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QUELQUES ANCIENS FAITS DIVERS DE SAINT-COULOMB

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Anglais (Descentes des). — A la fin du registre des sépultures on trouve le récit qui suit, que j'ai déjà publié, en 1888, dans la Descente des Anglais à Cancale en 1758 — Nouveaux documents contemporains et inédits :

« Le dimanche 4 juin de la présente année 1758, une flotte angloise de cent quatorze ou quinze voiles parut sur le soir à la vue ; elle mouilla vis-à-vis du cap Fréhel, et le lendemain matin appareilla et fut mouillée, environ midi et une heure., dans la baye de Cancale. Environ huit heures du soir, elle fit le débarquement de ses troupes à la Houle ; il y avoit environ douze mille hommes. Ils se répandirent les jours suivants dans toutes ces paroisses qu'ils pillèrent et ravagèrent ; il n'en vint que quatre au presbitère ; ils ne firent aucun mal à l'église. Ils brulèrent environ 80 vaisseaux qui étoient à Chasle, Trichet et Solidor, les corderies, galleteries de Saint-Servan, et plusieurs magasins remplis de brai, godron et de cordages. Mais, ayant intercepté les lettres d'un courser qui annonçoit l'arrivée d'un secours considérable, ils se rembarquèrent le dimanche 11 et le jour suivant ; ils appareillèrent le 17, mais les vents contraires les retinrent à la vue jusqu'au 22. Une partie alla jusqu'à Dol, où ils ne firent aucun mal aux habitants ; le service divin ne fut pas même interrompu dans la cathédrale.

Le dimanche 3 septembre de la même année, une autre flotte d'environ 100 voiles parut devant Saint-Malo ; le lendemain elle mit ses troupes à terre dans la baye de Saint-Briac, qui se répandirent par les campagnes et firent autant et plus de ravage qu'à la première descente ; mais on les força de se rembarquer avec perte d'environ 3,000 hommes de tués et noiés, et environ 700 prisonniers. Dans ces deux descentes ils ne tirèrent pas un coup de canon sur Saint-Malo ».

Chapelles [Note : Outre les deux chapelles dont les registres constatent la bénédiction, ceux-ci mentionnent celles de Saint-Vincent, de la Motte-au-Chauff, de la Mettrie et du Plessis-Bertrand]. — Villebague. — « Le troisiesme jour de novembre mil-six-cent-quatre-vingt-quinze, Julien Levalet, prestre, curé de cette paroisse de Sainct-Coulomb et titulaire de la chappelle de la Villebague, suivant l'ordre de Mr le grand-vicaire de Mgr. de Dol, ai fait la bénédiction de lad, chappelle, fondée de Saincte Sophie ou de la Sagesse incarnée, avec les cérémonies ordinaires, et célébré la saincte messe ensuite ; en présence de Julien Eon, sieur de la Villebague, fondateur, missires Étienne Corbet, Jean Busnel et Estienne Geffroy, prestres, Guy de la Bouessière, écuyer, sieur de la Motte Labbé, Julien-Jean-Louis de la Bouessière, sieur dud. lieu, Me Mathurin Lepoitevin, sieur des Alleux, advocat au Parlement, Louis Fremont, sieur de la Chapelle, Joseph Bourdé, sieur des Marettes, 0llivier Meslé, sieur de la Marre, qui ont signé avec moi et plusieurs autres qui n'ont signé .... ».

Fosse-Hingant. — A la fin de l'année 1781, registre des baptêmes et mariages, on lit :
« Au mois de septembre de la présente année fut benite la chapelle de la Fosse-Hingant par Monsieur Picot de Closrivière, recteur de Paramé ».

Cloche. — Le 5 mars 1611 fut fondue une cloche, nommée le 6 par Guy de Rieux, seigneur de Châteauneuf, et par demoiselle des Guetz, qui s'appela Guyonne.

Constitution d'Innocent X. — Elle fut souscrite le 12 juillet 1661 par le recteur Jean Longnonné, Bourguillais, curé, de Gonfreville et R. Macé.

Ligue. — Le 22 avril 1591 fut inhumé un soldat, nommé L'Épinne.

Le 26 avril 1591 eut lieu l'inhumation de trois soldats, surnommés : La Mort, la Butte, et L'Espron.

Le 19 octobre 1597 fut ensepulturé le capitaine La Plante.

Dans un des derniers registres de sépultures on trouve la note suivante :

« En 1775 ou 1776 on trouva auprès du Fieu les ossements de quelques hommes qui, probablement, avoient été tués au siège du Plessis-Bertrand ; selon toute apparence c'etoient des catholiques, car il y avoit une croix dans le lieu où ils furent trouvés ».

Martyre de Guillaume Cœuru. « Le 7 janvier 1736, j'ay celebré le saint-sacrifice de la messe en actions de grace sur ce que j'ay appris par une lettre écrite par Jean Pigeole, esclave à Miquenez, dattée du 10 septembre 1735, que Guillaume Cœuru, esclave en lad, ville de Miquenez depuis 15 ans, ayant refusé de se faire more, par la sollicitation du roy dud. lieu, et confessé qu'il étoit chrétien, qu'il étoit prest de mourir pour la foy de Jesus-Christ, le même roy l'avoir fait mourir dans l'instant d'une mort cruelle. Ledit Guillaume Cœuru, fils de Gilles et de Françoise Mallet, originaire de cette paroisse [Note : Né le 21 février 1704, il fut baptisé le lendemain et nommé par Guillaume Fanouillère et Suzanne Malet]. BOURDÉ, recteur de Saint-Coulomb ».

Dans le même registre, à la fin de l'année, un vicaire de la paroisse a ajouté ce qui suit :

« Extrait d'une lettre écrite de Micquenex, en date du 10 septembre 1735 ; touchant Guillaume Cœuru : il est mort ; il avait fui pour Turquie avec 2 espagnols et 1 hollandais ; les deux. Espagnols et l’Hollandais ceux qui les menoient les ont tués par le chemin, et Guillaume Cœuru échappa sans bruit ; ne sachant point le chemin il revint à Miquenez, Le roi le voiant le voulut faire faire maure, il lui auroit pardonné ; il lui repondit qu'il étoit chrétien et vouloit mourir pour la foi de Jésus-Christ ; il le tua à l'instant ; il est mort bon chrétien et martyr ; il étoit tout en morceaux, J'ai aidé à l'enterrer. Je soussigné certifie que l'extrait ci-dessus est conforme à lad. lettre. A St-Coulomb le 28 juillet 1789, GUILLAUME LAUNAY, curé de St-Coulomb. Le même fait m'a été raconté par Mr Lachoux., de Dinan, esclave avec ledit Cœuru et temoin oculaire, en présence de Mr Mancel, recteur actuel de St-Léonard, et de Mr Totivin, prêtre de chœur de St-Sauveur de Dinars ».

Reliques. — En 1785, on lit :

« Ad perpetuam rei memoriam.
Anno ab orbe redempto millesimo septingentesimo octogesimo quinto, dominica decima quinta post Pentecosten, die vero duodecimo mensis septembris, solemni pompa frequentique hominum concursu in ecclesiam Sancti Columbani introducto, ac primum populi christiani venerationi palam expositæ sunt reliquiæ Sanctœ Crucis, in qua salvator mundi, Jesus-Christus mortem subiit ; obtenta prius ab illustrissimo ac reverendissimo in Christo patre Urbano-Renato de Hercé, episcopo et comite Dolensis, licentia hasce reliquias populo christiano in posterum exponendi venerandas, festis omnibus solemnloribus cujusque anni, dieque Parasceves, necnon diebus Inventionis et Exaltationis ejusdem Sanctœ Crucis ; in quibus insuper diebus videlicet Inventionis et Exaltationis in perpetrum concessit D D. episcopus et comes Dolensis Quadraginta dies indulgentiarum, in forma consetua Ecclesiæ obtinendarum atque lucrifaciendarum ab omnibus fidelibus utriusque sexus, qui de peccatis suis contriti, confessi, ac sacra eucharistia refecti, has reliquias adoraturi visitabunt in ecclesia parochiali divi Columbani. Noscant præterea posteri ablatam fuisse ab aurifice quamdam fili argentei partem, quo in litteris authenticis dictæ reliquiæ in cruce christallina contentœ claudi ac ligari dicuntur, ut eas in cruce argentea debite collocaret, retento tamen sigillo, servatoque funiculo serico coloris rubri de quibus in ilsdem litteris mentio habetur. In quarum rerum fidem subscripsimus, die et anno quibus supra.
DESBOIS, prêtre ; P.-F. MOREL, prêtre ; L. FRETEL, prêtre ; C.-L. HERMON, prêtre ; CAROLUS. EG. GAUDEUL, diaconus ; STHEPHANUS LAUNAY, vicarious ; G.-L. BOUBDÉ, Recteur »
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Terres. — Le Plessis-Bertrand, la Motte-au-Chauff, la Mettrie, la Fosse-Hingant, Nermont, Guichaux, le Hindré, la Villebréhault, la Villegalbrun, le Vieuxchastel, la Motte-Jean, le Buot, Bienluivient, le Lupin, la Villepoulet, Belestre, les Fougerais.

(P. Paris-Jallobert).

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