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SAINTE ANNE, MERE DE LA VIERGE MARIE

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La glorieuse sainte Anne, qui devait donner le jour à la Vierge bénie dans tous les siècles, naquit en Palestine, probablement à Bethléem, cette ville que l’on ne peut appeler la plus petite des cités de Juda, puisque le Fils de Dieu, Sauveur du monde, devait y naître et y devenir le petit-fils de sainte Anne selon la chair.

Anne était de la race sacerdotale d'Aaron, au moins par sa mère, car plusieurs pensent que son père était, comme saint Joachim, de la famille royale de David. Toujours est-il que c’est par Anne et Joachim que Marie devait recevoir et donner au Verbe fait homme la plus belle des noblesses terrestres, le sang des patriarches, des prophètes, des pontifes et des rois du peuple choisi.

La bienheureuse enfant reçut à sa naissance le nom d'Anne, Anna, qui veut dire grâce ou miséricorde. Et vraiment, c’était bien le nom qui convenait à la mère de celle que l’ange appellera pleine de grâce, à la mère de celle par qui nous est venue toute grâce et toute miséricorde.

Sainte Anne, mère de la Vierge Marie

JEUNESSE DE SAINTE ANNE.

Anne avait deux soeurs, une soeur aînée, nommée Ismaria ou Sobé, qui fut mère de sainte Elisabeth et aïeule de saint Jean-Baptiste, une autre appelée Marie, qui fut mère de Marie, femme de Cléophas ou Alphée, frère de saint Joseph. C’est cette dernière que, suivant l’usage des Hébreux, l'Evangile appelle soeur de la Sainte Vierge, dont elle était belle-soeur et cousine germaine.

Quelle dut être, dès ses premières années, la sainteté de celle qui devait obtenir par ses prières la naissance de la Mère de Dieu, il est plus facile de le concevoir que de le dire. Plusieurs théologiens se demandent avec raison si Notre-Seigneur n’aurait pas accordé à son aïeule la faveur qui fut faite à Jérémie, à Jean-Baptiste, et, comme quelques-uns aiment à le croire, à saint Joseph, d’être sanctifiés dès le sein de leur mère. Il n’y a rien là, en effet, qui ne paraisse très plausible et très convenable.

Une singulière innocence, qu’elle enrichit sans cesse des plus beaux trésors spirituels, fut d’ailleurs l’apanage de toute sa vie.

Trithème nous la représente grave dans sa démarche, d’un visage plein de grâce et de douceur, d’un langage prudent et réfléchi, humble dans sa parure, sainte dans ses pensées et dans ses oeuvres. La loi du Seigneur était sa méditation favorite le jour et la nuit ; son esprit était ferme dans la foi, son coeur solidement fondé sur l’espérance et rempli de charité. Un grand désir transportait son coeur à la pensée du Sauveur qui devait venir, et la longue attente des patriarches et des prophètes trouvait dans son âme un digne écho de leur confiance et de leurs soupirs. Souvent elle suppliait le Seigneur d’envoyer enfin le Messie promis depuis tant de siècles. On la voyait rarement en public, elle n’aimait pas à se répandre au dehors. Dans sa maison, au milieu du silence et de la retraite, elle se livrait à la prière et au travail des mains. Amie de la concorde et de la paix, jamais elle n’offensa personne en paroles ou en actions.

ANNE ET JOACHIM.

Dieu, qui préparait ainsi à Marie une mère digne d’elle, avait également choisi entre tous celui qui devait être son père. « Seigneur, dit la Sainte Eglise dans ses prières, vous qui, parmi tous les autres saints, avez choisi le bienheureux Joachim pour être le père de la Mère de votre Fils, etc. ». C’était Joachim, de la maison et de la famille de David. Ce fut donc lui, dit saint Jean Damascène, qui reçut en mariage sainte Anne, cette femme élue de Dieu, et au-dessus des louanges les plus sublimes.

L’heureux fils de David conduisit donc sa chère épouse dans la ville de Nazareth où était alors sa demeure, cette demeure où devait plus tard s’accomplir un si grand mystère au jour de l'Annonciation. En franchissant avec sainte Anne le seuil de ce lieu béni, il put dire avec le livre de la Sagesse : « Je suis entré dans ma maison et j’ai reposé avec elle ; ses paroles et sa conduite sont sans amertume, il n’y a point d’ennui à vivre avec elle, mais c’est allégresse et bonheur ».

VIE CONJUGALE.

« Dieu dont le regard embrasse tous les temps, dit sainte Brigitte, et voit la vie de tous les époux passés et futurs, n’en a point rencontré comme Anne et Joachim. En effet, Marie et Joseph les ont seuls surpassés ».

Ils étaient tous deux justes devant le Seigneur, dit saint Luc des parents de saint Jean-Baptiste, marchant sans reproche dans tous les commandements et les préceptes de Dieu. En pouvait-il être autrement des parents de la Mère de Jésus ?. 0 bienheureux parents, Anne et Joachim, dignes d’une éternelle mémoire, s’écrie Trithème, vous qui servant Dieu dans la simplicité de votre coeur, lui avez offert un trésor inestimable, qui vous pourra dignement louer ?. La charité, la concorde, l’innocence et la piété unissaient leur coeur. Ils plaisaient à Dieu et réjouissaient les hommes. Bienheureuse maison, continue le P. Jean-Thomas de Saint-Cyrille, les époux n’y avaient qu’une seule volonté, servir Dieu et suivre ses préceptes.

Saint-Jérôme nous apprend qu’ils faisaient trois parts de leurs biens. La première était destinée au temple de Jérusalem, et nul n’était plus fidèle qu’eux à s’y rendre aux solennités fixées par la loi. La seconde était distribuée aux pauvres. La troisième servait à l’entretien de la maison.

STÉRILITÉ MYSTÉRIEUSE.

Cependant, leur sainteté devait éclater sur un nouveau théâtre. Une immense épreuve était venue peu à peu s’appesantir sur leur coeur, et son poids allait en s’augmentant à mesure que leurs jours s’écoulaient. Depuis de longues années que durait leur union, ils n’avaient point d’enfant. Une stérilité mystérieuse privait Anne, et par suite Joachim, de la plus douce joie que des époux pussent désirer en Israël : l’espérance de devenir les ancêtres du Messie, ou du moins de pouvoir assister dans leur postérité aux jours bénis du Sauveur. « Heureux, s’écriait le vieux Tobie mourant, s’il demeure quelques restes de ma race pour voir la clarté de Jérusalem ». C’est pourquoi la stérilité était considérée comme un opprobre et une malédiction de Dieu.

La douleur d'Anne et de Joachim n’était cependant pas due à l’apparente infamie qui rejaillissait sur eux : ils la portaient avec un grand courage et une grande soumission, mais bien à la pensée du Messie, d’autant plus que les temps approchaient, et qu’ils étaient de la famille de David d’où il devait naître. L'Esprit-Saint, d’ailleurs, leur inspirait un désir immense et accompagné des intentions les plus saintes et les plus surnaturelles d’obtenir de Dieu un enfant destiné à procurer sa gloire et le salut d'Israël.

Cependant, le Seigneur semblait demeurer sourd à des gémissements qu’il demandait lui-même. C’est que la stérilité d'Anne était pleine de raisons mystérieuses, nous disent les saints Pères. Anne était la figure du monde, jusque-là stérilisé, et qui allait enfin produire son fruit, suivant l’expression du prophète.

D’un autre côté, rien de ce qui avait paru sur la terre depuis le commencement du monde ne pouvait entrer en comparaison avec la merveille que Dieu allait réaliser par la naissance de Marie.

Ce prodige des prodiges, cet abîme de miracles comme l’appelle saint Jean Damascène, ne pouvait commencer que par un miracle, grandir par des miracles, et quitter enfin cette terre par un nouveau miracle. « Tout en vous est admirable, Marie, dit saint Germain de Constantinople, tout est grand, tout excède les forces de la créature ». Cette Vierge, dont la maternité sera si admirable, doit naître elle-même d’une façon miraculeuse.

En troisième lieu, Marie devait être fille de la grâce plutôt que de la chair et du sang, elle devait venir du ciel plutôt que de la terre, Dieu seul pouvait donner au monde un fruit si divin. Aussi la nature s’efface, et disparaît pour ainsi dire sans oser prévenir le temps de la grâce, et c’est Dieu qui fera tout.

Le P. Jean-Thomas de Saint-Cyrille ajoute une autre raison encore : Dieu différa la naissance de ô Marie afin qu’elle fût la fille de la prière, des larmes et des grands désirs. « Marie est la préoccupation des siècles », dit saint Bernard. « Les siècles, dit saint Jean Damascène, s’enviaient l’honneur de lui donner le jour ». Dieu destinait cet inestimable trésor à saint Joachim et à sainte Anne, il les avait, dans ce but, prévenus de ses bénédictions et de ses grâces ; mais il voulait leur laisser l’honneur d’en payer le prix dans une certaine mesure, par des années de prières, de voeux, de jeûnes, d’aumônes et de vertus admirables.

LA FOI D’ABRAHAM.

Saint Vincent Ferrier nous représente ces chastes et saints époux, insistant auprès de Dieu de quatre façons différentes. C’était, premièrement, par leurs ferventes et continuelles prières, unies à leurs larmes et aux élans de leur coeur. Si nous voulons savoir ce que durent être ces prières, il nous suffit de considérer la manière dont elles furent exaucées. Secondement, ils multipliaient les aumônes dans le sein des pauvres, ils multipliaient leurs offrandes au temple de Jérusalem, et leurs pèlerinages les y amenaient fréquemment en présence du Seigneur. Troisièmement, ils se souvenaient de la parole écrite au livre de Tobie, que la prière est bonne accompagnée du jeûne, et ce qui ne pouvait être le fruit de leur mariage sera le fruit de leurs mortifications.

Enfin, ils y joignirent une promesse. Tous deux vouèrent au Seigneur l’enfant qu’il leur donnerait.

Leur stérilité durait depuis vingt ans, et ils entraient dans la vieillesse, chaque jour semblait venir diminuer leur espoir ; et cependant, en présence de l’âge et de la stérilité, ils ne cessaient pas d’avoir confiance en celui qui, des pierres du désert, peut faire des enfants d'Abraham. Comme le père des croyants, ils crurent à l’espérance contre l’espérance elle-même : Contra spem in spem credidit.

Dieu voulait faire resplendir leur foi dans une dernière épreuve.

C’était une des fêtes de la loi, et Joachim, suivi de sainte Anne, s’était rendu à la Ville Sainte. Au milieu de la multitude des chefs de famille qui se pressaient au temple pour présenter leurs offrandes, Joachim apportait également les siennes. Mais quelle que fût la noblesse de sa race, les prêtres les refusèrent devant toute la foule. « Comment le Seigneur les aurait-il pour agréables, dirent-ils à Joachim, puisqu’il n’a pas daigné féconder votre union, et vous accorder ce qu’il accorde à tant d’autres ? Quel crime l’a irrité contre vous ? ». Joachim savait que sa conscience ne lui reprochait rien, mais il ne chercha pas à se justifier. Soumis à la volonté de Dieu qui les éprouvait, les vieux époux acceptèrent sans murmure ce terrible affront et sortirent du temple. Ils revinrent à Nazareth.

Peu de jours après, saint Joachim se trouvait sur une montagne voisine, veillant sur les troupeaux qu’il possédait. Seul, en présence de Dieu, il priait avec ardeur.

Anne, de son côté, se trouvait dans son jardin à Nazareth ; elle s’y était fait comme une solitude et, en ce moment même, elle y renouvelait ses supplications.

0 priez, priez, glorieuse sainte Anne, ne vous lassez point ; toute la terre attend le résultat de vos gémissements et de vos larmes. Dieu n’a-t-il pas exaucé Anne, la mère de Samson, et cette autre Anne qui obtint la naissance de Samuel ?. Celle qui naîtra de vous sera plus remplie de l’esprit de Dieu que Samuel, elle sera plus terrible aux légions infernales que Samson ne le fut jamais aux Philistins.

Tout à coup, le futur messager de l'Incarnation, celui qui avait fixé à Daniel les soixante-dix semaines d’années après lesquelles viendrait le Christ, l’archange Gabriel, qui annoncera aussi Jean-Baptiste, apparut à Joachim. Il lui dit de la part de Dieu que ses prières avaient été exaucées, lui apprit la naissance d’une fille qui s’appellerait Marie, objet de la prédilection de Dieu et de la vénération des anges, et plus désirable au peuple d'Israël que Judith la victorieuse. Tel est le récit de la tradition.

Eve s’était laissé tromper au milieu des arbres de l'Eden, l’ange vient donc annoncer à sainte Anne, priant à l’ombre des arbres de son jardin, la naissance de Marie, qui devait réparer la faute d'Eve.

MARIE IMMACULÉE.

Les deux époux revinrent à Jérusalem prier dans le temple. Anne connut bientôt que Dieu avait fait cesser son opprobre et opéré en elle de grandes choses. Elle était le sanctuaire où venait de s’accomplir le plus grand prodige qui fût sorti jusque-là des mains du Tout-Puissant, et que les merveilles de l'Incarnation devaient seules surpasser. En elle venait de s’accomplir l'Immaculée-Conception de Marie.

L’honneur de notre siècle ne sera ni l’électricité, ni la vapeur, ce sera d’avoir assisté à la proclamation du magnifique privilège de Marie-Immaculée par la bouche du successeur de Pierre. Marie elle-même a voulu y répondre par les miséricordes de Lourdes. S’il est vrai que ces événements doivent imprimer à nos coeurs un nouvel élan vers Marie, ne demandent-ils pas, par une conséquence toute naturelle, à exciter en nous une dévotion toute spéciale envers sa bienheureuse Mère, tabernacle vivant où se construisit et reposa l'Arche d’alliance de la loi nouvelle ?. Après Marie qui en fut l’objet, nul ne touche de plus près au mystère de l'Immaculée-Conception que sainte Anne, et nul prodige ne nous fait connaître si bien son éminente sainteté. La Très Sainte Vierge fut conçue sans nul péché ni pour elle, ni pour ses parents. Elle fut conçue en état de grâce, et même dans l’usage et la perfection de la grâce, dans une sainteté supérieure à celle de tous les justes et des hiérarchies célestes elles-mêmes. Elle donna dès lors plus de gloire à Dieu et l’aima d’un amour plus parfait que les chérubins et les séraphins.

Déjà les anges la regardaient comme leur Reine ; et, dit un ancien auteur, ils accompagnaient sans cesse sainte Anne, veillant sur l’inestimable trésor que le ciel lui avait confié.

La mère de Marie fut la terre fertile d’où sortit la tige qui devait produire le froment divin, le paradis terrestre ou la nouvelle Eve, mère des vivants, commença sa vie à jamais innocente.

Au moment de la Visitation, quand saint Jean-Baptiste fut sanctifié, il fit rejaillir sur sa mère Elisabeth l’esprit de piété et de prophétie qui débordait de son âme, que penserons-nous de Marie à l’égard de sainte Anne ?. Le foyer de grâces que cette bienheureuse Mère portait en elle ne dut-il pas rayonner à travers tout son être pour en augmenter la pureté et la ferveur ?.

Joachim prit dix agneaux et les fit offrir au temple en sacrifice d’actions de grâces ; et comme s’il ne s’était point souvenu de l’injure que les prêtres lui avaient faite, il leur fit à eux-mêmes des présents.

ANNE ET MARIE.

Quand le temps fut arrivé, Anne mit au monde la Mère de Dieu : « Tu enfanteras tes fils dans la douleur », avait dit le Seigneur à la première femme en la chassant du paradis terrestre. C’était un châtiment du péché, mais Marie n’eut jamais rien de commun avec le péché, et cette loi des filles d'Eve n’atteignit pas plus sa mère que la loi du péché originel ne l’avait atteinte elle-même.

Ainsi brilla sur le monde la douce aurore du grand jour de la Rédemption. Les anges, qui purent en admirer la splendeur, éclatèrent en chants d’allégresse, les temps étaient venus où les enfants spirituels de Marie viendraient remplir dans les cieux les places laissées vides par Lucifer et ses complices. Ce fut aussi une grande joie pour les âmes des justes, prisonnières dans les limbes.

Et quelle allégresse ce fut pour sainte Anne !. « 0 fille chère à Dieu, s’écrie saint Jean Damascène, très belle et très sainte, que toutes les générations proclameront bienheureuse, l’honneur de ceux qui vous donnèrent le jour, bienheureux les bras qui vous ont portée et les lèvres qui ont reçu vos baisers très purs ! ».

Le livre des Rois nous raconte comment le Seigneur bénit la maison d'Obédédom à cause de l'Arche d’alliance qu’on déposa, quelles bénédictions pour la maison d'Anne et de Joachim, qui posséda celle dont l'Arche d’alliance n’était que la figure !.

D’ailleurs, qu’est-ce que Marie ne pouvait obtenir pour sa mère ?. Comblée de toutes les faveurs de la Trinité Sainte, dans une pensée de filiale et reconnaissante tendresse, elle reversait sur Anne les trésors dont débordait son âme.

Ces saints et doux épanchements entre une telle mère et une telle fille durèrent trois ans, nous dit la tradition. Joachim partageait ce bonheur.

GÉNÉROSITÉ INCOMPARABLE.

Mais sainte Anne, cette âme toute remplie de la générosité d'Abraham, sacrifiant Isaac et devenant le père des croyants, n’avait pas oublié le voeu qu’elle avait fait de concert avec Joachim. Dès que Marie put se passer d’une mère, ils songèrent à la rendre à Dieu qui la leur avait prêtée.

Conformément aux désirs de Marie elle-même. ils la conduisirent au temple. Marie, aidée par les anges, franchit toute seule les quinze degrés du sanctuaire, fut reçue par les prêtres et réunie à celles qui vivaient à l’ombre de la maison de Dieu.

Mais je me tourne vers vous, ô sainte Anne. dit le P. Jean-Thomas de Saint-Cyrille. Hé quoi : est-ce ainsi, mère très douce, que vous vous hâtez d’éloigner de vous cette aimable enfant, que vous la séparez de votre sein, que vous l’écartez de vos côtés ?. Vous permettez qu’on emmène Marie ?. Vous souffrez qu’on vous ôte les délices de votre âme ?. Cette fille unique qui vous est si chère, fruit de tant de prières, de tant de larmes, de tant de jeûnes et d’aumônes, à peine est-elle née que vous la livrez au temple : Vous rejetez le bâton de votre vieillesse ?. Jouissez du moins quelque temps encore d’une fille si parfaite, elle est votre joie, votre bonheur, votre couronne !... 0 femme, que votre foi est grande, que votre générosité est incomparable, quel présent plus cher, plus saint, plus excellent, plus magnifique fut jamais offert à Dieu !. Vous avez été sainte en la recevant, vous avez été plus sainte en la donnant.

Sainte Anne ne fut jamais la patronne de ces parents qui, ne sachant aimer véritablement ni Dieu ni leurs enfants, les empêchent de se consacrer à Dieu ; mais, digne mère de celle qui plus tard, offrira son divin Fils sur le Calvaire pour le salut des hommes, elle donna sa fille généreusement, sans retard et joyeusement. Car « Dieu aime celui qui donne avec joie » et donne promptement, c’est donner deux fois.

ANNE, MARIE ET JÉSUS.

Nous ignorons la date précise de la mort de sainte Anne. On croit généralement qu’elle a cependant quitté cette vie pendant que Marie vivait dans le temple ; plusieurs pensent qu’elle a vécu jusqu’après le retour de la Sainte Famille de la terre d'Egypte. C’est même ce que la Sainte Vierge aurait révélé un jour à sainte Brigitte. S’il en fut ainsi, la bienheureuse mère put donc être témoin des divines destinées de sa fille très sainte, destinées que l’ange lui avait sans doute apprises, mais dont elle avait gardé le secret au fond de son coeur. Elle put, dans un transport inexprimable, serrer sur son coeur maternel le Fils même de Dieu, devenu pour nous sauver de la mort éternelle son petit-fils bien-aimé. Elle put mourir, emportant avec les dernières prières de Joseph et de Marie, les dernières caresses et le dernier baiser de Jésus. Elle put raconter aux âmes des patriarches et des prophètes les merveilles de l'Incarnation, en attendant la visite du Rédempteur et l'Ascension glorieuse.

Sainte Anne, mère de la Vierge Marie

Sainte Anne, mère de la Vierge Marie

La France est devenue l’héritière des reliques de sainte Anne : elles reposent à Apt en Provence ; et parmi tous les lieux de pèlerinage dédiés à la Mère de Marie, il n’y en a point de plus célèbre que celui de Sainte-Anne d'Auray en Bretagne.

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