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LA PAROISSE DE SENE

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Du territoire de Vannes et probablement démembré, à une date inconnue, de la vaste paroisse de Saint-Patern, Séné fut, avec Béganne, Brech, Crach, Plaudren et Pluherlin, annexé au chapitre de la cathédrale par une bulle du Pape Nicolas V du 23 septembre 1451, mise à exécution, le 22 janvier 1453 (n. st.), par l'évêque Yves de Pontsal, délégué à cet effet. L'annexion ne porta que sur les revenus de ces bénéfices, comme je l'ai dit ailleurs, et non sur le mode de collation. Les recteurs ne perdirent point leur titre, pour devenir des vicaires perpétuels, mais ils virent, à partir de cette date, les chanoines recueillir les deux tiers des gros fruits de leurs paroisses. Il fut établi que l'autre tiers leur serait laissé, ainsi que la jouissance des presbytères, pour leur tenir lieu de pension congrue. Outre ce tiers des dîmes levées à la 33ème gerbe, le recteur de Séné percevait seul les novales à la 36ème gerbe dans toute l'étendue de sa paroisse et même sur les sels. Ce dernier privilège contribua beaucoup à augmenter ses revenus. Aussi, vers le milieu du siècle dernier, avait-il abandonné son tiers aux dîmes ordinaires pour se contenter d'une pension annuelle de 300 livres. Sur le territoire de Séné, il n'y avait que peu de terres anciennement défrichées ; par suite, la grosse dîme n'avait-elle qu'une médiocre importance. Les novales la surpassaient de beaucoup. Mais les salines formaient, avec la pêche, une des principales sources de la fortune de la paroisse, surtout depuis que, pour fournir à l'entretien du bas-choeur de la cathédrale, le roi avait, en avril 1721, afféagé au chapitre une étendue considérable de terre à Broël, sur les bords du golfe morbihannais. A partir de 1725, on y fit plus de 3.000 oeillets de salines. Quand le tout fut en plein rapport, les revenus annuels du chapitre s'en trouvèrent augmentés de 20.000 livres environ. Alors aussi, malgré quelques protestations du contraire, les recteurs de Séné devinrent d'assez riches bénéficiers.

Chose assez remarquable, l'église paroissiale de Séné se trouvait aussi placée sous le vocable de Saint-Patern. Pour expliquer ce fait, il faut supposer que ce territoire, avant son érection en paroisse, portait, au lieu chosi pour siège du nouvel établissement, une chapelle déjà sous le vocable de ce saint. Dans le cas contraire, il n'y a nulle apparence qu'on eût fait élection de saint Patern pour patron d'une localité si près de Vannes. Chacun sait comment cette vieille église de Séné vient d'être démolie et remplacée par une nouvelle qui n'est point encore complètement achevée en 1883.

Vers le milieu du XVIIIème siècle dernier, trois chapelles s'élevaient sur le territoire de la paroisse.

Celle de Saint-Laurent, sur le bord de la route de Nantes. Depuis la bulle de 1451, les oblations qui y tombaient appartenaient exclusivement au chapitre, chargé, par suite, de son entretien et de toutes les réparations. Aux Rogations de mai, la procession du lundi se rendait à Saint-Laurent, et un chanoine y célébrait la messe. Cette chapelle sert toujours au culte.

La chapelle de Saint-Sébastien, sur une hauteur auprès de la maison noble d'Auzon, a disparu vers le milieu du XIXème siècle et a été remplacée par une nouvelle, construite à la même époque, sur le chemin de Vannes au Passage de Saint-Armel, auprès du village de Montserrat. Celle-ci est placée sur le vocable de la sainte Vierge.

Le 3ème édifice religieux n'est autre que la petite chapelle de Saint-Vital, située au milieu d'une pâture, dans l'île de Boëd. En ruine, elle ne sert plus au culte et ne tardera point à disparaître, si elle ne reçoit pas quelques-réparations. Il est vrai qu'elle n'est utile qu'aux rares habitants de l'île, qui ne doivent guère la fréquenter.

Nous n'avons trouvé que deux bénéfices secondaires établis sur cette paroisse. La chapellenie de Saint-Jean-Baptiste, fondée, le 30 novembre 1656, par Jean Bertin, curé du Mené, pour être desservie de deux messes par semaine à l'autel de Saint-Jean, sur la nef de l'église paroissiale. Elle eut des titulaires jusqu'en 1790.

Une autre chapellenie de Notre-Dame de la Conception, fondée à une date inconnue par le prêtre Olivier Boule, se desservait aussi de deux messes par semaine à l'autel de Notre-Dame sur la nef de l'église paroissiale. On lui connaît des chapelains à partir du XVIème siècle jusqu'à la Révolution.

 

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Recteurs de Séné.

1431-1432. Bertrand d'Auray.
1461-.... Pierre de Bodéan, de la famille et du manoir de ce nom en Saint-Jacut, fut présenté à ce rectorat par le duc de Bretagne, on ne sait à quel titre. Il dut résigner vers 1474, date d'une vacance de la paroisse de Séné ; mais il ne mourut qu'en 1498, ayant été recteur aussi de Caden, de Malestroit et Missiriac, qu'il avait résignées peu avant son décès.
1500. R. Jean Bodremont, dont on ne connaît que le nom et la date de sa résignation.
1500-... Jean Le Guénédal, simple clerc tonsuré du diocèse.
1507-1533. R. Jean du Magouéro, recteur de plusieurs autres paroisses, avait résigné en 1533, mais avec réserve des gros fruits jusqu'à son décès arrivé vers le 25 août de l'année suivante.
1533-.... Jacques de Keralbault, simultanément recteur de Guéhenno et qui résigna lui-même à une date inconnue.
1553-1560.  Guillaume de Kaerjocze, mort en mai 1560.
1560-1565. Jean de Kaerjosse, évidemment de la famille du précédent, mourut le 21 septembre 1565.
1565-.... Guillaume de Bogar, chanoine de Vannes, résigna peu de temps après la date de ses provisions.
1568. R. Robert Gousserff, d'Arradon, donne procuration, le 11 février 1568, pour résigner entre les mains de l'évêque, et devient plus tard recteur de Berric. Il fit de longs efforts pour récupérer son rectorat de Séné.
1568. R. Jean Keralbault, clerc du diocèse, pourvu par l'Ordinaire, le 12 février 1568, prit possession le 14, et résigna le surlendemain, pour permuter avec le suivant contre son canonicat.
1568. R. Jacques de Keralbault, chanoine de Vannes, pourvu par l'évêque, le 16 février 1568, résigna le 29 du même mois, purement et simplement, entre les mains de son collateur.
1568-1569. R. Christophe Le Scourchic, prêtre du diocèse, pourvu par l'évêque, le 29 février 1568, prit possession le 1er mars. Moins d'un an après, il donna procuration, le 23 février 1569, pour résigner entre les mains de l'Ordinaire.
1569-1578. Guenhaél Le Calvé, diacre de Pluvigner, pourvu par l'évêque, le 3 décembre 1569, prit possession le 4. Il ne reçut la prêtrise que le 18 février de l'année suivante.
1578. Regnault ou René Nouvel, chanoine de Vannes, mort en octobre 1578.
1578-1591. Olivier Ganault, ancien secrétaire de l'évêché et recteur de Baden, débouta ses compétiteurs Alain Guéhauff et Robert Gousserff qui s'obstinait toujours dans ses prétentions.
1591-1616. Gilles Boschier, dit Capitaine, et prêtre du diocèse de Saint-Malo, mourut en janvier 1616.
1616-1661. Nicolas Le Ray, de Saint-Nolff, pourvu par le Pape, le 18 mars 1616, prit possession le 15 mai. Il mourut au presbytère vers le 26 mai 1661.
1669-1694. Yves Kergadic dut mourir en novembre 1694. C'était un prédicateur distingué, à en juger par les éloges donnés à une station de carême prêchée par lui à Sarzeau en 1685.
1695-1700. R. Denis Le Sabazec, prêtre du diocèse de Cornouaille, pourvu par le Pape, le 26 février 1695, ne prit possession que le 26 juin. Malade, il résigna, en janvier 1700, entre les mains de l'Ordinaire, et mourut vers 1705.
1700-1705. Grégoire Le Toullec, prêtre à Quibéron, pourvu par l'évêque, le 16 janvier 1700, prit possession le même jour. Il mourut sur la fin du mois de mars 1705.
1705-1720. Étienne Foyneau, d'Angers, sous-chantre de la cathédrale de Vannes et recteur du Mené, pourvu par l'Ordinaire, le 9 juillet 1705, prit possession le 12. Malade, il donna procuration, le 30 juin 1720, pour résigner entre les mains de l'évêque, et mourut en septembre suivant.
1721-1749. Pierre Le Nevé, né à Treffléan le 24 novembre 1673 et ordonné prêtre à Saint-Brieuc en septembre 1699, passa les premières années de son ministère dans sa paroisse natale. Il était curé de Saint-Patern, lorsque la paroisse de Séné lui fut conférée par l'évêque, le 12 mars 1721 ; il prit possession le 3 avril. Décédé dans son presbytère, à l'âge de 77 ans, le 23 novembre 1749, il fut inhumé le 25 dans le cimetière, où sa tombe se voyait encore naguère, avec une inscription édifiante [Note : « Ven. et Dis. DD. Petro Le Neue hujusce parochiœ Senensis rectori. Hic jacet Pastor bonus et fidelis, quem sibi fido grege dum regendo totus incumbit nimis effugitata facta tulere. Pauperes patrem, miseri patronum, pastor exemplum populusque lumen, charitas tœdam, pietas hœroem luget adeptum. Natus die 24 9bris. Obiit die 23 9bris 1749 »]. L'ancienne sacristie de Séné, qui possédait plusieurs de ses reliques, renfermait aussi son portrait dessiné par Lhermitais, notre peintre. breton. Sa vie a été publiée et Tresvaux l'a reproduite dans son édition des Vies des Saints de Bretagne.
1750-1789. Guillaume Jallay, de Saint-Patern, heureux au Concours du 10 février 1750, fut pourvu de Séné par le Pape le 23 mars, et en prit possession le 11 mai. Décédé au presbytère, à l'âge de 73 ans, le 14 décembre 1789, il fut inhumé, le 15, dans le cimetière, auprès de son prédécesseur. Jusqu'à la reconstruction de l'église, on y voyait encore sa tombe.
1189-1802. Pierre Coléno, de Billiers et curé de Plescop, pourvu par l'évêque, le 17 décembre 1789, prit possession le 18. Sans que nous sachions ce qu'il devint pendant les mauvais jours, il disparut en septembre 1792. Maintenu à la tête de sa paroisse après le Concordat, il prêta serment entre les mains du préfet, le 15 octobre 1802.

(Abbé Luco).

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