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SAINT-HERBLAIN |
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La commune de Saint-Herblain ( Sant-Ervlan) est chef lieu de canton. Saint-Herblain dépend de l'arrondissement de Nantes, du département de Loire-Atlantique. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-HERBLAIN
Saint-Herblain vient de Hermeland, moine retiré sur l'île d'Indret, où il mourut vers 710.
Au Moyen Age, le territoire, occupé par diverses seigneuries (La Bouvardière, L'Essongère, La Bourgonnière, La Patissière, La Paclais, La Gournerie, ...) appartient au marquis du Bois de la Muse (entre autres aux Blanchard) qui y exerce la justice.
Note 1 : Hermeland (nommé suivant les cas Herblain, Herblon ou Hermeland) naît à Noyon vers 640. Après ses études, il est envoyé à la cour de Clotaire III, puis obtient l'autorisation de se retirer au monastère de Fontenelles en 668. Il est ordonné prêtre par Saint Ouen, archevêque de Rouen. Suite à l'intervention de l'évêque de Nantes, Saint Pasquier, auprès de Saint Lambert, abbé de Fontenelle, Hermeland et douze religieux sont envoyés dans le diocèse de Nantes pour son évangélisation. Hermeland se fixe alors dans une île de la Loire, appelée Antrum (aujourd'hui Indre) où il établit un monastère. Hermeland va gouverner durant longtemps son monastère, puis se sentant vieillir il se retire dans l'île voisine d'Aindrette où il fait construire un petit oratoire. C'est là qu'il expire en 720. Enterré d'abord dans le cimetière des moines, il est ensuite transporté solennellement dans l'église de son monastère, sous le maître-autel. Mais à la suite des incursions des Normands, qui en 843, ravagèrent le monastère après avoir pris la ville de Nantes, tué Saint Gohard et brûlé la cathédrale, les restes de Saint Hermeland sont transférés à Loches. A la Révolution, le reliquaire d'argent est enlevé mais les reliques sauvées par des mains pieuses. Replacées ensuite dans l'église de Loches, elles sont rendues en 1848 à l'église de Saint-Herblain.
Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de Saint-Herblain : Macé-Lebel (1410), Bret (1440 à 1460), Compludo, Yves Leduc, Hamon et Giraud au XVIème siècle ; Garreau, Jarnigon, Moreau, Thorel et Meignen au XVIIème siècle ; Sébastien de Pontual (en 1701), Lambert, Gicquel, Jean Marie Constantin Pichon (durant la Révolution), Julien Charrier (1802 à 1827), de Régron (1827 à 1835), Guillaume Rouzioux (1835 à 1852), Chérel du Ballais (de 1852 à 1879), Lesturgeon, etc...
Note 3 : liste non exhaustive des maires de Saint-Herblain : Julien Oresve, Gerde, Pierre Loyer (jusqu'en 1807), J. B. Guitton (de 1807 à 1827), le baron de Pimodan (sous la Restauration), le marquis Hyppolyte de Régnon (en 1827), Henri Toché, de La Chauvinière (à partir de 1830), François Goillandeau, Bellabre de Tellement, Paul Devin, Jean Louis Berthelot (sous le Second Empire), Turpin (de 1864 à 1881), Corlay, Chauty, etc...
PATRIMOINE de SAINT-HERBLAIN
l'église Saint-Hermeland (XVème siècle), en forme de croix latine. Cette église, avec un chevet plat à l'origine, est agrandie et remaniée au XVIIIème siècle et au XIXème siècle. La voûte en berceau date du XVème siècle. Le chœur date du XXème siècle. Sous le Second Empire, l'abbé Chérel du Balais allongea la nef tant par l'abside que par les fonts baptismaux. Sa charpente comporte des poutres sculptées, engoulées par des crocodiles. Le confessionnal date du XIXème siècle. La statue de saint Hermeland date du XIXème siècle. L'autel de la Vierge date de 1843 : on y voit une série de quinze médaillons en bois sculpté et peint entourant la "Vierge à l'Enfant" et qui retrace la vie du Christ. Le maître-autel, œuvre du sculpteur M. Vallet, date de 1889-1890 : on distingue sur le bas-relief, trois sculptures représentant au centre Jésus et les disciples d'Emmaüs, à droite le baptême de Jésus, et à gauche Jésus Enfant, au Temple avec les Docteurs de la Loi. L'église abrite deux grandes peintures murales aux couleurs délavées, l'une représente l'Annonciation, l'autre le baptême du Christ. Quatre peintures, sur toiles marouflée, sont également présentes sur les bas-côtés : à droite Saint Isidore et Saint Roch ; à gauche les époux Saint Adrien et Sainte Natalie et Saint Louis. En hauteur dans la nef se trouvent les représentations de : à gauche, la Bienheureuse Françoise d'Amboise et Saint Félix (tenant dans ses mains la première cathédrale de Nantes) ; au-dessus de la chaire, Saint Donatien et Saint Rogatien ; à droite, Saint Emilien, Saint Friard et Saint Claire (qui porte sur un coussin un clou de la crucifixion de Saint Pierre). Les vitraux, restaurés en 1987, représentent Hermeland accueilli à la cour de Clotaire III de Neustrie. Plusieurs familles seigneuriales (La Bourgonnière, ...) y avaient jadis des droits de prééminences. Derrière l'église sont gravées dans le granit des blasons meublés de 9 besants d'une part et d'un léopard d'autre part, rappelant les armes des Bruc de Montplaisir un moment titulaire de La Bourgonnière ;
l'abbaye de Tillay (XIVème siècle). Propriété de Bertrand de Mareil en 1406. Le lieu est ensuite occupé par des moines. Le porche date du XIVème siècle. Cette abbaye, avec son grand cimetière monacal et les ruines de sa chapelle est dès le XVIIème siècle la propriété des Guillon (sieurs de Tillay). Par héritage, le domaine passe ensuite aux Bruneau du Souchais. Le fief avait un droit de juridiction ;
la croix (XVème siècle), située place de l'Abbé-Schérel ;
le château de la Gournerie (XVIème siècle). La partie la plus ancienne de l'édifice est achevée en 1620 par Jean de Bruc (avocat et procureur général des états de Bretagne). Le domaine est acquis en 1691 par Jean de La Bouëxière, sénéchal de Guérande. La partie la plus récente de l'édifice est édifiée par Charles Maillard de La Souchais (maître de la Cour des Comptes) qui devient propriétaire du château en 1744. L'édifice est restauré entre 1865 et 1870. La chapelle privée, qui date de 1625, est aménagée au début du XIXème siècle en sépulture pour la famille Maillard de La Gournerie ;
le château de la Garotterie (XVII-XVIIIème siècle). La chapelle privée date du XVIème siècle. Cette demeure abrita toute une dynastie d'Irlandais. Propriété successive des familles Lee, Knoles, Gilagh, Hay, Mac Mahon, Fitz-Simons et par alliance propriété des Maisonneuve. L'édifice est aujourd'hui la propriété des Sœurs de l'Agneau de Dieu ;
le château de l'Essongère (XVIème siècle). Les bâtiments de ferme de l'Essongère datent du XVI-XVIIème siècle. Propriété de la famille Lair au XVIIIème siècle, et de la famille Boux de Bougon. En 1736, est inhumé à 64 ans en l'église de Saint-Herblain, noble dame Lair de Lessongère, parente des de Boux ;
le château de la Bégraissière (1622). La tourelle Ouest, jadis au milieu de la construction, a été englobée par des bas-côtés. La façade Est est précédée d'une terrasse. Propriété des familles de La Lande et Gicqueau ;
le château de Pontpierre (1835-1837), situé rue Konrad-Adenauer et édifié par Louis François de Tollemare ou Tollenare (trésorier des hospices de Nantes) ;
le château de la Patissière (1840). Le domaine se composait primitivement d'une forteresse médiévale, d'un colombier du XVème siècle, d'un moulin à vent du XVIIIème siècle, d'un moulin à eau et d'une chapelle privée. Il jouissait sous l'Ancien Régime d'un grand prestige. Propriété des familles de Rieux, Darquistade, de Boussineau, Pantins de La Guère et de Landemont. En 1863, lors de la succession de Pantin et de la dame de Bourmont, le domaine est vendu. La famille de Georges Riom a possédé La " Patizière " et elle y a accueilli de nombreux poètes, musiciens, écrivains ;
la maison de la ferme de La Chaussée (XVème siècle), située rue Sainte-Marguerite ;
le logis (XVème siècle), situé à La Bernadière. Ce logis possède une très belle lucarne armoriée, datant du XVIIème siècle, époque où Pierre Lory, sieur du Poirier, époux d'une Fresneau, en était propriétaire. Le petit-fils François Lory, sieur de La Bernadière, épouse en 1737 Thérèse Daubenton (1721- 1741). Veuf, il se remarie en 1743 avec demoiselle Cottineau de La Cassemichère (Chapelle Heulin). Victoire Daubenton (fille de François Daubenton), née à Rochefort en 1781, épouse en 1803, à Saint-Herblain, Pierre Maynard de la Claie. Les héritiers Daubenton vendent le domaine en 1823 à la famille Lebeuf-Bouchaud ;
le manoir de la Paclais ou Paquelaie (XVème siècle), flanqué d'une tour hexagonale et d'un porche massif à l'arc surbaissé. Propriété d'Olivier de Corval, sieur de la Pasquelaie au XVème siècle, de Jean de Corval en 1501, et plus tard d'Anne de Corval, épouse de Louis Géraud, sieur du Bois-Benoît en Saint-Léger. De cette dernière union naissent deux filles, Jeanne, et Anne Géraud qui hérite du manoir de la Paquelaie en Saint-Herblain. Anne Géraud épouse Pierre de Goulaine [Note : Contrat de mariage avec Pierre de Goulaine, écuyer sieur de la Herperie et de Landoninière (ou L'Andonnière) à Vieillevigne accordé le 18 octobre 1626. Ce contrat est passé devant Taillard, notaire au lieu de Saint-Léger ressort de Nantes (voir Bibliothéque Nationale de France - Département des manuscrits Français 32124)]. La Paquelais appartient ensuite, en 1650, à leur fils Benjamin de Goulaine, seigneur de la Sauvagerie et époux de Renée du Tertre, et en 1691 à Samuel de Goulaine, seigneur de Paquelais, époux de Jeanne Françoise de Goulaine. On trouve ensuite comme propriétaire André Galwey (ou Galivery), époux d'Hélène Kavanagh (en 1760), Bernard Roy (premier conservateur du Musée des Salorges), et la famille Auriol au XXème siècle (acquis par le Président de la République, Vincent Auriol). La Grange du manoir date du XII-XIIIème siècle ;
la maison de Cadets (XVIème siècle), située à La Botardière. Elle comprenait jadis une tourelle, un bois, un étang et un moulin à vent ;
le manoir de Plaisance (XIXème siècle) situé dans l'allée Prosper-Mérimée. Propriété de M. Raguideau, homme de loi et époux d'une fille Bedeau de Launay. Propriété durant la Révolution de la famille Oresve qui régissait les domaines des Menou de Maurepas et de Coutances. Louise Oresve vendit ensuite le domaine aux familles Brou et Portier. Adèle Portier devint l'épouse de Jules Sandeau en 1841 ;
7 moulins dont celui de Bois de la Patissière, de Hercy, Neuf, de la Rousselière, de Tillay (XXème siècle), .... ;
A signaler aussi :
le four à pain (XVIIème siècle), situé au lieu-dit "Le Breil" ;
la demeure de La Bourgonnière. Au XVIIIèmme siècle, on ajoute une rotonde à la façade Sud. Propriété successive des Boux de Bougon (alliés au Binet de Jasson, de Pontual, de Cheffontaines), puis des Guitton de Bintinaye. En 1862, J.-B. Guitton décède en cette demeure, qu'il avait hérité par son épouse une Lelong de Ranlieu veuve d'un Binet de Jasson. Cette demeure est transformé ensuite en Maison de Repos, tenue par des religieuses ;
le château de La Rivaudière. Propriété des de Pimodan. Après un mariage avec une demoiselle de Frénilly (fille du député de Savenay), le château est reconstruit ;
les logis "L'Ornière" et "La Plouzière". Propriété de la famille de Soussay, alliés aux de Boussineau et Ertaud de La Bretonnière. En 1799, a lieu le mariage de Modeste de Soussay, avec Claude Luzeau de La Morinière ;
le logis "L'Aisnerie". Propriété de la famille de Sallier-Dupin, alliée aux Santo-Domingo, Galbot du Fort et Chappotin ;
le logis "La Hachère". Propriété de la famille Moriceau de Logné ;
le logis "La Cure" (XVIIIème siècle). Il est construit en 1723 par l'abbé de Pontual qui y meurt en 1749, puis occupé par Bruneau du Souchais, frère du sénéchal du prieuré de Tillay ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-HERBLAIN
Outre les fiefs mentionnés précédemment, il y a lieu de citer aussi :
- La Branchoire. Ce domaine comprenait Saint-Preux, La Crémetterie et La Mostière. Ce fief possédait jadis un château, une chapelle privée et une fuie. Propriété des familles de Marquès (en 1598 et 1677), Archer (en 1747), Guillet de La Brosse, de Vallois, Allard de Grandmaison.
- La Béhinière. Propriété de la famille Guillon (avant 1758) et de la famille Mallès (en 1758). Au XVIIIème siècle, Jeanne Mallès épouse Thobie Clarke (fils de Jean Clarke et d'Anne Walsh, d'origine irlandaise) dans la chapelle privée de La Béhinière.
- La Aisnerie. Propriété au XVIIIème siècle, des familles, d'origine irlandaise, Lynch, Parnel et Power.
- La Hachère. Propriété jadis de Ferdinand Boutillier, maire de Saint-Herblain, sous Louis Philippe, puis de la famille Mouray.
- La Hérissière. Propriété jadis des familles Bécherel du Chardonet (héritiers des Bellabre de Tellement, les propriétaires de La Chauvinière), Crucy et Leroux. Le domaine passe ensuite entre les mains des familles Fred Lusson, Lemaître et Lefièvre.
- La Rocher. Propriété de la famille Raguideau, sieurs du Rocher, puis des familles Heugel et Méry.
- La Plessis-Bouchet. Propriété de la famille Boubée, héritiers des Maisonneuve, en 1900.
Les propriétaires principaux de Saint-Herblain en 1850 étaient : de Sallier-Dupin (L'Aisnerie), Dominique Gicqueau et sa veuve (La Bégraissière), Guitton (La Bourgonnière), Toché (La Chauvinière), Crucy (Le Plessix), Boutillier (La Hachère), Chetou de Soussay (La Plouzière), de La Robrie (Le Vigneau et L'Ornière), de Pimodan (La Rivaudière).
(à compléter)
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