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Saint Similien, évêque et confesseur.

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L'histoire nous a conservé peu de chose sur saint Similien (Similianus, Samblin ou Semblin) ; mais la vénération qui s'est toujours attachée à son nom et le culte dont il a été l'objet, prouvent l'importance de la mission qu'il remplit dans nos contrées. Tout porte à croire qu'il vécut à la fin du troisième siècle et au commencement du quatrième, qu'il vit les dernières grandes persécutions, pendant lesquelles l'Eglise de Nantes eut l'honneur d'enfanter les glorieux martyrs saint Donatien et saint Rogatien ; et qu'il eut ensuite la consolation de jouir de la paix donnée à l'Eglise par l'empereur Constantin. Saint Grégoire de Tours, au sixième siècle, appelle saint Similien le grand confesseur. On sait que, dans le langage de l'Eglise, le nom de confesseur est donné aux saints qui ont glorifié Dieu par la pureté de leur vie, sans verser leur sang par le martyre. L'éloge que saint Grégoire de Tours fait du saint évêque de Nantes montre combien la mémoire de saint Similien était demeurée en vénération dans nos pays. Aussi, est-il le seul parmi nos évêques dont le nom se trouve inscrit dans le martyrologe romain. Une église fut batie sur son tombeau. Ruinée pendant les invasions des Normands, elle fut concédée au chapitre de la cathédrale, au dixième siècle, sous l'évêque Gautier. Les chanoines la rebatirent, et après diverses restaurations ou reconstructions, elle est devenue l'église paroissiale qui subsiste encore aujourd'hui. On y voit un puits, dans lequel nos anciens bréviaires manuscrits racontent que la tête de saint Similien fut jetée par les infidèles, probablement à l'époque où les Normands pillèrent et détruisirent l'église primitive. Les malades ont souvent demandé à boire l'eau de ce puits pour obtenir, par l'intercession de saint Similien, la guérison de leurs infirmités.

Saint Grégoire de Tours, dans son livre De la gloire des Martyrs, raconte un trait qui prouve le respect religieux dont fut entourée l'église de saint Similien dès les temps les plus reculés. A l'époque de Clovis, fondateur de la monarchie française, et le premier roi chrétien de notre pays, Nantes fut assiégé par les Barbares. Le siége durait depuis soixante jours, lorsqu'au milieu de la nuit, des hommes vêtus de blanc et portant des cierges allumés, parurent sortir de la basilique des saints martyrs Donatien et Rogatien. Au même moment, une procession semblable sortait de la basilique de saint Similien. Les deux processions se dirigèrent l'une vers l'autre, s'unirent pour prier, puis chacune d'elles retourna au lieu d'où elle était partie. Les Barbares, effrayés de cette vision, s'enfuirent, et leur chef, nommé Chillon, frappé de ce prodige, se convertit et demanda le baptême.

On voit, par ce récit de notre vieil historien des Francs, que l'église de saint Similien est, avec la cathédrale dédiée aux saints apôtres Pierre et Paul, et avec l'église des saints martyrs Donatien et Rogatien, l'un des sanctuaires primitifs de la ville de Nantes. Ce sont les trois monuments de nos origines chrétiennes : la cathédrale a perpétué le souvenir de l'oratoire, ou église que saint Clair, d'après l'antique tradition nantaise, consacra à saint Pierre et à saint Paul, en témoignage de la mission qu'il avait reçue du Pontife romain. L'église de saint Donatien et de saint Rogatien a été élevée sur le tombeau de nos martyrs, monument glorieux des luttes que nos pères ont soutenues pour la foi de Jésus-Christ, jusqu'à l'effusion du sang. A l'église de saint Similien, bâtie sur le tombeau du saint évêque qui eut le bonheur de voir la paix donnée à l'Eglise et recueillit la moisson semée au milieu des larmes durant la persécution, se rattachent les souvenirs des premiers jours du triomphe de la religion dans nos contrées. Aussi, ces trois sanctuaires doivent-ils être singulièrement chers à la piété des habitants de Nantes. Ils gardent la mémoire des premières prédications de l'Evangile au milieu de nous, et sont le témoignage permanent de la reconnaissance vouée, par les générations chrétiennes, à ceux qui furent nos pères dans la foi (Les Bollandistes, le 16 juin). (extrait d'un ouvrage de Mgr. Richard, 1898).

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