Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES FIEFS ET MANOIRS DE SAINTE-TREPHINE

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Sainte-Tréphine"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Kerauter fut toujours le manoir le plus connu de cette trève, dès 1462, Philippe Ponthou épousait Guillemete de Perampoullou. C'est à cause de cette famille que l'on dit encore Kerauter-Ponthou. Elle jouissait d'un droit de dîme, et avait des prééminences et ses armoiries dans l'église. — En 1561, le présidial de Rennes rendait une sentence d'après laquelle Marguerite de Kermorhon, veuve d'écuyer Morice du Ponthou et tutrice de Claude, son fils, était remise et réintegrée dans la possession et jouissance des écussons, armes et armoiries qu'elle et ses prédécesseurs, sieurs de Kerauter, avaient et tenaient aux vitres de l'église Sainte-Tréphine.

En 1560, Tanguy du Ponthou avait vendu cette terre à Guillaume Ponthou, son frère. En 1621 et 1622, la cour de Quintin faisait l'inventaire des meubles, lettres et titres, etc., laissés à Kerauter après le décès de Jean Huon et de Jeanne du Ponthou, sieur et dame de Keramedan. En 1651, un differend s'éleva entre Maurice de Kerroignant et la cour de Quintin ; l'alloué dressa un procès-verbal des actes et titres présentés par le sieur de Kerauter comme pièces justificatives de ses droits. Trois ans plus tard, le procureur fiscal réclamait de nouveau contre l'aveu de Maurice de Kerroignant ; en 1556, survint une transaction entre le suzerain et son sujet : ce dernier reconnut n'avoir que le droit de basse-justice sur ses hommes et héritages, et déclara que le comte de Quintin était fondateur et supérieur de l'église de Sainte-Tréphine. Ce manoir, après avoir appartenu à diverses familles, est vers la fin du XIXème siècle la propriété de M. de Lesguern. Inutile de rappeler combien cet habile agriculteur, président du comice agricole de Saint-Nicolas, a rendu de services à son pays.

Kerlabours, manoir et maison noble. En 1481, aveu de Morice de Kervenel. En 1540, une transaction intenenait entre Alain de Kervenel et les habitants de la trève au sujet des prééminences d'église appartenant à la maison de Kerlabours. En 1608, aveu de François Raison, sieur de Kerlabours. En 1653, Robert de Boisgelin, seigneur de la Garenne, déclarait avoir une chapelle fermée, avec enfeu, dans l'église tréviale. Jean de Rollon et Claude de Mordelles faisaient également aveu pour la métairie noble et le moulin de Kerlabours.

Antureret, ou selon l'appellation vulgaire, Nautoreret, manoir et métairie noble, appartenait, en 1532, à Marc Jourdren, sieur de Kerdiargaz. En 1553, Daniel Le Dimanach et Catherine Jourdren donnaient un aveu et énonçaient leurs prééminences dans l’église. En 1602, Rion Becmeur et Catherine Le Mynec possédaient ce fief qui demeura dans leur famille, ainsi que Coëtquen, métairie noble, jusqu'au XVIIIème siècle.

Le Cosquer. Charles Vento prenait, en 1551, le titre de seigneur de ce lieu ; il était fils de Luc Vento et de Françoise de Boisgelin ; ce Luc Vento, qui figurait dans la montre de Cornouaille en 1543, était un capitaine espagnol, venu en Bretagne avec les troupes envoyées par Maximilien, roi des Romains, et fiancé d'Anne de Bretagne. En 1508, il recevait 200 livres de pension comme on peut le voir dans le 3ème compte de Jean de l'Espinay, receveur et trésorier général. Cette famille s'éteignit à la fin du XVIème siècle.

La Porte-Jourdren. Jérôme Gourdel donnait un aveu pour ce lieu noble, en 1690, et pour droits honorifiques dans l'église.

La Porte-Neuve. Aveu de Maurice Le Mintier, sieur de Perret.

Kersandelou, terre noble , appartenant, en 1528, à François du Bois.

Landizez, métairie noble, à Jean Le Tout, sieur du Vieux-Châtel, selon un aveu de 1653.

Rolland de Lezongar et Claudine du Juch donnaient, en 1539, un aveu pour une maison noble qu'ils possédaient au bourg de Sainte-Tréphine.

Le Perzou, enclavé dans Laniscat, était un manoir noble, relevant de Quintin, comme on le voit par les aveux de Maurice Le Fol et de Philippe Querré, dans le XVIème siècle. En 1680 , Messire Pierre Le Fol possédait ce fief.

Liscuit. Quoique située dans Laniscat, au mileu des fiefs de la vicomté de Rohan, cette châtellenie était une enclave du comté de Quintin ; le bourg de Sainte-Tréphine était le lieu d'exercice de sa juridiction. On trouve un aveu rendu en 1690, par René de Lopriac, chevalier, seigneur de Coétmadeuc, conseiller du roi au Parlement de Bretagne, pour les rentes et chef-rentes à lui dues en sa terre et châtellenie de Liscuit, dans l'enclave du comté de Quintin ; à cause de cette seigneurie, il avait une juridiction appelée anciennement la barre de Sainte-Tréphine.

En terminant cette monographie, il est nécessaire de remarquer que les guerres civiles de la fin du XVIème siècle avaient laissé des traces nombreuses dans la paroisse de Bothoa (dont dépendait Sainte-Tréphine), et que des rixes et des voies de fait contre les personnes n'étaient que trop communes. Marc Jourdren, de Sainte-Tréphine, fut condamné, par le Parlement de Bretagne à avoir le poing coupé et à être pendu, pour avoir tué Dom Yves Le Pennec, prêtre de la trêve. Les missions du célèbre Père Maunoir portèrent de grands fruits en adoucissant les mœurs et en éteignant des haines presque séculaires.

(M. L. Audo).

© Copyright - Tous droits réservés.