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TRESSE |
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La commune de
Tressé ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TRESSE
Tressé vient du gallo-romain "tricos" (propriétaires d'un domaine) ou de "tre" (trève).
Il est fort probable que Tressé soit un démembrement des paroisses de Plesguen et de Miniac. La paroisse de Tressé est mentionnée en 1313 et dépendait autrefois de l'ancien évêché de Dol.
L'origine de Tressé semble remontée à celle des seigneurs de Tressé. L'un d'eux, Aduleaume de Tressé, en 690, marcha, disent certains chroniqueurs, avec ses hommes, contre les Saxons établis dans le sud de la Bretagne, mais ce fut, si l'on croit les mêmes sources, sur l'ordre de Pépin d'Héristal, maire du palais, sous Childebert III. Les Francs avaient dès lors des vassaux dans la Haute-Bretagne.
Le Pouillé de Rennes stipule par contre qu'on ignore les commencements de cette paroisse, qui est cependant ancienne. Ce que raconte Ogée (Dictionnaire de Bretagne, II, 936) d'un certain Aduleaume de Tressé, servant en 690 sous les ordres de Pépin d'Héristal, n'est, selon M. de la Borderie, qu'une inepte plaisanterie. Tout ce qu'ajoute Ogée sur les prétendus seigneurs de Tressé ne vaut guère mieux, car il n'y eut point chez nous de famille noble du nom de Tressé, et les notes d'Ogée ne peuvent se rapporter qu'aux seigneurs du Tressay, en Basse-Bretagne.
Le Pouillé ms. de Dol rédigé au XIVème siècle mentionne la paroisse de Tressé et dit que dès cette époque la nomination de son recteur appartenait à l'ordinaire. En 1790, le recteur de Tressé, Pierre Dorin, déclara que sa cure avait alors 600 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29).
En 1200, Guillaume de Tressé, chevalier banneret, renommé pour sa bravoure, épouse Isabeau, la fille du seigneur de Courtenay (ou Courtenai), avec une dot de cent écus d'or. La maison de Tressé compte dès lors parmi ses alliances les plus illustres familles de Bretagne.
Au XVème siècle, le marquis de Châteauneuf (famille des Rieux) est le seigneur supérieur de Tressé.
On rencontre l'appellation Parochia de Tresse au XIVème siècle.
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Tressé : Noël Mesnier (natif de Tressé, avant 1469). Gilles Louvel (en 1469 ; il fonda par testament daté de 1515, dans son église, la chapellenie de la Chapelouze, consistant en vingt-deux messes par an, et desservie jusqu'à la Révolution ; décédé en 1515 et inhumé dans l'église, où l'on voit encore sa pierre tombale à la fin du XIXème siècle). Jean Raymond (natif de Tressé ; en 1515-1552). Jean Piednoir (natif de Tressé ; en 1552-1566). Yves Le Roy (en 1566). Olivier Boulleuc (1606-1639). Jean Briand (natif de Tressé ; en 1639, décédé en 1645). Marc Le Preschoux (1649-1658). Julien Guillard (1659-1661). François Bétuel (natif de Saint-Solen, pourvu en 1661, il résigna en 1692 ; retiré en sa maison de la Couldre, en Evran, il donna cette terre de la Couldre, le 16 août 1710, aux Eudistes du Grand-Séminaire de Dol, pour qu'ils fissent une mission chaque année, savoir : tous les cinq ans alternativement à Tressé et à Saint-Solen, et les autres années dans les paroisses ayant plus besoin de mission, au choix de l'évêque de Dol ; décédé en 1710 et inhumé à Evran). François Pinault (1692, décédé en 1693). Guillaume Durand (1693-1697). Thomas Le Moyne (pourvu en 1697, il permuta avec le suivant). Guy Brebel (précédemment recteur de Hirel, pourvu en janvier 1718, il prit possession le 4 février ; il résigna en faveur du suivant le 30 mai 1729). Joseph Flaud (curé de Saint-Hélen, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 25 septembre 1729 ; décédé en 1746). Claude-René-Placide Le Roy de la Brosse (pourvu en cour de Rome, il prit possession le 21 juin 1746 ; décédé en 1776). Pierre Dorin (prêtre de Dol, pourvu le 20 mars 1776, il prit possession le 28 ; il gouverna jusqu'à la Révolution, fut exilé à Jersey en 1793 et devint en 1803 recteur de Miniac-Morvan, où il mourut le 3 février 1808). François-Pierre Goret (1803). Pierre-Joseph Josselin (1804-1806). Julien Lemenant (1806-1821). Joseph Gabillard (1821, décédé en 1828). Jean-Marie Roger (1828, décédé en 1832). Guillaume Potrel (1833-1856). Joseph Morin (1856-1857). Jean-Marie Jamaux (1857-1865}. Alexis Ronsin (1865-1870). Pierre Mangnan (à partir de 1870), ....
Voir
" Quelques
anciens faits divers de la paroisse de Tressé
".
Voir
" Le
cahier de doléances de Tressé en 1789
".
PATRIMOINE de TRESSE
l'église
Saint-Etienne (1887), oeuvre de l'architecte Arthur Regnault. L'ancienne église date du XVème siècle et fut
démolie en 1886. Dédiée à saint Etienne, premier martyr, l'église
primitive de Tressé se composait d'une seule nef terminée par un chevet
droit. Dans ce chevet se trouvait une fenêtre ogivale divisée par un
meneau avec trèfle et trilobes ; le retable du maître-autel a ensuite
caché cette baie. On dit que cette église était dès 1469 construite
telle qu'elle était encore à la fin du XIXème siècle, sauf le clocher,
qui, placé à l'origine au milieu de l'édifice, fut transféré en 1760
sur la façade occidentale, relevée à la même époque. Aux siècles
derniers, le marquis de Châteauneuf se disait seigneur supérieur de Tressé
; le droit de fondation et les autres prééminences appartenaient alors au
seigneur de Launay-Beaudouin (nota : la seigneurie de Launay-Beaudouin, dont
le manoir se trouvait en Baguer-Pican, appartint successivement aux familles
Beaudouin, de la Bouëxière, de Bréhan, de Poilly, Trublet, Le Bonhomme et
Gibon de Kerisouët). Dès 1650, Gilles de Poilly, seigneur de
Launay-Beaudouin, prenait le titre de seigneur fondateur de l'église de
Tressé, et en 1763 Joachim Le Bonhomme, se disant seigneur de Tressé, décédé
en Miniac-Morvan, fut inhumé dans l'église de Tressé. Vers le même
temps, Claude de Bien, seigneur de la Gravelle, prétendait avoir droit en
cette église, à cause de sa terre du Tertre-Guy, à un banc et à quatre
pierres tombales « en consorterie avec le sieur du Cran »
(Terrier ms. de Châteauneuf). On retrouvait encore à la fin du XIXème
siècle dans l'église de Tressé quelques vieilles pierres tombales portant
des épées et des écussons effacés. Dans le cimetière était une autre
dalle funéraire présentant l'effigie d'un personnage les pieds posés sur
un chien, la tête reposant sur un coussin, et ayant à son côté une
aumônière et entre les mains une sorte de calice. On conservait encore en
1783 une croix d'argent donnée à la paroisse de Tressé par Jehan Louvel
en 1313 (Pouillé de Rennes). L'église actuelle se compose d'une simple nef et d'un chevet droit du
XVème siècle. Le clocher, placé autrefois au milieu de l'édifice, a
été reporté à l'Ouest en 1760 : il est remplacé aujourd'hui par un
clocher moderne. On y trouve la pierre tombale de Dom Gilles Dupré (sub-curé en 1505) ;
la
croix du cimetière (1890) ;
la
croix (1934) ;
la
maison (XVIème siècle), propriété de Guillaume du Tressé (au XVIIème
siècle). Cette maison est, à l'origine, dotée d'une tourelle ;
l'ancien
manoir du Tertre-Guy (XVIIème siècle), situé route de Lanhélin. On y trouve au XVIIème siècle, un
colombier. La chapelle Saint-François fondée en 1639 et brûlée en 1786,
ainsi que les moulins à eau du Tertre-Guy et du Gué-Briand dépendaient de
ce manoir. La chapelle Saint-François du Tertre-Guy se trouvait dans la
cour du manoir de ce nom, possédé dès le XIVème siècle par la famille
Ferron. Elle fut construite par François de Bien et Jeanne Ferron, sieur et
dame de Lavau, et fondée par eux, le 14 juillet 1639, d'une messe tous les
lundis, dimanches et fêtes, et dotée de 50 livres de rente. Cette
chapellenie fut desservie par Julien de Bien, auquel succéda en 1751 son
neveu Louis Boulleuc, — Jean Le Chien (1756), — Etienne Even (1757), —
François Hoto (1771), — Dominique Privé (1783) — et Mathurin Josse
(1787). Lorsque ce dernier prit possession, la chapelle du Tertre-Guy venait
d'être incendiée, en 1786, et il dut desservir sa fondation dans l'église
paroissiale. Mathurin Josse fut aussi pourvu de la fondation de Chapelouze,
faite en cette même église, et il déclara en 1790 que ces bénéfices réunis
lui rapportaient 281 livres 17 sols 6 deniers de revenu net (Registre des
insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Dol - Archives
départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 29). La maison du chapelain du
Tertre-Guy était sise au village du Rocher-Marie. Quant à la chapelle,
elle ne fut point reconstruite (Pouillé de Rennes). Le manoir est restauré au XXème siècle. L'ancienne propriété noble du
Tertre-Guy appartient dès le XIVème siècle à la famille de Ferron, puis à
la famille de Bien vers 1630. On y trouve, au-dessus de sa porte, les armes de la famille de Ferron ;
le moulin
à vent de Launay-Baudoin (XVIIIème siècle) et les moulins à eau du Gué-Briand et des Broselets ;
A signaler aussi :
l'allée
couverte appelée "Maison des Fées" ou "des Fées" ou
"des Feins", située dans la forêt du Mesnil (époque néolithique). La galerie comprend
neuf supports du côté Ouest, huit du côté Est, et une autre du côté
Nord : ils soutiennent huit tables de recouvrement. La chambre, située au
Nord, présente trois supports sans table de recouvrement ;
la
découverte d'un four (en activité au IIème siècle), lors des fouilles
d'un atelier tuilier gallo-romain au lieu-dit Bas-Rouault ;
ANCIENNE NOBLESSE de TRESSE
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'un seul noble de Tressé :
Bertrand
FERRON de Tertre-Guy : défaillant ;
Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait par Pierre Tonnel, Jan Sohier et Jehan Rémond élus), sont mentionnées à Tressé les personnes et maisons nobles suivantes :
La
métairie du Tertre-Guy qui fut à Eustache Ferron, et ensuite à Gilles
Ferron, son fils aîné, et à présent à Jean Ferron comme tuteur des enfants mineurs dudit Gilles :
Jehan
de la Feillaye. Guillaume de Chasteaubriant et Guionne Le Porc sa femme. François de Coesquen.
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