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SAINT-AUBIN-DES-CHATEAUX

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La commune de Saint-Aubin-des-Châteaux (bzh.gif (80 octets) Sant-Albin-ar-C'hestell) fait partie du canton de Châteaubriant. Saint-Aubin-des-Châteaux dépend de l'arrondissement de Châteaubriant, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-AUBIN-DES-CHATEAUX

Saint-Aubin-des-Châteaux vient du nom de l'évêque Saint Aubin d'Angers, originaire de Languidic (Morbihan).

Une motte féodale existait au Moyen Age, au bout de l'étang de La Hunaudière. La paroisse qui existait dès le début du XIIème siècle est transférée au lieu-dit "la butte du Tertre", près d'une chapelle octroyée aux Templiers. En 1183, le seigneur du Plessix, nommé de Rougé, donne la dîme de Saint-Aubin à l'abbaye de Melleray.

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

La grande seigneurie de Saint-Aubin-des-Châteaux est celle du Plessis, appartenant aux de Rougé (XIIème siècle), puis aux Laval-Bourbon, aux Rohan de 1500 à 1609, aux Thierry de la Prévalaye, et à partir de 1738, aux du Fresnes de Virel qui restent jusqu'en 1908. Les Bourbon-Vendôme établissent un enfeu dans la chapelle des Templiers. Ce Bourbon-Vendôme descend de saint Louis et il est l'aïeul du roi Henri IV. Il naît en 1376, épouse Jeanne de Laval, et meurt en 1443. Le seigneur du Plessis, Louis Thierry de la Prévalaye épouse Françoise de Corcin. Le dernier des Thierry de la Prévalaye est inhumé dans l'église en 1738.

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

Note 1 : les fonctionnaires des différentes seigneuries qui remplissaient les charges de procureur fiscal ou de sénéchal étaient les Jambu (qui signaient sieurs de Launay ou de La Gautronnais, et qui s'allièrent aux Cotteux, Deluen et Camus), puis les Narbonnes (sieurs du Feuillay et sieurs de Villoger) et de La Rablais (alliés aux Jambu, aux Robin d'Auverné, aux Coinquet de Nort, et aux Herbert). Au XVIIIème siècle, les notaires étaient nombreux à Saint-André-des-Châteaux : Roul de La Touche, Houssais de La Noue, Camus de La Motte, Boullay, Bouscault et Pesché. Près d'eux vivaient les employés des Forges de Chahun, de Nicord et de La Hunaudière. Au XVIIIème siècle, on comptait sur Saint-Aubin-des-Châteaux, 800 ouvriers et artisans sur une population de 2 500 âmes dont le recteur était messire Ollichon et le vicaire Etienne Le Metayer. Ce dernier devient curé de Saint-Aubin-des-Châteaux en 1775 (son père avait épousé Jeanne Trébuchet qui était la tante de Sophie Trébuchet, la mère de Victor Hugo).

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des maires de la commune de Saint-Aubin-des-Châteaux : Julien Jambu (maire sous le Consulat et l'Empire : il était veuf en premières noces de Renée Cotteux, en secondes noces de Marie Morel, puis il épousa Suzanne Louvrier). Il a comme successeur à la mairie, sous la Restauration, Le Pays de La Riboisière, du Fresne de Virel et Richard. Sous Louis-Philippe, on trouve François Peslherbe, Julien Rioret et Bonscaud. Sous le Second Empire, on trouve Roche-François et Fournet jusqu'en 1884. On trouve ensuite Jean Marie Roche, Louis Gardé, Théophile Richard, Jean Hougron, Emile Paul Daguin (durant 18 ans), Charles de Cambourg, ...

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la commune de Saint-Aubin-des-Châteaux : Jacques Le Corcin (vers 1461, ses armes étaient "sur fond d'argent, une tête de Maure de sable"), ..., Michel Laubier (de 1642 à 1676), Etienne Le Metayer (de 1775 à 1802). Un curé constitutionnel, Charles Richard, est mentionné en 1792. Les successeurs d'Etienne Le Metayer sont Mathurin Billot (de 1803 à 1817), Béziau (de 1817 à 1859), Devin (de 1859 à 1877), Félix Lebrun, Henri Guibert (de 1902 à 1909), Lehuédé, Bertrand, Besnier, Deniau, ...

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

Note 4 : pendant la Révolution, plusieurs nobles de Saint-Aubin-des-Châteaux émigrent et leurs biens sont nationalisés : les Locquet de Grandville, les Luette de La Pilorgerie, les du Fresne de Virel et les du Fresne de Renac. Louis-Colin de La Biochaie, seigneur de La Méhardière, qui faisait partie de l'expédition de Quiberon en 1795, est fusillé. A cette époque, le recteur Le Metayer ayant refusé le serment constitutionnel, est remplacé par Charles Richard, vicaire de Louisfert et qui ne reste que durant l'année 1792.

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

 

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

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PATRIMOINE de SAINT-AUBIN-DES-CHATEAUX

l'église Saint-Aubin (XIXème siècle), située au lieu dit "la Butte-du-Tertre". En 1865-1866, est décidée la construction d'une nouvelle église. M. Le Pays de la Riboisière paye une partie des travaux et offre le maître-autel. Les boiseries sont l'oeuvre des ateliers Bouchet d'Issé. Les vitraux (1886) sont l'oeuvre des ateliers Meuret et Lemoine de Nantes. La grosse cloche pèse une tonne, le seconde cloche pèse 500 kg et ont pour marraine Henriette de Virel du Plessis. Les cloches de l'ancienne église avaient été réquisitionnées durant la Révolution et l'église avait été rendue au culte, par le Concordat, en 1802. A noter qu'en 1657, est bénite une cloche ayant pour parrain, le seigneur du Plessis, Hyacinthe Thierry de la Prévalaye, et pour marraine demoiselle Renée Privé, dame de la Renaudière (Petit-Auverné). En 1754, une cloche a pour marraine Henriette de Coulombe, dame du Plessis, et pour parrain Jean Locquet de Grandville, marquis du Grand-Fougeray, qui possédait des terres en Saint-Aubin-des-Châteaux. Henriette de Coulombe était l'épouse d'Augustin du Fresne de Virel. Leur fils était Henri de Virel qui épousa en 1784, Jeanne Julie des Isles ;

Eglise de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

la chapelle des Templiers (XIIème siècle), située dans l'enclos du presbytère actuel. On y retrouve l'essentiel de la construction primitive qui fut la première église paroissiale. Les murs larges à la base sont posés à même le sol rocheux. Il n'y avait, semble-t-il, à l'origine qu'une porte d'entrée (celle de la façade Ouest), et trois fenêtres (une au Sud et deux au Nord). Les templiers fondent à l'Est de la paroisse, la léproserie de Saint-Gilles. La chapelle est donnée par la suite aux Hospitaliers de Saint-Jean de Malte, puis à Jean de Fercé, seigneur de Saint-Patern (à Soudan). A l'intérieur de la chapelle, la façade Nord comporte un enfeu du XVème siècle, probablement destiné à Louis de Bourbon (né en 1376 et inhumé en 1443), aïeul de Henri IV et époux de Jeanne de Laval : il n'en reste plus que le cadre, il s'agit d'un arc (surmonté d'un écusson portant trois fleurs de lys) d'une hauteur de 2m50 de haut sur 3 m de large, et formé de trois moulures dont celle du milieu est découpée en dents de scie. La chapelle garde des ouvertures en schiste bien sculptées et une très belle charpente. Sur sa façade, au-dessus de la porte d'entrée, on voit trois écussons, entre lesquels sont gravées dans la pierre deux arbalètes. Près de la chapelle se trouvait un manoir à tourelle, siége de la commanderie, qui deviendra plus tard la propriété de la famille Fercé de Saint-Patern et c'est là qu'est transféré en 1461 le presbytère. Ce manoir a disparu en 1881 ;

Chapelle des Templiers à Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

le calvaire (1864), situé à La Grippais. Ce calvaire aurait été élevé par les époux Langlais ;

le calvaire de La Daviais ;

le château du Plessis (XV-XVII-XVIIIème siècle), situé près du bourg. Propriété successive de la famille Laval-Montfort (au début du XVème siècle), de Louis de Bourbon-Vendôme (à la fin du XVIème siècle), de Pierre de Rohan, puis de Thierry de La Prévalaye et de Fresne de Virel (Augustin du Fresne de Virel est l'époux d'Henriette de Coulombe, et leur fils Henri de Virel épouse en 1784 Jeanne Julie des Isles). Les fils de Virel se succèdent au Plessis jusqu'en 1908 et le domaine passe ensuite entre mains du vicomte de Bonchamp, époux d'Henriette du Fresne de Virel. Ce dernier vend ensuite le domaine à la famille Bernheim qui morcelle la propriété et la revendent. Le château du Plessis revient alors à la famille Gardé. Le château est agrandi aux XVIIème et XVIIIème siècles. Il possède un étang, un pigeonnier et deux pavillons qui datent du XVIIIème siècle, ainsi que deux moulins sur la Chère, l'un à blé et l'autre pour les draps. A noter que Louis Thierry de la Prévalaye épouse Françoise Le Corcin (les armes de la seigneurie deviennent alors mi-partie : trois têtes de lévrier d'argent sur fond d'azur, et la tête de Maure à côté). Le dernier des Thierry de La Prévalaye est inhumé n l'église en 1738 ;

Château du Plessis à Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

le manoir de la Morinais. Propriété de Charles de Cambourg (maire de Saint-Aubin-des-Châteaux et conseiller général du canton de Rougé). On y trouvait jadis une chapelle privée ;

Manoir de la Morinais à Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

l'ancien manoir de la Coquerie (ou Cocquerie), situé à proximité de la Ville-en-Bois de Châteaubriant. Sa chapelle, dédiée à Sainte Anne, demeure un lieu de pèlerinage le jour de la Sainte Anne. Propriété des familles Bonnier de la Coquerie (qui possédait un banc dans la vieille église), puis Bain de la Coquerie (vers 1850) et de Marolles. La maison noble de "la Cocquerie", paroisse de Saint-Aubin-des-Châteaux, est voisine de la Ferrière et tout aussi ancienne. Sa juridiction s'étendait en Erbray et en Saint-Aubin, et était seulement moyenne et basse. Yvon Beaucen possédait cette seigneurie en 1443, et an XVIème siècle, la famille Bonnier rendit ce manoir assez tristement célèbre par ses erreurs religieuses. André Bonnier fut secrétaire du Roi en 1572 ; Mathurin Bonnier et François, son frère, furent anoblis en 1594 ; leur écusson était : d'argent à trois trèfles de sinople. Dès l'an 1548, Françoise Gascher, femme de Jean Bonnier, seigneur de la Gaudinais, possédait la Coquerie. Lorsque le ministre du Gravier eut, en 1560, prêché le protestantisme à Châteaubriant, les seigneurs de la Coquerie se firent les zélés protecteurs de la prétendue réforme ; aussi, nous dit Philippe le Noir, pasteur de Blain, leur manoir devint-il un lieu de refuge pour les protestants des alentours. « Outre Chamballan et lo Bois-Péan (Note : les seigneurs de Chamballan et du Pois-Péan avaient embrassé le protestantisme), le troupeau de Châteaubriant pouvait aussi se réunir à la Cocquerie, dont le maître était de la religion, et qui n'était pas éloigné de Châteaubriant, devant en être une annexe » (Histoire ecclésiastique de Bretagne, par Philippe le Noir, sieur de Crévain, pasteur de l'Eglise réformée de Blain). En 1584, le seigneur de la Coquerie maria sa fille avec M. de la Rivière d'Artois. Ce mariage et le baptême d'un enfant, que les nouveaux époux eurent l'année suivante, se firent avec une certaine solennité à la Coquerie, au milieu des protestants du pays réunis à cette double occasion. Nous arrivons ainsi à Pierre Bonnier, seigneur de la Coquerie, la Ferrière, Monjonnet (Note : Monjonnet était une moyenne justice, en Erbray, qui appartint plus tard à la famille Thuillier) et la Chapelle (Note : La Chapelle est une terre, en Saint-Aubin-des-Châteaux, qu'a possédé la famille Le Pays de la Riboissière) conseiller de Roi au parlement de Bretagne, auquel rendit aveu, en 1626, Jean Pitrault, potier des Landelles. La seigneurie de la Coquerie appartenait, en 1746, à Joseph Thuillier, fils de Guillaume Thuillier et de Perrine Brossays. La famille Thuillier de la Coquerie s'est éteinte à Châteaubriant, en la personne de Guillaume Thuillier, ancien officier dans l'armée de Condé. Quant au manoir de la Coquerie, il appartient ensuite à la famille Bain, Guy Bain ayant épousé au XVIIIème siècle Catherine Thuillier, nièce de Guillaume, seigneur de la Coquerie. Les seigneurs de la Coquerie possédaient jadis un hôtel qui portait leur nom dans la ville de Châteaubriant. On voit encore sur le pavillon d'un jardin de cette ville, les armoiries de la famille Thuillier, qui étaient : d'argent à trois tuiles de sinople (?), posées 2, 1 et liées par une chaîne posée en orle ;

Château de la Coquerie à Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

l'ancien manoir de La Daviais. Propriété de la famille Luette de la Pilorgerie (seigneurs de Launay-Hasard, en Grand-Auverné), puis de la famille Le Pays de La Riboisière venue de Fougères. Un neveu Camille du Bouays de La Bégassière, décédé en 1897 à Rennes, est le dernier représentant de la famille à La Daviais. A signaler qu'un combat a eu lieu entre Bleus et Blancs à La Daviais. Le logis actuel date de 1812 et appartient à la famille Guihéneuc. Une partie ancienne garde des tourelles d'angle ;

l'ancien manoir du Saint-Esprit. Il s'agit, à l'origine, d'une léproserie qui dépendait des Templiers. Il y eut une chapelle et un cimetière. De l'édifice, il ne subsiste que les encadrements des anciennes portes et fenêtres en schiste sculpté. Propriété successive des familles Mesliers, Colin de La Contrie et Fleuriot de Langre ;

l'ancien manoir de La Souchaie. Ce domaine comprenait jadis un manoir, une métairie, des garennes et une fuie. On y trouve une chapelle du XVIIème siècle, qui abrite une statue de saint Maimboeuf (protecteur des animaux). Les prie-dieu portent le nom de Barbotin. La date au-dessus de la porte est 1680, et elle indique la date de la construction de la chapelle. La chapelle est de forme cubique et elle est coiffée d'un élégant clocheton. Propriété successive des familles du Cellier, de Massar, Le Mélorel de La Haïchois, Toulouse Lautrec, Cordeau, Barbotin (au XIXème siècle) et Emile Paul Daguin ;

l'ancien manoir (XVIIIème siècle) de La Blandinais. Le domaine appartient successivement aux familles Piedvache et Lebastard de Villeneuve ;

les écuries (XVIIème siècle), situées au lieu-dit La Daviais ;

l'ancien presbytère. En 1461, la commanderie des Templiers devient le presbytère. L'édifice avait l'allure d'un vieux manoir avec tourelle. Le recteur était alors Jacques Le Corcin. Le presbytère est vendu comme bien national en 1791 et acheté par la famille Pesson-Louvrier de Laval ;

le moulin (XV-XXème siècle) de Moulin-Neuf ;

Moulin de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

 

Lavoir de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

A signaler aussi :

le menhir de Louëres ou Louërs (époque néolithique) ;

la découverte de monnaies gauloises dans la carrière du Bois de La Roche ;

la découverte de haches en pierre polie dont une percée, et de haches de bronze ;

la Chaussée de Joyance, ancienne voie romaine. Elle venait de la forêt de Domnesche et se dirigeait vers Béré ;

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

 

Ville de Saint-Aubin-des-Châteaux (anciennement en Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-AUBIN-DES-CHATEAUX

La châtellenie Saint-Aubin-des-Châteaux : dans l'Aveu général de la baronnie de la Roche-Bernard rendu après la mort du seigneur du lieu décédé en 1419, figure un groupe de fiefs et de terres qui porte le nom de châtellenie de Saint-Aubin-des-Châteaux. Lorsqu'en 1424 Guy XIV, comte de Laval et sire de la Roche-Bernard, maria sa soeur, Jeanne de Laval, à Louis de Bourbon, comte de Vendôme, il lui donna en dot non seulement la seigneurie de Campzillon, dont nous avons déjà parlé, mais encore cette châtellenie de Saint-Aubin-des-Châteaux, qui ne fit plus dès lors partie de la baronnie de la Roche-Bernard.

Aussi les registres de la réformation des terres nobles en Bretagne nous disent-ils qu'en 1443 le domaine seigneurial du Plessix en Saint-Aubin-des-Châteaux appartenait au sire de Vendôme. A la mort de Jeanne de Laval, décédée le 18 décembre 1468, Jean de Bourbon, comte de Vendôme, son fils, hérita de Saint-Aubin-des-Châteaux ; ce seigneur, époux d'Elisabeth de Beauveau, mourut le 6 janvier 1477, laissant Saint-Aubin à son fils François de Bourbon, comte de Vendôme, qui jouissait de cette seigneurie en 1479. Celui-ci s'unit à Marie de Luxembourg et décéda le 2 octobre 1495. Son fils aîné Charles de Bourbon, duc de Vendôme, dut hériter de Saint-Aubin-des-Châteaux comme il hérita de Campzillon, mais au commencement du XVIème siècle il vendit ces deux seigneuries. L'acquéreur de Saint-Aubin-des-Châteaux fut le maréchal de France Pierre de Rohan, seigneur de Gié et de la Motte-Glain ; dès 1503 il reçut des aveux en qualité de seigneur de Saint-Aubin. Le maréchal de Gié mourut en 1513 ; ses fils et petit-fils Charles de Rohan et François de Rohan, seigneurs comme lui de Gié et de la Motte-Glain, lui succédèrent également à Saint-Aubin. La fille de ce dernier seigneur, Eléonore de Rohan, épousa Louis de Rohan, prince de Guémené, et lui apporta la châtellenie de Saint-Aubin-des-Châteaux qu'il possédait en 1566. Ce fut probablement leur fils Pierre de Rohan, prince de Guémené et seigneur de la Motte-Glain en 1603, qui vendit la terre seigneuriale de Saint-Aubin-des-Châteaux. Cette châtellenie appartenait, en effet, en 1616, à Esther du Bouchet, douairière de la Prévalaye près de Rennes, qui rendit cette année-là un aveu au baron de la Roche-en-Nort pour sa seigneurie de Saint-Aubin-des-Châteaux. Cette dame, fille de François du Bouchet, seigneur de Sourches, et de Sidoine du Plessix-Liancourt, était veuve depuis 1610 de Julien Thierry, seigneur de la Prévalaye. Elle mourut en 1822 et le 21 novembre son coeur fut déposé dans le chanceau de l'église paroissiale de Saint-Aubin-des-Châteaux (Archives de Loire Inférieure, E2215). Après le décès d'Esther du Bouchet la terre de Saint-Aubin fut saisie par des créanciers (Archives de Loire Inférieure, B214), mais un des fils puînés de la défunte, désintéressa ceux-ci et devint seigneur de Saint-Aubin-des-Châteaux ; c'était Louis Thierry, époux en 1634 de Françoise Le Goayré et remarié plus tard à Marguerite Beaujouan (Généalogie ms de la maison Thierry). Néanmoins son frère aîné François Thierry, seigneur de la Prévalaye, reçut en 1638 les aveux de quelques vassaux de Saint-Aubin-des-Châteaux (Archives de la Roche-Montbourcher). En 1657 Hyacinthe Thierry se trouvait seigneur de Saint-Aubin-des-Châteaux ; il contracta deux unions, d'abord le 9 juin 1670 avec Françoise Saguier et plus tard avec Renée Bonnier de la Coquerie, veuve de lui en 1696 (Archives de Loire Inférieure, E2213, V177). René-François Thierry, fils du précédent, hérita de sa seigneurie et mourut en 1738 ; il fut inhumé le 15 mars dans l'église de Saint-Aubin-des-Châteaux. Sa succession fut recueillie par sa soeur, Hélène Thierry, qui avait épousé à Rennes, le 11 octobre 1718, François du Fresne, seigneur de Virel (Archives de Loire Inférieure, E3220). Celui-ci décéda le 2 octobre 1755, à son manoir de la Gaudinelaye en Saint-Malo-de-Phily et fut inhumé le lendemain en son enfeu dans l'église de cette paroisse. Son fils, Augustin du Fresne, seigneur de Virel et de Saint-Aubin-des-Châteaux, reçu conseiller au Parlement de Bretagne en 1746, avait épousé Marie-Henriette de Coulombe qu'il laissa veuve le 8 août 1785. Henri-Auguste du Fresne, leur fils, né au Plessix en Saint-Aubin-des-Châteaux, fut le dernier seigneur de cette paroisse. Il s'était uni, le 24 mai 1784, à Jeanne-Julie des Isles, fille du seigneur de la Fosse Hingant et soeur du héros de Nancy.

Faisant encore partie en 1420 de la baronnie de la Roche-Bernard, la châtellenie de Saint-Aubin-des-Châteaux relevait alors directement du duc de Bretagne ; mais lorsqu'elle eut été distraite de cette baronnie elle fut placée sous la mouvance de la Roche-en-Nort et releva de cette dernière seigneurie jusqu'à la Révolution (Archives d'Ille et Vilaine, C1819). Châtellenie d'ancienneté Saint-Aubin-des-Châteaux jouissait d'une haute justice s'exerçant au bourg même de Saint-Aubin et s'étendant dans la paroisse de ce nom et dans celle de Louisfer (aujourd'hui Louisfert). Elle avait les droits ordinaires de coutumes et diverses rentes féodales consistant principalement en deniers, avoine et poules (Déclaration de Saint-Aubin-des-Châteaux en 1420). Le domaine proche se composait du manoir du Plessix près du bourg de Saint-Aubin-des-Châteaux, avec chênaie, bois taillis, prairies et métairie — de deux moulins sur la rivière de la Chère, l'un à blé, l'autre à draps, d'un autre moulin à draps à la Chapelle et enfin d'un quatrième moulin à vent sur les landes de Louisfert d'une « pescherie à prendre anguilles sur ladite rivière de la Chère » — et de quelques dîmes peu considérables.

Le vieux manoir du Plessix en Saint-Aubin-des-Châteaux, habitation des anciens seigneurs du lieu, appelé successivement du nom de ses possesseurs, le Plessix-Prévalaye puis le Plessix-Virel, subsiste encore à la fin du XIXème siècle, date à laquelle il appartient à la famille du Fresne de Virel (abbé Guillotin de Corson).

(à compléter)

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