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LA PAROISSE DE RIMOU

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Rimau (550) ; Rimo (1123).
Altitude : 14 mètres. — Superficie : 1.327 hectares.
Population : en 1792, 803 habitants ; en 1801, 789 ; en 1841, 688 ; en 1901, 749 ; en 1911, 753 ; en 1921, 645.
Origine : très ancienne ; la paroisse était constituée dès le VIème siècle.

Elle fut donnée en 550, par Childebert, à saint Samson, évêque de Dol, et forma depuis, avec Saint-Rémy-du-Plain et La Fontenelle, une enclave du diocèse de Dol dans celui de Rennes. Rimou fit partie de la subdélégation d'Antrain. La cure était à présentation de l'abbé dè Saint-Florent. Les dîmes étaient levées par les abbayes de Saint-Florent et de Rillé (la part de Rillé, était affermée 350 livres); mais ces abbayes abandonnaient au recteur le tiers des grosses dîmes et la totalité des vertes. Le revenu net de la cure, en 1790, était de 646 livres ; les biens de la cure furent vendus, le 17 août 1791, pour 2.265 livres.

Le recteur de Rimou, M. François Macé, du diocèse de Paris, ancien recteur de Josselin qui faisait jadis partie du diocèse de Saint-Malo, et son vicaire, M. Huet, originaire de Roz-sur-Couesnon, refusèrent de prêter serment au début de 1791. Mais, sur l'insistance de la municipalité, semble-t-il, le recteur, qui avait alors 71 ans, se résigna à le faire (22 mai 1791). Sur les conseils de M. Hervé, recteur de Saint-Rémy, il se rétracta publiquement 8 jours après ; toujours versatile, il rétracta sa rétractation au début de 1792. Le 9 août 1794, il renonça à ses fonctions sacerdotales et ouvrit une école. Dix-huit mois plus tard, le 21 février 1796, il tomba aux mains des chouans qui attaquaient le bourg de Rimou [Note : C'est au cours de cette attaque qu'une « héroïne » fit le coup de feu contre les chouans. On lui a élevé un petit monument à Rimou en 1906] et il fut mis à mort, aux environs de Romazy.

Quant au vicaire, il jura le 22 avril 1792, probablement pour ne pas avoir à obéir à l'arrêté d'internement du 15 avril. Il semble s'être retiré, pendant la Terreur, à Roz-sur-Couesnon où il se trouvait encore à la fin de septembre 1794. Puis il revint habiter Rimou, et fit partie de la municipalité jusqu'à sa mort, qui arriva, à la Musardière, en Rimou, le 31 décembre 1808. Il avait alors 53 ans. Une pétition des habitants de Rimou, appuyée par la municipalité, le 27 juillet 1802, avait été adressée en vain au préfet, pour essayer de faire nommer M. Huet recteur concordataire de la paroisse.

La tradition veut qu'un prêtre insermenté, du nom de Barbet, ait été tué par les bleus, près des villages de Forest et de Dupont, en Rimou. M. Piron croit que ce doit être M. Gilles Barbe, de Tremblay.

L´église de Rimou, sous le patronage de la Sainte Vierge, est récente. Il reste de l'ancienne église une grande fenêtre du XVème siècle, aujourd'hui murée ; une jolie crédence dans le chœur et des sablières élégamment sculptées. L’église possède un baptistère ancien, un calice du XVIème siècle, et une fort jolie croix processionnelle de même époque. Ces deux derniers objets sont classés (voir description Soc. arch., X, p. 331). Il y a un vieux calvaire, assez intéressant dans le cimetière.

On signale deux chapelles, aujourd'hui détruites, dans la paroisse, l'une dédiée à saint Génevée, et l'autre à saint Antoine, semble-t-il. Cette dernière se trouvait près du manoir de la Forêt.

(Emile Pautrel).

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