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SAINT POUFRA.

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Un pseudo-saint, d'une époque plus récente et d'une sainteté très discutable, auquel on a recours au pays gallo pour la guérison de la migraine et de la fièvre, est saint Poufra, mort lui aussi d'une blessure à la tête. Poufra, chasseur à pied de l'armée républicaine, fut abattu par les chouans, d'un coup de feu à la tête, à Trélan en Missiriac ; on trouva dans sa poche un chapelet à demi-usé ; pour cette raison, les chouans qui l'enterrèrent ornèrent sa tombe du signe du chrétien, « et, raconte le Dr Mabin, le pays tout entier apprit par leur récit qu'un saint était mort dans les rangs des bleus » [Note : Sur la route de Pluneret à Sainte-Anne s'élève une croix, dite croix du saint bleu, à l'endroit où un soldat républicain tomba sous les balles des chouans].

Suivant une autre version que j'ai recueillie à Missiriac, Poufra aurait été canonisé comme martyr par la voix populaire, parce qu'il était mort brûlé, les chouans ayant intentionnellement mis le feu à un chêne creux dans lequel il se tenait blotti.

La tombe du saint bleu n'existe plus, mais, tant qu'elle a existé, les vieilles gens de Missiriac, de Malestroit et des autres paroisses voisines allaient le prier, malgré les défenses faites du haut de la chaire par leurs recteurs ; elles déposaient en ex-voto des croisettes de bois ou fixaient sur un arbre abritant la sépulture, de petites croix tressées avec des feuilles de fougère.

Vers la fin du XIXème siècle, un recteur de Missiriac étant mort de la fièvre, certains de ses paroissiens prétendirent que cette fièvre était une punition envoyée par saint Poufra, dont il avait contesté la sainteté et le pouvoir fébrifuge, et dont, pour faire cesser le culte, il avait, nuitamment, déterré les restes et supprimé la tombe ; on découvrit, dit-on, dans cette tombe, à côté des ossements du soldat, les boutons de son uniforme ; le tout fut mis dans une boîte et transporté en terre sainte, mais nul ne sait où.

(André Viaud-Grand-Marais).

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