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ROMAZY.

Ecclesia quæ vocatur Romasiliz, XIème siècle, Cart. Saint-Flor., f° LXXI, communiqué par M. A. de la Borderie.

Histoire. — A la fin du XIème siècle, la paroisse de Romazy faisait partie de ce petit territoire que nous avons vu former le domaine d'Hervé, fils de Burchard. Elle n'avait alors pour église qu'une construction en bois et laissant tout à désirer sous le rapport des convenances (inhonesta). Telle qu'elle était, cette église était encore une propriété particulière et appartenait aux héritiers de celui qui l'avait fondée. Mais à cette époque, Hervé, qui s'était dépouillé lui-même de ses droits sur l'église de Tremblay, sembla tenir à ce que les seigneurs qui dépendaient de lui conformassent leur conduite à la sienne, et par ses conseils et ses avertissements (ammonitionem), il détermina les détenteurs de l'église de Romazy à s'en dessaisir et à en disposer en faveur de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur.

Ils en firent, en conséquence, le don à cette abbaye, avec celui de toutes les dîmes de la paroisse, du revenu de l'autel et du produit du cimetière.

Les conditions qu'ils imposèrent à cette donation méritent d'être rapportées. La principale fut que les religieux employassent les premiers produits de la dîme à la construction d’une église en pierres, qui répondit aux besoins de la situation.

Cette condition remplie, ils pouvaient disposer du reste, comme bon leur semblerait, dans l'intérêt de leur monastère.

Il fut ensuite stipulé que le cimetière, une fois que les limites en seraient déterminées, relèverait uniquement des religieux ; que dans le cas où un étranger viendrait y établir sa demeure, il serait tenu de leur payer le droit que payaient les habitants du bourg ; que, néanmoins, si quelqu'un des héritiers des donateurs était contraint, par les évènements de la guerre, de venir y chercher un asile, il pourrait s'y installer sans être sujet à aucune redevance : que s'il y construisait une maison, il pourrait l'enlever à la paix ; mais que s'il la vendait, cette maison, en passant en des mains étrangères, entrerait dans le droit commun et serait assujettie à la coutume, (Id. ; ibid. ; communiqué par M. A. de la Borderie).

C’est en vertu de cette donation que, jusqu'à l'époque de la Révolution, l'abbé de Saint-Florent de Saumur a possédé le droit de présenter à la cure de Romazy.

Il y avait autrefois une chapelle à Montmoron.

Archéologie. — L'église est sous l'invocation de saint Pierre.

Elle n'offre rien de remarquable. Sa construction ne doit pas remonter au-delà des premières années du dernier siècle. Il ne reste aucune trace de l'église primitive.

Terres nobles. — La terre principale de cette paroisse était la terre et seigneurie de Montmoron (Monmorum, XIIème siècle. Actes de Rillé).

Cette terre donnait à son possesseur droit de haute, moyenne et basse justice, avec droit d'exercer la juridiction alternativement dans les bourgs de Rimou et de Tremblay, droit de prééminence dans les églises de Rimou, de Tremblay et de Romazy.

Cette terre était fort ancienne. Conan IV, dit le Petit, duc de Bretagne et comte de Richement, la donna en fief, vers le milieu du XIIème siècle, à Guillaume, dit l'Angevin, frère de Raoul II, seigneur de Fougères. Celui-ci en prit le nom et fit don à l'abbaye de Rillé de la dîme de tous les revenus qu'il en retirait (1163).

Je ne sais si Guillaume l'Angevin laissa des enfants ; je me rangerais volontiers du côté de la négative, car on n'en trouve aucune trace dans l'histoire. Que devint alors la terre de Montmoron ? C'est ce qu'il est impossible de connaître. Quoi qu'il en soit, nous voyons reparaître, dans la dernière moitié du XIVème siècle, des seigneurs de Montmoron, qui figurent avec distinction dans les montres de l'époque.

Cette famille, semble avoir possédé la terre de Montmoron jusque vers la fin du XVIème siècle, que Charlotte de Montmoron, fille de Rolland de Montmoron et de Jeanne Hattes, dame de la Boëssière, dernière du nom, la porta à Gilles de Sévigné, fils puîné de Bertrand de Sévigné et de Marguerite de Champaigné, qu'elle épousa en...

Leurs descendants la possédèrent jusqu'en 1684, que Marie de Sévigné la porta dans la famille du Hallay, qui l’a conservée jusqu'à la Révolution.

La terre de Montmoron fut érigée en comté par lettres-patentes du 15 juin 1657, en faveur de Charles de Sévigné, et maintenue par arrêt de la chambre royale du 9 décembre 1678.

Voici le dénombrement de la terre de Montmoron en 1680 :

DOMAINE PROCHE.
En Romazy : le manoir seigneurial, rabine, mail, bois, etc. ; les métairies de la Retenue, du Bas-Montmoron, de la Salle, de la Gaudinais et de la Jehaunaye ;

En Tremblay : les métairies de la Malherbais, de la Savatais et des Tousches ; les bois taillis des Angles, de la Haute-Lande et des Jouaudriers ; les clôtures Grenon et du Houx, ainsi que les prés des Boisselées, du Gravelier et de Saint-Brice ;

En Rimou : les moulins de Quincampoix, les bois taillis de la Vigne et la maison seigneuriale de Rimou ;

En Sens : le lieu et métairie de la Chevrie et le Moulin-Neuf ;

MOUVANCES.
En Romazy : la vairie de Romazy, comprenant divers fiefs, 394 journ.

En Tremblay : les fiefs de la Grande-Menée, des Hurmelières, de la Dieuvairie, de la Savatais, de la Gilbertais, de la Papillonnais, 224 j. ; les fiefs des Fossés, de Chasné, de la Haye, de la Lande, des Marres, des Noyers et de la Chastelais, 289 j. ; les fiefs et masures de la Pichonnais, de la Chauvinais, de Roussette, d'Eraby, des Chambrettes, de la Thevinière, de la Denollière, de Feuray, de la Sencie, de la Rue, de la Motte-Godé, de la Motte-Josse, etc., 150 j. ; les fiefs de la Métairie, de la Houssais, de la Jariais, de Corbigné, de Pontfeu, de la Chevrie, des Retaudais, du Bois-Verdier, de la Doubais, etc., environ 420 j. ; les fiefs à cheval, Treet, Beziel et Villechien, 189 j.

En Rimou : les fiefs du bourg de Rimou, de la Ville-Andren, du Boishidel, de la Haute-Bergerie, de la Claye et de la Hunaudière, avec les masures de la Hervelinais, de la Montmorais, de la Fourbretais, de la Nouillerie, 500 j., etc.

En Saint-Rémy : le grand fief de la Boussenottière, les fiefs de Leurmolument et de la Hamelinais, 200 j.

En Bazouges : les fiefs de Bourienne, de la Mesnerais, de la Palfrais, de la Dauphinais, de la Demonnais, de Meaugon, des Testées des Longrais, de Brequigné, de Brault, etc. ; les masures de Modine, de la Haye et de la Saracinais : en somme, environ 600 journaux.

L. Maupillé.

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