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SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN

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La commune de Saint-Pierre-de-Plesguen (bzh.gif (80 octets) Sant-Pêr-Plewenn) fait partie du canton de Combourg. Saint-Pierre-de-Plesguen dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN

Saint-Pierre-de-Plesguen vient de "ples" (paroisse) et "guen" (friche). Saint-Pierre, patron de la paroisse, est rajouté avant le XVIIème siècle.

Plesguen est semble-t-il un « Plou », c’est-à-dire une ancienne paroisse primitive. Les premiers seigneurs connus de la paroisse portent le nom de Plesguen dès le XIème siècle. Cette paroisse est donnée par l'évêque de Dol à son Chapitre au début du XIIIème siècle.

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Cette paroisse s'appelait au moyen-âge simplement Plesguen, nom breton (ple gwen, la paroisse blanche) qui rappelle sa haute antiquité. Au commencement du XIIIème siècle, Jean de Lizannet, évêque de Dol, donna l'église de Plesguen, ainsi que celle de Pleudihen, au Chapitre de sa cathédrale. Cette donation fut confirmée en 1229 par l'archevêque de Tours et plus tard par le pape Boniface VIII (1294-1303) (voir Hévin, Analyse du Livre d'Alanus - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 4 G, 108).

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Les chanoines de Dol demeurèrent longtemps maîtres des revenus de cette paroisse, et l'histoire nous a conservé un curieux récit du soin qu'ils mettaient à faire respecter leur autorité à Plesguen. Vers le milieu du XIIIème siècle, Jeanne, veuve de Geoffroy Mauvoisin, « Joanna relicta Gaufredi Malvesin », eut la témérité de s'approprier quelques dîmes appartenant en Plesguen au Chapitre de Dol. Excommuniée pour ce fait, elle s'obstina longtemps dans sa révolte, refusant de restituer ce qu'elle avait enlevé ; les chanoines firent en vain saisir la terre qu'elle tenait d'eux et la mirent en vente. Cependant Guillaume de Coëtquen et quelques autres personnes sages finirent par faire entendre raison à cette femme récalcitrante. Elle consentit à avouer et à réparer ses torts, et renonça même à toute prétention sur les dîmes en question. Mais comme l'injure faite au Chapitre avait été publique, et comme la longue obstination de Jeanne avait causé un vrai scandale, elle fut condamnée à assister en pénitente à deux processions, l'une en l'église de Plesguen, le jour de l'Assomption, l'autre en la cathédrale de Dol, à une fête solennelle au choix des chanoines. A ces processions elle dut porter en main un paquet de verges et se tenir devant le prêtre officiant pour être frappée par lui à la fin de la procession. De plus, elle dut demeurer à la messe debout devant le peuple, tenant toujours ses verges, jusqu'à la lecture de l'évangile (« Tenetur duas processiones facere nomine penitentiœ, scilicet unam in ecclesia de Pleeguen in festo Assumpt. B. M. V. et aliam in ecclesia Dolensi in festo solemni quando super hoc fuerit a parte Capituli requisita, et virgas portare in manu sua publice ante presbiterum in processione, et finita processione cum virgis verberari a presbitero, et sic in conspectu populi stare cum virgis quousque lectum fuerit evangelium » - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 973). La coupable accepta cette pénitence publique, s'engagea par serment à dédommager le Chapitre de Dol du tort qu'elle lui avait causé et donna pour caution le même Guillaume de Coëtquen, ce qu'attesta ce dernier par lettres du mois d'août 1259. Le sire de Coëtquen était, en effet, seigneur d'une partie de la paroisse de Plesguen. Aussi voyons-nous en 1241 Olivier de Coëtquen donner aux religieux du Tronchet quelques dîmes qu'il possédait en Plesguen, parce que ces moines avaient acheté le manoir épiscopal de Dinan et l'avaient cédé aux Jacobins de cette ville pour être agréables au sire de Coëtquen. L'abbaye du Tronchet possédait encore ces dîmes, ainsi qu'un fief en Saint-Pierre-de-Plesguen, aux siècles derniers (Pouillé de Rennes).

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

En 1303, nous retrouvons le Chapitre de Dol prêtant la somme de 30 livres à Jean Le Gouz et à Mathée, sa femme, et obtenant en gage d'eux la jouissance pendant sept ans de quelques dîmes levées à la Bachonaye, en Plesguen (« Decimas in territorio quod vulgariter nuncupatur la Bachonaye sito infra fines parrochiœ de Pléeguen Dol. diœcesis » (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, XLV, 93).

Cette paroisse donnait son nom à une famille noble, représentée en 1226 par Garin de Plesguen, et en 1375 par Geoffroy de Plesguen ; ce dernier, qualifié de noble et puissant seigneur, « nobilis et potens vir », fit alors son testament avant d'entreprendre le voyage de Saint-Jacques en Galice, et ordonna qu'on envoyât des pèlerins en son nom dans les plus célèbres sanctuaires chrétiens, notamment à Saint-Pierre de Rome et à Notre-Dame de Rocamadour (Pouillé de Rennes).

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Plesguen (Saint-Pierre-de-Plesguen) fait partie du diocèse de Dol et relève du marquisat de Châteauneuf, de Coetquen et de l'abbaye du Tronchet. Au XIIème siècle, la seigneurie la plus importante est celle du Rouvre. On prétend qu'il y avait autrefois, au lieu-dit Pont-Ricoul, une possession des Templiers.

On trouve les appellations suivantes : Parrochia de Ploeguen (en 1218), Parochia de Pleguen (en 1229), ecclesia de Pleeguen (en 1259), Pleeguen (en 1289), Pleisguen (au XIVème siècle), Pléguan (en 1516).

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Note 1 : Auprès de Pont-Ricoul se trouve le bois de l'Abbaye, où la tradition prétend qu'existait jadis un monastère. La légende raconte que cette maison était habitée par de méchants moines qui attirèrent sur eux la colère céleste ; aussi la foudre tomba-t-elle sur leur monastère et le détruisit-elle de fond en comble. On ajoute que c'étaient des Templiers, ce qui ne nous paraît guère probable. Ne seraient-ce pas plutôt quelques moines du Tronchet, dont l'abbaye reçut en 1241 d'Olivier, seigneur de Coëtquen, les dîmes de la paroisse de Saint-Pierre-de-Plesguen ? (Pouillé de Rennes).

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Pierre-de-Plesguen : Tristan de Vendel (docteur en droit, protonotaire apostolique, abbé du Tronchet, trésorier de Vitré, chanoine de Dol, etc. ; décédé en 1533). N... Pépin (décédé en 1544 ; on voit encore à la fin du XIXème siècle, dit-on, son tombeau dans le cimetière). Jean Gernigon (en 1602 et 1615). Jean Ferron (il appartenait à la famille noble de ce nom ; en 1623 ; il résigna le 22 mai 1642 en faveur de Pierre Piednoir, prêtre de Dol). Eutrope Leprestre (natif de Meillac ; en 1645 ; décédé le 15 avril 1681 et inhumé le 16 dans son église). Pierre Hamon (il succéda au précédent ; décédé âgé de soixante-neuf ans, le 1er juin 1722, et inhumé le 3 dans le cimetière). Pierre Goupil (prêtre d'Avranches, pourvu le 4 septembre 1722, il prit possession le 16 ; décédé âgé de soixante ans, le 11 octobre 1739). Anastase Le Marchand (vicaire à Cherrueix, pourvu le 14 mars 1740, il prit possession le 18 ; il devint en 1757 recteur de Saint-Marcan). Louis Boulleuc (il naquit à Miniac-Morvan en 1728 de Guy Boulleuc, seigneur des Saudrais, et d'Anne-Marie Debien. D'abord recteur de Saint-Méloir-près-Bourseul, il fut pourvu le 23 novembre 1757 et prit possession le 14 décembre ; décédé le 22 septembre 1782 et inhumé le lendemain dans le cimetière). Jacques Leroy (prêtre de Dol, prieur-recteur de Saint-Rémy-du-Plain, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 24 février 1783 ; exilé pendant la Révolution, il fut réinstallé en 1803 ; décédé le 30 janvier 1813). Julien-Pierre Noël (1813, décédé en 1865). François Allaire (1865-1868). Jean-Julien Langevin (à partir de 1868), ....

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne) " Le cahier de doléances de Saint-Pierre-de-Plesguen en 1789 ".

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PATRIMOINE de SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN

l'église Saint-Pierre-Saint-Firmin (XV-XVIème siècle). Elle se compose d'une nef à chevet droit et d'un transept. D'après une tradition, l'église aurait été construite par un duc de Bretagne (Pierre de Dreux). Ce qui expliquerait la présence dans l'église des armes de Bretagne sur plusieurs parties de l'édifice (près d'une porte, dans la fenêtre du croisillon Sud, ....) et l'existence d'un écusson de Bretagne en bannière (au-dessus de la porte Ouest). Le croisillon Sud était occupé jadis par l'ancienne Chapelle des Ferron. La face Est est percée d'une fenêtre en arc brisé, bouchée en 1812 et restaurée en 1887. Au Nord du choeur se dresse une tour du XVIème siècle dont la base semble former une chapelle : cette tour est sommée d'une flèche en ardoises. Le mur Nord date, semble-t-il, de la fin du XIIème siècle (à confirmer). A l'intérieur, une arcade en arc brisé sépare la nef du choeur. On y voit de jolis autels en granit, dont l'un date du XVème siècle. Les seigneurs du Rouvre, de La Jehardière, des Sauvagères-Hamon, de La Chesnaie-au-Porc, du Bois-Mandé, de La Chapelais et La Bordière disposaient chacun d'un droit d'enfeu dans l'église. On y trouve des pierres tombales qui datent du XVIème siècle et qui ont été encastrées vers 1896 dans le pavé de l'église. Les seigneurs de la Chênaie en Plesder y possédaient aussi deux pierres tombales armoriées ;

Eglise de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Note : Voici ce qui dit le Pouillé de Rennes : Dédiée à saint Pierre, apôtre, et ayant saint Firmin pour second patron, l'église de Saint-Pierre-de-Plesguen est une construction fort soignée des XVème et XVIème siècles. Elle se compose d'une nef terminée par un chevet droit et accostée de deux chapelles formant bras de croix. La façade occidentale est très-jolie ; la porte offre un arc en accolade orné d'une guirlande de fleurs et flanqué de pinacles en application ; au-dessus d'une riche corniche s'ouvre une très-belle fenêtre de style flamboyant. Toutes ces sculptures, en granit, sont d'une grande délicatesse. Cette porte est surmontée d'un écusson en bannière portant au XVIIIème siècle d'hermines plein ; ce même blason des ducs de Bretagne se retrouve alors à droite du portail et dans les vitraux de la fenêtre ; mais au sommet de celle-ci étaient deux clefs posées en sautoir. Le transept du Sud n'est pas moins beau ; son gable, présentant aussi une fenêtre flamboyante, est garni de crochets, gargouilles et pinacles. La fenêtre du chevet, également de style fleuri, est malheureusement bouchée, et l'intérieur de l'édifice est beaucoup moins orné que l'extérieur. Au Nord du choeur s'élève une tour massive du XVIème siècle, dont la base forme chapelle ; une arcade triomphale en ogive sépare le choeur de la nef. D'après un ancien dessin de la grande fenêtre du transept Sud, il devait s'y trouver au XVIIIème siècle une verrière représentant ce qui suit : Au premier rang, cinq personnages difficiles à déterminer, accompagnés d'écussons portant : d'hermines plein, parti de .................  à deux léopards ; — et : d'hermines plein mi-parti de ................  à une fleur de lys (nota : Faut-il voir dans ces blasons ceux des ducs de Bretagne Jean IV, époux de Jeanne d'Angleterre, et de Jean V, mari de Jeanne de France ? Peut-être, mais nous n'oserions pas l'affirmer). — Au second rang apparaissent saint Pierre, une piéta, la Sainte-Trinité (type ancien) et saint Paul. Les dessins flabelliformes du tympan sont occupés au centre par une bannière portant d'hermines plein, et sur les côtés par des clefs posées en sautoir (Terrier ms. de Châteauneuf). De ce précieux vitrail il ne reste que des débris presque insignifiants. Ces écussons du duché de Bretagne, d'hermines plein, donnent quelque valeur à une tradition locale prétendant que l'église de Plesguen a été bâtie par un de nos anciens ducs. Toutefois, on a peine à croire qu'il s'agisse ici du duc Pierre de Dreux, dit Mauclerc, qui régnait au XIIIème siècle, à moins qu'on admette la reconstruction ou l'achèvement de la majeure partie de l'édifice au XVème, date que lui assigne son style ogival fleuri (nota : On montre près du bourg une fontaine dite de Saint-Pierre et une croix appelée la Croix-aux-Boeufs ; d'après la légende, des boeufs traînant nous ne savons quel chariot s'arrêtèrent en ce lieu, ce qui détermina, dit-on, un duc de Bretagne à construire non loin l'église de Plesguen. Un factum du XVIIIème siècle prétend que Pierre de Dreux bâtit lui-même cette église en 1212 en souvenir d'une victoire. Il ajoute que dans cet édifice sont plusieurs écussons de Bretagne et de Bretagne et France ; — que le général de la paroisse possède 220 journaux de terre appelés les Landes Saint-Pierre, données, selon la tradition, par le duc Pierre ; — et, enfin, qu'on porte « en précession à Saint-Pierre-de-Plesguen, outre la croix et la bannière, un étendard en mémoire de la bataille gagnée par le duc en ce lieu »). Quoi qu'il en soit, les droits honorifiques furent vivement disputés en cette église pendant trois siècles par les seigneurs de Coëtquen et du Rouvre. Le sire de Coëtquen, que nous avons vu puissant à Plesguen dès le XIIIème siècle, prétendait tenir ses droits du duc Pierre de Dreux lui-même, en récompense de la part qu'il avait prise à la victoire de Plesguen. Dès 1567 Bertrand du Rouvre et Jean de Coëtquen se querellaient au sujet de ces prééminences ; au XVIIIème siècle le procès durait encore entre leurs descendants. Mais le marquis de Châteauneuf prétendait bien qu'ils ne pouvaient se disputer que les droits de seigneur fondateur, car il se disait lui-même en 1687 et en 1760 seigneur supérieur de Saint-Pierre-de-Plesguen. Cependant, il semble qu'aux approches de la Révolution le seigneur du Rouvre jouissait d'une bonne partie des honneurs à Saint-Pierre-de-Plesguen. Au-dessous de lui, le seigneur de la Sauvagère-Hamon possédait un enfeu dans la chapelle du Rosaire, et le seigneur de la Sauvagère-Ferron avait également le sien dans la chapelle Sainte-Anne. Dès le XVIIème siècle, en effet, il est fait mention de la confrérie du Rosaire dans cette église. On y honore aussi beaucoup saint Firmin, dont la statue est le but de nombreux pèlerinages (abbé Guillotin de Corson).

la Croix de Justice ou Pas de Plesguen (XVème siècle), située route de Pleugueneuc. Elle marque, dit-on, l'emplacement d'anciennes fourches patibulaires ;

la Croix-aux-Boeufs, située jadis au bourg de Saint-Pierre-de-Plesguen ;

la Croix du Bois-Hamon, située route de Pleugueneuc ;

la Croix dom Hue, située route de Miniac-Morvan, non loin du lieu-dit le Rocher Psé. Cette croix se composait autrefois de deux croix jumelles posées sur un même socle ;

l'ancienne métairie de la Petite Jehardière (XVème siècle), située route de Plesder à Lanhélin. Propriété de la famille Barbe (en 1480 et en 1543), de la famille Grignart et de ses descendants (de 1565 à 1720), puis de Maurille Michau, seigneur de Ruberzo et enfin de la famille Le Prestre de Châteaugiron (au XVIIIème siècle). Jean-Marie de La Mennais (1780-1860) demeure le propriétaire de La Grande Jehardière et de La Petite Jehardière jusqu'en 1860 ;

le manoir de la Petite Sauvagère (XVI-XVIIème siècle), situé route de Pleugueneuc. Propriété de Jehan Geffrest en 1480. Au XVIème siècle, la seigneurie est divisée en deux : La Sauvagère Ferron (La Grande Sauvagère) et La Sauvagère-Hamon (La Petite Sauvagère). Le manoir de la Sauvagère-Ferron possède une chapelle sécularisée (en 1655, on y célébra le mariage de Julien Gillet, sieur des Chapelles, avec Renée Ferron). Propriété successive des familles Geffroy (en 1513), Ferron (en 1655), Jonchée (au XVIIIème siècle) ;

la métairie du Bois-Hamon et celle de la Porte. Ces deux métairies faisaient, au XVIème siècle, partie du domaine de La Petite Sauvagère ;

le château du Rouvre, situé route de Plesder à Lanhélin. Il était jadis fortifié et possédait une moyenne justice au XVème siècle. Il est pris et incendié par les Royaux vers 1592, puis reconstruit au XVIIIème siècle. On y voit un colombier et une chapelle réédifiée vers 1660 et restaurée en 1874. La chapelle Saint-Laurent du Rouvre, avoisinant ce vieux manoir, a été bâtie en 1660 par Jacques Gravé, seigneur de Launay et du Rouvre, mari de Bernardine Seré. Elle fut fondée de messes et l'on y solennisait les fêtes de Saint-Laurent et de la Toussaint. Restaurée au XIXème siècle, cette chapelle a été bénite de nouveau en février 1874 (Pouillé de Rennes). Le château relevait de la seigneurie de Châteauneuf. Propriété des seigneurs du Rouvre en 1381 et en 1480 (Jehanne du Rouvre), puis des familles de Champaigné (à la fin du XVème siècle), de Bréhand vicomtes de l'Isle (au début du XVIIème siècle), Seré seigneurs des Landes (en 1656), Gouin seigneurs de Langrolay (en 1701), du Bourblanc (en 1786) ;

Château du Rouvre à Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

la fontaine Saint-Pierre, située au bas du bourg de Saint-Pierre-de-Plesguen ;

l'ancien relais de Poste (1800) ;

l'ancien presbytère, situé au bourg de Saint-Pierre-de-Plesguen. On y trouve les armes du recteur Tristan de Vendel, abbé du Tronchet, décédé en 1553 ;

le grand moulin du Rouvre (XVIII-XIXème siècle) ;

4 moulins dont les moulins à eau de la Chenais, Grand et Petit du Rouvre (XVIIIème siècle) et le moulin à vent du Rocher-Pecet ;

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

A signaler aussi :

les mottes féodales de La Guermonais, du Rouvre ;

le tumulus ou la Motte au lieu-dit le taillis de la Pasquenaie ;

un lec'h funéraire (V-VIIIème siècle), retrouvé dans le vieux cimetière ;

la découverte de gisements de tegulae en plusieurs lieu-dits : Licornou, La Guermonais, La Cocherie, Le Clos au Loup et La Bordière (époque gallo-romaine) ;

la découverte d'un serterce de Maximin, près de La Basse-Motte ;

la découverte d'un trésor de 1200 monnaies (époque romaine) ;

l'ancien manoir de la Houssaye, situé route de Lanhélin ;

l'ancien manoir du Bois-Mandé, situé route de Lanhélin ;

l'ancien manoir des Chapelles, situé route de Lanhélin. Propriété de la famille Massuel en 1513. Il avait, dit-on, une chapelle frairienne, où on célébrait fréquemment des mariages au XVIIème siècle et qui remplaçait celle des Templiers de Lanhélin ;

l'ancien manoir de la Chapelais (XVIIème siècle), situé route de Plesder à Lanhélin ;

l'ancien manoir de la Fresnaye, situé route de Plesder à Lanhélin. Propriété de la famille Geslin en 1513 ;

l'ancien manoir de la Ricolais, situé route de Saint-Solen ;

Ville de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN

La seigneurie du Rouvre : La terre seigneuriale du Rouvre, en la paroisse de Saint-Pierre-de-Plesguen, appartenait en 1381 à Elie du Rouvre, qui possédait en même temps l'antique seigneurie du Bois-Bouessel, en la paroisse Saint-Michel de Saint-Brieuc. Il est plusieurs fois fait mention de ce chevalier dans les chartes contemporaines. Il combattit sous les ordres de Bertrand du Guesclin en 1371 et sous ceux d'Olivier de Clisson en 1375 et 1376 ; il prit part en 1373 au siège de Brest ; capitaine de Saint-Brieuc en 1381, il ratifia alors en cette ville le traité de Guérande. Son sceau portait ses armoiries : D'argent au sautoir de gueules, cantonné de quatre merlettes de sable (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 64, 1649, 1652 et II, 100, 103, 172 et 277). Potier de Courcy nous apprend qu'il épousa Marguerite de Plédran (Nobiliaire de Bretagne). Cet Elie du Rouvre n'était-il pas le même chevalier que Elie de Mutilien, qui jura en 1379 l'Association bretonne pour la sauvegarde des libertés du duché ? (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, II, 214). Voici ce qui nous le fait croire : Le 16 février 1395, « Robin de Mutilien, seigneur du Rouvre et du Bois-Bouessel, étant décédé », Etienne Goyon, aïeul du fils aîné, encore mineur, de ce défunt, fournit au sire de Châteauneuf le minu de la seigneurie du Rouvre dont héritait le jeune homme (Archives du château de Châteauneuf). Ce Robin de Mutilien devait être le fils d'Elie de Mutilien appelé communément Elie du Rouvre et il avait épousé une fille d'Etienne Goyon. Quant au jeune héritier du Rouvre, ce dut être Eustache du Rouvre que la Réformation de 1424 nous présente comme seigneur du Bois-Bouessel. Du reste sa fille Jeanne du Rouvre, dame dudit lieu, dans un procès soutenu en 1480, nous apporte la preuve de la filiation précédente en déclarant elle-même que la seigneurie du Bois-Bouessel lui est « advenue par succession, les sires du Rouvre l'ayant occupée chacun en son temps, scavoir Eustache, Robin et Elie » (Geslin de Bourgogne et de Barthélemy, Anciens évêchés de Bretagne, Saint-Brieuc, II, 246). Cette Jeanne du Rouvre semble avoir été la dernière représentante de la branche aînée des sires du Rouvre. C'est à quelques branches cadettes que durent appartenir les chevaliers et écuyers portant ce même nom du Rouvre et figurant fréquemment dans les chartes du XVème siècle (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, II, 1088, 1302, et III, 576, 593, 605, 805 et 820). Jeanne du Rouvre rendit aveu au seigneur de Châteauneuf pour sa terre du Rouvre, le 25 juin 1469 et le 3 avril 1480 (Archives du château de Châteauneuf). La seigneurie du Bois-Bouessel lui appartenait également et elle eut de longs procès à son sujet avec l'évêque de Saint-Brieuc (Geslin de Bourgogne et de Barthélemy, Anciens évêchés de Bretagne, Saint-Brieuc, II, 246). Cette dame épousa un chevalier de la maison de Champaigné, dont elle eut un fils auquel elle laissa ses deux seigneuries du Rouvre et du Bois-Bouessel. Ce fils Rolland de Champaigné, dit du Rouvre, en possession du Rouvre dès 1497, fit aveu pour cette terre en 1505 au sire de Châteauneuf. Il prit en mariage Jeanne Arel, dame de Guerninio. De cette union naquit autre Rolland de Champaigné, dit du Rouvre, qui se maria, le 6 juillet 1527, avec Richarde de Champaigné, sa parente, fille de Jean de Champaigné, seigneur de la Montagne (La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, V, 132). Mais ce seigneur du Rouvre mourut peu de temps après, au mois de février 1530, laissant sa veuve tutrice d'un fils aîné appelé comme son père Rolland du Rouvre. Richarde de Champaigné fournit, au nom de cet enfant, le minu de la terre du Rouvre au sire de Châteauneuf le 20 février 1530 (Archives du château de Châteauneuf). Le jeune seigneur du Rouvre n'en jouit pas longtemps ; il épousa en 1540 à Lanrigan Jacquemine de Listré, dame dudit lieu, mais mourut sans postérité dès le mois de juillet 1549 et les seigneuries du Rouvre et du Bois-Bouessel passèrent à son frère cadet Bertrand du Rouvre. Nous avons le sceau de ce dernier en 1586 : il porte les mêmes armoiries que celui d'Elie du Rouvre en 1381, c'est-à-dire un sautoir cantonné de quatre merlettes ; ce qui prouve que ces sires de Champaigné avaient pris non seulement le nom, mais encore le blason du Rouvre. Bertrand du Rouvre reçut le commandement des gentilshommes de l'arrière-ban de l'évêché de Saint-Brieuc ; il décéda le 30 juin 1590 et René du Rouvre, vraisemblablement son fils, hérita de ses seigneuries et fournit le minu de la terre du Rouvre au sire de Châteauneuf, le 27 juillet 1590 (Archives du château de Châteauneuf). René du Rouvre ne posséda que peu d'années le Rouvre et le Bois-Bouessel ; Jacquemine du Rouvre, sa fille ou sa soeur, apporta ces deux seigneuries à son mari Jean de Bréhant, vicomte de l'Isle, qui rendit aveu pour le Rouvre à Châteauneuf le 6 novembre 1612 (Archives du château de Châteauneuf). Cette dame embrassa avec ardeur le parti du duc de Mercoeur pendant les troubles de la Ligue. De Dinan, où elle s'était réfugiée, elle écrivit en 1592 au capitaine Saint-Laurent pour le prier de déloger des aventuriers installés malgré elle dans son château du Rouvre (Geslin de Bourgogne et de Barthélemy, Anciens évêchés de Bretagne, Saint-Brieuc, II, 249). Du mariage de Jean de Bréhant avec Jacquemine du Rouvre sortit François de Bréhant, vicomte de l'Isle, seigneur du Rouvre et du Bois-Bouessel, époux de Françoise du Poulpry. Par acte du 31 janvier 1656, ce dernier seigneur vendit les terre, manoir et seigneurie du Rouvre à Jacques Séré, seigneur des Landes, reçu dés 1636 maître à la Chambre des comptes de Bretagne. Nous n'avons retrouvé d'aveu rendu au seigneur de Châteauneuf par ce Jacques Séré que celui du 15 février 1691 ; dans cet acte il déclare être propriétaire du Rouvre en vertu de l'acquisition qu'il en avait faite en 1656 (Archives du château de Châteauneuf). Cependant entre ces deux dates nous voyons, en 1660, Jacques Gravé. seigneur de Launay, se dire également seigneur du Rouvre, vraisemblablement parce qu'il était fils de Jean Gravé et de Bernardine Séré, seigneur et dame de Launay, mariés en 1628 ; il est probable que quelque arrangement de famille avait été conclu au sujet du Rouvre entre Jacques Séré et Jacques Gravé son neveu et qu'après avoir laissé la jouissance de cette terre au seigneur de Launay, le seigneur des Landes en avait repris possession puisqu'il s'en dit encore propriétaire dans son aveu de 1691. Jacques Séré, seigneur des Landes et du Rouvre, avait épousé, le 12 avril 1638, Jeanne Heurtault ; il mourut à Saint-Malo où il fut inhumé le 21 septembre 1692 (abbé Pâris-Jallobert, Anciens registres paroissiaux de Saint-Malo). Il laissait sa terre du Rouvre à N… Séré, sieur du Tertre-Barré, qualifié en 1693 seigneur du Rouvre. Mais en 1701, François-Auguste Gouin, seigneur de Langrolay, « acheta des héritiers du sieur des Landes-Séré » la terre seigneuriale du Rouvre (Archives d'Ille-et-Vilaine, E, 67). C'était le frère de Françoise Gouin qui avait épousé en 1669 Jacques Gravé, seigneur de Launay, né en 1569 et décédé à Meillac en 1687, et que nous venons de voir qualifié seigneur du Rouvre en 1660. Ce François-Auguste Gouin, seigneur de Langrolay et du Rouvre en 1701, s'était uni, le 31 décembre 1690, à Françoise Boscher. Il décéda à Saint-Malo et y reçut la sépulture le 15 décembre 1727 (abbé Pâris-Jallobert, Anciens registres paroissiaux de Saint-Malo). Sa veuve et son fils, autre François-Auguste Gouin, seigneur du Rouvre et capitaine général des gardes-côte du département de Saint-Malo, fournirent au marquis de Châteauneuf, le 24 novembre 1728, le minu des terre et seigneurie du Rouvre (Archives du château de Châteauneuf). François-Auguste Gouin était chevalier de Saint-Louis lorsqu'en 1741 il fit pour l'imposition du vingtième une déclaration détaillée des manoir, terre, fiefs et seigneurie du Rouvre qu'il possédait seul alors  (Archives d'Ille-et-Vilaine, C 3460). Il mourut à Saint-Malo le 9 mars 1782. François-Auguste Gouin, seigneur du Rouvre, mourait sans postérité, mais il avait encore une soeur fort âgée, Françoise-Angélique Gouin, vulgairement appelée « mademoiselle du Rouvre » , qui recueillit son héritage ; elle n'en jouit pas longtemps toutefois car elle mourut à Saint-Malo le 5 avril 1784. La succession de Mlle Gouin du Rouvre fut partagée entre parents éloignés parmi lesquels figura le comte du Bourblanc. En effet, par acte passé le 21 septembre 1786, devant Louvel, notaire à Saint-Malo, Saturnin, comte du Bourblanc, s'obligea à payer une rente annuelle de 2 800 livres à Mlle Renée-Marie Gravé, en conséquence de « la licitation de la succession de Mlle du Rouvre ». Sa part dans cet héritage avait été la terre seigneuriale du Rouvre, moyennant pension à sa cohéritière. Voici comment était parent de la défunte Saturnin-Hercules du Bourblanc, comte du Guernel et du Bourblanc, reçu en 1762 conseiller au Parlement de Bretagne et nommé en 1775 premier avocat général au même Parlement ; c'était le fils de Pierre-Alexandre du Bourblanc, comte du Guernel, et de Charlotte de Boiséon et le petit-fils de Saturnin du Bourblanc, seigneur du Guernel, marié en 1706 à Olympe-Françoise de Gravé, fille de Jacques Gravé et de Françoise Gouin, seigneur et dame de Launay et du Rouvre (Kerviler, Bio-bibliographie bretonne, V, 414 et 415). Saturnin-Hercules du Bourblanc était donc seigneur du Rouvre en 1788 lorsqu'il fit baptiser sa fille Alexandrine sur les fonts de Saint-Pierre-de-Plesguen. Il avait épousé : - 1° le 13 juillet 1766, Anne Le Roux du Coëtando, - 2° le 7 novembre 1775, Adelaïde Le Cardinal de Kernier. Emigré en 1792, M. du Bourblanc vit vendre nationalement son château du Rouvre en 1798, mais il put le racheter, y revint en 1815 et y mourut le 19 septembre 1819 (Kerviler, Bio-bibliographie bretonne, V, 414 et 415). Son fils aîné, issu de son premier mariage, Saturnin, comte du Bourblanc, épousa Angèle du Pont de Gourville. Le fils de ces derniers, Saturnin-Henri, comte du Bourblanc, s'unit à Adelaïde Le Métaer de Lorgerie qui décéda veuve, en son château du Rouvre, en 1884 (Kerviler, Bio-bibliographie bretonne, V, 414 et 415). A la fin du XIXème siècle, le Rouvre appartient au fils des précédents M. le comte Saturnin du Bourblanc, époux de Thérèse Artur de la Villarmois. La seigneurie du Rouvre relevait, à cause de son manoir et de la plus grande partie de ses terres et fiefs, du marquisat de Châteauneuf ; un cinquième environ de la terre et des fiefs dépendait, en outre, du marquisat de Coëtquen ; enfin une toute petite portion du Rouvre était tenue de la seigneurie de la Jehardière en Saint-Pierre-de-Plesguen (Archives d'Ille-et-Vilaine, Minutes de Bertelot, notaire à Rennes).

Manoir de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Le tout formait une juridiction en moyenne justice qui s'exerçait en 1767 au bourg de Saint-Pierre-de-Plesguen. Quoique qualifiée à cette époque de châtellenie dans certains actes, rien ne prouve que la seigneurie du Rouvre ait été si hautement érigée ; la preuve du contraire c'est que ses possesseurs n'ont jamais réclamé dans leurs Aveux le droit de haute justice, ni, à plus forte raison, le titre de seigneur châtelain. Mais ce dont voulaient jouir les sires du Rouvre c'était du droit de premiers prééminenciers dans l'église paroissiale de Saint-Pierre-de-Plesguen. Pendant plus de trois siècles, la possession des premiers droits honorifiques en cette église fut vivement disputée par les seigneurs de Coëtquen et du Rouvre, contradictoirement. Dès 1497, Rolland de Champaigné, seigneur du Rouvre, se plaignait de « certaines ruptures de tombeaux, enfeus et escussons luy appartenant en l'église parrochiale de Saint-Pierre de Plesguen » (Archives d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 20). Son petit-fils, Bertrand de Champaigné, seigneur du Rouvre, se querellait en 1567 avec Jean, sire de Coëtquen, au sujet des prééminences de cette église et était attaqué en ce temple même en 1590 par un certain sire du Lou (Archives d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 20). Au XVIIIème siècle il y avait encore procès entre les seigneurs du Rouvre et de Coëtquen par rapport à leurs prétentions réciproques aux honneurs en l'église de Saint-Pierre-de-Plesguen. Mais au-dessus de ces deux gentilshommes se trouvait incontestablement placé le marquis de Châteauneuf qui soutint qu'ils ne pouvaient se disputer que les droits de seigneur fondateur de Saint-Pierre-de-Plesguen, se disant lui-même de tout temps seigneur supérieur de cette paroisse (Archives d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 20). Précédemment, Louis XIV avait voulu terminer le différend entre les seigneurs de Coëtquen et du Rouvre, en donnant raison au premier. Mais le Parlement de Bretagne refusa d'enregistrer les lettres patentes données à cette occasion par le roi (Archives d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 20). Aussi le seigneur du Rouvre jouissait-il avant la Révolution du titre de seigneur fondateur de l'église et de la paroisse de Saint-Pierre-de-Plesguen et des prééminences attachées à ce titre. La juridiction du Rouvre comprenait six fiefs principaux s'étendant en Saint-Pierre-de-Plesguen et autres paroisses circonvoisines ; c'était, le Grand bailliage du Rouvre — la Motte — le Haut-Plessix — la Morvonnaye — le Parc — et la Ville-Briand ; certains vassaux de ce dernier fief soldaient à leur seigneur la petite redevance « d'un pain d'un sol » et de quantité de cire « pour faire chandelle ». Le fief de la Motte était le seul bailliage du Rouvre relevant de Coëtquen, tous les autres étaient tenus de Châteauneuf (Archives d'Ille-et-Vilaine. Minutes de Bertelot, notaire à Rennes). Les devoirs féodaux du Rouvre nous rappellent que les seigneurs de cette terre eurent, pendant les longs siècles qu'ils possédèrent le Bois-Bouessel en Saint-Brieuc, l'honorable privilège de recevoir et de conduire l'évêque de Saint-Brieuc lorsqu'il faisait sa première entrée solennelle en sa ville épiscopale. Cette entrée avait lieu d'ordinaire par la porte Saint-Guillaume près de laquelle devait se trouver en personne le seigneur du Rouvre et du Bois-Bouessel. « Là disent les Aveux des regaires de Saint-Brieuc — ledit seigneur doibt prendre la bride de la hacquenée sur laquelle est monté ledit évesque, et en bon escuyer le conduire au lieu où il descend dans la ville ; pour laquelle servitude ledit seigneur du Bois-Bouessel a droit de prendre ladite hacquenée et d'en disposer comme à lui appartenante, et ce par concession que luy ont volontairement faite lesdits évesques de Saint-Brieuc » (Geslin de Bourgogne et Barthélemy, Anciens évêchés de Bretagne, Saint-Brieuc, I, 113).

Manoir de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Le domaine proche de la seigneurie du Rouvre comprenait : le manoir ou château du Rouvre, dont nous reparlerons à l'instant — ses dépendances telles que jardins, chapelle rebâtie en 1660 par Jacques Gravé, seigneur de Launay et du Rouvre, colombier, rabines, bois, etc., — les métairies nobles du Rouvre et de la Ville-Briand, celle-ci appartenant en 1425 à Guillaume Le Sauvage et passée par héritage en 1508 aux mains du seigneur du Rouvre — la métairie noble de Licornou, propriété en 1474 de Pierre Busnel et en 1525 du sire du Rouvre — les métairies nobles de la Croix et de la Fresnaye faisant dès 1612 partie de la terre du Rouvre — et la métairie du Bois-Mandé, signalée seulement en 1751 comme appartenant au seigneur du Rouvre (Archives du château de Châteauneuf). Du même domaine seigneurial du Rouvre dépendaient deux grands étangs avec leurs deux moulins à eau, plus deux moulins à vent. Quant à la maison même du Rouvre c'était, semble-t-il, un manoir fortifié plutôt qu'un château proprement dit. Cette noble demeure fut assaillie, pillée et brûlée vers 1592 par les troupes ennemies du duc de Mercœur que soutenait, avons-nous dit, la dame du Rouvre. C'est vers la même époque que fut également détruit le château du Bois-Bouessel, propriété de ladite dame. A la suite de ces guerres dévastatrices de la Ligue, le Rouvre demeura longtemps en état de ruines. Ce n'était plus en 1656 et 1691 que « d'anciennes mazières avec quantité de pierres et matériaux amassés entre deux cours circuitées de murailles, avec des douves à l'entour » (Archives du château de Châteauneuf). A l'époque à laquelle le Rouvre se trouvait ainsi réduit à l'état de ruine la terre et la seigneurie dont il était le chef-lieu furent néanmoins vendus en 1656 au prix de 85 000 livres tournois. Au courant du XVIIIème siècle, les propriétaires du Rouvre construisirent à quelque distance de l'ancien château — dont l'assiette subsiste toujours — une nouvelle maison seigneuriale dans le style de l'époque, c'est-à-dire composée d'un grand corps de logis avec pavillons aux extrémités, un attique à colonnes au centre décorant la porte et supportant un grand balcon. C'est encore à la fin du XIXème siècle l'habitation de M. le comte du Bourblanc. Placé dans une large vallée, en face d'une chaussée séparant deux vastes étangs, et environné de grands bois couvrant les collines voisines, le Rouvre se présente d'une façon tout à la fois grandiose et pittoresque (abbé Guillotin de Corson).

Manoir de Saint-Pierre-de-Plesguen (Bretagne).

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 11 nobles de Saint-Pierre-de-Plesguen :

Rolland BARBE de la Chapelaye (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Rolland CORBON (60 livres de revenu), remplacé par son fils Geoffroy : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Jehan DE LANNE (20 livres de revenu), remplacé par son fils Guillaume : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehanne DU ROUPVRE, dame du Rouvre (500 livres de revenu) : comparaît comme homme d'armes ;

Jehan GEFFREST de Sauvagière : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Pierre LE LOU de la Bordière : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Geoffroy LE POTIER (6 livres de revenu), fils de Jamet : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

Jamet LE POTIER, père de Geoffroy Le Potier ;

Geoffroy PEPIN : comparaît armé d'une jusarme ;

Pierre PEPIN de la Communaye : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan URSEAN (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;

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