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NOTRE-DAME D'ESPÉRANCE

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Assentiment de l'épiscopat.

Au moment même où se fondait l'Association de Notre-Dame d'Espérance, de nombreux fidèles des villes et paroisses voisines se faisaient inscrire pour entrer en communion de prières et de bonnes oeuvres avec les premiers associés. Quelques mois s’étaient à peine écoulés que l'Archiconfrérie s’étendait à tous les diocèses de France. Le nombre des associés dépassait cent mille ; et l’évêque de Saint-Brieuc racontait ce miraculeux développement dans sa circulaire du 11 avril 1849 :

« A la suite des commotions et des bouleversements qui, au commencement de l’année dernière (février 1848), portèrent partout l’inquiétude et la crainte, nous vîmes avec consolation de pieux fidèles se réunir en grand nombre dans un sanctuaire vénéré de notre ville épiscopale, pour recommander l’avenir de notre pays à Notre-Dame d'Espérance, qui, par suite de grâces journellement obtenues, y est l’objet d’un culte spécial. Ce sanctuaire devint comme un but de pèlerinage (il l’avait été déjà autrefois à des époques et dans des circonstances semblables) ; des neuvaines de messes et de prières s’y succédèrent pendant plusieurs semaines ; l’une n’était pas finie qu’on se préoccupait d’en commencer une autre ; les communions y étaient nombreuses, la ferveur on ne peut plus grande. Il s’agissait, en effet, d’une affaire de la plus haute importance, d’un intérêt bien général, du maintien de l’ordre, de la Religion, de la Foi parmi nous, en un mot du salut de la France ! Il fallait conjurer l’orage qui gronde sur sa tête et déchire son sein.

Or, vous le pensez comme nous, et nous aimons à le redire : La France appartient à Marie ; elle lui a été mille fois consacrée, et plusieurs de ceux que la divine Providence a successivement préposés à sa garde, l’ont solennellement proclamée la Reine, la Patronne, la Maîtresse de la France. Il était donc de toute justice de l’intéresser en sa faveur et de l’interposer entre, le ciel irrité et nos crimes. Aussi n’attribuons-nous qu’à inspiration bienveillante de sa part la pensée de donner à ces neuvaines, à ces prières, un caractère de permanence en établissant une Association dans le même but et sous l’invocation de Notre-Dame d'Espérance.

Après avoir approuvé les statuts de l'Association qui se formait, nous voulûmes nous-même inscrire notre nom en tête du registre. Mais nous étions alors bien éloigné de prévoir l’extension qu’allait prendre cette oeuvre et la bénédiction que Notre-Dame d'Espérance lui réservait. Quelques semaines s’étaient à peine écoulées, nous n’avions fait encore aucune démarche pour étendre et propager cette union de prières, nous attendions que la divine Providence déterminât l’action qu’elle devait avoir, et déjà elle comptait d’innombrables Associés. Son à-propos, apprécié par tous ceux qui en eurent connaissance, les faisait se grouper autour de la bannière que nous avions levée, ouvrant une pacifique croisade pour combattre, par la prière, sous l’étendard de Notre-Dame d'Espérance, les progrès de l'erreur et du mensonge, de la corruption et du désordre que nous voyons se propager d’une manière si désolante. Et nous étions heureux de pouvoir nous dire : Chaque jour, soir et matin, des milliers de voix s’élèvent pour la France jusqu’au trône de Marie, et lui adressent ces paroles suppliantes consacrées par l'Église et parfaitement en harmonie avec les besoins du moment : « Salut, Reine du Ciel, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur, notre espérance, salut ! Enfants exilés d'Éve, nous élevons nos cris vers vous ; vers vous s’élèvent nos soupirs et nos gémissements du fond de cette vallée des pleurs. Et encore : Nous nous réfugions sous votre protection puissante... Vierge glorieuse et bénie, délivrez-nous de tous dangers ».

Vous aussi avez compris notre pensée, illustre et glorieux PIE IX, père bien-aimé, que nous voyons marcher avec tant de courage à la suite du divin Maître portant sur vos épaules la Croix accablante de Jésus, partageant les injures et les opprobres dont un peuple ingrat ne cessa de le charger [Note : Le Souverain Pontife était, à cette époque, exilé à Gaëte. Depuis ce moment les associés de Notre-Dame d'Espérance demandent avant tout l'Exaltation de la sainte Église] ; vous avez compris notre pensée, et votre main libérale, dépositaire de trésors que les hommes ne sauraient vous ravir, a enrichi de précieuses indulgences l'Association qui ne comptait encore que quelques mois d’existence. Là ne se sont pas bornées vos bontés, et, continuant de joindre votre assentiment au nôtre, vous avez élevé au titre éminent d'ARCHICONFRÉRIE une humble réunion de fidèles qui jamais n’eussent osé prétendre à une telle faveur. Oh ! soyez-en sûr,  leur plus grand bonheur, en priant pour le salut de la France, sera de prier aussi pour votre conservation et pour le rétablissement de Votre Sainteté dans toute la plénitude de son indépendance. Doux tribut imposé par la reconnaissance !

C’était au moment où une grande partie de notre clergé se trouvait réunie au séminaire pour les exercices de la retraite pastorale, le jour de l’octave de la fête de l'Assomption, que nous reçûmes de Rome les gages de cette nouvelle faveur, et nous nous empressâmes de l'en instruire. A dater de cet instant, Notre-Dame d'Espérance n’a plus été seulement invoquée dans les limites de notre diocèse ; l'Association s’est répandue du nord au midi de la France ; et, tout étonnée, elle a vu venir à elle des habitants d’une autre patrie. Le titre consolant et tout plein de douceur de Notre-Dame d'Espérance rallie tous les coeurs chrétiens, en ces jours où l’avenir est si impénétrable et paraît si gros de tempêtes...

Oh ! nous en avons la confiance, puisque notre appel a été entendu, puisque Marie trouve en France un grand nombre de coeurs qui lui sont dévoués, Dieu a des vues de miséricorde sur nous, et Notre-Dame d'Espérance deviendra une fois encore, par son intercession puissante, la cause de notre joie et de notre salut. Sa prière ne peut-elle pas tout sur le coeur de Dieu, et a-t-on jamais entendu dire qu’elle ait été invoquée en vain ?...

Qu’ils soient donc bénis de Dieu et des hommes, tous ceux qui se joignent à nous pour implorer Notre-Dame d'Espérance ! De Dieu, car ils travaillent à sa gloire et à l’affermissement de son règne sur la terre ; des hommes, car ils concourent à une oeuvre éminemment civilisatrice, remontant au vrai principe, et cherchant le bonheur, la paix, la confiance, le salut, là seulement où ils se trouvent, en Dieu ».

Dans le courant de cette même année 1849, l'Archiconfrérie de Notre-Dame d'Espérance reçut de nouveaux et bien précieux témoignages d’assentiment de la part du Souverain Pontife et de NN. SS. les évêques de France.

Sous la date du 4 mai, le cardinal ANTONELLI, ministre de Sa Sainteté, écrivait en son nom au Directeur de l'Archiconfrérie :

... Le Saint Père applaudit de nouveau au but que se propose en ce moment l'Association... Que Dieu daigne exaucer de telles prières et faire revenir bientôt des jours de tranquillité et de paix... Le Saint-Père accorde à tous les associés sa bénédiction apostolique.

Nous ne pouvons transcrire toutes les lettres de NN. SS. les évêques de France ; nous ne pouvons même nommer tous ceux qui écrivirent au Directeur de l'oeuvre. Nous citerons néanmoins quelques paroles de plusieurs d’entre eux :

(24 avril 1849).

Son Ém. le cardinal GIRAUD, archevêque de Cambrai :

... Je me réjouis dans le Seigneur des succès rapides qu’obtient cette Association, et je forme des voeux pour qu’elle se propage de plus en plus...

(25 avril 1849).

Son Ém. le cardinal MATHIEU, archevêque de Besançon :

... La bonne Mère que nous révérons et que nous aimons vous récompensera de votre zèle à propager son culte, sous le titre si doux de Notre-Dame d'Espérance. Pour moi, je me trouverai heureux de pouvoir contribuer à cette oeuvre glorieuse à Marie et utile aux âmes...

(17 juillet 1849).

Mgr. SIBOUR, archevêque de Paris :

... Je regrette que mes immenses occupations et les épreuves que nous venons de traverser ne m’aient pas permis de vous remercier plus tôt... Je viens m’acquitter aujourd’hui et vous donner, avec ma bénédiction, l’assurance de tout mon intérêt et de toutes mes sympathies pour la pieuse Association que votre amour pour la France et, votre filiale confiance en Marie vous ont inspiré de fonder...

(10 mai 1849).

Mgr. BLANQUART DE BAILLEUL, archevêque de Rouen :

... Je m’unis de coeur à vos intentions pour honorer et invoquer Celle qui est appelée si justement : Spes nostra. Daigne Marie agréer nos hommages et nous faire ressentir heureusement les effets de sa puissante protection...

(23 avril 1849).

Mgr. GROS, évêque de Versailles :

... L'Archiconfrérie de Notre-Dame d'Espérance mérite, sous tous les rapports, le plus vif intérêt... C’est de tout mon coeur que j’appelle sur ses membres et sur leurs oeuvres les bénédictions de Dieu. Je verrai avec plaisir que l'Archiconfrérie trouve dans mon diocèse de pieux associés.

(26 avril 1849).

Mgr. DONNET, archevêque de Bordeaux :

... Mon diocèse s’unira avec empressement aux voeux et aux prières dont celui de S. Brieuc a pris l’initiative...  

(30 avril, 1849).

Mgr. DE BRUILLARD, évêque de Grenoble :

... Je verrais avec plaisir que l’exemple de Saint-Clair-de-la-Tour-du-Pin [Note : paroisse affiliée du diocèse  Grenoble] fût suivi par un grand nombre de paroisses. Je vous prie de m’inscrire au nombre de vos associés....

(30 avril 1849 et 13 février 1850).

Mgr. DU TROUSSET D'HÉRICOURT, évêque d'Autun :

... Je serai heureux de contribuer à répandre dans mon diocèse le culte de N.-D. d'Espérance, en ces jours où nous avons un si pressant besoin de sa toute-puissante protection... Nous pouvons tous dire, avec saint Bernard, qu'elle est : Tota ratio spei nostrae.

(31 mai 1849).

Mgr. DE GARSIGNIES, évêque de Soissons :

... Applaudit bien sincèrement pensée qui a inspiré cette oeuvre, il fait des voeux pour qu’elle prenne de plus en plus une utile extension, et il est disposé à profiter des occasions qu’il pourra rencontrer de la propager dans son diocèse...

(18 mai 1851).

Cardinal Dupont, archevêque de Bourges :

L’union de prières pour le salut de la France, sous l'invocation de Notre-Dame d'Espérance... c’est une pensée féconde, et j’en favoriserai de tout mon pouvoir le développement dans mon diocèse. Nous avons tous besoin du secours d’en haut pour sortir d’une position assurément bien critique. Il nous faut plus que jamais aller au coeur de Dieu par l’entremise de son auguste Mère. Je ne négligerai rien auprès du clergé et des fidèles pour que tous les regards et tous les voeux se tournent vers Notre-Dame d'Espérance, qui sera encore, comme elle l'a été souvent, la libératrice de son peuple...

Nous pourrions encore citer Son Éminence le cardinal de LATOUR D'AUVERGNE, évêque d'Arras ; Mgr. MORLOT, arch. de Tours ; NN. SS. les évêques de RENNES, de VANNES, de QUIMPER, de FRÉJUS, de SAINT-FLOUR, de CHARTRES ; de LUCON, d'AIRE, d'ANGERS, d'ORLÉANS, de NANTES et plusieurs autres qui applaudissaient à l’établissement de l'Union de prières pour le salut de la France, sous la patronage de Notre-Dame d'Espérance, et la favorisaient autant que possible.

A cette nouvelle armée, il fallait un cri de ralliement, un chant qui fût la touchante expression de ses désirs et de sa raison d’être. Et l’abbé Prud'homme, qui avait déjà composé d’autres cantiques, fit jaillir de son coeur les strophes suivantes, auxquelles le Ciel devait répondre en 1871 :

1

Souvenez-vous, Marie,

Qu’un de nos souverains

Remit notre patrie

En vos augustes mains.

REFRAIN

Mère de l'Espérance

Dont le nom est si doux,

Protégez notre France,

Priez, priez pour nous !

2

La France tout entière

A redit ses serments :

Vous êtes notre Mère,

Nous sommes vos enfants.

3

La crainte et la tristesse

Ont gagné tous les coeurs,

Rendez-nous l’allégresse,

La paix et le bonheur.

4

Vous calmez les orages

Vous commandez aux flots,

Vous guidez aux rivages

Les pauvres matelots.

5

Apaisez les tourmentes

Qui grondent dans les coeurs,

Des passions violentes

Éteignez les ardeurs.

6

De la rive éternelle

Secondez nos efforts,

Guidez notre nacelle

Jusqu’aux célestes bords.

Ce cantique imprimé au revers du premier Souvenir de l'Archiconfrérie, fut chanté pour la première fois à la réunion des associés de Saint-Brieuc, le jour de la fête de la Compassion de la très sainte Vierge, en 1849 (J. Cadiou).

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