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LA PAROISSE DE SAINT-SAUVEUR-DES-LANDES

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Ecclesia Sancti Salvatoris de Landis (XIème SIÈCLE).

Notes de l'Annuaire de 1792 : presque tout en landes ; pas assez de grains pour la nourriture des habitants, qui trouvent dans un commerce fort étendu les ressources que leur refuse un terrain ingrat.
Altitude : 117 mètres. — Superficie : 1.785 hectares.
Population : en 1792, 1.020 habitants ; en 1801, 1.031 ; en 1841, 1.009 ; en 1911, 1.146 ; en 1921, 1.066.

Il a semblé à MM. Maupillé (2 Cantons, p. 170) et Le Bouteiller (II, 97) que cette paroisse devait son origine à l'établissement de Méen Ier de Fougères dans un poste stratégique, au lieu de croisement de deux voies romaines, à Champlion (campus legionis).

Saint-Sauveur, probablement en souvenir de cette origine, fut un lieu cher aux premiers seigneurs de Fougères. Ils choisirent son église comme lieu de sépulture [Note : Les barons de Fougères choisirent plus tard un autre enfeu dans le cloître de Savigny] et accordèrent aux bourgeois de Saint-Sauveur les mêmes privilèges qu'aux bourgeois de Fougères.

On trouve à Saint-Sauveur, dès 1325, trace d'une organisation paroissiale indépendante. A cette date, en effet, eut lieu une assemblée des notables de la paroisse, composée d'une cinquantaine de personnes, pour prendre une décision relative à l'église.

L'église de Saint-Sauveur fut donnée, en 1040, par Méen II, à. l'abbaye de Marmoustiers (Marmoutiers) qui y établit un prieuré. Les moines semblent avoir cessé d'y résider dès le XIVème siècle. En 1325, deux seulement y résidaient. Cependant, le premier prieur commendataire n'apparait qu'en 1416.

En 1698, l'abbé Gravois, prieur commendataire, résigna son bénéfice entre les mains de l'évêque de Rennes, à la condition que le prieuré demeurât uni au Grand Séminaire. L'abbé de Marmoustiers donna son consentement.

Les biens du prieuré consistaient en : maison priorale et jardins, métairie de 105 journaux, et droit de seigneurie sur plusieurs fiefs en Saint-Sauveur, La Chapelle-Saint-Aubert et Romagné.

De plus, le prieur cueillait toutes les dîmes de la paroisse, sauf celles du trait du Boisnouault, qui allaient au recteur, comme supplément à sa portion congrue.

Par baux de 1740 et 1748, le recteur, M. Collin, prit à ferme tous les biens du prieuré, y compris les dîmes du Boisnouault, au prix de 875 livres. En 1756 et 1767, le bail fut renouvelé au prix de 1.125 livres.

Par ces baux, le recteur renonçait aux portions congrues que le prieur, puis le Séminaire, devait tant à lui qu'à son vicaire.

En 1776, le bail passa à Jean Vincent, de Fougères, moyennant 4.400 livres, non compris les dîmes du Boisnouault ; et le Grand Séminaire versa au recteur une portion congrue de 300 livres, et au vicaire une pension de 250 livres. En 1790, les frères Lesacher, de Romagné, jouissaient du bail au prix de 4.200 livres. Les dîmes du trait du Boisnouault étaient estimées 600 livres. Le revenu du recteur atteignait donc 900 livres (Rébillon, p. 305).

Le 19 octobre 1794, le maire de Saint-Sauveur, François Mariaux fut tué par les chouans, « aux environs du grand chemin, en arrivant chez lui (la Binclinais) ».

M. Jean-Baptiste Thébault, recteur de Saint-Sauveur, et son vicaire, M. Michel-Simon Collin, tous les deux âgés, hésitèrent lorsqu'arriva le moment de prêter le serment constitutionnel (23 janvier 1791). Ils ne s'y décidèrent que le 27 février 1791, et ils le firent avec restriction.

Le District considéra ce serment comme valable ; mais voyant où cela pouvait les entraîner, les deux prêtres eurent l'heureuse idée de se rétracter publiquement, le dimanche 29 mai 1791. A cette date, les premières élections de curés constitutionnels étaient faites (8 mai 1791) ; les électeurs ne s'étaient pas occupés de Saint-Sauveur dont la cure n'était pas vacante. Il ne semble pas qu'ils s'en soient davantage occupés aux élections suivantes. M. Thébault put clone rester dans sa paroisse où, du reste, il mourut bientôt (26 ou 28 mars 1792).

Ce ne fut qu'au mois d'octobre suivant que M. Julien Sorette, ex-recteur insermenté de Drouges, retiré à Saint-Ouen-des-Alleux, où il eut la faiblesse de prêter le serment Liberté-Egalité, fut autorisé à occuper la cure de Saint-Sauveur, qu'administrait le vicaire, M. Collin, de puis la mort du recteur. M. Sorette abdiqua le 7 avril 1794 ; mais il se rétracta en 1797 et devint, en 1803, recteur de Saint-Ouen-des-Alleux. Quant à M. Collin, obligé de quitter Saint-Sauveur à l'arrivée de l'intrus, il se réfugia en Romagné où il loua, à M. Le Harivel, la retenue de la Chasse-Beauvais. Il put se dérober aux recherches et reparut à Saint-Sauveur en 1797, « sexagénaire et infirme ». En 1800, M. Jean Courtoux fut nommé, par les vicaires généraux légitimes, curé d'office de Saint-Sauveur (voir Saint-Germain). Après son arrestation, M. Georges Delaunay, réfugié à Saint-Germain, lui succéda jusqu'en 1803. Et à ce moment, fut nommé recteur de Saint-Sauveur M. Charles Genest, ancien aumônier des Urbanistes de Fougères, historien de la Sœur de la Nativité.

Antérieurement au XIVème siècle, il devait y avoir à Saint-Sauveur deux églises, une priorale et une paroissiale. L'église actuelle est l'ancienne église priorale, devenue paroissiale en 1325. Elle est dédiée au Saint Sauveur, fêté le jour de la Transfiguration. Ce qui est surtout remarquable dans cet édifice c'est la série d'arcades romanes qui séparent les deux nefs. Ces arcades reposent sur d'énormes piliers carrés, faits de moëllons, auxquels sont adossées des colonnes demi-cylindriques. Les chapiteaux sont particulièrement curieux. Ils sont du XIème siècle. L'église renferme d'anciennes pierres tombales (classées) des seigneurs de Chaudebœuf. Une est datée de MIII.

On possède à Saint-Sauveur un ciboire Louis XIII intéressant. Les prééminences appartenaient au seigneur de Chaudebœuf ; mais elles étaient contestées par les prieurs commendataires.

CHAPELLES.

1° Saint-Gilles du BOISNOUAULT (sécularisée).

2° Saint-Joseph de CHAUDEBŒUF, restaurée de nos jours. On a conservé une porte du XVème siècle ou XVIème siècle, portant les armoiries des Pinel. Les autels sont de style Louis XV. Une dalle porte cette inscription : « Ci-dessous repose le cœur de Messire Michel du Parc-Porée, chevalier, seigneur du Parc, de Chaudebœuf, de Launay, de Roumoulin et autres lieux, ci-devant conseiller au Parlement de Bretagne, décédé le XXVIII may MDCCXII, aagé de LXXII ans. Priez Dieu pour son âme ».

3° Au BAS-CHAMPLION (détruite).

4° A TANUT (détruite).

5° Au TERTRE, dédiée au Père Eternel ; fondée en 1617 par Jean de Fleurville et Perrine Le Douillet, son épouse. On y allait en pèlerinage pour guérir des « fièvres intermittentes ».

6° Au TRONÇAIS (détruite). Dans les greniers de la ferme, on conserve, paraît-il, de vieilles statues (Dagnet, Bords du Couesnon, p. 28).

7° A la HAUTE-VAIRIE (détruite).

8° Peut-être à TEILLAY, car, selon M. Dagnet (Bords du Couesnon, p. 27), on conserve encore quelques vieilles statues dans les greniers.

(Emile Pautrel).

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