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Bienvenue chez les Michelois 

- La Révolution -

L'ASSEMBLEE LEGISLATIVE

Luttes religieuses - Chute de la royauté

(Octobre 1791 à Septembre 1792)

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L'Assemblée législative, forte de 749 députés, se réunit pour la première fois le 1er octobre 1791. Le 2 octobre ou les dimanches suivants, les églises retentissent des « Te Deum » chantés pour célébrer l’établissement définitif du nouveau régime. Pendant quelques jours, on peut croire à une détente.

Une nouvelle organisation de la garde nationale est décidée par le décret du 14 octobre 1791 qui rend obligatoire la garde nationale pour tous les citoyens actifs de 18 à 60 ans. A partir de cette date, tout citoyen qui refuse d’adhérer à la garde nationale ou qui en est exclu de ses rangs est considéré comme suspect. Mais comme on peut le voir, cette organisation a du mal à se mettre en place (Arch. Côtes d'Armor 1L671) :

« Lannion le 27 juillet 1792 an 4. Messieurs. L’organisation de la garde nationale suivant le mode déterminé par la loi du 14 octobre 1791 est sans doute un des objets les plus importants qui doivent en ce moment occuper l’administration malgré les stimulations et les prières que nous n’avons cessé de faire aux municipalités de notre district, nous voyons avec peine que ce travail est peu avancé, les unes n’ont rien fait, ou ont agi infructueusement, les autres en ont trop fait ; ce sont celles qui n’ont pas ouvert et publiée un registre d’inscription.

D’autres ont agi infructueusement : ce sont celles qui malgré tous leurs efforts n’ont pu parvenir à déterminer les citoyens à s’inscrire est le motif que ces municipalités en apportent, est ordinairement la crainte que cette inscription volontaire dans le principe pourrait assujettir à marcher aux frontières nous rougissons, Messieurs, en rapportant ce motif, sans doute répandu et auredité par les ennemis de la patrie.

Celle des municipalités enfin, qui sont parvenues à former un registre d’inscription, et nous pensons c’est le plus grand nombre, ont procédé dans leurs communes respectives à la nomination des officiers des compagnies qu’elles ont formées, en contravention à l’art. 1er de la section seconde de la loi du 14 octobre 1791.

D’autres municipalités enfin ont maintenu leur garde nationale telle et sur le pied qu’elle avait été organisée antérieurement à la loi du 14 octobre.

Dans cet état des choses, l’attention de l’administration doit se fixer sur deux points.

1er – de presser par tous les moyens qui seront jugés les plus efficaces, les municipalités en retard à ouvrir l’inscription des citoyens destinés à former la garde nationale.

2ème – d’organiser les gardes nationales du district conformément aux art. 15,16,17,18,19 et 20 de la seconde section de la dite loi, pour y parvenir, la 1ère  opération indiquée par l’art. 15 serait de réunir dans les chefs lieux de canton le maire avec un notable de chaque commune pour parvenir entr’eux du nombre et de la formation des compagnies sur le rapprochement des listes des citoyens actifs inscrits et de leurs enfans. Le directoire du district auquel le procès-verbal de cette assemblée doit être adressé, est chargé de régler les distributions proposées et d’en instruire le directoire du département, les citoyens destinés à former chaque compagnies, doivent être aussitôt rassemblées pour élire leur officier conformément à l’art. 16. Toutes ces opérations, Messieurs, pour être régulières et uniformes exigent un esprit de méthode dont toutes les municipalités ne sont pas capables pour y supléer nous croyons devoir vous proposer de nous authoriser à nommer des commissaires intelligens qui seront chargés :

1° - de se rendre dans les municipalités en retard, d’y assembler les citoyens actifs et de concert avec les officiers municipaux, former le registre des inscriptions des gardes nationales.

2° - d’assembler dans les chefs lieux de canton les commissaires des municipalités qui ont clos leurs registres d’inscription, de dresser l’état des compagnies de concert avec eux. Et d’après l’approbation du directoire du district, ils réuniront incessamment les citoyens destinés à former chaque compagnie, pour l’élection de leurs officiers, et ensuite les officiers élus pour la formation des bataillons et la nomination de l’état major de chaque bataillon. Les mêmes commissaires pourront être chargés de ce scrutin en même temps pour les deux nouveaux bataillons du département et pour l’armée de ligne.

Voilà, Messieurs, les mesures qui nous paraissent les plus efficaces dans les circonstances, mais nous ne pouvons nous flater de trouver des commissaires qu’autant qu’on leur assurera une juste indemnité des dépenses que ces déplacements nécessiteront.

Nous vous prions, Messieurs, de vouloir bien prendre cette lettre en considération. Signé F.M. Daniel, Yves Allain, président, Rieumes, Le Bricquir,.. ». 

Certains à Saint-Michel-en-Grève ne veulent pas renoncer à leur religion « catholique, apostolique et romaine » et refusent à reconnaître pour pasteur légitime, le curé constitutionnel, Jean Le Beau, dit Ian ar Béo. Dans beaucoup de paroisses où les constitutionnels sont déjà en fonction, leur situation, au lieu de s’améliorer, s’aggrave. Et c’est le cas du recteur de Saint-Michel-en-Grève.  Jean Le Beau quitte d’ailleurs précipitamment la commune de Saint-Michel-en-Grève le 11 octobre 1791.

L’esprit d’insubordination de la campagne ne se traduit pas seulement par leur hostilité à l’église constitutionnelle, mais aussi par leur zèle à payer les impôts et leur méfiance obstinée du papier-monnaie. L’impôt en effet rentre mal. Beaucoup pensent que les réformes et les changements ont mis un terme à l’impôt. Certains se montrent donc réticents devant les collecteurs, et ces derniers, il faut l’avouer, ne font pas toujours preuve de zèle républicain. Beaucoup de contribuables acquittent leur impôt en nature (chargements de paille ou de foin destinés à l’armée par exemple), et ils connaissent parfois quelques problèmes car ils ne reçoivent pas de récépissés. Comme dans toutes les époques de trouble, le numéraire se cache et l’activité économique de la région souffre de sa rareté.

Les assignats émis par la Constituante et par la Législative ne suppléent que très imparfaitement à sa disparition. Mais sur le marché de Saint-Michel-en-Grève, les vendeurs ne veulent être payés qu’en espèces sonnantes (les papiers-monnaies sont impopulaires). La crise économique est grave et des troubles se manifestent un peu partout en France, suite à la cherté du blé. Malgré l’interdiction d’exporter du grain, certains paysans le font via le port de Toul an Hery en Plestin-les-grèves (Archives Côtes d'Armor 1L662) : « Douanes nationales St Malo le 17 Xbre 1791 – Police des grains. Messieurs, l’inspecteur principal des douanes nationales à Morlaix m’a fait passer un arrêté du directoire du district de sa résidence en datte du 29 novembre qui ordonne qu’aucun chargement de grains ne sera fait dans d’autres ports du district que dans celui de Morlaix, afin d’être plus à porter de surveiller les précautions à prendre pour leur faire suivre leur destination pour le Royaume en remplissant les formalités prescrites par les lois. Les nombreux enlèvements de grain qui sont faits par le petit port de Toul an hery et l’attente de 3 batimens de 80 tonneaux destinés pour de pareils chargements ont fait juger ces mesures nécessaires…. Signé le directeur des douanes nationales ».

Pour les patriotes, les insinuations des insermentés sont une des principales causes qui expliquent la raréfaction du numéraire et l’impopularité des papiers-monnaies. Aussi certains réclament avec insistance des lois contre les émigrés. Un décret sera voté le 9 novembre 1791 contre les émigrés suspects. Ce décret autorise la confiscation des biens et la condamnation à mort des émigrés suspects de conjuration. Le 11 novembre, le roi y met son veto et le 25 novembre de la même année naissent les comités de surveillance qui disparaissent deux ans plus tard. Ces comités de surveillance sont des organismes révolutionnaires élus. Ils n’ont pas vocation administrative mais sont omnipotents dans tout ce qui peut se rattacher au « salut public », à la « sûreté générale ». Ils exercent une étroite et constante vigilance sur le comportement des citoyens y compris les élus municipaux. Ils s’arrogent même le droit de faire procéder à des arrestations sans avoir l’obligation de les justifier.  

Le 29 novembre 1791, les prêtres réfractaires, jusque-là plus ou moins tolérés, doivent prêter serment à la Nation, au Roi et à la Loi. Le 18 février 1792 est pris un arrêté interdisant à tout individu non muni de passeport de prendre la mer et de quitter le département.  Mais cette mesure n’arrête pas les émigrations, trompant la vigilance des douaniers, elles continuent clandestinement à Toul an Hery (Plestin).

A partir du 13 janvier 1792 le département décide de fermer les églises et chapelles autres que les églises paroissiales. Dans l’extrait du registre des délibérations du Conseil Général du département des Côtes-du-Nord daté du 9 mai 1792 (1L857), on peut lire : « La paroisse de St Michel-en-Grève sera conservée. Elle aura pour succursale l’église de Locquemo, on y réunira à cette paroisse celles de Trédres et Treduder supprimées ». Pour aller à l’office à Saint-Michel-en-Grève, certains bretons doivent donc effectuer une longue marche, c’est le cas des habitants de Locquémeau, Tréduder et Trédrez. Ainsi, à part à Saint-Michel-en-Grève, ces mesures mécontentent et apportent une pierre de plus dans le jardin des opposants, pour qui l’horizon paroissial n’existe plus. Le conseil général du département va ainsi supprimer une centaine de paroisses, apparemment celles qui ont fait preuve du plus mauvais esprit. Les 186 qui subsistent sont encore trop nombreuses pour le clergé constitutionnel dont on dispose.

Le 20 Avril 1792, l'Assemblée Nationale déclare la guerre à l'Autriche et à son alliée la Prusse (l'Etat d’ailleurs le plus puissant d'Allemagne à l’époque). Mais l’armée française n’est pas de taille et se fait battre. Le 25 avril, Claude-Joseph Rouget de Lisle, capitaine du génie en garnison à Strasbourg compose un chant de guerre intitulé « Chant de guerre pour l’armée du Rhin ». Les troupes marseillaises l’adoptent comme chanson de marche et l’entonnent lors de leur entrée à Paris, le 30 juillet 1792, et les Parisiens le baptisent « La Marseillaise ». Ce chant devient en 1795, l’hymne national « la Marseillaise »

Un arrêté est pris le 20 mai 1792,  qui enjoint à chaque municipalité de nommer deux commissaires pour dépouiller les paquets, chaque jour de courrier, et saisir les gazettes et brochures aristocratiques.

En juin 1792, la paroisse de Saint-Michel-en-Grève est administrée par Joseph-Marie Plusquellec qui porte le titre de vicaire mais comme Jean Le Beau, il ne restera que quelques semaines, ce qui peut s’expliquer en partie par la pénurie d’assermentées.

On retrouve également à cette époque M. Lescornet de Ploumilliau,  Juge de paix et M. Savidan de Ploumilliau, greffier du canton de Saint-Michel-en-Grève (Arch. Côtes d'Armor 1L719).

En juillet, la situation devient dramatique, l'Est de la France est occupé et Paris est menacé. Le 11 juillet 1792, l'Assemblée Législative déclare « la Patrie en danger ». En annonçant aux michelois les périls de la nation, les autorités leur  prêchent l’union et leur demandent de se rendre aux frontières pour combattre l’ennemi. Malgré ces appels, personne ne se présente à Saint-Michel-en-Grève. Lorsque la loi du 22 juillet sur le complément des troupes de ligne fixe à 2097 hommes le contingent à fournir par les Côtes-du-Nord (15 000 pour toute la France), la mauvaise volonté de la population rend particulièrement difficile la levée des recrues. On est d’ailleurs obligé de recourir au tirage au sort pour désigner d’office les partants. Ce tirage au sort est l’objet de protestation et de révolte. Des troubles ont lieu dans tout le département (surtout à Lannion) et les nobles n’y paraissent pas étrangers dans un certain nombre de cas. Pour éviter un contrôle militaire des soulèvements par des émigrés rentrés, la Convention par son décret du 23 Octobre 1792 décide de les bannir à perpétuité du territoire de la République, en punissant de mort ceux qui oseraient rentrer. Le conseil général des Côtes-du-Nord désirant montrer son obéissance à l’assemblée décide, le 26 Décembre 1792 que les signes de la royauté et de la féodalité montrant encore dans les églises les traces de l’esclavage dont la France avait secoué le joug, doivent être supprimés.

Le 26 août 1792, une loi portant sur la déportation de tous les prêtres qui n’ont pas prêté serment est votée. Grâce à cette loi, les administrateurs des Côtes-du-Nord veulent se montrer magnanimes, en donnant une dernière chance à ceux qui viendraient faire acte de soumission. Malheureusement, il semble que personne ne se présente. Les prêtres réfractaires prennent le parti de réclamer des passeports pour Jersey ou l’Angleterre. D’autres restent cachés dans leur paroisse en bénéficiant de la complicité de leurs ouailles. Le 28 août 1792, Cosme Marie Jourand prend à Penvénan un passeport pour émigrer à Jersey et rejoindre ainsi son supérieur hiérarchique, Monseigneur Le Mintier, évêque de Tréguier.

L’église de Saint-Michel-en-Grève est dépouillée et un premier dépôt d’argenterie est fait au directoire du district de Lannion par Noël Porcheron et Ollivier Le Goff .

« . 1 croix de procession pesant 9 marcs 6 onces.

   . 1 encensoir et sa navette et sa cuillère pesant 4 marcs 3 onces 4 gros.

   . 1 plat pour quêter pesant 7 onces 2 gros.

Soit un total d'argent de 15 marcs 6 gros. »

A noter que le marc est une ancienne unité de mesure française de masse, valant huit onces (ou 64 gros), soit 244,752 g. L’once est une ancienne mesure de masse représentant la seizième partie de la livre (ou 1/8 marc ou 8 gros) et valant 30,594 g. Le gros est lui aussi une ancienne mesure de masse, valant 1/8 once, soit 3,816 g.

Le 7 septembre 1792 est établie « une répartition par cantons des citoyens de toutes les armes que doit fournir le district de Lannion, en exécution de la loi du 22 juillet 1792, relative au complètement de l'Armée ». Pour le canton de Saint-Michel-en-Grève, on trouve une population totale de 4790 habitants (le plus petit canton du district de Lannion) . Ce canton doit fournir 16 volontaires nationaux et 3 soldats de ligne. Ce qui représente un total de 19 personnes pour les Armées.

Dans un document daté du 14 septembre 1792 (Archives des Côtes d'Armor 1L681), on trouve la liste des volontaires nationaux pour le canton de Saint-Michel-en-Grève établie par Grimault, commissaire du canton :

 « Silvestre Le Morvan (19 ans), cultivateur, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

René Verdy (26 ans), tailleur, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Yves Fauvet (22 ans), charpentier, de Ploumilliau (4ème bataillon / ? compagnie) ;

Yves Jorand (22 ans), menuisier, de Ploumilliau (4ème bataillon / ? compagnie) ;

François La Planche (19 ans), cultivateur, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Jean Le Moullec (21 ans), meunier, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Pierre Le Hech (26 ans), meunier, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Jean Le Moal (18 ans) , laboureur, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

François Le Forestier ( ?), laboureur, de Ploumilliau ( ? bataillon / 2ème compagnie) ;

Allain Le Cam, laboureur (20 ans), de Ploulech (4ème bataillon / ? compagnie) ;

Guillaume Morvan (26 ans), jardinier, de Ploulech (4ème bataillon / ? compagnie) ;

Ollivier Ropars ( ? ans), laboureur, de Ploumilliau

Rolland Le Bellec (18 ans), laboureur, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Jean Robin (17 ans), laboureur, de Ploumilliau (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Guillaume Le Boubennec (18 ans), laboureur, de Saint-Michel-en-Grève (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Jean Marie Le Bricquir (22 ans), tisserand, de Saint-Michel-en-Grève (4ème bataillon / 2ème compagnie) ;

Cristophe Le Bricquer (23 ans), journalier, de Trédres (4ème bataillon / 7ème compagnie)».

On y trouve également les « enrollés pour la troupe de ligne » :

«  Yves Le Brigant (35 ans), tailleur, de Ploumilliau (4ème bataillon) ;

Gilles Conan (23 ans), meunier, de Ploumilliau (4ème bataillon) ;

Louis Le Laurent (20 ans), tailleur, de Ploumilliau (4ème bataillon)» et une annotation « Non inscrit, Pierre Le Guern ( ?), laboureur, de Saint-Michel-en-Grève ».

Le document ci-dessus se termine par les mots suivants : «Nous commissaire délégué par le Directoire du district de Lannion pour l'enrollement des volontaires nationaux et des volontaires enrollés pour la troupe de ligne, dans le canton de St Michel en Grève ; certifions avoir enrollé les dénommés cy. de l’autre part. En présence des maires et officiers municipaux de leurs paroisses respectives, dans l’assemblée du canton tenue à cet effet le 9 du mois dont nous avons déposé le procès verbal au Directoire du district, signé de nous et des officiers municipaux à Lannion le 14 septembre 1792. Grimault , Commissaire du canton de St Michel en Grève ».

« Il a été payé aux dénommés de tout report deux livres huit sols à chaqu’un, soit ensemble celle de 50 l 8 sols pour leur route et subsistance du lieu de leur domicile jusqu’à St Brieuc. A Lannion le 14 septembre 1792. 4e de la liberté. Signé Le Bricquir.

Addité à la présente liste M. Morvan, chef provisoire ».

Dans un « état du rassemblement de Lannion 4ème Bataillon », daté du 20 septembre, on ne retrouve plus François Le Forestier, Guillaume Morvan et Christophe Le Bricquer.  Ollivier Ropars de Ploumilliau a la maladie de la gale, maladie fréquente à l’époque « Tréguier le 13 octobre 1792. Nous vous prévenons que l’adjudant major du 3ème Bataillon des volontaires nationaux des Côtes du Nord en garnison en cette ville vient de nous requérir de lui fournir un emplacement particulier pour le traitement des galeux du bataillon qu’il dit être en ce moment au nombre de 92 et qui peut s’accroître dans la suite et en peu de temps au point d’infecter tout le bataillon…. » (Archives Côtes d'Armor 1L678). Dans ce 3ème Bataillon de volontaires nationaux, on retrouve d’ailleurs Louis Le Goff (17 ans), Guillaume Corlay (19 ans), Joseph Perron, tous trois de Ploumilliau et François Nenaff (31 ans)  de Ploulech.

Dans un tableau général des volontaires envoyés à l’armée depuis le mois de juillet 1791 jusqu’en l’an 2 de la République française, on ne trouve aucun michelois (Archives Côtes d'Armor 1L684). On trouve :

« - François Le Bihan (20 ans) de Ploumilliau, laboureur : armée du Nord (1er bataillon) ;

-        Yves Lezec (27  ans) de Ploulech, laboureur : armée du Nord (1er bataillon) ;

-        Jacques Lezec (19 ans) de Ploulech, laboureur : régiment d’Anjou ;

-        François Menou (23 ans) de Ploumilliau, laboureur : régiment d’Anjou ;

-        Michel Le Cosquer (26 ans) de Ploumilliau, laboureur : 2ème bataillon ».

Dans un « état des citoyens du district de Lannion portés sur les contrôles des bataillons de volontaires nationaux du département des Côtes du Nord »(Archives Côtes d'Armor 1L680),  on trouve :

-        1er bataillon en activité le 16 juillet 1791: 68 hommes ;

-        2ème bataillon en activité le 12 avril 1792 : 64 hommes dont plusieurs citoyens du canton de Saint-Michel-en-Grève :

. Yves Le Lezec (27 ans) de Ploulech ;

. François Menou (24 ans) de Ploumilliau ;

. François Le Goff (17 ans) de Ploumilliau ;

. Guillaume Corlay (18 ans) de Ploumilliau ;

. Joseph Perron (44 ans) de Ploumilliau ;

. François Le Henaff (31 ans) de Ploulech.

A noter que François Le Goff, Guillaume Corlay, Joseph Perron et François Henaff sont comptabilisés par la suite dans le 3ème bataillon.

-        Le 4ème bataillon est composé de 117 hommes et d’un complément de 38 hommes dont font parti la plupart des citoyens du canton de Saint-Michel-en-Grève, de Plestin, Plufur, Plouaret, etc.. comme on l’a vu précédemment.

On comptabilise également dans le 4ème bataillon, les citoyens François Bonhomme (21 ans) et Jean Donval (29 ans, en poste à St Thelo) de Ploumilliau, ainsi que Pierre Le Dret (20 ans, en poste à Ploubezre) de Trédres et Yves Pezron (22 ans) de Ploulech.

Le 4 septembre 1792, l'assemblée jure « la haine éternelle à la royauté ».

Le 20 septembre 1792, à Valmy, l’armée française réussit à battre l’armée prussienne et à mettre un terme à l’invasion.

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