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SEIGNEURIE DE TRÉDION

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La CHATELLENIE ou VICOMTÉ DE TRÉDION.

Cette ancienne seigneurie avait droit de haute, moyenne et basse justice ; située en la paroisse d'Elven, trêve d'Aguénéac, frairie de Bellon, évêché de Vannes, elle relevait noblement, en partie du Roi sous son domaine de Vannes et en partie du comté de Largouet. Elle fut autrefois possédée par les cadets de la maison de Bretagne ; le château leur servait de maison de chasse et il était admirablement situé pour cela, au milieu d'une vaste forêt qui couvrait le territoire de la commune actuelle de Trédion et des communes .environnantes. (Le Morbihan, son Histoire et ses Monuments par Cayot-Délandre. 1847, in-8°, p. 258). Dès le XIème siècle, elle appartint aux Malestroit, également seigneurs de Malestroit, de Largouet et d'Elven. Le 14 novembre 1324, Payen III de Malestroit fit un accord avec Renaud Braccoux, prieur de Trédion, au sujet des droits qu'il prétendait avoir sur les habitants de Trédion. (Cartulaire du Morbihan. Fonds du prieuré de Saint-Nicolas de Ploërmel. Original sur parchemin jadis scellé de deux sceaux sur double queue). Trédion passa dans la suite aux Rieux par le mariage, en 1461, de Françoise Raguenel, dame de Malestroit, décédée en 1481, fille aînée de Jean IV Raguenel, seigneur de Malestroit, et de Gillette de Châteaugiron, avec Jean IV, sire de Rieux et de Rochefort, comte d'Harcourt et maréchal de Bretagne (1447-1518). Jean IV de Rieux épousa 2° en 1495, Claude de Maillé, « laquelle, dit Moréri, article de Rieux, fut suffoquée du feu qui prit par accident (sic) au château d'Elven ». Jean IV de Rieux fit reconstruire la façade actuelle du château de Trédion sur laquelle on voyait autrefois ses armoiries sculptées qui disparurent pendant la Révolution (Cayot-Délandre). Claude de Rieux, comtesse de Montfort en Bretagne, née le 8 février 1525, porta Trédion en dot à François de Coligny, seigneur d'Andelot, colonel général de l'infanterie française, qu'elle épousa le 19 mars 1547. Elle succéda ensuite à sa soeur Renée dans tous ses biens et embrassa la religion protestante dont son mari faisait profession. Elle était fille de Claude Ier de Rieux et de Catherine de Laval. Claude Ier de Rieux eut de sa seconde femme, Suzanne de Bourbon, un fils, Claude II de Rieux, et une fille, Louise de Rieux, dame d'Ancenis, née en 1531, mariée le 30 décembre 1550 à René de Lorraine, marquis d'Elbeuf, général des galères, et dont le fils, Charles Ier de Lorraine, duc d'Elbeuf en 1575, par représentation de sa mère, recueillit toute la succession de la maison de Rieux, Trédion compris. Ce dernier eut pour fils : Charles II de Lorraine, duc d'Elbeuf, pair de France, décédé le 5 novembre 1657 et qui laissa des dettes pour la liquidation desquelles les châtellenie, terre, seigneurie et château de. Trédion furent adjugés, le 5 septembre 1665, à Louis Alvarez, trésorier et payeur des Cent Suisses du Roi, et à Marin Moisan, bourgeois de Paris, par messieurs de Marillac et Boucherat, conseillers ordinaires du Roi en ses conseils, de Thuisy, La Mortelière et Méliand, aussi conseillers du Roi, maîtres ordinaires de ses requêtes, et suivant les arrêts du Conseil des 11 février 1670, 24 juillet 1675 et 12 novembre 1676, « le tout vendu pour la liquidation des dettes de feu le duc d'Elbeuf, du consentement de messire Charles de Lorraine, duc d'Elbeuf, messire François de Lorraine, comte d'Harcourt, et damoiselle Marguerite-Ignace de Lorraine d'Elbeuf, enfans de très haut et puissant prince messire Charles de Lorraine, duc d'Elbeuf, pair de France ». La forêt de Brohun fut acquise par lesd. Alvarez et Moisan, par contrat du 12 octobre 1676 (Archives Nationales, P. 1743, f° 65-95).

Le 22 juin 1679, devant René Rio et Le Clerc, notaires royaux à Vannes, François Moisan, « faisant pour Louis Alvarez, tresorier et payeur des Cent Suisses du Roy, demeurant à Paris, rue Thibaud aux dez, paroisse de Sainct Germain de Lauxerrois, et dame Marie Philippes, veuve de feu Marin Moisan, vivant bourgeois de Paris, ès noms et qualités qu'elle procedde, et Adrian Moisant, aussi bourgeois de Paris, demeurant avec laditte dame sa mère, rue Sainct Honoré, paroisse Sainct Eustache, tant en son nom que pour ses frères et soeurs, enfans et heritiers dudict feu Marin Moisan, …… et aussy ledict François Moisan, procureur faisant en son privé nom et comme héritier dudict feu Marin Moisan, son père, rendirent aveu et dénombrement au Roi des maisons, terres, fiefs, justices, rentes, parcq et forest de Brohun dict Trédion », qu'ils tenaient et possédaient prochement et noblement du Roi, à cause de son comté et domaine de Vannes, à devoirs d'obéissance en plein fief, foi et hommage. Ce dénombrement comprend : « La chastellenie, terre et seigneurie, chasteau, parc, et forest de Brohun dict de Trédion, assis et sictués en la paroisse d'Elven, se consistant en tous droits de haute, moyenne et basse justice, tant ordinaire qu'extraordinaire, que des eaux et forests, tous droicts de rivière, châsse, pesche, fiefs, arriere fiefs, jurisdictions, vassaux, arriere vassaux, droicts de quints et requints, désherances, espaves, aubeines, confiscations, taux, amendes, lots (lods) et ventes, droicts de garde et sauvegarde, halles, harats, foudraye, courses de harats, avec poursuitte de bestes sur toutte l'estendue desdictes chastellenie, seigneurie et forest de Brohun dict de Trédion, appartenances d'icelle, que dans la forest et parc de Lanvannes (Lanvaux), forest de Camore (Camors) et autres .... Le chasteau consistant en un grand corps de logis, deux granges et autres bastimens, ruinés et démolis, cours, jardins, pourpris » (Archives Nationales, P. 1743, f° 65-95).

Par lettres royaux données à Paris au mois de janvier 1650 ; les terres et seigneuries d'Aguénéac, de Kervasy et de la Rivière avaient été unies et incorporées à la terre et seigneurie de Trédion et cette dernière érigée en châtellenie, avec droit de haute justice, en faveur de Pierre de Sérent, chevalier, conseiller du Roi, président au présidial de Vannes et maître ordinaire des requêtes de la Reine régente, lequel, par contrat d'afféagement du 1er juillet 1647, avait précédemment acquis lad. seigneurie de Trédion de Jean-Emmanuel de Rieux, marquis d'Asserac, comte de Largouet, gouverneur de Guérande, en 1656. Par les mêmes lettres, trois foires par an et un marché furent créés en lad. terre et seigneurie de Trédion. Messire Henry Chabot, duc de Rohan, et dame Marguerite, duchesse de Rohan, princesse de Léon et comtesse de Porhouet, ainsi que Charles de Bréhand, sr. de la Rivière, prieur de Saint-Nicolas de Ploërmel et de Saint-Martin de Redon, s'opposèrent à la vérification de ces lettres. Sébastien de Rosmadec, marquis dud. lieu, remontra que personne n'était plus intéressé que lui à s'opposer à lad. vérification, les maison et seigneurie de la Rivière et le lieu noble de Quélen étant tenus à foi et rachat de sa juridiction et baronnie de Sérent, mais il consentit cependant à ce que led. Pierre de Sérent jouît de la grâce que le Roi lui avait faite, à la charge de lui rendre, comme par le passé, les hommages, aveux et autres droits seigneuriaux. Led. Charles de Bréhand produisit à cette occasion l'acte de fondation du prieuré de Saint-Nicolas de Ploërmel de l'an 1261. Malgré ces diverses oppositions, le Parlement de Bretagne, séant à Rennes, ordonna que lesd. lettres royaux de janvier 1650 seraient enregistrées à son greffe civil, sans préjudice néanmoins des droits desdits opposants (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. Registres du Parlement de Bretagne. Grand'chambre. Minutes d'arrêts).

Pierre de Sérent fut encore troublé dans la jouissance desd. lettres royaux de janvier 1650 par Nicolas Fouquet, ministre d'Etat, surintendant des finances du Roi et son procureur général au Parlement de Paris, adjudicataire, par décret, du comté de Largouet, saisi réellement et vendu sur ledit feu marquis d'Asserac. Nicolas Fouquet prétendait que la terre et seigneurie de Trédion était une ancienne dépendance du comté de Largouet, en faisait partie et, en cette qualité, avait été comprise, tant en la saisie réelle dud. comté dit 6 septembre 1646, antérieur aud. contrat d'afféagement, que dans l'adjudication faite en conséquence. Par sentence contradictoire rendue aux requêtes du Palais, à Paris, le 2 juillet 1660, Pierre de Sérent fut évincé de lad. terre et seigneurie de Trédion. Mais peu après, au mois de décembre de la même année, il obtint de nouvelles lettres royaux qui lui donnèrent gain de cause et le confirmèrent dans les droits qui lui avaient été attribués par celles de janvier 1650, sous cette réserve que lesd. terres et seigneuries ainsi réunies porteraient le nom de châtellenie d'Aguénéac. (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. Section judiciaire au palais de justice de Rennes. Registres des Enregistrements du Parlement de Bretagne, XXII, f° 146 verso. B. 24, texte. Bibliothèque nationale, Ms français, 22317, f° 194, analyse). Quoique dépossédé de la châtellenie de Trédion sur laquelle, dans sa toute-puissance, il avait cru devoir mettre la main, Nicolas Fouquet conserva néanmoins ses droits de suzeraineté sur cette terre, et c'est pour cela que Trédion, après la disgrâce du célèbre surintendant des finances, par arrêt de la Chambre de justice du 2 septembre 1667, fut saisi, ainsi que les autres terres que Fouquet possédait en Bretagne : Largouet, Cantizac, le parc d'Elven et le fief de Lanvaux (Bibliothèque nationale. Carrés de d'Hozier 270, p. 52). S'il faut en croire une tradition populaire demeurée dans le pays, Nicolas Fouquet aurait caché, dans le parc du château de Trédion, une partie de ses richesses.

Le 8 novembre 1683, Marguerite de Sapien, épouse de Charles-Roland Fouquet, chevalier, seigneur de la Ferronière, chevalier de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, acquit la châtellenie de Trédion de Charles de Lorraine, IIIème du nom, duc d'Elbeuf, pair de France, chevalier des ordres du Roi et gouverneur de Picardie. De son mariage avec Marguerite de Sapien, il n'eut qu'une fille : Sylvie Fouquet, qualifiée dame vicomtesse de Trédion, dame de Belleville et autres lieux, etc., dans son contrat de mariage du 21 février 1709, avec Hyacinthe de Lantivy, chevalier, seigneur de Kergoff. C'est ainsi que la châtellenie ou vicomté de Trédion est entrée dans la maison de Lantivy qui l'a conservée jusqu'au 18 fructidor an XI (5 septembre 1803), date à laquelle elle fut vendue par Jean-Louis de Lantivy, vicomte de Trédion. Le 13 décembre 1775, il en avait rendu, hommage au Roi. Après 1803, la terre de Trédion fut, pendant quelque temps, la propriété des princes d'Orléans. En 1834, elle fut acquise par M. du Fresne de Virel qui y établit, avant 1847, un haut-fourneau, aujourd'hui disparu, où l'on confectionnait les objets de fonte moulée et employait trois à quatre cents ouvriers. Cet établissement procura de précieuses ressources à la localité, en même temps que la présence et les soins du nouveau propriétaire remettaient en progrès de valeur cette ancienne terre ducale (Cayot-Délandre). L'ancien manoir de Trédion est encore en 1899 la propriété de la famille du Fresne de Virel ; elle l'a augmenté de tourelles et d'élégantes constructions qui en ont fait l'un, des plus beaux châteaux de la Bretagne. On lit dans l'Essai sur les antiquités du département du Morbihan par J. Mahé, chanoine de la cathédrale de Vannes. Vannes, in-8°, 1825, p. 101 et 125.

« Le parc de Trédion renferme une belle Roche-aux-Fées [Note : Autrement dit dolmen, du celtique dol, table, et men, pierre] dont la table, avant qu'on en eût brisé une des extrémités, pouvoit avoir vingt-quatre pieds de longueur et en a encore près de vingt-deux. Le même parc renferme un menhir [Note : Menhir, du celtique men, pierre, et hir, longue. Les menhirs de Trédion, grossièrement façonnés à leur extrémité supérieure, sont désignés dans le pays sous le nom de babouin et babouine] encore vertical, auquel on donne par approximation dix ou douze pieds de hauteur. A ses pieds est couchée une autre pierre plus longue. C'est apparemment une autre fichade que le temps a renversée. Paul Lucas prétend avoir vu dans l'Asie Mineure des pierres verticales terminées par des figures peu différentes des grotesques de Trédion, ce qui ne surprendra pas ceux qui savent combien il y avoit en cette terre de colonies des Celtes ». Cayot-Délandre a aussi parlé, dans les termes suivants, de ces monuments celtiques, à la page 259 de son ouvrage sur le Morbihan, publié en 1847 : « Le territoire de la commune de Trédion, autrefois couvert de forêts, porte partout les traces du culte druidique ; j'y ai visité un grand nombre de monumens dont je vais citer les plus remarquables …… : 4° Dans le parc de Trédion, un dolmen de 6 mètres 50 de longueur. La table est d'une seule pierre. Les supports ont fléchi et la table est inclinée sur l'un de ses côtés. 5° Dans ce même parc, deux menhirs, l'un près de l'autre. L'un des deux est encore debout ; il a 3 mètres 50 de hauteur ; le second est renversé, il est long de 5 mètres ». Plusieurs membres des familles Fouquet et de Lantivy furent inhumés dans la chapelle du château de Trédion, laquelle n'existe plus. Les principales enclaves de la seigneurie étaient le parc ou forêt de Brohun, planté de bois de haute futaie, et les métairies de la Porte et de Carhaix. La terre de Beauchêne (château en la commune de Trédion, appartenant vers 1899 à la famille de Charette) relevait de la seigneurie de Trédion. Par arrêt du Conseil du 29 juin 1726, elle fut déclarée dans la mouvance de la juridiction de cette seigneurie. Le 21 février 1772, par acte passé devant Jollivet et Hervieu, notaires à Vannes, messire Simon de Trogoff, seigneur de Beauchêne, de Pennelan, paroisse de Quemper-Guézennec, et autres lieux, la vendit à Pierre-Gilles Michel, ancien subrécargue de la Compagnie des Indes, pour la somme de 35.000 livres (Archives du comte de Lantivy de Trédion. Papier original). Trédion, qui était autrefois une succursale de la paroisse d'Elven, a été érigé en commune en 1838. L'église a été reconstruite en 1870. Le comté de Largouet comprenait le château d'Elven et une trentaine de paroisses. Derian d'Elven vivait en 1020. (Cartulaire du Morbihan.) Au XIIème siècle, Largouet appartenait aux Malestroit. Entre 1180 et 1200, il fut divisé en deux parts presque égales : la portion Est, donnée en partage à un cadet, prit le nom de Rochefort ; la partie Ouest, avec Elven pour chef-lieu, retint le nom de Largoët ou Largouet. En 1374, Rochefort entra dans la maison de Rieux par mariage ; Largouet pareillement en 1461. Jean IV de Rieux, maréchal de Bretagne, tuteur de la duchesse Anne de Bretagne, appela les Français contre elle, mais il se soumit à cette princesse en 1430 et ses anciens alliés brûlèrent et rasèrent son château d'Elven qu'il fit reconstruire avec les libéralités de la duchesse. Largouet, comme Trédion, passa successivement des Rieux aux Coligny, aux Lorraine d'Elbeuf et à Nicolas Fouquet qui, le 28 juin 1660, acquit aussi le fief de Grandchamp, démembré de l'ancienne baronnie de Lanvaux, d'écuyer Julien Gibon, seigneur du Grisso. Le 10 janvier 1686, le domaine de Largouet et ses annexes, le fief de Lanvaux et celui de la forêt de Trédion furent vendus par la veuve de Nicolas Fouquet, Madeleine de Castille, pour le prix de 150.000 livres, plus 11.000 livres de pots de vin, à Louis de Trémereuc, chevalier, conseiller au Parlement de Bretagne, dont la fille et héritière, Anne-Louise de Trémereuc porta Largouet, trois ans plus tard, à Toussaint de Cornulier, président au Parlement de Bretagne, dont les descendants le possédèrent jusqu'à la Révolution. En 1890, les ruines du château d'Elven appartenaient à M. du Bot. (Abbé Guilloux. La baronnie de Lanvaux. J. Trevedy, ancien président au tribunal de Quimper. Revue Morbihannaise de 1890). Nous achèverons cette notice sur la châtellenie ou vicomté de Trédion par la reproduction textuelle ou l'analyse, dans leur ordre chronologique, d'un certain nombre de pièces justificatives se rapportant à Trédion ainsi qu'à ses enclaves ou annexes (Théodore Courtaux, 1899).

 

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Janvier 1650

Lettres d'érection de la seigneurie de Trédion en châtellenie en faveur de Pierre de Sérent.

Veu par la Cour les lettres patentes du Roy données à Paris, au mois de janvier 1650, signées Louis et sur le reply : Par le Roy, la Reyne Régente sa mère présente, de Loménie, a costé vizées et scellées du grand sceau de cire verde sur lads de soye verde et rouge, obtenues par Pierre de Serant, chevallier, conseiller du Roy et presidant au presidial de Vannes et maistre des Requestes ordinaire de laditte dame Reyne regente, par lesquelles, pour les causes y contenues, ledit Seigneur Roy auroit uny et incoporé les trois terres et seigneuries d'Aguénac, de Kervasy et de la Rivière, avecq leurs jurisdictions et estandues d'icelles, circonstances et despendances, à la terre et seigneurye de Tredion et icelle créée et érigée en nom, tiltre et dignitté de chastellnye, tenue dudit seigneur Roy, à cause de sa seneschaussée de Vannes, sans aucune mutation, decharges, droictz et debvoirs quelconques, ny que les vassaux soient tenus à plus grands droictz et charges qu'à ceux qui estoient deubz avant ladite union et érection, pour dudit nom et tiltre de chastellenye jouir et uzer par ledit de Serant, ses hoirs, successeurs et ayant cause et iceux tenus, censés, nommés et quallifyés, tant en jugement que dehors, chastelains de Trédion en tous, telz et pareils droictz, hommages, adveuz, denombrements et declarations dont ledit de Serant et ses dits predecesseurs jouissoient, sans y rien innover au droit de justice, foy et hommage, apartenant à aultres seigneurs qu'au dit seigneur Roy, et à la charge que la justice ainsy unie de ladite chastelennye de Trédion ressortiroit où les aultres justices des aultres terres avoient accoustumé de ressortir, sans contrevenir aux cas royaux dont la jurisdiction est attribuée aulx juges presidiaux qui demeurent en leur enthier, comme aussy le senechal, lieutenant, greffier procureur d'office, notaires, sergens et aultres officiers de la justice de la terre et seigneurye de Tredion et dependances d'icelle, ensemble les hommes et vassaux, en touttes causes civilles et criminelles, tant en deffendant que demandant, nomment et qualifyent leur siege et jurisdiction dudit nom et tiltre de chastellenye en touttes leurs expeditions, soit verballes ou par escript, et, ne desirant rien obmettre qui puisse orner et decorer ladite chastelennye, auroit ledit seigneur Roy créé et érigé en ladite terre et seigneurye de Tredion trois foires par chacun an, et ung marché qui se tiendra tous les lundis de toutte l'année, pour estre lesdites foires et marchés entretenus de jours les plus propres et commodes dans l'estandue de ladite terre, et que tous marchands et aultres puissent librement aller, venir et sejourner, vendre, traficquer, troquer et eschanger touttes sortes de marchandises et qu'ils jouissent et uzent de telz et semblables previleges et franchises qu'ils ont accoustumé faire ès aultres foires et marchés de ce royaume, pourveu touttefois qu'il ne se rencontre jours de festes et d'apostres, auquel cas ils seroient remis au lendemain, et qu'à quattre lieues à la ronde du lieu et establissement desdites foires et marchés il n'y ait, ces jours, aultres foires, et sans qu'au moyen d'icelles on puisse pretendre aucune franchise ni exemption des droictz du Roy, comme plus au long est contenu auxdites lettres. Requestes dud. de Serant tendantes à verification desdites. lettres ; Arrest de ladite Cour du 3 juin 1650, par lequel auroit esté ordonné que lesdites lettres seroient leues et publiées au prosne et issue des grandes messes des paroisses ausquelles les terres et jurisdictions mentionnées en icelles estoient scittuées et au prochain marché des lieux, pour les procès verbaux de publication certiffiés et veriffyés devant les prochains juges Royaux desdits lieux, les oposans, sy aucuns estoient, ouiz et receuz, le tout raporté en ladite Cour et communiqué au procu­reur général du Roy avecq les tiltres desdites seigneuryes, estre ordonné ce qu'il apartiendroit. Exploict judiciel, en l'audience de la jurisdiction de Ploermel, du 27 mars 1651, contenant la verification faicte par maître Charles de la Ramée, sergent royal, d'avoir faict lecture et publication desdites lettres, et arrest de ladite Cour aux issues des grandes messes dites et celebrées aulx esglizes et parroisses de Serant, les dimanches 26 fevrier, cinq et 12 mars 1651, comme elles sont raportées en ses procès verbaux de Jullien Damery et de Jan Briand, ses thesmoins, d'avoir esté presentz à les voir et ouïr faire. Et acte de l'opposition formée à la verification desdites lettres par dame Margueritte, duchesse de Rohan ; certificatz des recteurs et curés des paroisses de Delven [Note : Lisez Elven] et du Serant, d'avoir fait lecture et publication desd. lettres et arrest en l'endroit du prosne de la grande messe, les dimanches 12, 19, 26 fevrier, 5 et 12 mars 1651. Exploict judiciel, en l'audience du siège presidial de Vannes, du 11 mars 1651, contenant la verification faicte par Vincent, sergent royal, d'avoir faict les publications desdites lettres et arrests aux issues des grandes messes des paroisses de Leven, de Serant et de Ploudren, les dimanches premier, 8, 15 janvier, 12, 19, 25 febvrier, 5 et 12 mars 1651, et, au marché de ladite ville de Vannes, le onziesme dudit mois de febvrier, et de ses recordz d'avoir esté presentz à les voir et ouïr faire ; copie de requeste de messire Charles de Bréhand, sr. de la Riviere, prieur de Saint Nicolas de Ploërmel et de Saint Martin de Redon, à ce qu'il dust estre recel oposant à la verification des lettres dudit de Serant, offrant fournir ses moiens d'oposition, sur laquelle le conseiller rapporteur auroit esté commis le 17 juin 1650 ; requeste dudit de Serant, sur laquelle ledit conseiller comissaire raporteur auroit esté commis pour ouïr lesdites parties sur ladite opposition, le 14 febvrier dernier ; opposition à mettre sur ladite opposition, donnée à la barre de ladite Cour par ledit conseiller comissaire, le 16 dudit mois de febvrier dernier, contenant les dires et raisons desdites parties ; requeste de messire Sébastien de Rosmadec, marquis dudit lieu, remonstrant par icelle que, n'y ayant personne plus intéressée à s'opozer à la veriffication desdites lettres que luy, les maisons seigneuryes de la Rivière, le lieu noble de Quélen et leurs apartenances estant tenus à foy et rachapt de sa jurisdiction et barronnye de Serent, il consent qu'il jouisse de la grace que le Roy luy a faite, à la charge de luy rendre les hommages, adveuz et autres droictz seigneuryaux comme au passé, et que les contredictz des juges de ladite jurisdiction ressortiront de sa jurisdiction et barronnye de Sérent, ladite requeste signiffyée par ordonnance de ladite Cour du cinquiesme may present mois et an ; requeste de messire Henry Chabot, duc de Rohan, et de dame Marguerite, duchesse de Rohan, princesse de Léon, comptesse de Porhouet, à ce qu'ils dussent estre receuz oposans à la verification desdites lettres, pour les causes qu'ils offrent deduire en temps et lieu, sur laquelle le conseiller raporteur auroit esté commis le sixiesme may dernier ; appointement à mettre, donné à la barre de ladite Cour par ledit conseiller et commissaire le 8 dudit mois de may, portant acte de l'opposition du procureur dudit sr. et dame de Rohan, et ordonnance qu'ils fourniroient leurs moiens d'oposition dans le jour ; moyens d'oposition desdits sr. et dame de Rohan dudit jour, 8 may dernier ; sommaire brefve cedulle dudit de Serant signiffyée au procureur dudit de Bréhand, ce deuxiesme dudit moys de may dernier, avecq sommation de mettre ses actes par devers lesdits conseiller et commissaire, ensemble touttes les actes et tiltres mentionnés en icelles brefves cedulles desdits de Serant et de Rohan, des 9 et 10 dudit moys de may ; requeste dudit de Brehand à ce qu'il pleust à ladite Cour voir l'acte de fondation dudit prieuré de Saint Nicolas de Ploermel de l'an 1261, sy ayant esgard ledit de Serant eust esté deboutté de l'entherinement desdites lettres avecq despans signiffyés, et l'acte attaché à icelle communicqué à partyes adverses et mis au sac par ordonnance de ladite Cour du 12 dudit mois de may ; conclusions du procureur general du Roy ; requeste dudit de Serant, signiffyée et mise au sac par ordonnance de ladite Cour du 20 dudit mois de may ; et tout ce que par lesdites parties a esté mis par devers ladite Cour considéré. Il sera dict que la Cour, sans prejudice des droictz des oposans, a ordonné et ordonne que lesdites lettres seront enregistrées au greffe civil d'icelle pour en jouir ledit impétrant bien et deubment, suivant la volonté du Roy. Faict en Parlement à Rennes, le 27 may mil six cens cinquante cinq. (Signé) : LE CONIAC. LEFEBVRE. Douze escus payez par led, sr de Serant.

RÉQUISITIONS DU PROCUREUR GÉNÉRAL.

Veu le comparant ensuy à la barre de la Cour le XVI feb. mil six cents cinquante ung, par devant l'ung de Mrs. conseiller et commissaire de la Cour, entre Messire Pierre de Serant, sr. de la Rivière, présidant au presidial de Vannes, deffandeur en instance d'oposition et demandeur au principal, d'une part ; Et Messire Charles de Brehand, sieur de la Rivière, opposant ; ledit comparant contenant les dires et raisons des partyes et ordonnance de mettre de jour en autre pour leur estre par la Cour faict droit ; lettres du Roy obtenues par ledit sr. de Serant du moys de janvier mil six cent cinquante, portant erection de chastellenye des quatre terres et seigneuryes de Trédion, d'Aguéneac, de Quervazy et de la Rivière, avecq droit d'une haulte justice, sous le tiltre chastellenye de Tredion et d'union de ladite seigneurye de Tredion avec establissement de troys foires par chaincun an et ung marché par sepmaine, comme est plus à plain porté par lesdictes lettres ; icelles bannyes et publyées aux prosnes des grandes messes, et prochain marché des lieux suivant l'arrest de la Cour du 3 juing mil six cents cinquante ; autres actes et pièces dudit de Serant au désir de sa brefve cedulle et sommaire production du 2 de ce moys ; requeste de messire Sebastien de Rosmadecq, marquis dudict lieu, baron de Mollac et de Serant, signiffyée et mise au sacq par ordonnance de la Cour du cinquiesme de cedit mors. Je cousants pour le Roy lesdictes lettres estre registrées pour en jouir ledit de Serant bien et deubmant suivant la vollonté du Roy, sans préjudice des droictz desdicts sieurs baron de Mollac et de Brehand, prieur de Sainct Nicollas de Ploermel et de Sainct Martin de Redon. Faict au Parquet, le neufviesme may mil six cents cinquante et ung. (Signé) : ANDRÉ HUCHET. (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. Registres du Parlement de Bretagne. Grand'Chambre. Minutes d'arrêts).

 

Décembre 1660.

Lettres de confirmation de l'érection de la seigneurie de Trédion en châtellenie - en faveur de Pierre de Sérent

Louis, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, à tous présents et advenir sallut. Nostre amé et féal Pierre de Sérent, nostre conseiller et président au siège présidial de Vennes, ayant cy davant obtenu nos lettres patantes données à Paris au mois de janvier mil six cents cinquante pour l'union des terres et seigneuries d'Agueniac, Trédion, Gervasy et la Rivière, consistentes en cens, rentes, fiefs, arrière fiefs, justice et autres droits seigneuriaux, préminences d'église et chapelles, foires, coustumes et autres redevances seigneurialles, et l'érection des juridictions d'icelles en tiltre de chastellenye soubs le tiltre de chastellenie de Trédion, laquelle terre il avait acquise du feu sr. marquis d'Asserac, par contrat d'afféagement du premier juillet mil six cents quarante sept, il aurait, en conséquence de l'arrest de nostre parlement de Rennes du vingt septieme may mil six cent cinquante et un portant l'enregistrement des susdites lettres, fait faire l'establissement de ladite chastellenye et juridiction d'icelle au bourg de Trédion et faict exercer icelle depuis ledit temps jusques à présant qu'il aurait été troublé et inquiété en la pocession de ladite terre de Trédion, justice et juridiction d'icelle par nostre amé et féal le sr. Foucquet, ministre d'estat, surintendant de nos finances et nostre procureur général en nostre parlement de Paris, adjudicataire par décret du comté de Largouet saisy réellement et vandu sur ledit feu sr. d'Asserac, lequel, depuis ladite adjudication a luy faicte, aurait prétendu que ladite terre et seigneurye de Tredion qui estoit une entienne despendance du comté de Largouet en faisait partye et, en cette qualité, avait esté comprise tant en la saisye réelle d'icelluy du sixiesme septembre mil six cents quarante six antérieure au dit contract d'afféagement que dans l'adjudication faicte en conséquence et sur ce moyen l'auroit évincé de ladite terre et seigneurye de Trédion par sentence contradictoire donnée aux requestes de Nostre Pallays, à Paris, le deuxiesme jour de juillet dernier, qui aurait jugé ladite terre et seigneurye de Trédion estre et faire partye des choses saisyes et des fiefs et juridictions despendantes dudit comté de Largouet, au moyen de quoy l'union faicte en faveur du suppliant des dictes haultes justices et juridictions d'Aguéneac, la Rivière et Gervasy à ladite terre de Trédion et l'érection d'icelle en tiltre de chastellenye sous le nom de chastellenye de Tredion lui seroit en quelque fasson inutile et infectieusse, s'il ne luy estoit sur ce par nous pourveu et le titre de ladite chastellenye de Tredion transféré en celluy de la chastellenye d'Agueneac ou tel autre desdites terres et seigneuryes de la Rivière et Gervasy, telles qu'il nous plaira ordonner, et désirant faire jouir ledit sr. de Serant de la grace par nous à luy faict par nos susdites lettres du moys de janvier mil six cents cinquante et icelles sortir leur plain et entier effect. A CES CAUSES et autres à ce nous mouvant, nous avons, par ces présentes signées de nostre main, agréé, confirmé et ratiffié, agréons, confirmons et ratifiions de nouveau nos susdictes lettres d'union des dictes terres et seigneuryes d'Aguenneac, la Rivière et de Gervasy et des justices et juridictions d'icelles et autres y annexcées en despendantes, ensemble l'érection d'icelles en tiltre de chastellenye, sans que l'éviction quy est arrivée de ladicte terre de Tredion à laquelle les précédentes auraient esté par nous unies par lesdites lettres comme ayant esté jugé faire partie dudit comté de Largouet adjugé au proffilt dudit sr. Foucquet par lad. sentence du deuxiesme juillet dernier, il y ayt pour ce aucun changement au tiltre et quallité de chastellenye porté par lesdites lettres ni autre mutation que celle du nom de la chastellenye de Tredion en celluy de la chastellenye d'Aguennéac, en laquelle nous voullons ledit nom et tiltre de chastellenye estre conservé et les droicts despendants de ladite dignité estre conservés aux charges portées par nos susdictes lettres de tenir ladicte chastellenye de nous à cause de nostre dicte sénéchaussée de Vennes, sans mutation ny inovation des charges, droicts et debvoirs entiers et sans que les vassaux soient tenus à plus grands droicts et charges que ceux quy estoient deubs avant ladicte union et erection, pour par ledit sr. de Sérant et ses hoirs et successeurs et ayant cause, seigneurs desdits lieux, jouir dudict nom et tiltre chastellenye, en tous droicts de seigneurye et justice, telles et semblables que ceux dont tous autres seigneurs chastellains ont accoustumé de jouir, et estre iceux censé, nommé et quallifié, tant en jugement que dehors, ès adveus, hommages, dénombrements et autres actes, seigneurs chastellains d'Aguennéac, et sans rien inover ny changer en l'effect et exécution de nosdites lettres du moys de janvier mil six cents cinquante, lesquelles, nous voullons au surplus sortir leur plain et entier effect. SY DONNONS en mandement à nos amés et féaux conseillers les gens tenant nostre cour de parlement à Rennes et chambre de nos comptes à Nantes, que, leur apparoissant ces présentes, ne préjudicier à nos droicts ny à ceux d'aultruy et ne deroger à la coustume du pays, ils ayent à les faire lire, publier et registrer et icelles plainement, paisiblement et perpétuellement ledit exposant sesdits hoirs et ayans cause, sans souffrir leur estre faict ou donné aucun trouble ny empeschement, car tel est nostre plaisir, et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons faict mettre nostre scel ausdites présentes. Donne à Paris, au mois de décembre l'an de grâce mil six centz soixante et de nostre règne le dix-huictiesme. Signé Louis et sur le reply de par le Roy de Lominye, et a este visé et scellé du grand sceau de cire verde à lacs de soye rouge et verde et contre scellé. Comme faisant pour monsieur le président de Vannes, j'ay esté saisi des lettres cy dessus et arrest, le 14 may 1661. Jean Leziart. Registrées, ouy et le consantant le procureur général du Roy, pour en jouir ledit impétrant bien et deubmant suyvant la vollonté du Roy et arrest de la Cour de ce jour. Faict en Parlement à Rennes, le neuffviesme d'apvril mil six cents soixante un. (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, section judiciaire (au Palais de Justice de Rennes). Registres des enregistrements du Parlement de Bretagne. XXII, f° 146 verso. B. 24).

 

27 mars 1680.

Devant Le Clerc, notaire à Vannes, dame Gillonne Mancel, dame douairière de la Rivière, veuve de messire Pierre de Sérent, conseiller du Roi et son président au présidial de Vannes, rend aveu et dénombrement au Roi de sa maison noble d'Agnénéac où elle demeure, en la paroisse d'Elven (Archives Nationales, P. 1743, f° 39-43).

 

3 juillet 1683.

Devant René Rio et Allano, notaires royaux à Vannes, messire Nicolas Thomas, seigneur des Roncières, prêtre, conseiller, aumônier de la Reine, chanoine de l'église métropolitaine de Tours, titulaire et prieur commanditaire du prieuré de Saint-Martin de Trédion, demeurant ordinairement en la ville de Tours, rend aveu et dénombrement au Roi des héritages et dépendances dud. prieuré situé en la paroisse d'Elven, et qu'il tient et possède prochement et en fief amorti du Roi sous son domaine de Vannes, « aux charges de prieres et oraisons seulement pour Sa Majesté ». Ce dénombrement comprend : l'église et chapelle dud. Prieuré situé au bourg de Trédion, paroisse d'Elven, et la maison y adjacente ; un jardin au-devant de lad. maison ; des terres entre l'Etang-aux-Biches et le Pont-Martin ; le droit de moyenne et basse justice dans le bourg de Trédion, sur les hommes et vassaux dud. prieuré, et de faire tenir les plaids généraux par les officiers de la justice au bourg de Saint-Germain-de-Pibidan ; un certain nombre de dîmes. (Archives Nationales, P. 1743, f° 1-8).

 

A Versailles, 12 décembre 1730.

Arrêt du Conseil d'Etat du Roi qui ordonne que, par le sr. de la Pierre, grand-maître des eaux et forêts du département de Bretagne ou, en son absence, par les officiers de la maîtrise des lieux qu'il pourra commettre, il sera procédé à la vente et adjudication au plus offrant et dernier enchérisseur d'un canton de bois de futaie, dépendant de frairie de Trédion, à la charge par l'adjudicataire d'en remettre le prix au receveur général des domaines et bois de Bretagne pour être employé aux réparations à faire aux ponts, à la chapelle et au reliquaire dud. lieu de Trédion. Ce canton de bois avait été donné anciennement aux frairies de Trédion par les seigneurs de Trédion et de Brohun pour être employé aux réparations des maisons des habitants de Trédion ainsi qu'aux autres besoins et nécessités de la frairie dud. Trédion. Les habitants se trouvant dans l'impuissance de faire réparer leurs chapelle, reliquaire et cimetière, ainsi que les ponts de la rivière, s'assemblèrent le 30 décembre 1729 et présentèrent au Roi une requête au vu de laquelle fut rendu l'arrêt ci-dessus. (Archives Nationales, E. 1064, n° 113).

 

Seigneurie de Trédion

 

 

 

 

 

 

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(suite 1)

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(suite 2)

 

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Seigneurie de Trédion

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