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LA PAROISSE DE SILFIAC

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Du doyenné de Guémené et à collation libre, cette vieille paroissede Silfiac [Note : Formes anciennes du nom de Silfiac : Selefiac, ecelesia, 871 (cart. de Bedon). — Silifiac, 1251 (D. Morice, I, 950). — Silviac, 1283 (Ibid, 1069). — Sylviac, 1324 (Ibid. 1342). — Siliphiac, 1387 (chap. de Vannes). — Siliffiac, 1411 (Princip. de Rohan-Guémené)], dont l'église, sous le vocable de Saint-Pierre, est mentionnée dès l'an 871, se trouvait sur les confins du diocèse de Vannes. Son recteur n'était que portionnaire. Les dîmes étaient perçues par l'abbaye de Notre-Dame de Bonrepos, généralement à la 33ème gerbe, et en quelques quartiers à la 11ème seulement. Il paraît que cette situation ne satisfaisait ni le recteur ni les religieux. Le 3 février 1769, le premier se hâta, en effet, de déclarer son option pour la pension de 500 livres. Moins de vingt ans plus tard, les seconds estiment que cette pension et les dépenses pour les réparations de l'église, incombant au seul gros décimateur, dépassent les revenus qu'ils tirent de Silfiac, et ils cèdent au recteur, le 19 mai 1783, la totalité de leurs droits sur les dîmes, à la condition qu’il les tienne quitte de la pension susdite et se charge de toutes les réparations de son église, en tant que ces dépenses sont dues par les gros décimateurs.

Pendant les guerres de la Ligue, les paroissiens de Silfiac furent réduits à la dernière misère, à fuir leurs maisons et leurs terres. Quand ils purent rentrer dans leurs foyers, il fallut rebâtir leurs demeures. Pendant plusieurs années, les champs restèrent en friche. Nous nous abstiendrons de répéter ici ce que nous avons déjà consigné dans la notice de Mellionnec. La situation fut la même pour toutes ces paroisses ; les mêmes calamités pesèrent sur elles. Pour contribuer à relever le culte à Silfiac, à réparer l'église et le presbytère, Jean Fraval, seigneur de Crénihuel, donna, le 22 novembre 1599, à la fabrique de la paroisse une petite tenue située auprès du presbytère, moyennant deux obits par semaine. Le recteur jouissait de cette tenue, affermée 180 livres en 1790, prélevait les honoraires des deux obits et consacrait le reste des revenus aux réparations de l'église et de son presbytère. Non aliénée pendant la Révolution, cette terre a été rendue à la fabrique en 1804.

Dans leurs aveux des XVIème siècle et XVIIème siècles, les seigneurs successifs de Crénihuel s'attribuent « des prééminences de tombes, enfeus et chapelle en l'église paroissiale de Silfiac, et d'armoiries en ladite église, et, dans la chapelle de Saint-Laurent, banc et accoudoir, et, dans la chapelle de Saint-Felan, tous droits de prééminences et prérogatives comme seigneurs fondateurs ».

Silfiac renfermait une trêve, celle de Perret [Note : Forme ancienne : Penret, 871 (cart. de Redon)], maintenant détachée et passée dans le diocèse de Saint-Brieuc. Son église était placée sous le vocable de Saint-Nicodème.

Les autres édifices religieux de la paroisse étaient peu nombreux. Il y avait la chapelle de Saint-Laurent, au village de ce nom. Près de l'autel du transsept nord, elle montre encore une fontaine de Saint-Nodez, aux eaux de laquelle on attribue la vertu de guérir les maux de pieds. Aussi les baigneurs n'y manquent-ils pas et les pèlerinages à cette fontaine sont-ils fréquents. Le village de Saint-Felan, sur la route de Pontivy à Rostrenen, possédait une autre chapelle fort ancienne [Note : Formes anciennes : Sainct-Felan, 1251 (D. Morice, I, 950). — Saint-Fezglan, 1421 (Princip. de Rohan-Guémené). — Saint-Fezlan, 1454 (Ibid)]. L'abbé Cillard en cite une de Saint-Jean ; c'est probablement ainsi qu'il appelle celle de Saint-Felan, dont le vocable lui était inconnu. Nous manquons de renseignements sur la chapelle de Guémané, mentionnée par le même écrivain.

Les anciens paroissiens de Silfiac étaient probablement trop pauvres pour fonder des bénéfices secondaires. Toujours est-il qu'aucun n'est parvenu à notre connaissance. Ce territoire dut cependant porter autrefois un établissement monastique, dont l'existence nous est révélée par le nom significatif de Moustoir, que porte encore un de ses villages. Cet antique monastère se trouve, du reste, formellement mentionné dans la charte que nous avons analysée et reproduite en partie dans la notice sur Cléguérec.

 

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Recteurs de Silfiac.

....1471. Henri Garicle, prêtre.
1471..... René de Coëtmeur, probablement originaire de Noyal-Pontivy.
....1475. Jean Nobile, bachelier in utroque jure, recteur de Sulniac, originaire d'Arzon.
1475..... Guillaume Deffiot ?
....1503. R. Yves Frayal, de la famille des seigneurs de Crénihuel, simultanément recteur de Lescoët, Lignol et Saint-Tugdual, résigna le tout, le 12 septembre 1503.
....1579..... Pierre Loyseau.
1598-1620. Guillaume Le Pourhiet.
1629-1637. Claude Cavarnon. La possession de ce bénéfice lui fut disputée par le suivant qui dut le supplanter.
1637-1642. Jean Le Moing, clerc du diocèse, pourvu en Cour de Rome, le 7 avril 1637, par dévolut sur Cavarnon, prit possession le 1er juillet.
1668-1707. R. François Le Moing curé de Languidic jusqu'en 1665, résigna entre les mains de l'Ordinaire en 1707 et mourut dans le mois de mai de la même année.
1707-1721. Marc Le Moing, diacre du diocèse, pourvu par l'évêque, le 2 mai 1707, prit possession le même jour. Cette paroisse lui fut contestée par François-Hyacinthe Provost qui se l'était fait conférer à Rome sur la mort de François Le Moing. Resté paisible possesseur, Marc mourut en février 1721.
1721-1744. Yves Henry, du diocèse de Cornouaille, pourvu par l'Ordinaire, le 14 mars 1721, prit possession le 16. Il mourut en juin 1744,
1744-1755. Jérôme Guillo, de Cléguérec et curé de Remungol, pourvu par l'Ordinaire, le 6 juillet 1744, prit possession le 15 du même mois, résigna entre les mains de l'évêque en juin 1755 et devint recteur de Saint-Tugdual.
1755-1761. R. Nicolas Ruban, originaire et curé de Silfiac, pourvu par l'évêque le 6 juin 1755, prit possession le 11, et résigna aussi entre les mains du même, pour passer au rectorat de Plouray.
1761-1772. R. Guillaume Le Floch, de Plélauff et curé de sa paroisse natale, pourvu par l'Ordinaire, le 17 janvier 1761, prit possession le 19. En mars 1772, il résigna entre les mains de l'évêque et devint recteur de Plélauff.
1772-1785. François Guillermic, de Guern et curé de Guénin, pourvu par l'Ordinaire, le 18 mars 1772, prit possession le 24. Il mourut en juillet 1785.
1785-1791. François Loréal, de Saint-Pierre de Vannes et curé de Saint-Gilles-Hennebont, gagna, au concours du 3 août 1765, cette paroisse que le Pape lui conféra le 23 du même mois et dont il prit possession le 13 octobre suivant. Il refusa de prêter le serment ; mais on ne sait ce qu'il devint pendant la Révolution. Le 21 décembre 1807, il était vicaire de Locmariaquer, lorsqu'il fut nommé recteur de Nostang, titre auquel il prêta serment, le même jour, entre les mains du préfet du Morbihan.

(Abbé Luco).

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