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Abjuration. — Le 25 août 1756, Louis-Gabriel Langlois, fils de Jean-Baptiste et de Catherine Vaseille, originaire de Notre-Dame de la Ronde (Rouen), soldat du régiment de Quercy, de la compagnie de Monsieur de Morey, âgé de vingt-deux ans quatre mois, abjura la religion protestante entre les mains de Guillaume Lesnard, recteur de la paroisse.

Anglais en 1758. — Le 11 juin, une petite fille du village de Rotheneuf fut présentée au recteur de Saint-Ideuc, le père « m'ayant requis et prié, dit-il, de baptiser son dit enfant dans notre église, celle de Paramé ayant esté profanée ces jours passés par les soldats anglais campés sur le terrain de notre paroisse de Saint-Ydeuc » [Note : une note, portée dans l'enregistrement du même baptême, sur le registre de Paramé, rectifie ce qui concerne la profanation de l’église].

Camp sur les Mielles. — En tête du registre des baptêmes et mariages pour 1756, on lit :

« Il y eut en cette année 1756, sur les Mielles, en cette paroisse, un camp d'environ 8000 hommes d'infanterie, qui s'étendoit depuis Rochebonne jusqu'au delà du chemin qui conduit des Portes-Cartiers jusqu'à Rotterneuf, c'est-à-dire : le régiment de Navarre, 4 bataillons, colonel Mr des Chatelets ; le régiment de Condé, 2 bataillons, colonel Mr des Chateles; le régiment de Condé, 2 bataillons, colonel Mr Langerron de Maulevret ; le régiment de Clarre, irlandais ; un bataillon, colonel milor Clarre ; le régiment de Barwick, irlandais ; un bataillon, colonel le milor de Barwich ; le régiment de Quiercy ; un bataillon, colonel Mr des Bourdons ; régiment de Xaintonge, un bataillon, colonel Mr de la Grandville ; le régiment de Thyange, dragons à cheval, 2 escadrons, colonel Mr de Thyange ; le régiment d'Aubigné, aussy dragons à cheval, 2 escadrons, colonel Mr d'Aubigné. Tous les principaux officiers ne couchoient point au camp et n'y mangeoient point, ils étoient logés dans les maisons bourgeoises de St-Ydeuc et de Paramé, qui étoient plus à portée du camp ; les domestiques de Mr le duc d'Aiguillon, commandant de ce camp, logés chez Mad. du Morier des Vaux, et les domestiques des officiers majors étoient logés chez les particuliers qui furent obligés de leur faire place, égallement qu'aux chevaux de ces messieurs officiers, dans leurs écuries ou étables. Comme ces troupes campèrent depuis le 15 juillet jusqu'au 15 septembre et que les bleds n'étoient point encorre murs quand il fallut faire l'emplacement du camp, on les faucha tous verts, ce qui causa beaucoup de dommages aux habitants de cette paroisse et de celle de Paramé, qui avoient des terres ensemencées depuis Rochebonne jusqu'en delà de la Porte-Cartier, en long et en large depuis le ruisseau qui coule sous Rotterneuf jusqu'en deça du village de la Haize et de Limoilou ».

Carême 1719. — Le fr. Raymond Duval, recollet, est mentionné comme prédicateur de la paroisse, au mois de mars.

Chapelle. — Plusieurs fois il est fait mention dans les registres de la chapelle de Notre-Dame de Grâce, en particulier vers 1640, 1673, 1785 [Note : Desservie jusqu’à la révolution, elle a été réédifiée dans notre siècle].

Cloches. — « Le 13ème jour de janvier 1751, a esté faite par nous soussigné, recteur, la bénédiction d'une cloche à l'usage de cette église, nommée Françoise-Marie par Mr de la Lande Magon et madame la comptesse de Plouër ; assistèrent à la cérémonie Mre le recteur et curé de Paramé, Mre Frotin et Gilbert, prestres de St-Malo, et Mre Delot et Loisel, prestres de cette paroisse. F. PIOCHE, Rr ».

« Le huit aoust 1765 avons fait la bénédiction de deux cloches ; la grosse nommée Françoise par messire Jan-Charles-Pierre de la Haye, chevallier, comte de Plouër, seigneur de Saint-Hydeult, Paramé, châtelain de Tremereuc, mestre de camp de dragons, chevallier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et par madame Françoise-Marie-Gertrude de Contades, comtesse de Plouër ; et la seconde nommée Victoire par messire Victor-Joseph-Jan de la Haye, chevalier, comte de Plouër, et par demoiselle Gertrude-Renée-Françoise-Janne de la Haye, demoiselle de Plouër ; benites par moy soussigné recteur délégué de Mgr l'évêque et comte de Dol. LESNARD, Rr ».

Église. — En marge de l'acte qui suit, on lit :
« Regnante Ludovico decimo quinto, rege nostro, Joanne-Ludovico de Sourches tenente episcopatum Dolensem ».
« Le vingtiesme jour de may l'an mil sept-cent-vingt-un, sur les dix heures du matin, la première pierre d'une église neuve de la paroisse de Saint-Ydeuc fut beniste par le sieur recteur de ladite paroisse et posée par la dame veuve de la Villejacquin de la Haye et Monsieur l'abbé de la Haye, son fils, chanoinne de Saint-Malo, en presence de messire Pierre Morant, prêtre de laditte paroisse, de plusieurs nobles bourgeois et habitants de laditte paroisse. G. LESNARD, Rr ».

« Urbain-René de Hercé, par la miséricorde de Dieu et du Saint-Siège apostolique, évêque et comte de Dol, conseiller du Roi en tous ses conseils, etc... ; savoir faisons que le dimanche neuf septembre mil-sept-cent-soixante-dix nous aurions fait la consécration et dédicace de l'église paroissiale de Saint-Ydeult, en notre diocèse, étant dans le cours de nos visites. En conséquence de quoi nous avons fixé l'anniversaire de la dédicace de laditte église au second dimanche de septembre perpetuité ; et avons accordé à cet effet et accordons quarante jours d'indulgence aux fidèles de l'un et l'autre sexe qui, duement contrits et confessés de leurs pechés, visiteront laditte église audit jour de l'anniversaire de la dédicace, y communieront et y feront des prières pour l'exaltation de l'Église, l'extirpation des hérésies et la paix entre les princes chrétiens ; lesquelles prières nous fixons à cinq Pater et cinq Ave Maria.

Fait à Saint-Hydeult, dans le cours de nos visites, le dix septembre mil-sept-cent-soixante-dix. Ainsi signé : + URBAIN RENÉ, évêque et comte de Dol, par Monseigneur : CAROUGE, prtr., secret. Je certifie la presante ordonnance collationnée à Saint-Hydeult l'onze septembre mil-sept-cent-septante. LESNARD, Rtr ».

Incendie de la poudrière à Saint-Malo. — « Le lundy septiesme jour de feubvrier l’ani mil-six-cents-vingt et huict, environ les sept à huit heures du soir, il fut faict un coup comme de tonnaire, qui frappa tellement contre les portes que les logis furent tellement esbranlés que l'on pensoit qu'ils fussent tombez. G. MORIN ».

« Lequel coup advint par une bruslerie à Saint-Malo et de la poudre qui étoit à tour Mouss... ; et le pignon du logis où estoit ladicte pouldre s'appuya contre le gros mur, et ce qui estoit au dessus du mur en hauteur tomba sur les carreaux et les rompit et vint par terre ; et beaucoup des vittres de la ville furent jetté par tere et les maisons decouvertes aux environs d'icelle, et les quartiers de la muraille estoient encore plus gros que trois tonneaux. Et a ceste cause a esté jeusné à Saint-Malo trois jours, comme quattre-temps, et procession faictes generalle. HENRI COUGER, diacre ».

Reliques de la vraie Croix. — « Le dixième dimanche d'après la Pentecoste, qui s'est trouvé le vingt-huit juillet 1771, jour Saint-Samson, patron de ce diocèse, nous avons receu et introduit solemnellement dans cette église un morceau de la vraie Croix de Notre Sauveur Jesus-Christ, enchassé dans une croix de cristal avec l’autentique attaché à un fils de soie rouge, placé dans un ostensoire ovale d'argeant, vû et approuvé par Monseigneur l'évêque et comte de Dol, le 21 may 1771, signé : + Urb. R. episcopus et comes Dolensis ; contresigné : CAROUGE, canonicus secret., qui permet d'être exposé à la vénération et adoration publique des fidèles. Ce précieux don nous a esté fait par Monsr. Robert Surcouf, l’aisné, et dame Reine Perrée, son épouse ; et la cérémonie par M Joseph Grignard, prestre, chevalier, chanoine de N.-Dame de Provins, ordinaire de la chapelle musique du Roy et aumosnier de la marine de Sa Majesté. L'abbé GRIGNARD ; PERRÉE—SURCOUF ».

Terres. — Lévy, les Herbages, la Fontaine-Roux, Banneville, la Boulnaye, le Coudray.

(P. Paris-Jallobert).

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