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L'ECOLE DE SAINT-COULOMB

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Une école de garçons fut fondée dans la paroisse de Saint-Coulomb au commencement du XVIIIème siècle par « demoiselle Perrine Potel, veuve de Jean Deru des Craniers, demeurant en la ville de Saint-Malo » et propriétaire en Saint-Coulomb.

Cette pieuse dame consacra à sa fondation « trois quantités de terre, une maison et un jardin, situés au village du Bas-Mouillé, et vingt sous de retour de lot à elle dus par Jacquemine Deriaux, le tout valant quarante-deux livres de rente ».

A ce premier et principal fonds elle ajouta « la somme de deux cents livres une fois payée, qu'elle veut que ses héritiers payent incontinent après sa mort pour être mise à constitut au denier vingt et produire dix livres de rente ; laquelle rente fera suite aux quarante-deux livres cy-devant pour augmenter ladite fondation qui sera ainsi, après la mort de ladite demoiselle Potel, de cinquante-deux libres ».

La fondatrice régla ensuite que l'école de Saint-Coulomb serait tenue, autant que possible par un prêtre de cette paroisse, approuvé par l'Evêque diocésain. A défaut d'un prêtre disponible, le recteur de Saint-Coulomb devrait nommer un instituteur convenable, en prenant toutefois l'avis des trésoriers en charge de la Fabrique.

Il fut aussi convenu que l'instituteur de Saint-Coulomb ferait l'école gratuitement à tous les enfants pauvres de la paroisse et qu'il tiendrait sa classe au moins trois jours par semaine.

Le premier maître d'école établi dans ces conditions fut Etienne Geoffroy, « prestre demeurant en la paroisse de Saint-Coulomb ». Il prit possession, le 1er octobre 1713, des biens constituant la fondation de Mme Deru. Après sa mort arrivée vers 1728, il fut remplacé par Jean-Baptiste Meslé, également prêtre, qui, nommé le 4 mars 1728, prit possession des fonds de l'école le 9 du même mois.

Du temps de cet instituteur la Fabrique de Saint-Coulomb céda, avec le consentement du recteur, une pièce de terre nommée le Verger de la Ville-Croix, à Jeanne Leroux, veuve de François Le Bonhomme, moyennant une somme de 210 livres « pour en faire la rente au titulaire de l'école au denier vingt, avec faculté d'amortir ladite rente en versant cette somme aux mains des trésoriers de la Fabrique en charge ». Cette cession fut faite le 17 janvier 1739 et confirmée le 14 janvier 1769.

Les fabriciens de Saint-Coulomb ne se bornèrent pas à cet acte de générosité : dès le 7 avril 1741 ils achetèrent moyennant une somme de 135 livres une petite rente de six livres quinze sols « pour estres payée à chaque jour de Saint-Michel, à compter de 1742, aux mains du titulaire de l'école des pauvres de la paroisse ».

Ce fut encore un prêtre, Denis Déric, qui fut nommé, après M. Meslé, le 16 octobre 1756, « pour instruire et enseigner gratis les pauvres mineurs de la paroisse de Saint-Coulomb et jouir de tous les biens de la fondation de l'école ». Mais ce dernier instituteur ne conserva sa place qu'un an ; il donna sa démission le 1er octobre 1758 et fut remplacé, à défaut de prêtre, par un clerc ou un laïque (nous ne savons trop lequel) nommé Jean Duchesne.

Pendant que ce dernier enseignait les enfants, la Fabrique de Saint-Coulomb augmenta encore les revenus de son école paroissiale. Le 8 mars 1771 elle acheta, moyennant une somme de 236 livres, une rente de douze livres seize sols, payable au titulaire de cette école. La même année, les héritiers de Mme Deru confirmèrent, le 30 octobre, la fondation primitive de l'école faite par cette charitable femme.

Quand vint la Révolution française, l'école des garçons de Saint-Coulomb était tenue au presbytère même par un M. Dufour, vraisemblablement prêtre, qui dut céder devant la persécution en 1790.

(abbé Guillotin de Corson).

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