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LA PAROISSE DE SAINT-OUEN-LA-ROUËRIE

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Ecclesia de Revocaria (1066) ; Sanctus Audoenus de Ravoreia (1197).

Altitude : 60 mètres. — Superficie : 2.112 hectares.
Population : en 1792, 1.972 habitants ; en 1801, 1.743 ; en 1831, 2.076 ; en 1841 ; 2.053 ; en 1902, 1.630 ; en 1911, 1.579 ; en 1921, 1.310.
La Rouërie est le nom d'une importante et ancienne seigneurie ayant son siège dans la paroisse.

Cette paroisse, au point de vue religieux, appartenait à l'abbaye de Marmoutiers, qui, au milieu du XIème siècle, l'avait reçue de Rivallon de Combourg. — L'abbé présentait le recteur. La présentation, au XVIIIème siècle, revint à l'Evêque de Rennes, mais le recteur continua de recevoir du prieuré bénédictin de Combourg, dépendance de Marmoutiers, une pension congrue de 500 livres ; chacun des deux vicaires recevait 200 livres et, semble-t-il, 150 livres de la part du recteur. Le recteur jouissait, en plus, d'un jardin, d'un verger et d'un champ. Le revenu total de la cure de Saint-Ouen s'élevait à 1.450 livres, et les charges à 1.000 livres, y compris 700 livres de pensions aux deux vicaires (Delarue, I. 47).

Au début de 1791, le recteur de Saint-Ouen-la-Rouërie, M. François Jouanne, originaire de la paroisse, et ses vicaires : MM. Marin Jouanne, originaire de Montanel, cousin du recteur, et Nicolas Guillé, originaire de Saint-Ouen-la-Rouërie, refusèrent de prêter serment à la Constitution Civile du Clergé.

Les habitants de Montanel (Manche), dont le recteur avait juré, prirent l'habitude de venir à la messe à Saint-Ouen. La municipalité de cette dernière commune prétendit s'y opposer ; mais le District de Dol lui fit observer, le 13 septembre 1791, qu'elle n'en avait pas le droit (DELARUE, I, 56). Un curé schismatique, François Cirou, de Munneville, s'installa à Saint-Ouen le 17 juin 1792. Dès lors, M. Jouanne, recteur légitime, se vit obligé de quitter sa paroisse. Il prit, le 15 juin, un passeport et se dirigea vers Rennes, en vertu de l'arrêté du 15 avril. Il était en compagnie de dom Delaunay, prieur-recteur de Rillé. Tous deux furent arrêtés à Sautoger [Note : Ils furent fouillés, insultés et bafoués à Sens, de 9 heures du matin à 5 heures du soir, et ne purent arriver à Rennes qu'à minuit], conduits à Rennes et remis en liberté avec ordre de déclarer leur domicile.

Bientôt enfermé à Saint-Melaine (14 août 1792), M. Jouanne fut ensuite (8 septembre 1792) déporté à Jersey [Note : M. Jouanne avait pris, avec plusieurs autres prêtres, un passeport pour Jersey, le 9 juillet 1792, mais il ne s'en était pas servi]. Il était rentré en 1797 ; on le signale alors au bourg de Saint-Ouen, chez sa sœur. Il fut réinstallé en 1803.

Les deux vicaires, en quittant Saint-Ouen, se réfugièrent à Saint-Germain-en-Cogles, dont M. Nicolas Guillé était originaire et y restèrent, cachés chez M. Prodhomme, jusqu'en 1795. M. Marin Jouanne devint, en 1803, recteur de Vieuxviel ; et M. Guillé, à la même époque, recteur de Saint-Germain.

L'intrus prit avec lui un ancien vicaire de Saint-Ouen-la-Rouërie, du nom de Pierre Chevalier. Cirou, abdiqua en mars 1795 et regagna son pays. Chevalier devint curé constitutionnel de la Celle-en-Cogles (ou Selle-en-Coglès) en décembre 1792 ; il abdiqua le 13 avril 1794. On le perd ensuite de vue.

Plusieurs prêtres insermentés, originaires de la paroisse, vinrent s'y réfugier. D'après le Journal des Départements, il y aurait eu, en Saint-Ouen-la-Rouërie, jusqu'à 14 prêtres réfractaires en 1792 (Voir DELARUE, I, 64). L'un d'eux, M. François Gavard, mourut Confesseur de la foi.

L'église fut rouverte le 30 mai 1795. M. René Gavard, enfant de la paroisse, ancien vicaire de Tremblay, y célébra le culte. Il habitait à Launay, chez son père. En 1797, nous voyons, reparus à Saint-Ouen : MM. René Gavard, qui devint recteur de Bruz en 1803, puis de Billé où il mourut en 1825 ; François Jouanne, ancien recteur ; et Louis Hoguet, originaire de Montanel, diacre de Dol en 1790, ordonné prêtre à Jersey, le 13 février 1796, par Mgr Le Mintier, évêque de Tréguier, et mort en 1851. chanoine-titulaire de Rennes.

L'église, dédiée à saint Ouen, archevêque de Rouen, a pour seconds patrons saint Lunaire et saint Nicolas. Elle est de construction récente.

On y remarque un très beau tabernacle du XVIème siècle. L'édifice précédent possédait des parties romanes. On conserve à l'église un calice du XVIème siècle (classé). Le sire de Combourg avait, dans l'église de Saint-Ouen, les droits de seigneur supérieur ; les autres prééminences appartenaient au seigneur de la Rouërie.

CHAPELLES.

1° Sainte-Magdeleine, ancienne maladrerie, près de la Rouërie.

2° Saint-Nicolas, dans le cimetière, dépendait du prieuré de Combourg.

3° A la ROUËRIE.

(Emile Pautrel).

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