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TREVOU-TREGUIGNEC |
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La commune de Trévou-Tréguignec ( An Trevoù) fait partie du canton de Perros-Guirec. Trévou-Tréguignec dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREVOU-TREGUIGNEC
Trévou-Tréguignec est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plougrescant.
La paroisse de Trevou (Trévou) est mentionnée, au diocèse de Dol, vers 1330. En 1405, on cite léglise paroissiale de Tresvou. La paroisse de Trévou-Tréguinec tire son nom de la famille du Trévou aujourdhui éteinte.
Tréguinec ou Tréguignec a le titre de paroisse en 1604-1632 (Archives des Côtes d'Armor, 1E1544 et 1E1914). Ensuite, jusqu'à la Révolution, on ne parle plus que de la trève de Tréguignec en la paroisse de Trévou. Par ordonnance royale du 23 juin 1842, Trévou-Tréguignec a été érigé en succursale de la cure de Perros-Guirec et ainsi enlevé au territoire de la succursale de Trélévern. Le fief était possédé par la famille du Trévou, puis par la famille Le Borgne de Boisriou à partir de 1677.
L'ancienne paroisse de Trévou-Tréguignec, bien qu'enclavée dans le diocèse de Tréguier, dépendait jadis de l'évêché de Dol. Tréguier était sa subdélégation. Elle relevait du roi et sa cure était à l'alternative. Trévou-Tréguignec élit sa première municipalité en 1790.
On rencontre les appellations suivantes : Trevou (vers 1330 et fin XIVème siècle), Tresvou (en 1405), Trevou (en 1427), Trevo et treff de Guynec (en 1464), Trevou et Guignec (en 1464). Aux XVIIème et XVIIIème siècles, cette paroisse est appelée du Trévou, ou du Trévou-Tréguinec (dès 1671) et enfin Trévou-Tréguignec.
Note : la commune de Trévou-Tréguignec est formée des villages : Larmor-Bras, Trestel, Beshorel, Run-Even, Poul-Gueno, Cost-ar-Ouern, Kergal, Kermorgant, Boudilleau, Crec'h-an-Guern, Traon-an-Goas, Prat-Bihan, Kermorvezan, Trevou-Bras, Crec'h-ar-Hars, Keredern, Kerurvoy, Cadoret, Coat-Mez, Coat-Trévou, Kerguenic, Kerblouc'h, Balaren.
PATRIMOINE de TREVOU-TREGUIGNEC
l'église Saint-Samson (1924-1926), bénite le 14 mars 1926 et construite sur l'emplacement d'un édifice ancien, datant de 1848 et détruit par un incendie le 7 septembre 1914. En forme de croix latine et lambrissée, elle comprend une nef avec bas côtés de quatre travées et clocher-mur, un transept et un choeur. La bénédiction de la première pierre de l'édifice actuel, dû aux plans de M. Lageat, eut lieu le 16 mars 1924 et celle de l'église le 14 mars 1926. Statue ancienne de saint Samson (XVIIIème siècle) et, parmi les modernes, de saint Yves. Dans le choeur (à droite), se trouve une statue en bois de saint Guénolé (H. 1,10m) : l'abbé tient une crosse dans la main gauche, et la main droite levée montre l'oeil de sa soeur Clervie. Le vitrail, situé dans le transept gauche, date de 1956, et il est l'oeuvre de H. de Saint-Marie : ce vitrail représente saint Guénolé tenant une crosse dans la main gauche et portant une clochette à la ceinture. Le seigneur de Bois-Riou est fondateur de l'ancienne église de Trévou, du cimetière et du presbytère. Les seigneurs du Vieux-Trévou avaient jadis des prééminences dans l'ancienne église paroissiale ;
la chapelle Saint-Guénolé, reconstruite au XIXème siècle sur les fondations d'un édifice plus ancien. Edifice rectangulaire avec sacristie en appentis au sud du choeur. Il date du XIXème siècle et renferme avec un beau Crucifix les statues anciennes de saint Guénolé, Notre-Dame, sainte Barbe, saint Fiacre et sainte Marguerite. La Crucifixion, en bois polychrome, date du XV-XVIème siècle. La Vierge à l'Enfant, en bois polychrome, date du XVème siècle. Les statues de sainte Barbe et sainte Marguerite, en bois polychrome, datent du XVIème siècle. La statue de saint Guénolé, en bois polychrome, H. 0,70 m, située sur le mur de droite, date du XVIIIème siècle (l'abbé tient une crosse dans la main gauche et la main droite est bénissante). La statue de saint Guénolé, en plâtre, H. 1,60 m, située à gauche du choeur, date du XIXème siècle (l'abbé tient une crosse dans la main gauche). Une statuette de saint Guénolé en pierre, H. 0,40 m, située dans le chevet extérieur, est l'oeuvre de P. de La Haye de Lannion (l'abbé est mitré et tient une crosse et un livre) ;
les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Marc, au château du Boisriou. Edifice rectangulaire avec chevet à pans coupés portant la date de 1570 ; - la chapelle Saint-Thirizien. En 1389, le pape accorda, par bulle, des indulgences à tous ceux qui aideraient la restauration de cette chapelle endommagée par les guerres ;
la croix de l'enclos de la chapelle Saint-Guénolé ;
la fontaine Saint-Guénolé (XIXème siècle), restaurée au XIXème siècle. Elle abrite une statue de saint Guénolé ;
le château du Boisriou (XVIIème siècle) avec sa chapelle Saint-Marc (1570). Ce château appartenait à partir de 1677 à la famille Le Borgne. Puis, au XVIème siècle, à François de Carnavalet. Ce dernier personnage se rendit célèbre à la cour de Henri II et de ses fils dont il avait été gouverneur : il était chevalier de l'ordre, grand écuyer de France, lieutenant de la compagnie des gens d'armes de Henri III, gouverneur d'Anjou, du Bourbonnais et du Foretz. Au XVIIème siècle, le château passa entre les mains de Madame de Villeneuve du Louët qui fut reconnue en 1695 comme fondatrice de la paroisse ;
le château de Balloré (XV-XVIème siècle). Ce château est fondé par la famille Baloré (ou Balloré) de Trévou. Propriété de Olivier du Trévou en 1481. Cet édifice possède une tour ronde qui abrite un escalier ;
les moulins à eau du Vieux-Trévoux, de Trevous-Bras, d'Enbas, d'Enhaut ;
A signaler aussi :
l'allée couverte du Boisriou ;
ANCIENNE NOBLESSE de TREVOU-TREGUIGNEC
La seigneurie du Vieux-Trévou (alias Coz Trévou) possédait jadis une basse justice (citée en 1540). Propriété de Gilles de Crésolles en 1540, de Louis de Crésolles en 1621, de Pierre de Crésolles (époux de Marie Folvais), puis de François Claude de Crésolles (en 1764 et en 1785).
La seigneurie de Boisriou possédait jadis un droit de moyenne et basse justice. Elle est unie à la seigneurie de Kergastel (en Penvénan). Propriété de Pierre de Boisriou (époux de Jeanne de Keranglas) au XIVème siècle puis de Maurice de Boisriou (époux de Jeanne de Kernéguez). La seigneurie passe ensuite entre les mains de la famille de Plusquellec, suite au mariage de Marguerite de Boisriou avec Guillaume de Plusquellec (sieur de Kergastel), de la famille du Louët (vers 1678), suite au mariage de Françoise de Plusquellec avec Louis du Louët (vers 1678), puis de la famille Le Borgne (vers 1693), suite au mariage de Gilonne du Louët avec Maurice Le Borgne. A noter que Kergastel était à l'origine la propriété de Yvon de Troguindy avant de passer entre les mains de la famille de Plusquellec suite au mariage de Marguerite de Troguindy avec Henry de Plusquellec.
En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Trévou-Tréguignec (Trévou-Tréguinec) la seigneurie du Vieux Trévou au sieur de Crefsolles (60 livres) et la seigneurie du Boisriou au sieur de Coativy (30 livres).
Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés : Huon du Boisriou, Yvon du Trevou, Olivier du Trevou, Nicholas Coetgourhant, et Marie le Carbont (veuve d'Yvon Droniou, fils de Fraval Droniou). En 1426, on mentionne les manoirs du Trevou (appartenant à Yvon de Kersaliou, exploité par Guillaume Corfec) et de Ker Felos (appartenant à Huon de la Villeneuve, exploité par Jehan l’Evesque). On y mentionne aussi la confrairie de Tres Guinec.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 3 nobles de Trévou-Tréguignec (il y avait 5 nobles en 1426) :
Morice DU BOYSRIOU de Boisriou (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer;
Jehan DU TREVOU (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer;
Olivier DU TREVOU de Baloré (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer.
Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Kermouster Tréguinec et de Trévou sont mentionnés :
- François de Plusquellec sieur du Boisriou comparu en robe "et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement à estat d’homme d’armes".
- Yvon du Trevou et Louis du Trevou comparus à cheval à brigandines salades espées "et leur est enioint comparoir au prochain mandement garnis d’arcs et trousses".
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