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UZEL

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La commune d' Uzel (bzh.gif (80 octets) Uzel) est chef lieu de canton. Uzel dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE d' UZEL

Uzel vient de l’ancien breton "uzel" (haut).

Uzel est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Cadelac. Il semble qu'il s'agisse d'un défrichement effectué au détriment de la forêt de Loudéac. Uzel (Usel) est mentionné comme paroisse dès 1253 (Mor., Pr. I, 955), lors d'une vente pour la somme de 160 livres de la terre d'Uzel, par Rolland Dolo au seigneur de La Chèze, Thomas de Chemillé ou Chenillé (époux d'Alénior, dame de la Chèze). En 1271, le "Grand Pré d'Uzel" est cédé au vicomte de Rohan, par le seigneur de la Moussaie, Hervé de Bouteville, pour 40 livres. La paroisse d'Uzel (parrochia de Ussello, briocensis diocesis) est encore citée en 1368-1371 (procès de canonisation de Charles de Blois).

Ville d'Uzel (Bretagne).

A la Révolution, la paroisse d'Uzel dépendait du diocèse de Saint-Brieuc, de la subdélégation de Quintin et du ressort de Ploërmel. La cure était présentée par M. Boschat (ou Beauchat), seigneur de la paroisse d'Uzel. En 1727, son revenu était de 300 fr. (dixit le fermier général de la seigneurie), et en 1770, il était de 700 fr. (d'après un carnet épiscopal). La paroisse d'Uzel élit sa première municipalité au début de 1790.

La seigneurie d'Uzel relevait jadis de la châtellenie de La Chèze. Cette seigneurie avait son siège au bourg d'Uzel où se trouvait le château, détruit en 1839 par un incendie. Sylvestre Budes, seigneur d'Uzel au XIVème siècle, combat à la tête d'une armée bretonne au service de l'antipape Clément VII Robert de Genève. Durant les guerres de la Ligue, Jean V, sire d'Uzel et de Coëtquen, sert en Bretagne le roi de France, et gagne la bataille de Loudéac, contre son gendre Saint-Laurent en 1591.

On rencontre les appellations suivantes : Par. de Usel (en 1253, en 1271, en 1280), Par. de Ussello, Usselo (en 1371), Usel (en 1569). La forme actuelle Uzel apparaît dès 1669. A la demande de l'administration postale, Uzel devient Uzel-près-l'Oust en 1856.

Ville d'Uzel (Bretagne).

Note 1 : Dans les Côtes-d'Armor, nous avons trouvé peu de documents sur la mendicité. Le plus intéressant est extrait des Audiences de police d'Uzel, page 7. B. 1092, du 24 août 1788 : « Les pauvres mandians en cette ville et commune d'Uzel se retireront dans la paroisse, dont ils sont originaires ou domiciliés ; dans la huitaine à compter du jour de la publication de la présente, leur faisons deffense de vagabonder et mendier en cette ville et paroisse sous peine pour les hommes d'estre attaché au carcan deux heures du jour de prochain marché qui suivra leur capture et pour les filles et femmes de huit jours de prison, d'estre renfermées dans une maison de force, et à l'égard des pauvres hommes, garçons et enfants leur faisons pareillement déffense d'y mandier, sauf à estre par nous, le procureur, fiscal, le sieur recteur de cette paroisse, pourvu, suivant les arrangements faits et conclus entre nous, à leur nourriture et soulagement ; ordonnons à nos sergents, de donner la chasse auxdits mandians et même de les emprisonner... ».

Note 2 : la commune d'Uzel est formée des villages la Maufredais, Villeneuve, Villeaux, Bouillies, Ville-d'Enhaut, Bareil, Bonne-Nouvelle, le Beau, Pas-Tranchant, les Haies, les Annecades, la Noue, la Roche, etc...

Ville d'Uzel (Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la commune d'Uzel : Bigaignon (de 1638 à 1649), Raoul Cossurel (de 1649 à 1665), Lelièpre (de 1665 à 1667), Jérôme Séculier (de 1667 à 1677), Pierre Régnault (de 1677 à 1700), François Letexier (de 1701 à 1721), Claude Désireux (de 1721 à 1727) [Note : Claude DÉSIREUX, doyen d'Uzel, nommé recteur de Saint-Martin de Morlaix, où il ne fut pas admis faute de savoir la langue, fut nommé à Uzel en 1721, et il est mort en 1727, âgé de 55 ans], Olivier Glais (en 1727 à 1746) [Note : Olivier GLAIS, fils de Mathurin Glais et d'Yvonne Lepost, naquit à Saint-Thélo, le 6 février 1688. Il était dans sa paroisse natale, vicaire de Pierre Glais, son oncle, quand il devint recteur d'Uzel, en 1727. Nous trouvons dans les papiers laissés par un Glais de l'Abbaye, son cousin-germain et fermier général des seigneuries d'Uzel et de la Motte-d'Onon, la relation qui suit : GLAIS, fermier général, à M. PÉMÉJA, régisseur général de la famille Durfort-Combourg. « Monsieur, je me trouve obligé de vous annoncer la mort du recteur d'Uzel, afin que vous nous donniez, le plus tôt possible, un nouveau pasteur. C'est la maison de Combourg qui a la présentation à ce bénéfice, dont les gros fruits ne passent pas 300 fr. et le casuel ne vaut pas 100 fr. Néanmoins, nous avons un cousin germain, prêtre et curé de la paroisse de Saint-Thélo, nommé Olivier Glais, qui a prêché le carême à Uzel, il y a deux ans, et que nous osons vous présenter pour occuper cette cure. C'est une grâce que nous n'avons pas méritée de vous, mais si vous nous l'accordez, nous en serons reconnaissants dans l'occasion et les gens d'Uzel vous en béniront, car c'est un homme très capable et en même temps très aimable, et nous savons qu'alors il nous sera d'un grand secours, car il concordera avec nous, en tout ce qui regarde le bien de vos mineurs ». Les vœux de M. Glais furent exaucés et son cousin put prendre possession de la cure d'Uzel au mois de septembre 1727. M. Glais administra la paroisse d'Uzel pendant 20 ans, et il mourut en décembre 1746 et dans sa 59ème année presque accomplie], Jean François Glais (de 1747 à 1776) [Note : Jean-François GLAIS, cousin ou petit-neveu du précédent fils d'Yves Glais et de Julienne Lesné, vint au monde à la Villeaupré, en Saint-Thélo, le 21 juillet 1703. Il fut recteur d'Uzel depuis 1747 jusqu'à l'époque de son décès, arrivé en 1776. Ce recteur d'Uzel avait un frère plus âgé que lui de deux ans, et nommé Mathurin-Charles Glais. Ce Mathurin-Charles devint doyen d'Uzel en 1731. (Le doyenné d'Uzel était une chapellenie établie dans le chœur de l'église paroissiale). Ce bénéfice avait une certaine importance, puisqu'en 1516, il fut imposé aux décimes quatre francs, autant que la cure du lieu. C'est de ce bénéfice qu'en 1731 fut pourvu Charles Glais, par le seigneur d'Uzel. Cette année même, l'évêque de Saint-Brieuc voulut, nous ne savons pourquoi, que le doyen remit entre ses mains la démission de son bénéfice. L'élu refuse. De là, dit le fermier général, persécution de la famille Glais, par l'évêque de Saint-Brieuc. Jean-François Glais, frère du doyen, fut chassé du séminaire (sic), malgré ses bons certificats. Alors des lettres de recommandation furent demandées à plusieurs grands seigneurs, et à un cardinal, par monsieur Glais, qui voulait aller se faire ordonner à Rome. Nous ne savons comment se termina cette affaire, mais nous trouvons Jean-François Glais prêtre en 1735, et recteur d'Uzel en 1747], Pierre Olivier Blivet (de 1776 jusqu'au 2 mai 1789), Yves Olivier Mathon (le 17 mai 1789) [Note : Yves-Olivier MATHON, nommé recteur le 17 mai 1789, refusa tous serments à la révolution, et signa quelques écrits avec les prêtres fidèles. Il partit pour l'exil en 1792, et revint prendre possession de son poste après la tourmente. Nous ne savons pourquoi il ne fut pas curé en 1803, ni quand il est mort, ni dans quel lieu]. Après la Révolution, on trouve Michel Gouédard (de 1803 à 1808, date de sa mort), Marc Duval-Villebogard (venu d'Etables en 1808, est mort démissionnaire), Sylvestre Gouello (transféré de Plélo, remplaça M. Duval. Il est mort chanoine de Saint-Brieuc en 1853, âgé de 78 ans), François Flageul (venu de Plélo comme son prédécesseur, est mort curé d'Uzel le 15 mars 1868 et à l'âge de 79 ans), François Morfouage (fut en 1868 transféré de Plédéliac à Uzel, où il est mort en 1870), Michel Perrichon (venu de Langueux à Uzel en 1870, a été transféré à Loudéac en 1874), Charles Frostin (curé d'Uzel en 1874, est allé à Ploubalay en 1884), Jean Louis Lefèvre (était curé à Jugon, quand il fut en 1884 envoyé à Uzel, où il est mort dans la même année), etc .....

Voir   Uzel " Le doyenné d'Uzel durant la période révolutionnaire ".

Ville d'Uzel (Bretagne).

 

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PATRIMOINE d' UZEL

l'église Saint-Nicolas (XVIIème siècle), anciennement dédiée à Notre-Dame. Elle est aujourd'hui dédiée à saint Nicolas. Elle comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côtés de cinq travées et un choeur très profond. La chapelle des fonts est au sud-ouest de la nef près du clocher. Il est à remarquer que les piliers séparant la nef du bas côté nord sont carrés avec simple abaque tandis que ceux séparant la nef du bas côté sud sont circulaires. En majeure partie du XVIIème siècle, elle a été remaniée à la fin du XVIIIème siècle, époque où la longère sud fut reconstruite ainsi que l'indique d'ailleurs la date de 1787 sur la porte sud. Le 13 juillet 1807, la tour menaçant ruines, suivant le rapport de M. Tarin, conducteur des Ponts et Chaussées, le maire exigea sa démolition. Elle fut reconstruite en bel appareil en 1815. L’édifice a été restauré en 1913. " Mobilier : Maître-autel moderne (XIXème siècle) de Le Merer et boiseries du choeur soignées ; chaire à prêcher de la fin du XVIIème siècle, deux autels latéraux du XVIIIème siècle ; statues anciennes : saint Nicolas (XVIIIème siècle), saint Pierre (XVIIIème siècle) et saint Evêque ; parmi les modernes : saint Yves " (R. Couffon) ;

Eglise d'Uzel (Bretagne).

la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (début du XVIème siècle). Edifice du début du XVIème siècle, de plan rectangulaire avec chapelle privative au nord séparée par deux arcades du choeur. Fermée pendant la Révolution, le culte y fut à nouveau autorisé le 25 nivôse an XII. Les angles sont ornés de gargouilles. La chapelle abrite un retable du XVIIIème siècle, dans lequel est encastré un tronc de pommier, dit pommier de la Sainte Vierge, ainsi qu'une statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle ;

Ville d'Uzel (Bretagne) : chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.

le calvaire de Bonne-Nouvelle (1766), situé près de la chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle ;

la croix de la Noë (XVIIIème siècle) ;

la fontaine de Bonne-Nouvelle (1766) ;

la fontaine du bourg ;

le manoir de la Maufredais (XVIIIème siècle) ;

les maisons de Rabine (1766), de la rue de la Gare (1725), de la rue Bienvenue (1741), de la place du Martray (1729), de la Noë (1792), de Bonne-Nouvelle (1638, 1813), de la Roche (1636), du Pas-Tranchant (1733), de la Ville-aux-Bouillies (1696, 1743), de Vessière (1741, située rue Fulgence-Bienvenue), Le Potier (1788, située rue de l'Eglise) ;

le moulin à eau d'Uzel ;

Ville d'Uzel (Bretagne) : le moulin.

A signaler aussi :

le menhir du Moulin ;

l'ancien château d'Uzel, détruit par un incendie le 17 mars 1839. La seigneurie appartenait en 1298 à Guillaume Budes. Il est dit dans l'armorial de Courcy, que ce Guillaume Budes épousa, vers l'année 1300, Jeanne Du Guesclin. Silvestre Budes, fils de Guillaume, fut aussi seigneur d'Uzel. Il épousa Renée Gouyon de Matignon. Ce Silvestre, parent et compagnon de Bertrand Du Guesclin, est célèbre dans l'histoire de Bretagne, et par sa bravoure, et par ses aventures, et par sa mort tragique arrivée en 1379. Marzeline Budes, fille de Silvestre, fut dame d'Uzel. Elle épousa, vers 1360, Bertrand du Marchaix et ensuite Raoul de la Chateigray. Elle eut des enfants de ces deux maris, mais sa fille, Isabeau du Marchaix, fut dame d'Uzel. Isabeau du Marchaix, n'eut point d'enfants de son premier mari, Jean d'Avaugour, qui vivait encore en 1399. Elle épousa, en secondes noces, Alain de la Soray, dont la fille, X. de la Soray, fur dame d'Uzel. Elle épousa un Malestroit. La seigneurie d'Uzel était encore dans cette famille en 1540, et nous savons qu'alors une Françoise de Malestroit épousa un Coëtquen, en faveur duquel Uzel fut érigé en vicomté, en l'année 1538. Après avoir été longtemps possédée par les Coëtquen, la seigneurie d'Uzel passa par alliance dans la maison de Durfort de Duras. Cette famille, alliée aux Combourg, vendit, en 1759, pour la somme de 334.400 francs, Uzel et ses annexes, à un M. Beauchat (ou Boschat), d'Allineuc. Les annexes d'Uzel étaient : - la Motte-d'Onon, en Saint-Thélo, terre à haute justice, réunie au domaine d'Uzel, au mois d'août 1470, par la vente qu'en firent les Molac au seigneur d'Uzel, - le Vauclair, seigneurie située proche de Moncontour ;

Ville d'Uzel (Bretagne).

 

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ANCIENNE NOBLESSE d' UZEL

Maison d'extraction chevaleresque, dont la seigneurie d'Uzel, évêché de Saint-Brieuc, est probablement le berceau primitif, les Budes, sr. du Plessis-Budes, en Saint-Carreuc, d'Uzel, du Hirel, du Couédic, de la Courbe, de Coëtquen, de Blanchelande, etc., etc., comtes de Guébriant, sont alliés aux du Guesclin, du Hirel, Guémodeuc, Bara, Arrel de Kermarquer, de Rosmar, de Carnavalet, de Poulpiquet de Coëtlez, Rochechouart de Mortemart, de Romance, de Durfort-Duras, etc., etc. Ils ont produit un croisé en 1248, Sylvestre, compagnon de Duguesclin, gonfalonnier de l'Eglise romaine, des maréchaux de camp et de France, des procureurs généraux, six chevaliers de Malte, un pair de France. Plusieurs de ses membres ont été admis aux honneurs de la cour, de 1730 à 1774. Blason : D'argent au pin arraché de sinople (alias : sommé d'un épervier d'or) accosté de deux fleurs de lys de gueules. Devise : Superis Victoria faustis (avec l'aide de Dieu, la victoire). La branche aujourd'hui existante descend de Julien, sr. de Blanchelande, oncle du maréchal de Guébriant et de Françoise de Rosmar, dame de Kerdaniel. Les représentants actuels de la famille de Budes, sont : 1° Ernest-Louis-Marie-Sylvestre Budes, comte de Guébriant, fils aîné de Sylvestre-Louis-Ange et d'Olympe-Em.-Mar.-Fél. de Poulpiquet de Coatlès, et époux (du 18 janvier 1839) de Mar.-Céc-Victorienne de Rochechouart-Mortemart, dont sept enfants. La résidence du comte Ernest est le château de Kernévès, près de Saint-Pol-de-Léon ; — 2° Alfred-Louis-Mar.-Gad. Budes, comte de Guébriant, marié à Laurence-Jos.-Eléon. de Durfort-Civrac de Lorge. Sa résidence est le château de Kerdaniel, qui vient précisément des Rosmar ; — 3° Alina-L.-Mar.-F., comtesse de Rougé, au château de Saint-Symphorien, près de Saint-Hilaire-du-Harcouet (Manche). Le comte Alfred et la comtesse de Rougé sont enfants de Yves-Louis-Jean-Baptiste-Spiridion Budes et d'Angélique-Marie de Romance. (Fourmont, L'Ouest aux Croisades, t. III, p. 419).

Ville d'Uzel (Bretagne).

- Vers janvier 1380, à la mort de Sylvestre Budes, seigneur d'Uzel, la seigneurie d'Uzel échoit à sa fille Margelie Budes, femme de Bertrand du Marchaix puis de Raoul de la Chateigneraie. Par elle, la seigneurie passe dans les familles du Marchaix, de la Soraye et de Malestroit. François de Malestroit, dame d'Uzel et de la Soraye, épouse par contrat du 23 septembre 1517 François sire de Coëtquen. A la suite de ce mariage, la seigneurie d'Uzel appartient à la famille de Coëtquen. En 1488, le roi Henri III l'érige en vicomté en faveur du marquis de Coëtquen. Le 3 juin 1746, meurt Augustine de Coëtquen, dame d'Uzel, femme du Comte de Brienne. Elle a pour héritière sa tante, la duchesse de Duras. Le 19 novembre 1759, le duc de Duras vend la seigneurie d'Uzel à Mathurin Boschat, d'Allineuc. A la mort de Boschat, capitaine du Fort Lalatte (en 1778), ses trois filles Mme Visdelou du Licoët, Mme de Saint-Pern et Mme de la Noüe, héritent la seigneurie d'Uzel.

- L'ancien domaine des Rabines. Pierre-Joseph Georgelin, sieur des Rabines, né à Uzel en 1659, procureur fiscal de Loudéac, marié 3 fois, avait épousé en premières noces, à Merléac, Marie-Anne du Chemin de Beauregard, dont il eut :

Louis-Mathurin Georgelin, sieur des Rabines, né à Uzel en 1698, avocat au Parlement, procureur fiscal de Loudéac, puis Sénéchal de Carcado et de Corlay, mort à Corlay en 1760. Il y avait épousé : 1° le 10 septembre 1725, Jeanne-Pélagie Dagorne, fille de Mathurin, sieur du Bouëxie, sénéchal de Corlay ; 2° le 10 novembre 1749, Marie-Sainte Millon, fille de maître Maurice Millon, avocat. Il eut entre autres enfants de son 1er mariage :

1° Etienne-Marie Georgelin, sénéchal de Corlay après son père, né, en 1730, et mort à Corlay en 1762 ;

2° Barthélemy-Pélage, qui suivra ;

3° Joseph-Gervais, recteur de Corlay puis de Saint-Mayeux, déporté en 1793, mort curé de Callac en 1830 ;

4° Pélagie-Suzanne-Emilie, épouse de Pierre Desjars.

Barthélemy-Pélage Georgelin, sieur du Cosquer, né à Corlay en 1740, avocat à Rennes puis sénéchal de Corlay en 1762, mort en 1797, avait épousé, à Quintin, en 1770, Marie-Madeleine Chassin, dont 4 enfants nés à Corlay de 1773 à 1778, entre autres :

1° Louise-Renée, morte en 1814, épouse de Joseph Blanchard ;

2° Anne-Parfaite-Pélagie, mariée en l’an X à Charles-René-Marie-Corentin Desjars de Kerjulou ;

3° Pélagie, mariée en l’an XII à Joseph-Marie ..... de la Butte.

Barthélemy-Pélage Georgelin du Cosquer, dernier sénéchal de Corlay, en fut peut-être au XVIIIème siècle, le plus illustre des habitants. Né en cette ville le 25 avril 1740, il prit part à la célèbre bataille de Saint-Cast en 1758, succéda, en 1762, à son frère aîné, comme sénéchal, devint correspondant de la Commission intermédiaire des Etats de Bretagne, correspondant de la Société Royale d’Agriculture en 1778, secrétaire général de la Société patriotique de Bretagne, de 1780 à 1789, président de l’Assemblée de la Sénéchaussée de Corlay pour la rédaction des Cahiers de doléances, le 3 mars 1789, colonel d’honneur de la Garde nationale de Corlay, juge au tribunal de Pontivy en 1788 puis président du tribunal de Lorient et officier de police militaire établi à Guingamp, il y mourut le 6 frimaire an VII (27 novembre 1798).

C’est comme secrétaire général de la Société patriotique de Bretagne que Georgelin du Cosquer atteignit la célébrité. Il était poète à ses heures et rédigea même, en vers français et latins, les trente-cinq articles de l’ « Usement de Rohan ». Il fut en relations épistolaires avec d’Alembert, de la Harpe, Vergniaud, Mme Necker, Marmontel, Thomas, Bigot de Preameneu et Voltaire. Il fut sollicité par l’impératrice Catherine de Russie de se rendre à Moscou. Curieux, travailleur infatigable, obstiné, il résumait ses lectures dont il tirait le plus grand fruit. Il recevait les journaux de Paris, servait d’intermédiaire entre le monde extérieur et Corlay, entretenait une correspondance assidue avec les membres de sociétés littéraires, composait des vers en l’honneur des grands personnages ou de ses relations personnelles, dont quelques pièces méritent d’être connues et ont été publiées en 1887 par M. Trévédy dans les Mémoires de la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord. Sa ville natale, dont il préféra le séjour à celui de Moscou et dont la juridiction fut présidée par lui pendant 27 années, devrait rappeler son souvenir par une plaque commémorative au lieu où il demeurait et travaillait, au Pavillon du Sénéchal, près du jardin du presbytère. Blason : de gueules au chef d’or chargé de 3 épées de gueules rangées en fasce, les pointes en bas.

Barthélemy-Pélage Georgelin du Cosquer s’était fait graver, à Brest, un sceau portant : coupé d’argent et de sable, au geai perché sur une branche de lin et becquetant un épi d’orge, l’écu timbré d’une couronne à 9 perles (Frotier de la Messelière).

Ville d'Uzel (Bretagne).

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Uzel :
– Le sieur d’Uzel, homme d’armes à 6 chevaux.
– Le sieur de la Soraye, de la maison du Duc.
– Le sieur de Largentaye, mineur ; le sieur d’Uzel son curateur, a présenté pour lui Guillaume Héliguen, homme d’armes à 6 chevaux.
– Jean Keribel, pour le mineur d’Olivier de Quélen.

A la réformation du 1er janvier 1514, se trouvent mentionnées deux maisons nobles d'Uzel : Uzel-Près-l'Oust (à la famille de Malestroit) et Bien-Lui-Vient (à Guillaume du Bosq). A la réformation du 27 mai 1536 est mentionnée la maison Uzel-Près-l'Oust de Jacques de Malestroit.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles d' Uzel :

DE LA SORAYE de la Soraye : excusé comme appartenant à la maison du duc ;

DE LARGENTAYE de Largentaye : comparaît comme homme d’armes ;

DE MALESTROIT : comparaît comme homme d’armes ;

QUELEN : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

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