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HISTOIRE SAINTE - ANCIEN TESTAMENT

(de la division du Royaume à la captivité de Babylone)

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Depuis la division en deux royaumes jusqu'à la captivité de Babylone (de 975 à 606 environ avant Jésus-Christ - durée 369 ans).

Les faits remarquables de cette époque sont :

- la division de la monarchie en deux royaumes, celui de Juda et celui d'Israël.

- l'idolâtrie publiquement établie dans le royaume d'Israël.

- la vie des prophètes Elie et Elisée.

- la destruction du royaume d'Israël.

- la vie de Tobie.

- la mort d'Holopherne et le courage de Judith.

- la mission du prophète Jonas.

- la destruction de Jérusalem et du temple, par Nabuchodonosor.

- la captivité du peuple de Juda, juste punition de son impiété et de son idolâtrie.

DEPUIS LA DIVISION EN DEUX ROYAUMES

JUSQU'A LA CAPTIVITE DE BABYLONE

 Bretagne : Histoire Sainte et Ancien Testament avec Israël, Juda, Jérusalem

Tableau des rois de Juda et d'Israël

Royaume de Juda (de 975 à 587)

Durée 388 ans - 20 rois

Royaume d'Israël (de 975 à 721)

Durée 254 ans -  19 rois

975 - Roboam 

975 - Jéroboam I

958 - Abia

954 - Nadab

955 - Asa

953 - Baasa

914 - Josaphat

930 - Ela

889 - Joram

930 - Zambri

884 - Ochosias

930 - Amri

883 - Athalie

918 - Achab

877 - Joas

897 - Ochosias

838 - Amasias

896 - Joram

809 - Osias ou Azarias

884 - Jéhu

757 - Joathan

856 - Joachaz

741 - Achaz

840 - Joas

726 - Ezéchias

824 - Jéroboam II

697 - Manassès

783 - (Interrègne)

642 - Amon

772 - Zacharie

640 - Josias

772 - Sellum

609 - Joachaz

771 - Manahem

609 - Joakim

761 - Phacéla

598 - Jéchonias ou Joachin

759 - Phacée

598 - Sédécias

739 - (Interrègne)

587 - Prise de Jérusalem

729 - Osée

 

721 - Prise de Samarie

 

Le schisme des dix tribus :

Après la mort de Salomon, Roboam, son fils unique, se rendit à Sichem, où tout Israël s'était assemblé pour l'établir roi.

Jéroboam, dont le prophète Abias avait prédit l'élévation, quitta l'Egypte à la mort de Salomon et vint trouver Roboam à la tête du peuple, et lui dit : "Votre père nous avait imposé un joug très dur, diminuez quelque chose de son extrême rigueur, et nous vous servirons".

Roboam, au lieu de suivre l'avis des vieillards, qui lui conseillaient de traiter le peuple avec douceur, préféra celui des jeunes gens nourris avec lui dans les délices. Il répondit : "J'appesantirai le joug que mon père vous a imposé : il vous a frappé avec des fouets ; moi, je vous châtierai avec des verges de fer".

Une réponse aussi brutale révolta le peuple, qui lapida Aduram, envoyé pour recevoir les impôts. Dix tribus secouèrent le joug, et élurent Jéroboam pour roi. Roboam s'enfuit à Jérusalem, et leva une armée de cent quatre-vingt mille hommes ; mais le prophète Séméias leur défendit de la part de Dieu de combattre contre leurs frères, et ils retournèrent dans leurs maisons.

Ainsi le peuple de Dieu fut partagé en deux royaumes. Les tribus de Juda et de Benjamin seules demeurèrent fidèles à Roboam, et formèrent avec les Lévites le royaume de Juda, dont la capitale fut toujours Jérusalem. Les dix autres tribus se donnèrent à Jéroboam, et formèrent le royaume d'Israël, dont la capitale fut successivement Sichem, Thersa et Samarie. 

 

 Bretagne : Histoire Sainte et Ancien Testament avec Israël, Juda, Jérusalem

ROYAUME d'ISRAEL 

(de 975 à 721 avant Jésus-Christ – durée 254 ans)

Jéroboam :

Jéroboam, maître des dix tribus, craignit que son peuple ne rentrât sous l'obéissance de Roboam s'il continuait d'aller à Jérusalem offrir des sacrifices dans le temple du Seigneur. Il fit faire deux veaux d'or, l'un à Béthel, l'autre à Dan ; puis il dit à ses sujets : "Voici les dieux qui vous ont tirés de la terre d'Egypte".

Il établit à Béthel des fêtes religieuses à l'imitation de celles de Jérusalem, et éleva au sacerdoce des hommes qui n'étaient point enfants de Lévi, et qu'il choisit parmi les derniers du peuple.

Un jour qu'il brûlait lui-même de l'encens sur l'autel impur de Béthel, le prophète Jadon lui dit : "Voici ce que vous annonce le Seigneur : Il naîtra, dans la maison de David, un roi qui s'appellera Josias, et qui, sur cet autel, immolera les prêtres des hauts lieux (c'est-à-dire des temples bâtis sur les montagnes), et brûlera leurs ossements".

Jéroboam étendit la main vers le prophète pour ordonner de le saisir ; mais elle se sécha, et ne fut guérie que par les prières de l'homme de Dieu.

Ce miracle ne convertit pas Jéroboam ; il mourut dans son impiété après un règne de 22 ans.

Achab :

Les successeurs de Jéroboam furent presque tous méchants ; la plupart ne parvinrent au trône que par le meurtre de la trahison. Mais Achab les surpassa tous en impiété. Il épousa Jézabel, princesse idolâtre, ennemis déclarée des serviteurs du vrai Dieu ; à son exemple, il adora l'idole de Baal, et lui bâtit un temple à Samarie.

Les peuples imitèrent leurs souverains, et rendirent inutiles les avertissements et les prodiges des prophètes Elie et Elisée.

Elie prédit la famine :

Le prophète Elie édifiait le royaume d'Israël par ses vertus et l'étonnait par ses miracles ; il se présenta une première fois devant le roi Achab, et lui dit : "Vive le Seigneur, Dieu d'Israël, devant lequel je suis. Il ne tombera, pendant ces années, ni rosée ni pluie, que selon la parole qui sortira de ma bouche". Après cette prédiction, Elie alla se cacher au désert, sur le bord du torrent de Carith, et Dieu le nourrit miraculeusement au moyen de corbeaux qui lui apportaient à manger.

Le torrent s'étant desséché, le saint prophète, sur l'ordre du Seigneur, se rendit à Sarepta, ville des Sidoniens. A la porte de la ville, il rencontra une pauvre veuve, et lui demanda de l'eau et du pain ; elle répondit qu'elle n'avait qu'un peu de farine et d'huile, qu'elle était venue chercher du bois, afin de faire cuire ce reste de farine pour elle et pour son fils. "Nous le mangerons, ajouta-t-elle, puis nous mourrons. Ne crains point, lui dit le prophète, va faire ce pain, et apporte-le-moi. Tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car voici ce que dit le Seigneur : Ni ta farine ni ton huile ne diminueront tant que durera la famine". C'est ce qui arriva en effet.

Plus tard le fils de cette veuve mourut ; Elie, touché de compassion, le ressuscita en se couchant sur le corps de l'enfant. (C'est le premier miracle de résurrection dont il soit parlé dans l'Ecriture).

Le sacrifice d'Elie :

La famine ravageait le pays depuis trois ans, et Jézabel irritée faisait mettre à mort les prophètes du Seigneur. Elie vint trouver Achab et s'offrit à convaincre tout Israël de l'impiété du culte de Baal. En présence du peuple assemblé sur le mont Carmel, il dit aux prêtres de l'idole : "Prenez une victime, placez-la sur un autel, j'en ferai autant de mon côté, et chacun de nous invoquera son Dieu. Celui qui exaucera les voeux de ses adorateurs en faisant descendre le feu du ciel sur l'holocauste sera reconnu pour le seul vrai Dieu".

Baal resta sourd aux longues prières de ses prêtres. Elie se raillait d'eux, et disait : "Criez, criez plus haut ; peut-être que votre Dieu dort ou qu'il est à table". Mais tout fut inutile. Alors le prophète pria ainsi : "Seigneur, Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, faites voir aujourd'hui que vous êtes le Dieu d'Israël, que je suis votre serviteur, et que c'est par votre ordre que j'ai fait toutes ces choses". Aussitôt le feu descendit du ciel, et dévora son sacrifice.

A ce prodige, le peuple reconnut l'imposture des prêtres de Baal ; quatre cent cinquante d'entre eux furent mis à mort. Elie promit la cessation de la famine, et, quoique le ciel fût serein, il dit au roi qu'il pleuvrait avant qu'il rentrât dans son palais. En effet, le ciel se couvrit de nuages épais, et il tomba une pluie abondante.

 

Elie au désert - Elisée :

Jézabel voulut venger sur Elie le meurtre des prêtres de Baal, mais le prophète s'enfuit dans le désert. Accablé par la fatigue et la faim, il dit : "C'est assez pour moi, Seigneur, retirez mon âme de mon corps". et, se jetant à terre, il s'endormit. Un ange vint le réveiller et lui donna un pain cuit sous la cendre et un vase rempli d'eau. Cette nourriture soutint le prophète pendant une marche de quarante jours jusqu'à la montagne d'Horeb, où il se réfugia dans une caverne. Quelques temps après, Elie quitta le désert, et ayant trouvé Elisée qui labourait, il lui mit son manteau sur les épaules, et le prit pour son disciple suivant l'ordre qu'il en avait reçu du Seigneur.

 

La vigne de Naboth :

Un homme de Jezraël, nommé Naboth, avait une vigne près du palais d'Achab ; elle plut au roi, qui voulut l'acheter pour agrandir ses jardins. "Dieu me garde, dit Naboth, de vendre l'héritage de mes pères".

Achab ressentit une grande peine de ce refus ; mais Jézabel suborna deux témoins ; et Naboth, accusé d'avoir mal parlé du roi, fut aussitôt lapidé. Achab alla prendre possession de la vigne qu'il avait convoitée ; il y trouva Elie, qui lui dit de la part du Seigneur : "Tu as répandu le sang du juste, bientôt les chiens lècheront le tien et dévoreront Jézabel".

 

La mort d'Achab :

Achab étant en guerre contre les Syriens, consulta 400 prophètes de Baal, qui lui promirent tous la victoire ; mais Michée, prophète du Seigneur, consulté par Josaphat, allié d'Achab, prédit sa défaite et sa mort.

Achab fut blessé mortellement par une flèche lancée comme au hasard. Lorsqu'on lava son char ensanglanté dans la piscine de Samarie, les chiens vinrent lécher son sang, comme l'avait annoncé le prophète Elie.

 

Elie est enlevé au ciel :

Elie vint sur les bords du Jourdain, avec son disciple Elisée. Il frappa les eaux du fleuve avec son manteau ; elles se divisèrent, et ouvrirent un libre passage aux deux prophètes, qui traversèrent le Jourdain à pied sec.

Tout à coup un char de feu, traîné par des chevaux de feu, les sépara l'un de l'autre, et enleva Elie dans un tourbillon. Elisée le voyait monter au ciel, et criait : "Mon père ! mon père !". Lorsqu'il ne le vit plus, il ramassa le manteau que son maître avait laissé tomber pour lui.

(Le prophète Elie reviendra à la fin des temps pour ramener les Juifs à la vraie foi).

 

Elisée traverse le Jourdain :

Elisée revint sur le bord du Jourdain, et frappa les eaux avec le manteau d'Elie ; mais elles ne furent point divisées : "Où est maintenant le Dieu d'Elie ?" dit Elisée. Il frappa les eaux une seconde fois, elles se divisèrent de part et d'autre, et il traversa le fleuve à pied sec, comme il l'avait fait peu auparavant en accompagnant Elie.

 

Elisée rend douces les eaux amères de Jéricho :

Les eaux de Jéricho étaient insalubres et son sol stérile. Elisée se fit apporter du sel dans un vase neuf, et le jeta dans la fontaine de cette ville, en disant : "Voici ce que dit le Seigneur : J'ai rendu ces eaux saines ; elles ne causeront plus à l'avenir la stérilité ni la mort". Aussitôt ces eaux devinrent saines, selon la parole du prophète.

 

Elisée multiplie l'huile d'une pauvre veuve :

La veuve d'un prophète n'avait pour toute richesse qu'un peu d'huile, et son créancier voulait lui enlever ses enfants pour en faire des esclaves, suivant la coutume de ce temps. Elle vint implorer Elisée, qui lui dit : "Va, emprunte de tes voisines un grand nombre de vases vides, et puis rentre, ferme la porte de ta maison, et verse de cette huile dans tous les vases".

Cette femme obéit, et l'huile ne cessa de couler que lorsque son fils lui eut apporté le dernier vase. La veuve alla le dire au prophète, qui lui répondit : "Vends l'huile, et rends à ton créancier ce qui lui est dû ; toi et tes fils vivrez du reste".

Elisée obtient un fils à la femme de Sunam et le ressuscite :

Elisée passait souvent par Sunam, et logeait chez une famille qui, touchée de sa sainteté, lui fit faire une petite chambre, où l'on mit un lit, une table, un siège et un chandelier. Elisée, par reconnaissance, obtient de Dieu, pour cette famille, la grâce d'avoir un fils. Mais cet enfant mourut fort jeune ; sa mère le porta sur le lit du prophète, et courut en prévenir l'homme de Dieu. Elisée se courba sur le corps de l'enfant, mit ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et le ressuscita par un miracle semblable à celui d'Elie.

La guérison de Naaman :

Naaman, général des armées du roi de Syrie, était lépreux ; il vint solliciter sa guérison auprès d'Elisée. Le saint prophète ne se montra point ; il lui fit seulement dire d'aller se laver sept fois dans le Jourdain. Ce traitement sembla d'abord une dérision insupportable à Naaman, qui s'en retournait tout transporté de colère. Cependant, d'après le conseil de ses serviteurs, il alla se laver sept fois dans le Jourdain, et fut guéri.

Le siège de Samarie :

Bénadab, roi de Syrie, vint assiéger Samarie et le réduisit à une telle extrémité, que des mères mangèrent leurs enfants. Tout semblait désespéré ; Joram, qui accusait Elisée d'abandonner le peuple, alors qu'il pouvait le délivrer, envoya un homme pour le mettre à mort ; mais bientôt, touché de repentir, il alla lui-même le trouver. Elisée lui dit : "Voici la parole du Seigneur : Demain, à l'heure qu'il est, les vivres se donneront presque pour rien dans Samarie". Un officier soutint que cela était impossible ; "Tu le verras de tes yeux, dit le prophète, mais tu n'en profiteras pas".

La nuit suivante, les Syriens crurent entendre des troupes venir au secours de Samarie ; saisis d'épouvante, ils s'enfuirent dans leurs pays si précipitamment, qu'ils laissèrent toutes leurs provisions dans le camp ou le long des chemins. Quatre lépreux, s'en étant aperçus, en donnèrent avis à la ville, et le peuple se porta en foule au camp ennemi pour le piller. Le roi, pour faire observer quelque ordre, commanda à l'officier incrédule de se tenir à la porte de la ville ; il y fut écrasé par la foule, et ainsi se vérifia la parole d'Elisée.

Le tombeau du prophète Elisée ressuscite un mort :

Dieu glorifia le tombeau d'Elisée par la résurrection d'un mort. Des Israélites qui portaient un homme en terre aperçurent quelques brigands venus de Moab. Saisis de crainte, ils jetèrent le cadavre dans le tombeau d'Elisée, et prirent la fuite. Le corps n'eut pas plus tôt touché les ossements du prophète, que cet homme ressuscita et se leva sur ses pieds.

Jéhu, roi d'Israël :

Par l'ordre du Seigneur, Elisée avait envoyé un de ses disciples à Ramoth pour sacrer Jéhu roi d'Israël, et lui dire : "Tu extermineras la maison d'Achab, car le sang des prophètes et ses serviteurs de Dieu doit être vengé".

La mort de Jézabel :

Lorsque Jéhu faisait son entrée dans Jezraël, la reine Jézabel, veuve d'Achab, croyant l'attendrir, se para de tous ses ornements royaux, et se mit à la fenêtre du palais. Jéhu la fit précipiter en bas ; son sang rejaillit sur la muraille, et son corps fut foulé aux pieds des chevaux.

Jéhu voulut ensuite la faire ensevelir, mais on ne trouva que les extrémités des mains et des pieds : les chiens avaient dévoré le reste, suivant la prédiction d'Elie.

La ruine du royaume d'Israël (721) – La captivité de Ninive :

Les avertissements des prophètes ayant été inutiles, Dieu envoya le roi d'Assyrie, Salmanasar, qui prit Samarie d'assaut, après trois ans de siège.

Osée, le dix-neuvième et dernier roi d'Israël, fut chargé de chaînes et jeté dans une prison. Les dix tribus furent emmenées à Ninive, puis disséminées dans l'Assyrie et dans la Médie. Ainsi finit le royaume d'Israël, qui avait duré 254 ans.

Origine des Samaritains :

Les Babyloniens, que les vainqueurs avaient envoyés pour repeupler le pays d'Israël, furent attaqués par une foule d'animaux féroces, qui, parcourant les campagnes, dévoraient tout ce qu'ils rencontraient. Attribuant ces fléaux à la colère du Dieu des Israélites et à l'ignorance où ils étaient de son culte, ces étrangers demandèrent un prêtre pour les instruire ; Salmanasar le leur envoya d'Assyrie.

Ce prêtre, choisi parmi les Israélites captifs, se fixa à Béthel. Ainsi le culte de l'Eternel ne fut pas entièrement aboli dans l'ancien royaume des dix tribus ; mais il y fut mélangé de superstitions païennes. Ce peuple, qui adorait en même temps le Dieu d'Israël et les idoles des Babyloniens, a toujours été désigné sous le nom de Samaritains.  

 Bretagne : Histoire Sainte et Ancien Testament avec Israël, Juda, Jérusalem

TOBIE 

Tobie :

Tobie était de la tribu de Nephtali et vivait à l'époque de la destruction du royaume d'Israël ; son histoire touchante nous montre, comme celle de Job, la résignation d'un juste affligé, qui puise, dans son malheur même, l'espérance de la vie future.

Amené à Ninive avec les autres captifs, il refusa de suivre tout usage contraire à la loi Moïse, et cependant il trouva grâce devant Salmanasar. Son crédit ne lui servit que pour faire du bien à ses frères ; il nourrissait les pauvres et leur donnait des vêtements, prêtait sans intérêt, et prenait un grand soin d'ensevelir les morts, ce qui était défendu par le prince.

Tobie devient aveugle :

Un jour qu'il était extrêmement fatigué par ses exercices ordinaires de charité, Tobie s'endormit au pied d'une muraille. Pendant son sommeil, il lui tomba d'un nid d'hirondelles des ordures sur les yeux, et il devint aveugle. Dieu permit cette épreuve, afin que la patience de ce saint homme servît d'exemple à la postérité.

Ses amis le raillaient en disant : "Qu'est devenue cette espérance qui te portait à faire tant d'aumônes et à ensevelir les morts ?". Il les reprit doucement et leur dit : "Ne parlez pas ainsi, car nous sommes les enfants des saints, et nous attendons cette vie meilleure que Dieu donne à ceux qui lui sont fidèles".

Avis de Tobie à son fils :

Tobie, croyant que sa fin était proche, appela son fils et lui dit : "Mon fils, écoute mes paroles, et grave-les dans le fond de ton cœur. Quand Dieu aura reçu mon âme, ensevelis mon corps.

"Honore ta mère tous les jours de ta vie, car tu ne dois jamais oublier tout ce qu'elle a souffert pour toi. Quand elle aura atteint le terme de ses jours, tu l'enseveliras près de moi.

"Que tous les jours de ta vie Dieu soit dans ta pensée, et garde-toi de violer aucun de ses préceptes.

"Fais l'aumône selon ton pouvoir : si tu as beaucoup, donne beaucoup ; si tu as peu, donne peu, mais de bon cœur. Ne détourne jamais ton regard d'aucun pauvre, pour que le Seigneur ne détourne pas son visage de toi. L'aumône est un trésor ; elle préserve du péché et de la mort éternelle.

"Lorsqu'un homme aura travaillé pour toi, paye-le aussitôt, et que le salaire de l'ouvrier ne demeure jamais chez toi.

"Ne fais jamais à un autre ce que tu serais fâché que l'on te fit.

"Mange ton pain avec les pauvres et avec ceux qui ont faim ; couvre de tes vêtements ceux qui sont nus.

"Demande toujours conseil à un homme sage, et fuis la sociétés des méchants".

Le voyage du jeune Tobie à Ragès :

Tobie, voulant tout régler dans sa famille avant de mourir, dit à son fils : "Quand tu étais encore enfant, j'ai prêté dix talents à Gabélus, qui demeure à Ragès, ville des Mèdes ; j'ai son écrit, tu recouvreras cette argent. Va chercher un homme fidèle, qui fasse le chemin avec toi". Le fils sortit aussitôt, et trouva un jeune homme d'une grande beauté, ayant sa robe relevée par une ceinture, et comme prêt à entreprendre un voyage : c'était l'ange Raphaël que Dieu lui envoyait pour le conduire.

Le jeune Tobie ignorait que ce fût un ange de Dieu ; il le salua, et lui demanda s'il connaissait le pays des Mèdes. "Je le connais, lui dit l'ange, car j'ai voyagé plusieurs fois en cette contrée, et j'ai demeuré dans la maison de Gabélus, à Ragès". Instruit de cette heureuse rencontre, le père fit prier l'inconnu de venir le trouver. "Que la joie soit toujours avec vous, dit l'ange en arrivant ; ayez bon courage, le temps approche où Dieu vous guérira. Ne craignez point, je mènerai et je ramènerai votre fils en bonne santé".

La première nuit, ils s'arrêtèrent près du Tigre. Tobie voulut s'y laver les pieds, et jeta un grand cri, en voyant un poisson monstrueux s'élancer hors de l'eau comme pour le dévorer; "Prends-le hardiment par les ouïes, lui dit l'ange, tire-le à toi, et il expirera". Tobie le tira sur le rivage, puis l'ange ajouta : "Ouvre-le, et mets à part le foie et le fiel, parce que ce sont des remèdes utiles".

Tobie épouse la fille de Raguel :

Lorsque Tobie fut près de la ville d'Ecbatane, l'ange lui dit : "Il y a ici un de tes parents, nommé Raguel ; demande-lui sa fille Sara en mariage ; il te l'accordera". Raguel hésitait cependant au souvenir des sept fiancés qu'avait eus Sara et qu'un démon avait fait mourir l'un après l'autre. L'ange le rassura en disant : "Ne craignez point de donner votre fille à ce pieux jeune homme, c'est à lui qu'elle est destinée, et c'est pour cela que nul autre n'a pu devenir son époux".

L'ange se chargea d'aller chercher l'argent à Ragès, et d'amener Gabélus aux noces de Tobie. Quelques jours après, Raguel remit à Sara la moitié de tout ce qu'il possédait, et leur fit ses adieux au milieu des plus tendres embrassements. "Allez en paix, mes enfants, leur dit-il ; que le saint ange de Dieu vous accompagne dans le chemin, et qu'il vous conduise heureusement au terme de votre voyage".

Le retour de Tobie :

La mère du jeune Tobie ne pouvait se consoler de son absence. Elle allait souvent s'asseoir près du chemin, sur le sommet de la montagne, et elle regardait au loin. Un jour elle l'aperçut enfin, et courut vers son mari en criant : "Voici ton fils qui revient !". Aussitôt le vieillard aveugle donna la main à un serviteur, et se mit à courir vers son fils. Il l'embrassa tendrement ; sa mère l'embrassa aussi ; ensemble ils adorèrent Dieu, puis ils s'assirent.

Tobie rend la vue à son père :

Le jeune Tobie, sur le conseil de l'ange, prit alors le fiel du poisson et en frotta les yeux de son père. Au bout d'une demi-heure, il s'en détacha une taie blanche semblable à la pellicule d'un œuf ; l'aveugle l'arracha de ses yeux et recouvra aussitôt la vue. "Je vous bénis, s'écria-t-il, Seigneur Dieu d'Israël, de ce que vous m'avez châtié et de ce que vous m'avez guéri. Vous ne m'avez privé de la lumière du jour que pour me la rendre avec bonté, et pour me donner la joie de revoir mon fils".

L'ange Raphaël se découvre à Tobie :

Le bon vieillard, dans le transport de sa reconnaissance, prit à part le pieux inconnu, et lui offrit la moitié de ses biens. Ce fut alors que l'envoyé du ciel se fit connaître et leur dit : "Je suis l'ange Raphaël, l'un des sept qui ne tiennent constamment devant le Seigneur". A ces paroles, Tobie et son fils se prosternèrent le visage contre terre.

"Ne craignez rien, reprit l'ange, c'est moi qui offrais à Dieu vos prières lorsque vous ensevelissiez les morts. Parce que vous étiez agréable à Dieu, il a été nécessaire que vous fussiez éprouvé par l'affliction ; mais le Seigneur m'a envoyé pour vous guérir ; rendez-lui vos actions de grâces". A ces mots il disparut, laissant Tobie et sa famille prosternés et adorant la bonté divine".

La mort de Tobie :

Tobie avait 56 ans lorsqu'il perdit la vue, et 60 ans lorsqu'il la recouvra. Il vécut encore 42 ans et vit les enfants de ses petits-enfants. Avant de mourir, il réunit autour de lui toute sa famille et fit cette prédiction sur Israël et sur Ninive :

"La ruine de Ninive est proche ; et nos frères qui ont été dispersés hors de la terre d'Israël y retourneront ; notre pays désert sera repeuplé. La maison de Dieu, qui a été brûlée, sera rebâtie, et tous ceux qui craignent Dieu y reviendront.

"Mes enfants, écoutez votre père ; servez le Seigneur dans la vérité, et appliquez-vous à faire ce qui lui est agréable. Recommandez avec soin à vos enfants de faire des œuvres de justice et des aumônes, de se souvenir de Dieu, et de le bénir en tout temps.

"Pour vous, mon fils, aussitôt que vous aurez enseveli votre mère près de moi, ne pensez plus qu'à vous hâter de sortir de cette ville ; car je vois que son iniquité le fera périr".

La mort du fils de Tobie :

Tobie, après la mort de son père et de sa mère, se retira à Ecbatane, chez les parents de sa femme ; il les entoura des soins les plus affectueux, reçut leur dernier soupir et recueillit leur succession. Il connut la ruine de Ninive, qui fut renversée par les armées des Mèdes et des Babyloniens. Il vit les enfants de ses enfants, et mourut à l'âge de 90 ans, laissant à ses descendants l'exemple de toutes les vertus.

 

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 ROYAUME de JUDA 

(de 975 à 587 avant Jésus-Christ – durée 388 ans)

 

Le royaume de Juda, qui comprenait les tribus de Juda, de Benjamin et de Lévi, resta fidèle aux descendants de David. Il possédait le temple, où chaque année les Hébreux apportaient leurs offrandes au Seigneur. De la tribu de Juda devait sortir Celui en qui toutes les nations de la terre seraient bénies.

Parmi les rois de Juda, quatre restèrent pieux et méritèrent les bénédictions du Seigneur. Ce sont : Josaphat, Joathan, Ezéchias et Josias. Les autres oublièrent souvent le Dieu de leurs pères, malgré les avertissements des prophètes, et leurs infidélités leur attirèrent divers châtiments.

Roboam :

Roboam, fils de Salomon, observa pendant quelques années la loi du Seigneur ; mais ensuite il imita l'idolâtrie de son père. Pour l'en punir, Dieu suscita Sésac, roi d'Egypte, qui envahit le royaume, pilla le temple et le palais du roi. Roboam mourut après un règne malheureux de 17 ans.

Asa :

A Roboam succéda son fils Abia, qui l'imita dans son impiété, et ne régna que trois ans. Abia eut pour successeur son fils Asa, dont le règne fut très long. Ce prince fit ce qui était juste et agréable aux yeux de Dieu. Son aïeule, qui avait gouverné pour lui pendant son enfance, favorisait le culte des idoles. Asa abolit ce culte, ramena ses sujets à la loi de Dieu, et chassa les hommes vicieux de son royaume.

C'est pourquoi le Seigneur lui donna la paix avec tous ses voisins ; et lorsque le roi d'Ethiopie vint l'attaquer, l'armée d'Asa fut victorieuse, et fit un très riche butin. Cependant ce prince ne persévéra pas jusqu'à la fin dans sa confiance en Dieu. Il mourut à l'âge de 46 ans, après un règne de 41 ans.

Josaphat :

Josaphat donna l'exemple de toutes les vertus et s'appliqua sans relâche à faire fleurir la religion et la justice dans ses Etats, mais son fils Joram épousa Athalie, fille d'Achab et de Jézabel. Dieu le reprit de son alliance avec le roi d'Israël et l'en punit, en faisant périr, à la sortie du port d'Asiongaber, une flotte qu'il avait équipée de concert avec le successeur d'Achab.

Les Moabites et les Ammonites s'étant réunis pour faire la guerre à Josaphat, le pieux roi, saisi de crainte, fit publier un jeûne solennel. Lorsque tout le peuple était en prière, un prophète saisi de l'esprit de Dieu s'écria : "Ce ne sera pas vous qui combattrez ; demeurez seulement fermes, et vous verrez le secours du Seigneur sur vous". Josaphat se mit en marche ; à son approche, les ennemis tournèrent leurs armes contre eux-mêmes et s'entre-tuèrent avec acharnement. Lorsque l'armée de Juda arriva, elle vit un champ de bataille couvert de morts, et mit trois jours pour enlever leurs dépouilles. Josaphat, célèbre entre les rois de Juda par sa piété éminente, s'endormit avec ses pères après un règne de 25 ans.

Son fils, Joram, ne se fit remarquer que par ses impiétés et par son mariage avec Athalie, digne fille de l'impie Achab et de Jézabel. A la suite de guerres malheureuses, il mourut d'une horrible maladie d'entrailles et ne fut pas inhumé dans le tombeau de ses ancêtres.

Ochosias :

Ochosias avait 22 ans lorsqu'il succéda à Joram, son père. Il suivit les conseils impies de sa mère Athalie, et mérita d'être enveloppé dans l'anathème prononcé contre la maison d'Achab. Il secourait Joram, roi d'Israël, son oncle, lorsqu'il fut tué par ordre de Jéhu. Il n'avait régné qu'un an.

Athalie - Joas :

A la mort d'Ochosias, Athalie, sa mère, fit tuer les enfants de ce roi et s'empara du trône.

Pendant le massacre, Josabeth, épouse du grand prêtre Joïada, sauva Joas, le dernier des enfants d'Ochosias, et le tint caché dans le temple de Jérusalem. Dès que Joas eut atteint sa septième année, le grand prêtre réunit les prêtres et les principaux chefs de famille, à l'occasion des fêtes de la Pentecôte ; il leur montra le jeune Joas, et le sacra au milieu des acclamations de l'assemblée.

Athalie, ayant entendu le bruit du peuple qui se rendait au temple, accourut aussitôt. Dès qu'elle aperçut le jeune roi assis sur son trône, et environné des chantres et des trompettes, elle déchira ses vêtements et s'écria : "Trahison : trahison !". Joïada la fit saisir et traîner hors du temple, pour ne pas souiller le lieu saint, et les soldats la tuèrent au seuil du palais des rois.

Joas se conduisit sagement pendant la vie du grand prêtre Joïada, son oncle et son bienfaiteur ; puis il se laissa aller à l'orgueil et au culte des idoles. Il poussa même l'ingratitude jusqu'à faire lapider le fils de Joïada, Zacharie, qui lui rappelait ses devoirs.

Zacharie dit en mourant : "Dieu voit ce que je souffre ; il me fera justice". L'année suivante, les Syriens pillèrent Jérusalem et outragèrent cruellement Joas. Ce prince mourut peu après, assassiné par deux de ses officiers, et fut privé de l'honneur de la sépulture royale.

Jonas :

Sous le règne d'Osias, fils d'Amasias, le Seigneur ordonna au prophète Jonas d'aller annoncer à Ninive qu'elle serait détruite, parce que la voix de ses iniquités était montée jusqu'au ciel. Au lieu d'obéir, le prophète, s'effraya de cette mission, et s'embarqua au port de Joppé pour la ville de Tharsis.

Pendant la traversée, une tempête furieuse assaillit le vaisseau. Les matelots jugèrent que quelque coupable attirait sur eux la colère du Ciel ; ils jetèrent le sort, qui désigna Jonas.

Le prophète avoua sa désobéissance, et consentit à être jeté à la mer. Les matelots l'y précipitèrent, quoique à regret ; et aussitôt la tempête cessa. Un poisson d'une énorme grosseur avala le prophète, et le rejeta trois jours après sur le rivage.

Jonas se soumit alors à la volonté de Dieu, et ne se refusa plus à la mission dont il était chargé. Arrivé à Ninive, il annonça que dans 40 jours cette ville serait détruite. Le roi reconnut ses fautes et celles de son peuple ; il prescrivit des prières et des jeûnes, et lui-même donna l'exemple d'une pénitence sincère. Le Seigneur en fut touché, et pardonna aux coupables.

Cependant Jonas, resté à l'écart, attendait l'accomplissement de sa prophétie ; il était impatient de la voir justifiée par l'événement. Dieu voulut lui faire sentir combien son désir était injuste. Comme la chaleur du soleil l'incommodait beaucoup, le Seigneur lui procura de l'ombrage en faisant croître une plante qui en une nuit devint un arbrisseau, mais dès le lendemain elle se sécha, et Jonas fut exposé à une chaleur étouffante.

Le prophète s'en plaignit amèrement. Alors le Seigneur lui dit : "Tu t'affliges pour la perte d'une plante qui ne t'a coûté aucune peine : comment donc aurais-je pu me résoudre à punir les habitants d'une ville où il se trouve plus de 120 000 personnes qui ne savent pas encore discerner le bien d'avec le mal ?".

Ninive, après son pardon, devint plus puissante qu'auparavant, et Dieu se servit de ses rois pour punir le royaume d'Israël. Plus tard cette ville étant retombée dans ses anciens égarements, Dieu la livra à ses ennemis, qui la détruisirent de fond en comble.

Joathan - Achaz :

Joathan demeura fidèle à la loi du Seigneur, cependant il ne détruisit point les hauts lieux, où le peuple, à l'exemple des nations idolâtres, continuait d'offrir des victimes et de l'encens. Il travailla toute sa vie au bonheur de ses sujets, et devint puissant, parce qu'il fit ce qui était agréable à Dieu.

Il eut pour successeur son fils Achaz qui se livra à l'impiété ; sous ce prince les Iduméens ravagèrent les terres de Juda. Pour obtenir l'alliance de Téglath-Phalasar, roi d'Assyrie, Achaz livra les vases sacrés, ferma les portes du temple, et fit élever des autels aux idoles.

Ezéchias :

Ezéchias, fils de l'impie Achaz, fut, comme David, un prince selon le coeur de Dieu. Dès son avènement au trône, il ouvrit le temple qui avait été fermé par son père, et convoqua le peuple à une Pâque solennelle. Il fit détruire les autels des hauts lieux, briser les idoles et mettre en pièces le serpent d'airain, qui était devenu un objet d'idolâtrie.

Pour soulager son peuple, Ezéchias refusa de payer le tribut que le roi d'Assyrie avait imposé à son prédécesseur. Sennachérib, à la tête d'une armée formidable, vint assiéger Lachis, et envoya Rabsacès, son général, assiéger Jérusalem.

En apprenant les blasphèmes de Rabsacès, Ezéchias déchira ses vêtements et fit dire à Isaïe d'invoquer le Seigneur. Le prophète lui répondit : "Voici ce que l'Eternel dit à Sennachérib : Tu n'entreras point dans Jérusalem, car je protégerai cette ville et je la délivrerai, à cause de David, mon serviteur". La nuit suivante, un ange extermina 185 000 hommes de l'armée de Sennachérib. Ce roi épouvanté s'enfuit à Ninive, où, peu de temps après, ses propres enfants l'égorgèrent (an 681). 

Ezéchias est miraculeusement guéri :

Ezéchias étant tombé dangereusement malade, le prophète Isaïe vint lui dire de la part du Seigneur : "Mets ordre aux affaires de ta maison, car tu vas mourir". Le pieux roi tourna le visage du côté de la muraille et fit cette prière : "Seigneur, souvenez-vous, je vous prie, comment j'ai marché devant vous dans la vérité avec son coeur soumis, et comment j'ai fait ce qui vous était agréable".

Le Seigneur se laissa toucher, et fit dire au roi par le prophète Isaïe : "J'ai entendu ta prière, et j'ai vu tes larmes. Tu iras au temple dans trois jours, et j'ajoute 15 années à ta vie ...". Pour preuve de la vérité de sa promesse, le prophète fit rétrograder de dix degrés l'ombre du soleil sur le cadran d'Achaz.

Judith :

Sous le règne de Manassès, fils d'Ezéchias, eut lieu l'expédition d'Holopherne, dans laquelle se signala Judith. Nabuchodonosor avait entrepris la conquête de tous les pays qui entouraient son empire, et Holopherne, son général, vint mettre le siège devant Béthulie, place forte située sur une montagne de Judée. Les habitants furent bientôt réduits à la dernière extrémité ; mais le Seigneur eut pitié d'eux, et daigna exaucer leurs prières, parce qu'ils s'étaient humiliés devant lui.

Il y avait alors dans la ville de Béthulie une veuve fort riche, nommée Judith, d'une beauté et d'une sagesse incomparables. Depuis la mort de son mari, elle s'était entièrement consacrée au service de Dieu. Après avoir jeûné et prié avec tout le peuple pendant cinq jours, elle quitta ses habits de veuve, se para de vêtements magnifiques, et se rendit au camp des Assyriens, avec une servante qui portait quelques provisions de bouche. Elle n'avait communiqué à personne le projet que le Seigneur lui avait inspiré.

Judith parut devant Holopherne. Gagné par la sagesse de ses paroles, le général ordonna de la laisser agir en toute liberté ; de sorte que, sans être inquiétée, elle pouvait sortir du camp pour aller adorer le Seigneur son Dieu. Trois jours après, le général donna un grand repas, et voulut que Judith y assistât. Le repas fini, Holopherne, qui s'était enivré, tomba dans un sommeil profond. Ses serviteurs le portèrent sur son lit et se retirèrent, laissant près de lui Judith, seule avec sa servante.

La courageuse Israélite invoque le Seigneur en silence, puis, saisissant avec fermeté le sabre d'Holopherne, l'en frappe deux fois au cou et lui tranche la tête. Elle la met ensuite dans un sac que portait sa servante, et traverse le camp avant le lever du soleil, comme elle avait coutume de le faire chaque jour pour aller adorer Dieu.

Arrivée aux portes de Béthulie, Judith montra la tête d'Holopherne aux habitants, et les exhorta à se précipiter sur les ennemis. Les Hébreux en tuèrent un très grand nombre, et après leur victoire rendirent au Seigneur de solennelles actions de grâces.

Judith vécut honorée par tout le peuple d'Israël, et mourut à l'âge de 150 ans.

Les derniers rois de Juda :

Amon, fils de Manassés, succéda à son père ; il rétablit le culte des idoles, et, après deux ans de règne, périt assassiné par ses officiers.

Josias, fils d'Amon, fut un prince excellent. Il porta sa sollicitude jusque sur les restes des dix tribus d'Israël, et leur envoya des lévites pour les faire rentrer dans la voie de la pénitence : il détruisit les hauts lieux et tous les monuments de l'idolâtrie.

Après 31 ans de règne, ce vertueux roi mourut d'une blessure reçue à Mageddo, dans un combat contre Néchao, roi d'Egypte, qu'il voulait empêcher de passer sur les terres de Juda, pour aller attaquer l'Assyrie.

Joachaz, impie comme ses ancêtres, voulut venger la mort de son père ; mais après un règne de trois mois seulement, il fut vaincu en Syrie et emmené captif en Egypte, où il mourut.

Joakim, frère de Joachaz, élevé sur le trône par Néchao, renouvela tous les crimes de Manassès. Ce fut alors que le prophète Jérémie fit écrire, par son disciple Baruch, ces terribles prophèties qui annonçaient la destruction de Jérusalem. Baruch les ayant lues dans le temple, le roi se fit apporter le livre, le brûla, et persécuta les deux prophètes.

Nabuchodonosor, vainqueur de Néchao, se rendit maître de Jérusalem, enleva une partie des vases du temple, et emmena à Babylone 3000 des principaux Juifs (en l'an 606 avant Jésus-Christ). A partir de cette époque Jéchonias ou Joachin succéda à son père Joakim ; il fut détrôné par Nabuchodonosor en 599, dans un second siège de Jérusalem. L'histoire des derniers rois de Juda se confond avec les commencements de la captivité. 

Fin du royaume de Juda :

Sédécias, oncle de Jéchonias, placé sur le trône par Nabuchodonosor, porta l'impiété à son comble, et le peuple suivit son exemple. Le châtiment ne se fit pas longtemps attendre ; le roi assyrien reparut de nouveau avec une armée formidable, et, après deux ans de siège, s'empara, pour la troisième fois, de Jérusalem (en l'an 587 avant Jésus-Christ).

Sédécias essaya de s'enfuir, mais il fut arrêté. Après avoir vu égorger ses enfants, il eut les yeux arrachés et fut jeté en prison, où il resta jusqu'à sa mort. Un mois après, Nabuzardan, général de Nabuchodonosor, brûla le temple de Jérusalem après en avoir enlevé les trésors ; il pilla et détruisit aussi le palais du roi et les principales maisons de la ville. Il transporta à Babylone tous les habitants de Juda, à l'exception des familles les plus pauvres, qu'il laissa pour cultiver la terre.

Ainsi finit le royaume de Juda, qui avait duré 388 ans (de l'an 975 à 587 avant Jésus-Christ).

Jérémie, qui avait été emmené captif à Babylone, fut mis en liberté par Nabuzardan. Il en profita pour soustraire aux profanations des païens le tabernacle, l'arche d'alliance et l'autel des parfums, qu'il cacha dans une caverne du mont Nébo.

F.F.

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