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SAINT-GEORGES-DE-REINTEMBAULT

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La commune de Saint-Georges-de-Reintembault (bzh.gif (80 octets) Sant-Jord-Restembaod) fait partie du canton de Louvigné-du-Désert. Saint-Georges-de-Reintembault dépend de l'arrondissement de Fougères, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-GEORGES-DE-REINTEMBAULT

Saint-Georges-de-Reintembault vient de Restembault, seigneur et fondateur de la paroisse. Saint Georges, prince de Cappadoce, est martyrisé au IIIème siècle sous Dioclétien.

Un seigneur nommé Restenbault (ou Restembault), dont le fils Garnier fut un des bienfaiteurs du Mont Saint-Michel, fut, semble-t-il, dans la première moitié du XIème siècle, le fondateur de la paroisse qui conserve son nom. Dès le siècle suivant il est, en effet, mention dans les chartes de Savigné de cette paroisse, « parrochia Sancti Georgii de Restenbaut », dont Herbert était recteur vers 1140 (M. Maupillé, Notices historiques sur les paroisses du canton de Louvigné-du-Désert, p. 116).

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

L'évêque de Rennes était gros décimateur à Saint-Georges et y affermait en 1790 ses dîmes 9200 livres ; il y possédait même au bourg deux maisons, mentionnées en 1682, et appelées l'Aumône et la Forge. Quant au recteur de Saint-Georges, nommé par l'ordinaire, il fit la déclaration suivante de ses biens en 1790 : Un presbytère et trois jardins, estimés 40 livres de rente ; — pourpris et réserve, valant 104 livres ; — toutes les dîmes vertes, affermées 1100 livres ; — dîmes novales, 60 livres ; — dîmes de cochons de lait et d'agneaux, 6 livres — Total du revenu : 1310 livres. Sur cette somme il devait payer : la pension d'un vicaire, 350 livres (l'autre vicaire recevait sa pension du décimateur) ; — les décimes, 34 livres ; — l'entretien du presbytère, 100 livres — Total des charges : 484 livres. De sorte qu'il lui restait un revenu net de 826 livres (Pouillé de Rennes). A la même époque, la fabrique de Saint-Georges n'avait que 35 livres de revenu (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27).

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

L'agglomération s'est développée à partir du lieu-dit Ardennes (fief du seigneur de même nom) et le manoir seigneurial se nomme Ardennes. Sous l'Ancien Régime, le territoire relève des seigneuries d'Ardennes, des Basses-Moulines et du Plessis-aux-Bretons. La maison seigneuriale de la paroisse de Saint-Georges-de-Reintembault était jadis le château d'Ardennes. C'était une châtellenie d'ancienneté, relevant du roi, et érigée en marquisat en 1642 sous le nom de Romilley. Elle exerçait à La Bazouge-du-Désert un droit de haute justice et constituait le gage féodé de la sergenterie de Saint-Georges, démembrée de celle de Louvigné-du-Désert. Propriété des seigneurs d'Ardennes en 1150 et en 1351.

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Georgius de Restenbaut (au XIIème siècle), Saint-Georges-de-Restambault (en 1476), Sanctus Georgius Reintembani (en 1516), Saint-Georges-de-Reinthembault (au XVIIème siècle).

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

Note 1 : Julien Maunoir, frère Jésuite (1606-1683) est auteur de cantiques, de biographies et d'ouvrages de spiritualité. Julien Maunoir est béatifié en 1951. En 1588, l'abbé de Rillé nomma un maître d'école à Saint-Georges, en sa qualité de maître universel de tout le territoire de Fougères, Bazouges et Antrain.

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Georges-de-Reintembault : Herbert (vers 1140). Guillaume Le Maczon (en 1485). René Delaunay (en 1564). Guillaume Meslier (il résigna en 1639 en faveur du suivant). Jacques Despas (prêtre de Rennes, pourvu en cour de Rome, prit possession le 25 février 1640). Noël Larcher (en 1671, il fit son testament le 13 mars 1688). André Perdriel (en 1697, prêtre du diocèse, docteur en Sorbonne, il prit part au synode de 1701 ; décédé en 1720). Jean Delourme (prêtre du diocèse, docteur en théologie, pourvu en 1720, il résigna en 1744). François-Eléonor Gastebois (prêtre d'Avranches , pourvu le 30 septembre 1744, il résigna en 1748). Jean-Baptiste Chevy (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 3 mai 1748 ; décédé en 1757). François Regnier (prêtre du diocèse, pourvu le 17 juin 1757, se démit en 1774). Joseph-Anne Durocher (prêtre du diocèse, pourvu le 8 mars 1774, il devint recteur de Villamée en 1782). Bertrand Thomas (pourvu le 8 avril 1782, il gouverna jusqu'à la Révolution). Pierre-Jean Biatte (1803-1806). Pierre Daligault (1806, décédé en 1818). François Beaulieu (1818-1821). François Barbot (1821-1842). N... Perdriel (1842-1862). Charles Thomas (1862-1866). Joseph Anger (1866-1870). Pierre Lecerf (1870-1873). Pierre Brassier (à partir de 1873), .....

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne) "Cahier de doléances de Saint-Georges-de-Reintembault"

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

 

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne) " Origines de la paroisse de Saint-Georges-de-Reintembault ".

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de SAINT-GEORGES-DE-REINTEMBAULT

l'église Saint-Georges (1870-1875), oeuvre des architectes Arthur Regnault et Aristide Tourneux. Cette église remplace l'ancienne église romane détruite en 1869 et qui occupait l'emplacement du calvaire actuel au milieu du bourg. Dédiée à saint Georges, martyr, l'ancienne église de cette paroisse conservait quelques parties romanes du XIème ou XIIème siècle. Le mur du Nord de la nef et la façade occidentale remontaient à cette époque ; cette façade était soutenue par des contreforts plats, et au-dessus de la grande porte s'ouvrait une petite baie placée au sommet du fronton. A cette antique nef fut, au XVIème siècle, ajouté un collatéral communiquant avec elle par trois arcades cintrées. Enfin, on accola à l'édifice une petite tour portant cette inscription : Annus turris, 1677, N. Larcher. Le marquis de Romilley était seigneur fondateur et prééminencier de Saint-Georges à cause de sa terre de Moulines, mais le baron de Fougères en était le seigneur supérieur. Ce marquis avait, en outre, à cause de sa terre d'Ardennes, une chapelle prohibitive dans cette église. Outre cette chapelle d'Ardennes, — bâtie à côté du choeur, fondée d'une messe par semaine et dotée de 140 livres de rente en 1790, — on voyait en 1781 en l'église de Saint-Georges celles de Sainte-Anne et de Saint-Nicolas, et les autels du Saint-Esprit et du Rosaire. Ceux-ci indiquaient l'existence des deux confréries de mêmes noms ; une troisième, celle du Saint-Sacrement, avait également été fondée en cette église par Noël Larcher, recteur, le 13 mars 1688. Il ne subsiste rien de ce vieux temple, qui se trouvait au milieu du bourg, là où s'élève aujourd'hui un joli calvaire en granit sculpté par M. Hernot. L'église actuelle est un édifice ogival à trois nefs construit vers 1869 (Pouillé de Rennes). Le mur nord de la nef et le pignon ouest de l'ancienne église étaient romans. Le chevet était droit et sans ouverture. Le collatéral nord avait été rajouté au XVIème siècle. L'ancienne église renfermait trois chapelles, dont la chapelle prohibitive des seigneurs d'Ardennes au nord du choeur, avec une litre et un enfeu. Les seigneurs du Plessis-aux-Bretons et des Basses-Moulines avaient également jadis des enfeus dans l'église. La nef et le portail de l'église actuelle datent de 1870. Le transept et le choeur datent de 1872. Le clocher date de 1885. Les fonts baptismaux datent du XVIème siècle ;

Eglise de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

la chapelle Julien-Maunoir (XVIIème siècle). Il s'agit de la maison natale de Julien Maunoir (1606-1683) qui a été transformée en chapelle en 1662 ;

l'ancienne chapelle d'Ardennes. La chapelle d'Ardennes fut bâtie près de ce manoir par Esther de la Marzelière, veuve de César de Romilley, seigneur de la Chesnelaye, et consacrée le 22 mai 1609 par Mgr Larchiver. Ce jour-là, César de Romilley, seigneur de la Chesnelaye et d'Ardennes, fils de la fondatrice et demeurant à Ardennes, y fonda deux messes hebdomadaires pour chaque dimanche et vendredi, et dota cette chapellenie de 12 livres de rente. Plus tard, on y desservit aussi une fondation de messes faite à l'origine en l'église de Trans par Gilles de Romilley, seigneur du Pontglo. Julien des Granges fut remplacé en 1748 par Pierre Chesnel en qualité de chapelain d'Ardennes. Cette chapelle, en « très-mauvais état en 1781 », a été restaurée depuis peu. C'est un simple rectangle avec fenêtre ogivale au chevet et porte cintrée surmontée d'un écusson en bannière. Construite dans le style de la renaissance, la chapelle d'Ardennes est enveloppée de lierre d'une pittoresque façon et sert encore à la fin du XIXème siècle de station aux processions des Rogations (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle, située au village de la Ramée et aujourd'hui disparue. La chapelle de la Ramée, située dans un ancien fief de l'abbaye de Rillé, devait peut-être son origine aux religieux de ce monastère ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame. Notre-Dame est une chapelle de congrégation, bâtie vers la fin du XIXème siècle dans le bourg de Saint-Georges, à côté de la maison natale du vénérable P. Maunoir. L'appartement où ce saint homme vint au monde servit de vestibule à la chapelle, et l'on y voyait son portrait et une inscription rappelant ce fait. La chapelle elle-même était un édifice en plein cintre orné d'assez jolies verrières (Pouillé de Rennes) ;

la croix (XVème siècle), située au lieu-dit Les Hôtelières ;

la croix (1830), située au lieu-dit La Cadorais. Cette croix marque, semble-t-il, le lieu où une troupe royaliste massacra en 1795 sept cultivateurs qui refusaient de leur servir de guides ;

le calvaire de mission (1885-1886), situé à la Renarerie et oeuvre des sculpteurs Hernot de Lannion ;

l'ancien manoir de Monthalays (XVème siècle), situé route de Saint-Martin de Landelle. Propriété successive des familles Lebouc ou le Bouc (en 1415), de Saint-Germain, Morel (en 1513), le Jeune seigneurs de la Tendraye (en 1587), des Nos (en 1653), Presteseille sieurs de la Thibaudière (en 1685), du Bellay seigneurs de la Jantière (en 1701 et en 1775) ;

le manoir de la Morinais (XVIIème siècle), situé route de Hamelin. Il conserve une tourelle ronde ;

Château de la Morinais à Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

le manoir des Touches (XVIIème siècle), situé route de Saint-Martin-de-Landelle. Propriété de la famille de la Chapelle, puis de la famille de Romilley en 1513 ;

la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Sauvagerie ;

la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Haute-Champagne ;

la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Champagne ;

la longère (XVIIIème siècle), située au lieu-dit La Grande-Beaudouinais ;

le puits (XVIIème siècle), situé au lieu-dit Le Champ-Pottier ;

le puits (XIXème siècle), situé place de la République ;

les moulins à eau de la Rancée, du Cas de Roche, du Pas de la Bruère, du Haut de la Bruère, Rouland, Neuf, du Pas-Jean, de St Georges, de Colas (XVIème siècle), de Grondin ;

Moulin de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

 

Lavoir de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien manoir de la Chapelle, situé route de Saint-Martin-de-Landelle. Il possédait jadis une chapelle privée. Propriété successive des familles de Saint-Germain seigneurs de Monthallay (avant 1513), de la Villegontier seigneurs de la Lande (en 1513), de Romilley (en 1543), le Jeune seigneurs de la Tendraye (à la fin du XVIème siècle), des Nos (vers 1653), Presteseille seigneurs de la Thibaudière (en 1685), Boutry (en 1772) ;

l'ancien château d'Ardennes, situé route de Mellé. Une chapelle privée construite en 1609 se trouvait dans la cour : son chevet était droit et percé d'une fenêtre en arc brisé. Le château possédait jadis des douves, un pont-levis et des fontaines dans les jardins. Propriété des seigneurs d'Ardennes en 1150 et en 1351, puis des familles Houme (en 1434), de Romilley seigneurs de la Chesnelaye (au milieu du XVème siècle), de l'Hospital (en 1767), du marquis du Hallay et de Saint-Gilles (en 1771) ;

l'ancien château du Plessis-aux-Bretons (ou Plessix-aux-Bretons), situé route de Poilley. Il possédait jadis des douves, un pont-levis et une chapelle privée. La chapelle du Plessis-aux-Bretons dépendait du manoir de ce nom, appartenant au XVème siècle à Pierre du Homme, prêtre. Propriété des seigneurs du Plessis (en 1209), puis des familles du Houme (en 1370), de Grimouville seigneurs de la Lande (vers 1530), du Bouays, du Chasteigner seigneurs de la Thébaudaye (en 1607) et d'Hélène du Guesclin épouse de Charles du Matz seigneur du Brossay (en 1666) qui le vendit à la famille de Romilley en 1670. Il est uni en 1678 au marquisat de Romilley ;

l'ancien manoir des Hautes-Moulines, situé route de Poilley. Propriété des seigneurs de Poilley (en 1303 et en 1457), puis des familles de Lassy seigneurs de Beauvais (en 1513 et en 1559), le Fort seigneurs de Préthierry, Langlois seigneurs de la Lantière (avant 1673), de Catheleuc seigneurs de Thoran (en 1673), Larcher (en 1680), Malherbe sieurs de la Bouëxière (en 1775) ;

l'ancien manoir des Basses-Moulines, situé route de Poilley. Propriété de la famille de Lassy seigneurs de Beauvais (en 1513), puis d'Esther de la Marzelière veuve de Charles de Romilley seigneur d'Ardennes (en 1602). Il est uni en 1642 au marquisat de Romilley ;

l'ancien manoir de Chalonge, situé route de Saint-James-de-Beuvron. Propriété des seigneurs de Poilley en 1498 et en 1513, puis des familles du Houme seigneurs de Chasseville et Maydo (en 1543) ;

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

 

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-GEORGES-DE-REINTEMBAULT

Le marquisat de Romilley : Le château d'Ardennes, en la paroisse de Saint-Georges de Reintembault était le chef-lieu du marquisat de Romilley. Ardennes eut dès le XIIème siècle ses seigneurs particuliers portant son nom et ayant pour armes : d'argent semé d'ancolies d'azur, à la bande chargée de feuilles de houx. En 1150 Juhel d'Ardennes signa la grande charte d'Henri de Fougères en faveur de l'abbaye de Savigné. En 1163 il donna à l'abbaye de Rillé une terre, avec l'assentiment de ses fils Robert, Olivier et Jacques, et celui de ses petits-fils Raoul et Rogon, fils d'Olivier. Ce Raoul est le dernier des seigneurs d'Ardennes de cette époque, dont on trouve la trace à l'occasion d'une enquête faite en 1210 touchant les droits du baron de Fougères sur la forêt d'Ardennes (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I 606, 652 et 818). Potier de Courcy rattache à cette famille d'Ardennes un écuyer du combat des Trente, Guillaume d'Ardaine, qui y fut tué en 1351 du côté des Anglais. Le 21 mars 1434 Jean du Houme, chevalier, et Marguerite Bardoul sa femme rendirent aveu au baron de Fougères pour leur terre seigneuriale d'Ardennes et pour la sergentise de Saint-Georges qui s'y trouvait attachée : en 1456 cette dame devenue veuve renouvela son aveu (Archives de Loire-Inférieure, voir Saint-Georges de Reintembault). Mais Marguerite Bardoul convola en secondes noces avec Jean III de Romilley, seigneur de la Chesnelaye en Trans, et lui apporta la seigneurie d'Ardennes pour laquelle ce seigneur ou son fils rendit aveu en 1463 (Archives de Loire-Inférieure, voir Saint-Georges de Reintembault). Jean IV de Romilley succéda à ses père et mère dans les seigneuries de la Chesnelaye et d'Ardennes que conservèrent ses descendants. Vice-chancelier du duc François II, il épousa Marie du Buat et mourut vers 1480. Son fils Jean V de Romilley fournit au duc en 1482 le minu de sa terre d'Ardennes ; capitaine de Fougères, il épousa Jeanne de Beaulieu dont il eut Jean VI de Romilley. Jean VI de Romilley, seigneur d'Ardennes et gouverneur de Fougères, mourut en 1516 ; il avait épousé : - 1° en 1485 Marie du Pontglo, - 2° en 1509 Guillemine de Sahur, veuve de Charles de Montecler ; il eut du premier lit un fils nommé Jean qui mourut avant lui, le 18 juin 1515, laissant veuve Gillette de Romilley avec un fils nommé Georges (Archives de Loire-Inférieure, voir Trans). Ce Georges de Romilley succéda à son grand-père et s'unit : - 1° en 1509 à Renée de Montecler, fille de la seconde femme de ce grand-père (nota : En 1509 Georges de Romilley ne pouvait être qu'un enfant, mais son grand-père stipula son alliance dans son propre contrat de mariage du 3 mai 1509) - 2° à Magdeleine du Han. En 1541, Georges de Romilley se présenta à la montre militaire, « monté et armé en estat d'homme d'armes, accompagné d'un homme monté en estat d'archer, d'un aultre monté à cheval pour coustilleux et d'un page » ; il déclara posséder un revenu noble de 886 livres, mais on lui enjoignit d'avoir « un meilleur cheval et mieux enharnaché » (Mss. de Missirien – Bibliothèque de Rennes). Georges de Romilley rendit hommage au roi en 1548 (Archives de Loire-Inférieure, B 1009) pour sa terre d'Ardennes dont il fit la déclaration en 1556. Charles de Romilley, seigneur d'Ardennes, fils de Georges et de Renée de Montecler, épousa : - 1° en 1541 Françoise de Couvran ; - 2° en 1558 Esther de la Marzelière. Cette dame était veuve de lui, en 1598, lorsqu'elle rendit aveu au roi pour Ardennes au nom de son fils César dont elle se trouvait tutrice. César de Romilley, seigneur d'Ardennes et chevalier de l'Ordre du roi, contracta alliance avec Françoise d'Orglandes, mourut à Paris et y fut inhumé aux Petits-Augustins, le 11 janvier 1633 ; sa veuve lui survécut jusqu'au 16 avril 1654. François leur fils aîné, premier marquis de Romilley et comte de Mausson au Maine, fit hommage au roi pour la terre d'Ardennes en 1657 ; il avait épousé en 1637 Charlotte de Poilley, fille du comte de Poilley, qui lui survécut et mourut âgée de 80 ans le 4 mars 1703 (Moréri, Grand Dictionnaire historique). Louis marquis de Romilley et comte de Mausson, né des précédents en 1645 et filleul de Louis XIV, fut gouverneur de Fougères et colonel de la noblesse de l'évêché de Rennes ; il épousa : - 1° le 21 avril 1670, Françoise Bon de Meuillon, fille du comte de Montbel ; - 2° le 1er août 1682, Elisabeth de Bellefourière, fille du marquis de Soyecourt (Moréri, Grand Dictionnaire historique). Ce seigneur mourut en août 1695 et sa veuve se remaria à Joseph du Matz, seigneur du Brossay. Adolphe-Charles marquis de Romilley, et comte de Mausson, naquit du premier mariage de Louis. Gouverneur de Fougères, chevalier de Saint-Louis et brigadier d'infanterie, il épousa, le 26 juin 1713, Louise Ranchin et fit hommage au roi pour son marquisat en 1730 (Archives de Loire-Inférieure, B 993) ; il mourut à Paris en juillet 1767, âgé de 82 ans. Sa succession fut recueillie par des arrière-neveux Raymond de l'Hospital, comte de Sainte-Mesme et Benoite Aymard de Ravannes, comtesse de l'Hospital (nota : en 1688 Marie Charlotte de Romilley, fille du marquis Louis de Romilley, avait épousé Guillaume de l'Hospital, marquis de Sainte-Mesme). Ceux-ci vendirent le marquisat de Romilley à Emmanuel marquis du Hallay et comte de Montmoron, qui en prit possession à la fin d'octobre 1771 et en fit hommage au roi le 5 décembre suivant (Archives de Loire-Inférieure, B 993). Il paraît toutefois que le marquis du Hallay n'acheta qu'une partie du marquisat de Romilley, car nous voyons en 1776 Joseph vicomte de Saint-Gilles, époux de Thérèse du Fresne, prendre également le titre de marquis de Romilley avec celui de châtelain du Ferré ; plus tard en 1807 le château d'Ardennes fut vendu par l'Etat conjointement avec M. Bertrand de Saint-Gilles et ce château n'avait pas figuré, en effet, parmi les biens confisqués par la Nation sur le marquis du Hallay émigrés (Archives d'Ille-et-Vilaine, I Q 62 et 9 P 40). Lors du démembrement de la vairie de Louvigné au XIVème siècle, la terre d'Ardennes fut mise en possession du titre de vairie et de sergenterie pour le bailliage de Saint-Georges dépendant de Fougères, avec tous les droits et prérogatives attachés à cet office, consistant principalement dans le droit d'exiger chaque année une gerbe de blé de chaque laboureur du bailliage, une poule de tous ceux qui y faisaient feu et fumée et dix pots de vin. En raison de son office — l'obligeant à recueillir les 496 boisseaux d'avoine dus à la baronnie de Fougères — le seigneur d'Ardennes devait lui-même à cette baronnie un quart de muid de vin (environ 205 litres), moitié vin d'Anjou, moitié vin du Maine, conduit au château de Fougères (Maupillé, Notices historiques sur les paroisses du canton de Louvigné).

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

Par ailleurs Ardennes avait peu d'importance à l'origine ; en 1597 sa moyenne justice fut même supprimée et l'on combla les fossés entourant le manoir. Mais par lettres de juillet 1633, Louis XIII rétablit cette juridiction, qu'il érigea l'année suivante en haute justice, unissant alors la terre de la Rouaudière en Le Ferré à celle d'Ardennes (Archives du Parlement de Bretagne, 17e reg. 165). Peu d'années après, le même roi, voulant récompenser François de Romilley, unit à ses seigneuries d'Ardennes et de la Rouaudière, celles des Loges, de la Grande Vairie du Ferré et de Moulines, et érigea le tout en marquisat sous le nom de Romilley, par lettres patentes du 11 juillet 1642. Toutefois ces lettres royales ne furent publiées qu'en 1679 à la prière de François de Romilley et de Louis de Romilley son fils « demeurant ensemble à leur château de Romilley en Saint-Georges ». Louis XIV, en décembre 1678 unit à son tour au marquisat de Romilley — qu'avait reçu par contrat de mariage son filleul Louis de Romilley — les seigneuries du Plessix-au-Breton et de la Bazouge-du-Désert ainsi que certains fiefs de Poilley ; le roi créa en même temps à la Bazouge un marché tous les vendredis et quatre foires par an aux fêtes de saint Etienne (26 décembre), saint Philippe (1er mars), saint Louis (25 août) et saint Simon le 28 Octobres (Archives du Parlement de Bretagne, 24e reg. 128). Outre ces foires et marchés le seigneur d'Ardennes avait encore une foire et un marché au Ferré et une foire à la Saint-Michel à Ardennes. Le marquisat de Romilley, relevant du roi s'étendait en sept paroisses : Saint-Georges de Reintembault, la Bazouge-du-Désert, Le Ferré, Landéan, Montault, Montours et Louvigné-du-Désert. Sa haute justice s'exerçait à La Bazouge. Au seigneur de Romilley appartenaient dans l'église de Saint-Georges de Reintembault : à cause de sa terre d'Ardennes, une chapelle voisine du chanceau du côté de l'évangile « avec balustres tant sur le chanceau que sur la nef » et renfermant enfeu, banc et armoiries en lisière — en raison de sa terre du Plessix-au-Breton (vendue en 1670 par Charles du Mars, seigneur du Brossay, à Louis de Romilley) un autre banc avec enfeu devant l'autel du Saint-Esprit — et enfin à cause de la seigneurie des Basses-Moulines (vendue vers 1600 par Christophe de Lassy, seigneur de Beauvais, à Esther de la Marzelière dame de Romilley) des prééminences avec banc à queue et enfeu dans le chanceau même. En l'église de la Bazouge-du-Désert le marquis de Romilley avait, comme possesseur du Grand fief de la Bazouge les droits de seigneur fondateur avec banc et enfeu armoiries — il jouissait des mêmes droits et prééminences au chanceau de l'église du Ferré à raison de sa seigneurie de la Rouaudière (vendue vers 1536 par François d'Orange, seigneur de la Feillée, à Georges de Romilley) et de quelques prééminences en celle de Landéan à cause de sa seigneurie de Montdésir.

Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne).

Voici ce qu'était le domaine proche du marquisat : - 1° En Saint-Georges : le château d'Ardennes appelé Romilley depuis l'érection du marquisat de ce nom, avec ses dépendances — l'ancien château du Plessis-au-Breton entouré de douves avec pont-levis et décoré d'une chapelle bâtie en l'honneur de Notre-Dame et de saint Armel, — l'ancien manoir des Basses-Moulines — les métairies de la Porte, du Bois, de la Foire, de la Roche-Dinard, de la Cour, de Ronthonnay, de la Martinaye, des Hautes et Basses Loges, du Plessix et des Basses-Moulines — les moulins de la Bruyère, la Ramée et Roulland. - 2° Dans Le Ferré : L'ancien château de la Rouaudière des fortifications duquel il reste encore des traces — les métairies de la Rouaudière, de la Goutelle, des Loges, des Bois et de Brézel — les moulins de l'Etang-Neuf, du Chêne-Allard, de la Planche et des Vieux-Moulins. - 3° En La Bazouge : Les moulins d'Ory, de la Bignette, de Malagra et de la Chaussée-Neuve. - 4° En Landéan : L'ancien manoir et la métairie de Montdésir et le moulin de Trébuzon (Déclaration de Romilley en 1683 et 1730). - 5° En Montours : L'emplacement du château de Valaines avec son étang et son moulin. De cette forteresse, jadis importante entre les mains des barons de Fougères, il ne demeure au milieu du XIXème siècle que l'assiette et une chapelle qui conserve une porte du XIème siècle. - 6° Enfin quatre autres étangs et plusieurs bois en diverses paroisses, complétant le domaine du marquisat de Romilley dont le revenu était évalué 22 000 livres au XVIIIème siècle (Archives d'Ille-et-Vilaine, E 31). Du château d'Ardennes ou de Romilley — propriété au milieu du XIXème siècle de M. le comte Baston de la Riboisière — il reste au milieu du XIXème siècle un corps de logis avec un grand pavillon dans le style de la Renaissance ; au rez-de-chaussée est une longue galerie terminée par un oratoire. Une autre chapelle plus vaste, consacrée en 1609, s'élève dans la cour, pittoresquement recouverte de lierre. Depuis longtemps ce château n'est plus habité, mais ce devait être jadis une fort belle résidence, avec « ses jardins garnis de fontaines jaillissantes » (Déclarations de Romilley en 1683 et 1730), ses douves pleines d'eau qu'on franchissait sur un pont-levis, ses étangs et ses rabines (abbé Guillotin de Corson).

Voir   Ville de Saint-Georges-de-Reintembault (Bretagne) " Seigneuries, domaines seigneuriaux et mouvances de Saint-Georges-de-Reintembault ".

(à compléter)

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