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SAINT-JUST

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La commune de Saint-Just (bzh.gif (80 octets) Sant-Yust) fait partie du canton de Pipriac. Saint-Just dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).      

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-JUST

Saint-Just vient de saint Just, né à Auxerre et martyrisé dans le Beauvaisis.

Saint-Just est un démembrement de la paroisse primitive de Renac. En 1101, Alarac est le centre paroissial de Saint-Just. Il est situé près du village du "Châtaignier". Alarac (ou Allérac) a été, semble-t-il, détaché au XIème siècle de la paroisse de Sixt et/ou Renac (Histoire de Bretagne par A. de la Borderie, II, p. 178).

Ville de Saint-Just (Bretagne).

D'après le Pouillé de Rennes, la paroisse actuelle de Saint-Just n'existait pas, semble-t-il, aux IXème, Xème et XIème siècles, car à cette époque les moulins du Canut ou du vieux bourg de Saint-Just étaient en Sixt, et le village de Teillac se trouvait en Pipriac (« In plebe que vocatur Siz locum molendini in Karnun. — Factum in plebe Prispiriac in loco nuncupante Taellac » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 321 et 99) ; — le chef de saint Just, martyr, qui a dû donner son nom à la paroisse, reposait, très-vénéré, dans une église de Sixt, et le Cartulaire de Redon, si riche en documents contemporains sur les paroisses voisines de Saint-Just, ne mentionne même pas cette dernière. Mais en 1101 il existait une petite paroisse appelée Alarac ou Allérac, « plebicula que nuncupatur Alarac ». Cette paroisse avait été vraisemblablement formée en partie des terres offertes à saint Convoyon par la fille de Dorgen (nota : de 832 à 868, l'abbaye de Redon reçut de cette femme la moitié des terres d'Allérac, « medietatem randremes Alarac, excepto Rangol, et hœc nomina partium quas (dedit) : Ran Gradon, Ran Mesan, Ranuuicor, Camplath, Henterran, Uuoruueten, Rantrob, tigran Torithien, Ran Anaugen, Ranuuiuror, Ran Haelhocar, Ranbarbatil, tigran Bronsican, tigran Uurlouuen » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 24), par Urmoed (nota : celui-ci offrit en même temps que son fils Catwotal, à l'abbaye de Redon, vers 850, tout le tigran d'Allérac, « totam partem tigran Ran Alarac », avec ses habitants, nommés Tanéthan et Risconan, et toutes les terres en dépendant - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 41) et par Cowalcar et Urvoid ; ces derniers donnèrent vers 860 à l'abbaye de Redon tout leur héritage à Allérac, sauf la moitié du tigran de Torithien, « totam hereditatem suam in Alarac excepto medietatem unius tigran Torithien » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 17). En l'an 1101, un chevalier normand nommé Le Bastard, fils de Guéhénoc, « quidam miles Normandus Bastardus nomine, Guehenoci filius », se sépara, pour cause de parenté, de sa femme Odicie ; celle-ci se retira, avec le consentement de son mari, dans un monastère, où elle prit l'habit religieux. Quant au chevalier, il donna aux moines de Redon les dîmes et la chapelle de Berle, et le quart des dîmes d'Allérac ; l'abbaye de Redon possédait déjà un autre quart de ces dernières dîmes, que lui avaient données Deréan, son fils Even et le moine Robert (« Duas partes decime cum omni presbyterio de Capella que vocatur Berle... necnon quartam partem decime de Alarac nam aliam quartam a Dereano et ab ejus filio Eveno cum monacho nomine Roberto jam habebamus » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 321). Enfin, Le Bastard ajouta encore à ces dons celui d'une parcelle de terre au village de Bothavalon, en Sixt, et les moulins du Canut. Vers la même époque fut fondé le prieuré de Lohéac, membre de l'abbaye de Redon ; l'abbé Justin, voulant contribuer à cette bonne oeuvre, donna le 29 juin 1101 au prieur du nouveau monastère la petite paroisse d'Allérac, qui avait été concédée à son abbaye pour la nourriture des religieux (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 320). A défaut d'une paroisse de Saint-Just, nous trouvons donc existant tout au commencement du XIIème siècle une paroisse d'Allérac. Or, la tradition garde encore souvenir de cette dernière, puisqu'elle assure que l'église paroissiale primitive de la localité se trouvait au village du Châtaignier, non loin du château d'Allérac, subsistant toujours (nota : Allérac devint au moyen-âge une seigneurie relevant de Renac ; elle appartint successivement aux familles d'Allérac, Gallery, Brandin et Fournier). Il nous semble donc à peu près certain que la paroisse de Saint-Just, beaucoup moins grande à l'origine qu'elle n'est à présent, portait alors le nom d'Allérac. La tradition, qui a conservé souvenir de l'église paroissiale d'Allérac, mentionne aussi la présence des Bénédictins de Redon au vieux Saint-Just, près des moulins du Canut ; or, nous venons de voir ces moulins donnés par Normant Le Bastard à l'abbaye de Redon en 1101 ; ce fut, disent les anciens du pays, pour aller dans l'église conventuelle des bords du Canut qu'on abandonna celle d'Allérac. Qu'on nous permette maintenant une hypothèse : les reliques de saint Just, « caput sancti Justi martyris et totœ ejus reliquiœ », reposant en 854 et 913 dans une église de Sixt (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 37 et 222), et les moulins du Canut étant alors en Sixt, n'est-il pas probable que ces reliques donnèrent le nom du saint à l'église qui les renfermait, et que cette église se trouvait sur les bords du Canut ?. Il semble bien, il est vrai, que le chef de saint Just se trouvait au IXème siècle dans l'église paroissiale de Sixt, « Saucti Justi judicium... factum est hoc in ecclesia Siz », et c'était sur cette sainte relique qu'on prêtait serment dans les circonstances solennelles ; mais cela ne détruit point notre hypothèse, car d'un côté l'on ignore où se trouvait alors cette église de Sixt, et de l'autre les moines de Redon ayant perdu d'assez bonne heure leurs possessions de Sixt, purent fort bien transférer cette relique de l'église paroissiale de Sixt en celle qu'ils avaient sur les bords du Canut ?. Ce sanctuaire dut donc être la première église de Saint-Just, et par suite, lorsque l'église d'Allérac fut abandonnée, la paroisse prit naturellement le nom d'une église très-vénérée dans le pays et devenir alors la paroisse de Saint-Just ; en même temps aussi elle dut s'agrandir de tout le territoire voisin, appartenant à l'abbaye de Redon ; et c'est ainsi que Teillac, en Pipriac, et les moulins du Canut, en Sixt, propriétés des moines, devinrent parties intégrantes de la nouvelle paroisse. En résumé, la paroisse de Saint-Just, existant au XIème siècle sous le nom d'Allérac, n'a pris son nom actuel que plus tard. En 1459, l'abbé de Redon, rendant aveu au duc de Bretagne, mentionne encore les possessions de son abbaye à Saint-Just sous le titre de « Sainct-Just en la frairie d'Allérac » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 2). Le recteur de Saint-Just, présenté dans les derniers siècles par l'ordinaire, dîmait à la trente-troisième gerbe, mais le baron de Renac levait la dixième. Ce recteur jouissait, en outre, du presbytère et d'un pourpris de peu d'importance, car il déclara en 1619 que son bénéfice valait à peine 200 livres (Pouillé historique de Vannes, 776. — Toutefois, cette déclaration ne parait pas exacte, car à la même époque certains recteurs de Saint-Just démissionnaires se réservaient une pension de 200 livres sur la cure).

Quand l'église d'Alarac (ou Allérac) tombe en ruines, le centre de la paroisse de Saint-Just est transféré au Vieux-Bourg, dans la chapelle d'un prieuré de l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon, puis à l'endroit où est construite l'église actuelle entre 1848 et 1851. L'église du Vieux-Bourg prend alors le nom de Saint-Just à cause des reliques de ce saint qu'elle conserve. Le bourg de Saint-Just renfermait les ceps et collier des seigneurs de Renac. La paroisse de Saint-Just dépendait jadis de l'ancien évêché de Vannes.

Ville de Saint-Just (Bretagne).

Note 1 : Ce pays, autrefois du diocèse de Vannes, est borné au nord par Pipriac et Bruc, à l'ouest par Sixt, au sud par Renac et à l'est par Langon et Saint-Ganton. Sa superficie est de 2778 hectares, dont la moitié est occupée par des landes, le reste se partageant entre champs, prairies, bois, etc... Il y a sur ce territoire de nombreux monuments celtiques. La lande de Cojou, — Collis jovis, disent certains antiquaires, — est surtout remarquable par la quantité prodigieuse de ses menhirs, qui rivalisent avec les cromlechs et les alignements de Carnac. Les Romains, à leur tour, ont occupé le pays. Les Bretons, de leur côté, y ont envoyé quelques colonies, comme le prouvent les noms de Tréal, du Bot, Poubreuil, Quilly, Bresquemin, Touédel, etc... Cette paroisse, à l'origine, s'appelait Alarac ou Allérac ; elle était bien moins étendue que la paroisse actuelle, et n'en formait que le noyau central, puisque les moulins du Canut, à l'ouest, appartenaient au territoire de Sixt, et le village de Teillac, à l'est, faisait partie de celui de Pipriac (Cartulaire de Redon, 321, 99). Au commencement du XIIème siècle, en 1101, elle était encore une petite paroisse : plebicula que nuncu­patur Alarac (Ib. 320). Le siège de cette ancienne paroisse se trouvait dans le voisinage du château d'Allérac, et suivant une tradition, au village actuel du Châtaignier. A l'extrémité de cette paroisse primitive, sur les bords du Canut, les moines de Redon avaient fondé le prieuré de Saint-Just. Le Cartulaire de l'abbaye mentionne diverses terres, données à saint Convoïon, vers 860, par la fille de Dorgen, par Urmoed et d'autres (lb. 24, 41, 17), et ces terres avaient servi à la dotation du prieuré. Plus tard, un certain Déréan et le moine Robert donnèrent à l'abbaye le quart des dîmes d'Alarac ; et en 1101, un chevalier normand, Le Bastard, y ajouta un autre quart, la chapelle de Berle et le moulin de Canut (Ib. 321). Vers la même époque fut fondé le prieuré de Lohéac, membre de l'abbaye de Redon ; l'abbé Justin, voulant augmenter la dotation de cette nouvelle maison, lui donna le 29 juin 1101 la petite paroisse d'Alarac, qui avait été concédée à son abbaye pour la nourriture des religieux (II, 320). Vers le XIIIème siècle, la vieille église d'Alarac demandait à être remplacée par une nouvelle ; les moines, qui devaient contribuer à sa réédification, trouvèrent plus simple de céder à la paroisse l'église de leur prieuré de Saint-Just. Ce déplacement du siège paroissial eut pour conséquence le changement de nom et une nouvelle circonscription de la paroisse : à la dénomination d'Alarac fut substituée celle de Saint-Just et le territoire fut augmenté, à l'ouest, de quelques villages détachés de Sixt ; d'autres villages, situés à l'est, lui furent aussi annexés vers ce temps, s'ils ne l'avaient pas été auparavant. En 1387, la liste des paroisses mentionne déjà Saint-Just, et prouve que le changement est antérieur à cette date. Saint Just, patron de la nouvelle église paroissiale, était, paraît-il, un évêque de Vienne, exilé dans le pays de Rennes, et mis à mort vers l'an 180. Ses reliques se conservaient ici en 854 et en 913 (Ib. 37, 222). On prêtait serment sur elles : Juraverunt per caput S. Justi martiris et per totas ejus reliquias (J-M. Le Mené).

Note 2 : la tradition a conservé souvenir d'un ancien monastère au vieux bourg de Saint-Just, près des moulins du Canut. Ces moulins furent donnés à l'abbaye de Redon en 1101 par Normant Le Bâtard, et il est vraisemblable que le couvent de Saint-Just fut un prieuré membre de cette puissante abbaye. Saint-Just était alors dans la paroisse de Sixt, et l'on vénérait dans cette contrée le chef et d'autres reliques insignes du saint martyr Just, regardé par quelques-uns comme évêque de Rennes. Mais plus tard les moines de Redon réunirent leur paroisse d'Allérac au prieuré de Saint-Just, et ce petit monastère disparut, après avoir toutefois donné son propre nom à la paroisse qu'on lui annexait.

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Just : Pierre Robitel (il résigna en 1462). Etienne Le Borgne (clerc du diocèse, il fut pourvu en 1462 et gouverna jusqu'en 1493). Thomas Guillou (il résigna en 1553). Guillaume de la Bouère (sous-diacre et fils du seigneur de la Haultière, en Carentoir, fut pourvu en février 1554 ; il permuta avec le suivant en 1570 ; décédé en février 1572). Yves Jollivet (prêtre de Rennes, précédemment recteur de Ruffiac, fut pourvu le 5 juillet 1570 ; il devint plus tard recteur de Limerzel, où il mourut). Jean Fère ou Le Clerc (pourvu dès 1571, il fut accusé en 1579 d'être absent de sa paroisse depuis huit ans ; il résigna en faveur du suivant en 1581). Jean de Lannée (prêtre du diocèse, pourvu en cour de Rome le 25 mai 1581, prit possession le 3 décembre ; il débouta Guillaume Le Blevec et Arthur Bégoing, qui prétendaient à sa cure ; il jouit aussi de la chapellenie d'Allérac ; décédé en 1588). Jean Hino (prêtre, il succéda au précédent). Jacques Le Saige (issu des seigneurs du Boishulin, en Pipriac, pourvu le 9 avril 1592, il ne prit possession que le 1er juillet 1593. Le bénéfice lui fut conféré par dévolut sur le confidentiaire Jacques Guézel, qu'il réussit à écarter. Devenu doyen de Péaule, il résigna en juin 1599 en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 200 livres ; décédé le 20 avril 1614). Jean ou Julien Cheval (prêtre de Saint-Malo, pourvu en cour de Rome le 18 juin 1599, il se vit en vain disputer la possession de sa cure par le susdit Jacques Guézel, Julien Nepron et Pierre Thomas). Jean Garciau (il résigna le 17 février 1612). Pierre La Perche (prêtre de Saint-Malo, pourvu en cour de Rome, prit possession le 12 juin 1612. Il résigna en faveur du suivant en 1622, avec réserve de 200 livres de pension. Il vivait encore en 1632). Pierre La Perche, dit le Jeune (neveu du précédent et pourvu en 1622, fut accusé de n'être que le confidentiaire de son oncle et débouté en conséquence par le suivant en 1632). Guillaume Richard (prêtre de Saint-Malo, pourvu par le Pape le 10 juin 1632, ne prit possession que le 14 avril 1633 ; il résigna en faveur du suivant en 1654). Jean Le Bigot (seigneur du Petit-Bois, en Renac, et nouvellement ordonné prêtre, fut pourvu en 1654. Il résigna au suivant en 1670 et se retira au bourg de Renac, dans la maison de la chapellenie du Petit-Bois, où il mourut subitement en 1671. Il fut inhumé dans l'enfeu de sa famille, en l'église de Renac). Jean Joly (il succéda au précédent en 1670 ; décédé en octobre 1694). Jean-Jacques de la Vallette de Nogaret (prêtre de Bayeux, fils de Guillaume de la Vallette, seigneur du Bosq et de la Bilière, fut pourvu le 27 octobre 1694 et prit possession le 29 ; il portait pour armes, écrit-il lui-même : d'argent à trois lions de gueules ; décédé hors de Saint-Just en mai 1723). Jacques Cougan (originaire de Treffléan, il fut pourvu le 3 septembre 1723 et prit possession le 1er mai 1724 ; décédé âgé de quatre-vingt-trois ans, le 14 septembre 1769). Louis-Olivier Lucas (sieur de la Championnaye, prêtre de Béganne et chanoine de Rochefort, il fut pourvu en 1769 ; décédé âgé de quarante-deux ans, le 23 décembre 1771, et inhumé dans le cimetière). Louis Le Goesble (natif de Pleucadeuc et curé de Redon, il fut pourvu le 12 janvier 1772 et prit possession le 29 ; décédé âgé de quarante-huit ans, le 12 août 1783). Louis-Marie-Benoit Girardin (originaire de Pluherlin et prêtre à Saint-Jacut, pourvu le 12 août 1783, il prit possession le 21 ; il gouverna jusqu'à la Révolution, s'exila et fut réinstallé en 1803 ; décédé en 1825). Jean Perret (1825-1836). Henri Fouquet (1836-1839). Julien Chollet (1839-1843). Julien Drapier (1843-1853). Joseph Lefeuvre (1853, décédé en 1877). Pierre-Marie Maignant (1877-1879). Joseph-Marie Thezé (à partir de 1879), ......

Ville de Saint-Just (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Saint-Just (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Saint-Just et ses recteurs"

Voir   Ville de Saint-Just (Bretagne) " Julien Racapé, natif de Saint-Just et guillotiné à Redon en 1793 ".

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PATRIMOINE de SAINT-JUST

l'église Saint-Just (1848-1851). La première église, qui prend le nom de Saint-Just, est l'ancienne chapelle de l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon qui conserve les reliques de ce saint. L'église d'Allérac étant tombée en ruine à une époque reculée, mais indéterminée, les habitants entreprirent en vain de la rebâtir, dit une tradition légendaire, l'ouvrage fait le jour se trouvait défait la nuit ; ils renoncèrent donc à leur projet et obtinrent des moines de Redon leur église des bords du Canut, qui devint ainsi l'église paroissiale de Saint-Just. Cet édifice, situé au milieu de ce qu'on nomme aujourd'hui le Vieux-Bourg, dans un pittoresque vallon, mais rasé depuis quelques années, était fort ancien ; c'était une nef à laquelle on avait accolé successivement plusieurs chapelles. Celles de la Rohullaye, du Val et de la Rivière-Collobel appartenaient aux seigneurs de mêmes noms. Dans la première fut inhumée en 1652, devant l'autel Sainte-Anne, Magdeleine de Bégasson, dame de la Durantaye. Dans celle des SS. Fabien et Sébastien était érigée la confrérie de ce nom. Dans les derniers siècles, le baron de Renac se disait seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de Saint-Just (nota : en 1679, Damien Martel, baron de Renac, déclara posséder à Saint-Just « le chasteau de la Vieille-Cour, tout ruineux, où y a de vieilles murailles, joignant et au-dessus le bourg de Saint-Just ». C'est ce château que la tradition locale présente comme étant une résidence de la reine Anne de Bretagne. Le baron de Renac tenait aussi une foire à Saint-Just le jour Saint-Eloy, levait la dîme dans toute la frairie du Bourg et exigeait du dernier marié de la paroisse, chaque année, une soule le jour Saint-Etienne, lendemain de Noël - Archives départementales de la Loire-Inférieure), mais le seigneur d'Allérac avait son banc et son enfeu dans le sanctuaire, probablement vis-à-vis ceux du baron de Renac. Là fut inhumé en 1675 Claude Fournier, seigneur de Trélo et d'Allérac. Le vieux bourg de Saint-Just et son église ont été abandonnés de nos jours. Le 17 juillet 1848 fut bénite la première pierre d'une nouvelle église, à l'extrémité de la lande de Cojou (nota : cette lande de Cojou — Collis Jovis, disent certains antiquaires — est couverte d'une grande quantité de pierres mégalithiques formant un ensemble extrêmement remarquable, qui rivalise pour l'importance avec les célèbres monuments de Carnac) opposée au vieux bourg ; en 1851 elle était terminée, et un nouveau bourg s'élève depuis lors à l'ombre du clocher. Ce sanctuaire récent forme une simple croix dépourvue de style (Pouillé de Rennes). La chaire date de 1930. Les seigneurs de Renac y possédaient un enfeu et une litre. Les seigneurs d'Allérac avaient un enfeu dans le choeur ;

Eglise de Saint-Just (Bretagne).

Nota : L'église de Saint-Just, aujourd'hui démolie, se composait d'une nef, à laquelle on avait accolé successivement plusieurs chapelles ; celles-ci étaient dédiées à sainte Anne, à la sainte Vierge, et aux saints Fabien et Sébastien. Le baron de Renac se donnait comme seigneur supérieur, fondateur et prééminencier. Le seigneur d'Allérac avait son banc et son enfeu dans le sanctuaire. Les seigneurs de la Rohullaye, du Val et de la Rivière y avaient aussi leurs chapelles particulières. Les chapelles publiques étaient : — 1° Saint-Armel, dans le cimetière, aujourd'hui détruite. — 2° Saint-Mathurin, revendiquée par Saint-Ganton, qui a fini par l'avoir. Il y avait en outre des chapelles privées à Allérac, à la Rohullaye et au Val-Hamon. Les chapellenies étaient : — 1° Celle d'Allérac ou du Rocher, fondée par Françoise du Vergier, dame d'Allérac, avant 1588, et chargée de deux messes par semaine. — 2° Celle du Légat ou du Pré de Launay. — 3° Celles de Perrin, de Severoer, des Claies, des Alleux, et de Louis de Bray n'ont laissé que leurs noms. Le recteur, à la nomination directe du pape et de l'évêque, percevait la dîme sur toute la paroisse. En 1756, son revenu net était évalué à 650 livres. Saint-Just était du doyenné de Carentoir et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, et passa dans le département d'Ille-et-Vilaine. En 1801 il fut détaché de l'ancien diocèse de Vannes et uni au nouveau diocèse de Rennes. Depuis ce temps, le siège de la paroisse a été transféré au centre du territoire, auprès du village de Launay. La nouvelle église paroissiale, commencée en 1848, a été inaugurée en 1851, et un nouveau bourg s'élève depuis lors à l'ombre du clocher (J-M. Le Mené).

la chapelle d'Allérac (XVIIème siècle). Elle se trouvait jadis dans le cimetière ;

la croix (XVIIIème siècle), située au bois d'Allérac ;

la croix Vieux-Bourg (XIXème siècle) ;

le château (XIXème siècle) d'Allérac, édifié à l'emplacement de l'ancien manoir. Sa cour conserve une chapelle privée abandonnée et datée du XVIIème siècle. On y desservait au XVIIIème siècle une fondation de deux messes hebdomadaires faite par Françoise du Vergier, dame d'Allérac, mentionnée en 1588 et desservie à l'origine dans l'église paroissiale. Cette chapellenie, dite de Notre-Dame d'Allérac ou du Rocher, fut présentée en 1641 à Marin Brandin, chanoine de Rennes, par sa mère, Jeanne Pinczon, veuve d'Etienne Brandin et dame d'Allérac, pour remplacer Guillaume Botherel, décédé. Le chanoine Marin Brandin, devenu seigneur d'Allérac, mourut en ce manoir le 5 décembre 1678 ; son corps fut apporté à Rennes et inhumé en la cathédrale. En 1786, Joseph de Tanouarn épousa en cette chapelle Marie Fournier d'Allérac (Pouillé de Rennes) ;

Château de Saint-Just (Bretagne).

l'ancienne chapelle Saint-Armel, aujourd'hui disparue. Saint-Armel était située proche de l'ancienne église de Saint-Just, dans le cimetière. En 1665, le seigneur d'Allérac prétendit qu'elle dépendait de sa seigneurie. On en voyait encore à la fin du XIXème siècle les fondations (Pouillé de Rennes) ;

les vestiges de l'ancien château de la Vieille Cour. Il possédait autrefois une chapelle privée. On prétend qu'il était une des résidences de la duchesse Anne. Propriété de Damien Martel, baron de Renac en 1679 ;

le château du Val (XIXème siècle), édifié à l'emplacement d'un ancien manoir, propriété successive des familles Peschart seigneurs de la Durantaye (au XVIIème siècle), Saoullaye (en 1734 et en 1789) et Poulpiquet du Halgouet. Il était jadis entouré de douves ;

Château de Saint-Just (Bretagne).

les longères (XVI-XIXème siècle), situées au lieu-dit Le Châtaignier ;

le manoir de la Rohullaye ou Rohulais (XVI-XVIIIème siècle), situé au lieu-dit La Rohulais. Il possédait autrefois une chapelle privée où on fit un mariage en 1654. Propriété du seigneur du Ronceray, puis de la famille Guillo (en 1536) et de la famille Peschart (au XVII-XVIIIème siècle). Il est uni à la seigneurie du Val au XVIIIème siècle ;

l'ancien manoir de La Vallée (XVIIème siècle). Il subsiste un porche. Ce manoir était la propriété successive des familles du Perrier (avant 1628), Louvel seigneurs de Parsac (vers 1628 et en 1645), Fournier seigneurs de Cambaras (en 1698) ;

le manoir d'Allérac (XVIIème siècle). Ce manoir est mentionné dès le XIème siècle sous le nom de Ran-Alarac. Propriété successive des familles du Verger (en 1536), Gallerie seigneurs du Bois-Jouan, Brandin, Fournier de Trélo (de 1621 jusqu'en 1786), Bastard de Villeneuve et Rotalier ;

l'ancien presbytère (XVII-XVIIIème siècle) ;

la maison de maître (XVI-XVIIème siècle) ;

la maison (XVII-XIIIème siècle), située au lieu-dit Sévéroué ;

la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Camas ;

le puits (XIX-XXème siècle), situé au lieu-dit Bénihel ;

6 moulins dont les moulins à eau d'Abas, d'Ahaut, et les moulins à vent du Bot, de Cojoux (deux moulins), de la Jumelière ;

Ferme de Saint-Just (Bretagne).

A signaler aussi :

l'alignement mégalithique "des demoiselles piquées" (4500 avant Jésus-Christ) au lieu-dit Grée de Cojoux ;

les alignements du moulin (4500 – 2000 avant Jésus-Christ) ;

un oppidum (400 ans avant Jésus-Christ) au lieu-dit Grée de Cojoux ;

l'allée couverte du village de Tréal ;

le menhir situé dans le mur d'une maison de Bel-Air (XIXème siècle) ;

les menhirs situés au village de Séveroué, au village de Belair, au village du Rocher, au village du Bois-Hervy, au village de la Génetay, près du village de la Tresnelais ;

le dolmen du Champ-Mathelin ;

le dolmen ruiné du Four-Sarrasin ou de la Pierre-Chevèche ;

les quatre menhirs de la Noë ;

le tumulus de Château-Bû ;

les deux tombelles circulaires jumelées découvertes non loin de la Croix Saint-Pierre ;

l'alignement des Pierre-Longues, au nord-est du Village de Bosné ;

la carrière de schiste située au Vieux Bourg ;

l'ancien manoir de la Morlais, situé route de Saint-Ganton. Propriété des seigneurs de ce nom en 1536 ;

l'ancien manoir de la Gréhandais ;

le manoir du Val-Hamon, situé route de Renac. Il possédait jadis une chapelle privée où Jean du Fresne, seigneur de Virel, mari de Jeanne Costard, dame du Val-Hamon, y fut inhumé en 1684. Propriété successive des familles Fournier (en 1646), Costard (avant 1683), du Fresne (vers 1683), de Becdelièvre (au XVIIIème siècle) ;

l'ancien manoir du Bois-Quilly, situé route de Renac ;

l'ancien manoir du Four-Michel ;

on voyait autrefois près des moulins du Canut un prieuré donné à l'Abbaye de Saint-Sauveur de Redon en 1101 par un chevalier nommé le Bastard, fils de Guéhénoc ;

l'ancien manoir de la Barbarinaye. Propriété des seigneurs de la Barbarinaye en 1444, puis des familles Gouro (vers 1500) et Gaultier (vers 1639) ;

l'ancien manoir de la Rivière-Collobel, situé route de Bruc. Propriété de la famille du Fresne seigneurs de Virel ;

l'ancienne Maison de la Fresnaye, située route de Bruc ;

l'ancien manoir de la Durantaye, situé route de Bruc. Propriété de la famille Collobel seigneurs du Bot au XVIIIème siècle ;

l'ancien manoir de la Grigoraye, situé route de Bruc ;

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-JUST

Les seigneuries de la paroisse de Saint-Just étaient :

1° Allérac, vers l'est, berceau de la famille de ce nom, passée ensuite aux Gallery, Brandie et Fournier.

2° La Barbarinais, au nord-est.

3° La Morlais, vers l'est.

4° La Rivière-Collombert, sur le Canut.

5° La Rohullaye, vers le nord.

6° Le Val-Hamon, à l'est.

7° La Vieille-Cour, au bourg, au baron de Renac.

 

Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Saint-Just : Guillaume Drouart et Jehan Martin (la Rohullaye), Guillaume de la Barbarinaye (la Barbarinaye), Robert du Fresne et Robert Bruylles (La Rivière-Colobel, en Poubreul), Michel d'Allerac (au bourg de Saint-Just), Guillaume Le Borgne (Allerac, au village du Rocher), Raoul Bouessier (le Coudray, au village du Rocher), Thebaud de la Morelaye (la Morlaye), Thebaud Doucel (la Poheraye), Estienne Juston (la Gironnaye).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 4 nobles de Saint-Just :

Jehan DROUART (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée ;

Guillaume DE LA MORLAYS : défaillant ;

Jehan DE LA MORLAYE : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

Jehan LE BORGNE (300 livres de revenu), remplacé par son frère Guillaume : porteur d'une brigandine, comparaît en archer et armé d'une jusarme ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 3 nobles de Saint-Just :

Guillaume LE BORGNE (200 livres de revenu) ;

Jehan DROUART (20 livres de revenu) ;

Jehan DE LA MORELAYE ;

 

A la réformation de 1536, on mentionne à Saint-Just les maisons nobles suivantes :

Allerac (Allérac) à André Gallery sieur du Boisjouan et le tient par douaire de Françoise du Vergier sa mère ;

la Rohullaye (Rohullaye) à Julien Guillo ;

la Barbarinaye (Barbarinaye) à Ollivier Gouro ;

la Morelaye (Morelaye) à Guillaume de la Morelaye ;

la Rivière Colloubert (Rivière-Colobel) au sieur du Virel (en Renac) ;

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