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INFORMATIONS DIVERSES SUR LA VILLE DE RIMOU |
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RIMOU.
Ecclesia ou Parrochia de Rimol — de Rimou, — XIIème et XIIIème siècles (D. Mor., P. 1, col. 651), chartes de Rillé mss.
Histoire. — Rimou semble avoir été, dès le XIIème siècle, une localité assez importante ; importance qu'elle devait sans doute à l'existence d'un pont qui établissait une communication entre les deux rives du Couësnon. Dans la grande charte de 1163, en faveur de Rillé, Raoul II, seigneur de Fougères, donne à cette abbaye la dîme des moulins, du passage et du cens de Rimou.
Dans le cours du moyen âge, Rimou nous apparaît avec le titre de châtellenie, réunie le plus ordinairement avec Marcillé, Antrain et Bazouges.
Son revenu fixe, au commencement du XVIIIème siècle, consistait en 236 livres en argent et 59 boisseaux d'avoine grosse.
Histoire religieuse. — La paroisse de Rimou faisait partie du diocèse de Dol. La cure était à l'ordinaire.
Recteurs de Rimou.
1704, M. Devault. — 1761, M. Louis Hardouin. — 1767, M. Rebours. — 1779, M. Macé.
Chapelle. — Il y avait, avant la Révolution, une chapelle à Forest.
Archéologie. — L'église est sous l'invocation de la Sainte Vierge ; elle est de construction récente ; celle qu'elle a remplacée, et dont le chevet seul a été conservé, devait remonter à la fin du XVème siècle, si l'on peut s'en rapporter aux caractères de la grande fenêtre, aujourd'hui murée, qui est au fond du chevet, et dont toute l'ornementation appartient au style flamboyant. Cette église consistait dans un vaisseau à une seule nef avec une chapelle latérale appliquée à la côtière nord.
Cette chapelle appartenait, dans les derniers temps, à la famille du Hallay, qui y avait son enfeu. La façade était ornée de plusieurs écussons en relief, aux armes de la famille du Boisbaudry.
Daus le chœur, on remarque, du côté de l'Épitre, une assez jolie crédence dans le style du XVème siècle, et les sablières, qui sont sculptées avec assez d'élégance.
La fabrique possède un calice et une croix de procession du XVIème siècle. Le calice est en argent, doré seulement à l'endroit de la coupe, des médaillons du noeud et des moulures du pied, qui sont fort simples et repoussées seulement au marteau.
La croix représente d'un côté l'image. de N.-S., de l'autre celle de la Sainte Vierge, surmontée d'un dais, avec des arcades en application. Les croisillons sont ornés, à leurs extrémités, de médaillons dorés qui, sur le devant, présentent les attribus symboliques des quatre évangélistes, avec leurs noms inscrits sur une bandelette ; et de l'autre côté, les images mêmes de ces évangélistes, déployant un phylactère sur lequel leur nom est également inscrit.
Le nœud est formé de huit médaillons dont chacun porte un caractère de l'inscription suivante X. D. E. R. I. M. O. V.
Le bras et le pied sont ornés de dessins repoussés dans le goût de l'époque, qui paraît être le commencement du XVIème siècle.
On remarque, dans le bourg de Rimou, entre l'église et la rivière, les traces d'un camp ou de toute autre fortification militaire qui a dû avoir une certaine importance. Il est à présumer que le pont dont j'ai parlé se trouvait en cet endroit, et qu'elle avait été élevée pour le défendre et empêcher le passage.
On y remarque également plusieurs maisons dont les façades présentent un genre d'ornementation qui rattache leur construction au XVIème siècle. Une entre autres, située sur la place qui est en face de l'église, attire les regards par sa porte, surmontée d'un arc Tudor, qui se termine par un pinacle en application avec accompagnement de choux frisés.
Des
deux côtés on lit l'inscription suivante, ainsi disposée :
I. H. S. MARIE
G. D. MVc
P. XXX
Un calice sculpté sur le granit de la muraille peut faire supposer que cette maison, dont il ne reste plus de la construction primitive que la corniche, la porte et une fenêtre dégarnie de ses meneaux, avait été élevée par un prêtre.
Histoire féodale. — Il existait aux XIIIème et XIVème siècles une famille du nom de Rimou, qui paraît avoir occupé une assez grande position dans notre province ; mais je doute que cette famille, dont le nom me semble purement patronymique et non nobiliaire, ait aucun rapport avec notre paroisse.
Terres nobles. — 1° La maison seigneuriale de Rimou, appartenant au seigneur de Mont-Moron, avec droit de haute, moyenne et basse justice dans le bourg, droit de prééminence dans l'église.
2° La terre et seigneurie du Boisbaudry, avec droit de haute, moyenne et basse justice, droit de banc, de prééminence et d'enfeu prohibitif dans l'église.
3° Le lieu et manoir de Forest.
4° La maison du Hamel.
L. Maupillé.
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