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EGLISE ET CHAPELLES EN TRÉGROM.

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EGLISE PAROISSIALE.

Les vicomtes de Tonquédec se disaient fondateurs prohibitifs de l'église paroissiale de Trégrom ainsi que de trois chapelles (1).

Au XVIème siècles, deux familles se disputèrent la prééminence, après les vicomtes, dans l'église paroissiale : la famille Rosmar de Kerdaniel, héritière de celle de Coatléven et celle de Kersauson héritière de celle de Coatléguer.

Ce différent peut s'expliquer par l'histoire. Au XIVème siècle, les seigneuries de Coatléguer et Kernaman sont réunies. Vers 1400 (2), Marguerite de Coatléguer épouse Olivier de Coatléven et lui apporte la seigneurie de Kernaman. La seigneurie de Coatléguer va à un frère ou une sœur aînée de Marguerite, dont nous ne savons rien et qui doit faire partie des ancêtres des Kersauson. Les familles de Rosmar de Kerdaniel et celle de Kersauson descendraient donc toutes les deux des Coatléguer et Kernaman, l'une de ces deux dernières familles devant probablement disposer, à l'origine, de la prééminence dans l'église.

En 1547, Hervé Prigent, curateur de Guillaume de Coatléven, fait constater que, de tous temps, les seigneurs de Coatléven ont eu une tombe dans l'église, près de la paroi, contre le pignon de la grande vitre, du côté de l'évangile. Cette tombe, en bois, étant en mauvais état, les paroissiens sont d'accord pour qu'elle soit remplacée par une tombe en pierre (2).

Le 3 juin 1604 (3), Pierre de Rosmar dépose une plainte contre Charles de Kersauson qui aurait, le 9 décembre 1603, envoyé nuitamment un domestique effacer des armoiries dans l'église de Trégrom.

Entre temps, à la demande de Pierre de Rosmar, Jan du Trévou juge à Tréguier, s'est rendu à Trégrom le 9 février 1604 pour dresser procès-verbal des armoiries peintes ou sculptées de cette église. Pierre de Rosmar était présent mais Charles de Kersauson n'était ni présent ni représenté.

Le procès-verbal note que les peintures ont été récemment rafraîchies (réparation des dégâts du 9 décembre 1603) et décrit les écussons en en donnant l'origine :
- lion de gueules rampant sur fond d'argent, armes de Coatléven.
- chef d'or à 3 molettes d'azur et champ d'azur à 3 molettes d'or, armes de Kernaman.
- armes en alliance de Coatléven avec Kernaman ou avec d'autres maisons (Traupont, Boiséon, Bruillac, Kergrist, Kerbuzic).
- armes de Tonquedec.
- armes de Kerdaniel et de sa compagne Françoise de Larmor.
- écusson de Kernaman en alliance avec un autre, d'azur à 3 châteaux d'argent, indiqué comme étant celui de Coatléguer (ne correspond pas à la description donnée par Guy le Borgne).

A l'intérieur de l'église se trouvait la chapelle privative des seigneurs de Coatléven, avec droit d'inhumation à 6 tombes.

Dans l'église de Trégrom reconstruite en 1895 certaines pierres portant des armoiries ont été réemployées. L'une représente l'alliance entre Coatléven (lion rampant) et Kernaman (3 molettes) (4). Sur une autre, qui a été recouverte, sont seules visibles les armes de Kernaman.

 

CHAPELLES FONDÉES PAR TONQUEDEC.

Les seigneurs de Coatléven déclaraient avoir la prééminence, après les vicomte de Tonquédec, sur 3 chapelles : la chapelle de Christ et celles de Saint Fiacre et de Saint Tirien (ou Tirizien). Ces 3 chapelles appartenaient à l'Eglise.

Chapelle de Christ.
Située dans la juridiction du fief de la Lande Ploumilliau, elle est acquise par la commune en 1808 et est toujours visible. Une terre jouxtant celle de la chapelle s'appelait (5) "an Mouster". La chapelle de Christ est elle tout ce qui reste d'un ancien monastère?

Chapelles de Saint Fiacre et de Saint Tirien (ou Tirizien).
Situées au lieu-dit le Saint, elles étaient entourées de murs et d'un bois de haute futaie, sur un terrain de 1 hectare (1). La chapelle de Saint Tirien a été démolie avant la Révolution (elle ne figure pas alors dans la liste des biens de l'Eglise). On peut penser que la sculpture enchâssée dans un mur au lieu dit le Saint en provient et représenterait donc Saint Tirien (4). La chapelle de Saint Fiacre a été vendue en 1810, démontée et reconstruite au manoir du Gouer.

 

AUTRES CHAPELLES.

Chapelle de Kernotériou.
Dédiée à Saint Mellou (ou Saint Miloué), c'était la chapelle de la prévôté de Kernotériou, propriété, en 1583, de Françoise de Kernechriou, et qualifiée alors de "vieille chapelle" (1). En 1718 elle est en ruines et a dû être reconstruite postérieurement. Elle figure sur le cadastre de 1832, a été démolie au milieu du XXème siècle et ses pierres vendues.

Chapelle de Pabu.
Elle est citée dans des textes du XVIIIème siècle : "chemin du pont Adellisse (pont Coz) à la chapelle de Pabu". Dédiée à saint Tugdual elle est détruite au XXème siècle.

Chapelle de Coatléven.
En 1634, un emplacement de chapelle est indiqué au manoir de Coatléven
Un aveu de 1718 mentionne une chapelle : elle a du être reconstruite.

Chapelle de Keransquillec.
L'inventaire du patrimoine breton indique que le manoir de Keransquillec était très probablement doté d'une chapelle entourée d'un placitre.

Sources documentaires
(1) AD22-A35 : aveu de Tonquédec au roi, 1583 (et aveux postérieurs classés ailleurs).
(2) AD22-2E533 : Inventaire des titres de propriété de Prigent de Rosmar.
(3) AD22-1E3494 : procès verbal et plainte.
(4) Internet, Inventaire du patrimoine culturel breton : Trégrom.
(5) AD22-1E3494 : aveu de Pierre de Rosmar à Tonquédec, 1621.

(Claude Gautier).

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