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CHATEAU DE LA MOTTE.

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Le château de la Motte était situé à Vannes, vers l'angle nord-ouest de l'enceinte gallo-romaine, au point culminant de la ville. Peut-être même avait-on exhaussé le sol avec des terres rapportées, comme semble l'insinuer le nom de Motte.

L'origine de ce château est assez obscure. A-t-il été construit pendant la domination romaine ? — C'est peu probable, car les enceintes romaines de Tours, du Mans, d'Orléans, d'Auxerre..., figurées par M. de Caumont, ne présentent aucun château, et on ne voit pas pourquoi Vannes aurait fait exception.

Après la chute de l'empire dans la Gaule en 409, la situation changea complètement : chaque cité recouvra son indépendance primitive, et le gouverneur dut avoir dès lors une demeure séparée et même fortifiée. Tout porte donc à croire qu'Eusèbe, qualifié roi de Vannes vers 500, habitait un véritable château, et que ce château était celui qui depuis a été connu sous le nom de la Motte.

Le P. Albert le Grand dit que le corps de sainte Trifine fut apporté, vers 547, au château de la Motte, chez le comte Guérech ou Waroch, son père, et que là saint Gildas lui rendit la vie. Il admet donc l'existence du château dès cette époque, et il semble avoir raison ; mais il se trompe en y plaçant alors des princes Bretons : ils ne devinrent maîtres de la ville et dû château que quelques années plus tard.

Le château de la Motte servit de manoir aux comtes Macliau en 560, à Waroch II en 577, et à leurs héritiers.

Il fut plus tard occupé par le prince Nominoé, et, par plusieurs de ses successeurs, rois ou ducs de Bretagne.

Ruiné par les Normands, il fut restauré par les ducs, et habité passagèrement par Pierre de Dreux et par son fils Jean Ier.

La Chronique de Saint-Brieuc nous dit qu'en 1286, avant la mort de Jean Ier, arrivée le 8 octobre, la terre trembla dans toute la Bretagne, pendant quarante jours, et plusieurs fois par jour, surtout à Vannes, où le tremblement fut continuel et renversa de nombreux édifices ; après la mort du duc, le tremblement se fit sentir encore près d'un an, surtout à Vannes, mais avec des intervalles (Pr. I. 41).

L'emplacement du château de la Motte à Vannes (Bretagne).

Le château ducal de la Motte, déjà négligé par suite de la préférence que Jean Ier donnait au château de Sucinio, endommagé sans doute par ce tremblement de terre, fut cédé en 1287 par le duc Jean II à l'évêque de Vannes, dont le manoir avait dû souffrir du bouleversement général.

L'évêque Henri Tors accepta la libéralité, « — et fit édifier la maison épiscopale de la Motte. » (Note de l'archidiacre Gouault en 1640.) — Le château fort avait vécu, il était désormais remplacé par une maison épiscopale, qui conserva le vieux nom de la Motte comme un souvenir.

Il ne nous est resté aucune description de la vieille forteresse ; mais en étudiant les vestiges des monuments contemporains et les dessins donnés par M. de Caumont, on peut se représenter une motte de forme circulaire, entourée de douves profondes et de talus élevés, et à son centre une grosse tour carrée en maçonnerie, à plusieurs étages ; le tout était protégé au nord et à l'ouest par les murs de la ville. Sa forme toutefois a dû se modifier après le passage des Normands et jusqu'au XVIIIème siècle.

Le manoir épiscopal de 1288 était très élevé et dominait la ville, au rapport d'Aubenay du Buisson, qui l'avait vu en 1631. Il fut démoli en 1654, et remplacé par un second manoir, du temps de Mgr Charles de Rosmadec. Ce palais, confisqué en 1790, puis affecté à la préfecture, a fait place en 1867 à l'hôtel de France et est aujourd'hui démoli.

Plan du manoir épiscopal de la Motte (à Vannes) au XVIIIème siècle.

Plan du manoir épiscopal de la Motte au XVIIIème siècle

Jh-Mie LE MENÉ.

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