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La SCHOLASTIQUE de l'église de Rennes

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évêché de Rennes

Il y avait à Rennes cinq dignités : la chantrerie, les archidiaconats de Rennes et du Désert, la scholastique et la trésorerie, qui étaient toutes tenues par des chanoines, au moins dans les derniers temps.

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évêché de Bretagne : évêché de Rennes

 

LES DIGNITES DE L'EGLISE DE RENNES

évêché de Rennes

SCHOLASTIQUE

La cinquième et dernière dignité de l'Eglise de Rennes était celle de scholastique ou d'écolâtre, dont la fonction était originairement d'instruire les enfants destinés au service de l'église et vivant en commun sous les yeux de l'évêque. « Jouissant en France d'une grande considération, cet officier n'enseigna bientôt plus lui-même, mais présida à l'instruction et nomma les maîtres de grammaire. D'ailleurs, ses attributions s'étendirent d'un autre côté : il fut chargé, jusqu'à la forme stable des offices, de composer ou de choisir les hymnes, les antiennes et les répons qui se chantaient au chœur ; d'examiner les jeunes gens que le Chapitre présentait à l'ordination ; de faire, jusqu'à l'établissement des théologaux, des leçons de théologie aux chanoines et des sermons au peuple. Le pape Innocent III l'éleva au rang de dignitaire. Aux derniers siècles, il n'était tenu qu'à faire quelques discours latins devant le Chapitre à matines, aux veilles des plus grandes fêtes, et à s'assurer que les employés inscrits par lui au tableau de la semaine étaient en état de bien lire aux offices du choeur les parties qui leur incombaient. Ses revenus étaient nuls à la fin du XVIIIème siècle ; aussi avait-il depuis longtemps, et malgré les réclamations de l'évêque et du Chapitre, cessé de faire ses discours » (L'abbé Luco, Personnages ecclésiastiques d'un diocèse, p. 46). 

Dom Lobineau nous apprend que l'évêque de Rennes Guérin fonda, vers l'an 1035, un maître d'école dans son église cathédrale ; ce fut le premier scholastique de Rennes, et ce dut être un certain Incomaris, figurant dans une charte de cette époque avec la qualification de grammaticus. Dans un autre acte de 1316 il est fait mention du manoir et du pourpris ou herbrégement du scholastique, situé devant l'hôtel de la Trésorerie, à l'entrée, semble-t-il, de la rue Saint-Denis, aujourd'hui rue des Dames ; mais, en 1640, le scholastique ne possédait plus cette maison et n'avait « pour tout revenu qu'une petite pension sur la paroisse de Trans ». Il présentait le recteur de cette paroisse. 

La dignité de scholastique rapportait à son titulaire, en 1790, la somme dérisoire de 36 livres par an, sur laquelle il payait 22 livres de décimes ; il ne lui restait donc que 14 livres de revenu net. Malgré cela, ce dignitaire devait « résidence et assistance au choeur de la cathédrale », où il occupait la quatrième stalle du côté de l'évangile ; il était tenu « d'examiner et approuver les maistres d'escole de tout l'évesché », et de lire les leçons de matines, au choeur, à toutes les fêtes doubles ; il devait, de concert avec le chantre, faire relier et réparer les livres de chant de la cathédrale (nota : « Le mestre escolle de Rennes doit fère à liglise de Rennes ce que ensuilt : Il est vroy que le mestre escolle de Rennes est tenu à liglise de Rennes fere relier et amander les livres auxi reparer celx en deffault de couverture de parchemin, en deffault d'aucunes escriptures, d'aucunes parties... savoir est ès livres de prose comme en tous les livres de messelx, de légendaires, de bibles, de collettaires et de livres de proses quelxconcques. Et lorsqu'il y auroit en aucuns livres proses et chant le chantre de Rennes et celi mestre escolle doivent chacun delx les fere relier et entierement repparer à communs despens... Et est le droit de liglise de Rennes dont elle est bien causée et assignée. Celi mestre escolle y doit à toutes les festes doubles lieure (lire) les leczons de matines en cueur » (Livre des Usages de l'Eglise de Rennes) ; enfin, malgré l'extrême modicité de ses revenus il lui fallait, à son entrée en dignité, payer les mêmes droits que ses confrères, c'est-à-dire, au XVIIIème siècle, 200 livres pour chappes, 36 livres à la fabrique et 32 livres au bas-choeur (Déclaration du Chapitre en 1640 – Annales ms. de l'Eglise de Rennes). 

 

LES SCHOLASTIQUES DE RENNES

Incomaris, grammaticus. Il vivait du temps de l'évêque Guérin (vers 1030-1040).

Ascelin, grammaticus. Il vivait du temps de l'évêque Guérin (vers 1030-1040). 

Ruellon d'Ozil, « archischolarius », vivait du temps de l'évêque Etienne de la Rochefoucault (1157-1166)  (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine). 

Maudet, « Maldetus, magister scholarum », signe, en 1162, les lettres du duc Conan en faveur de l'abbaye de Savigné, et figure plusieurs fois dans les actes du Cartulaire de Saint-Melaine, notamment en 1174. 

Brisol, « Brisolus, archischola », est mentionné à la fin du XIIème siècle, du temps de l'évêque Pierre de Dinan ; il vivait encore en 1214, étant aussi chanoine (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 771). 

Bernard, « magister scholarum », est mentionné en 1211, sous l'épiscopat de Pierre de Fougères.

Guillaume Bérenger, chanoine et scholastique, fonda des messes dans la cathédrale, et mourut en 1227, le 6 février, d'après le Nécrologe de Saint-Pierre de Rennes (« FEBRUARIUS, VIII id. Obiit Guill. Berengarii magister scholarum Redonensis, canonicus et sacerdos »). 

Guillaume de Lanvallay était scholastique, lorsqu'en 1260 il prêta serment en faveur du chapelain Durant. 

Guillaume Salomon, scholastique, vivait en 1265. 

Rolland de la Roche, « Rollandus de Rocha », chanoine et scholastique, vivait en 1323, lorsque fut écrit le Nécrologe de Saint-Pierre de Rennes, qui parle plusieurs fois de lui et de sa maison prébendale. 

Robin du Chasteau, « Robinus de Castro », chanoine dès 1323, était scholastique en 1340 ; il mourut le 23 octobre, suivant les annotations du Nécrologe de Saint-Pierre de Rennes  (« OCTOBER, X Kal. Obiit dnus Robinus de Castro, scholasticus Redon., ad cujus anniversarium habemus in villa Andegavensi XXX s. solvendos in medio quadragesimo a domino Roberto Larchier et suis heredibus successivis super quibusdam domo et herbergamento quondam Sylvestri de Rocha in vico de Canerie in villa Andegav. distribuendos sic : canonici et majores, capellani et luminare habent duas partes, alii de choro residuum »). 

Guillaume Guilloays, scholastique et chanoine en 1381, fonda un obit à Saint-Pierre, et mourut le jour de l'Ascension, 16 mai 1409. 

G. de Montfort, chanoine et scholastique en 1420, pourrait bien être Guillaume de Montfort, nommé en 1423 évêque de Saint-Malo, puis fait cardinal en 1432. 

Pierre de Chantemerle, scholastique de Rennes, devait être contemporain de l'évêque Anselme de Chantemerle (1389-1427), car, d'une famille picarde, il n'a dû venir en Bretagne qu'avec ce prélat. Nous le connaissons par une fondation (sans date) qu'il fit de trois messes à la cathédrale (Rolle des Chapellenies de Saint-Pierre). 

André d'Espinay, fils de Robert, seigneur d'Espinay, et de Marguerite de la Courbe, fut seigneur de la Courbe et du Bois-du-Liers, et suivit d'abord le parti des armes ; puis il se fit d'église et devint scholastique de Rennes, selon du Paz. Il fit une fondation en la collégiale de Champeaux. 

Henri Silvestre fut reçu scholastique à la place du  précédent le 7 novembre 1488. 

Pierre Chouart, scholastique, précéda immédiatement le suivant. 

André d'Espinay, fils de Richart, seigneur d'Espinay, en Champeaux, et de Béatrice de Montauban, chanoine de Rennes, prit possession de la scholastique de Rennes le 19 septembre 1470. Il devint successivement archevêque d'Arles, de Bordeaux et de Lyon, fut créé cardinal (1489) et mourut à Paris le 10 novembre 1500. Il fut inhumé dans l'église des Célestins de cette ville. Son tombeau était surmonté d'un écusson portant : écartelé : aux 1er et 4ème d'argent au lion coupé de gueules et de sinople armé d'or, qui est d'Espinay ; aux 2ème et 4ème de gueules à neuf macles d'or, 3, 3, 3, au lambel de quatre pendants d'argent, qui est de Montauban ; sur le tout : d'argent à la guivre d'azur à l'issant de gueules, qui est Visconti. Son épitaphe était ainsi conçue : « Cy gist Révérend Père en Dieu Messire André d'Espinay, cardinal, archevesque de Lyon et de Bordeaulx, primat de France et d'Aquitaine, zélateur et bienfaiteur de l'Ordre des Célestins, qui trespassa à Paris, aux Tournelles, le 10e jour de novembre, l'an de grâce 1500. Priez Dieu pour luy » (Le Laboureur, Tombeaux des Personnes illustres, p. 116). 

Jean d'Espinay, frère du précédent, était chanoine et scholastique en 1477 ; il devint successivement évêque de Mirepoix (1486), de Nantes et de Léon, et mourut en 1503. 

Jean Belloneau, neveu du cardinal Guibé, fut d'abord scholastique, puis devint chanoine et archidiacre de Rennes avant 1520 ; il fonda un obit à Saint-Pierre étant scholastique, et fut enterré dans la chapelle des Guibé (Diurnal des Obits de Saint-Pierre). 

André Briand, chanoine en 1530, fut aussi scholastique à une époque que nous ne pouvons préciser ; il fonda la fête de Saint-André à la cathédrale, et fut enterré dans cette église, à l'entrée du choeur (Diurnal des Obits de Saint-Pierre). 

Yves Belier, scholastique en 1526, résigna l'année d'après en faveur du suivant. 

Hervé Mahyeuc fut reçu scholastique le 20 août 1527 ; il fut aussi chanoine de Rennes et mourut le 4 février 1539, après avoir fondé une chapellenie de quatre messes dans la cathédrale, où il fut inhumé « au grand de l'église » ; son tombeau se trouvait, en 1630, auprès de l'autel de Notre-Dame-du-Pilier. 

Hervé Colson, prieur de Betton et chanoine de Rennes dès 1517, fut reçu scholastique, à la place du précédent, le 5 février 1540. Il mourut l'année suivante, après avoir fait plusieurs fondations à la cathédrale, où il fut inhumé dans la chapelle Saint-Armel ; son frère, le chanoine Pierre Colson, lui fit élever une plaque de cuivre portant son effigie avec cette inscription : D. O. M. D. Hervœo Colsoni, aurelio, hujus ecclesiœ scholastico ac canonico, qui annos 66, menses 2, dies 5 vixit, Petrus Colson frater ejus, in canonicatu successor, publico in mœrore mœstissimus posuit. 1541. - Un scholastique et prébendé chanoine - De cette église, en tel état idoine, - Commendataire et prieur de Beton - Voyez audit portrait sur ce leton, - Qui fut enfant d'Orléans bonne ville, - Plein de façon aimable et civille ; - Ses noms étaient maitre Hervé Colson. - Icy repose, attendant qu'ô le son - Du divin cor corps reprenne en ce lieu, - Pour assister au jugement de Dieu. - Priez pour luy qui voyez cet écrit, - Que cependant en paix soit son esprit (Diurnal des Obits de Saint-Pierre – Inventaire de la Cathédrale en 1755). 

Pierre Allain, chanoine et recteur de Balazé, fut reçu scholastique en 1564 ; il l'était encore en 1573 et 1574. 

Louis Cadier, chanoine et scholastique en 1580, devint archidiacre du Désert vers 1581. 

François Chaussière, chanoine de Rennes, vicaire général de Mgr Hennequin et recteur de Betton, était scholastique en 1592 ; il fit en 1596 diverses fondations pieuses dans la cathédrale, dans la chapelle Sainte-Anne, au couvent de Bonne-Nouvelle, en l'église Saint-Jean et dans l'église de Bazouges-la-Pérouse, sa paroisse natale. Il fut inhumé à Saint-Pierre, dans la chapelle de Brillet, du côté de l'évangile et proche de la muraille (Diurnal des Obits de Saint-Pierre – Inventaire de la Cathédrale en 1755). 

Jean Pepin, fils de Claude Pepin et de Renée de Champagné, scholastique en 1613 et 1619, donna sa démission vers 1646, et devint chanoine en 1654 ; il fut aussi recteur de Trans et abbé de Saint-Aubin-des-Bois. 

Grégoire Huchet fut reçu scholastique, sur la résignation du précédent, le 18 janvier 1647 ; il résigna quelques mois plus tard. 

Gilles de Gain, docteur en théologie, protonotaire apostolique, chanoine de Rennes, prit possession de la scholastique le 19 juin 1647. Le 26 février 1649 il fit une fondation à Saint-Pierre, et il résigna sa dignité pour prendre possession, en 1658, de la chantrerie, qu'il ne put obtenir paisiblement qu'en 1663 (Registre des délibérations du Chapitre – Registre des insinuations ecclésiastiques de Rennes). 

Jérôme de Racinoux, recteur d'Allaire, au diocèse de Vannes, résigna cette cure et prit possession de la scholastique le 17 août 1663, en vertu de la démission qu'avait donnée René Louvel, recteur de Moigné, quoique ce dernier n'eût pas pris lui-même possession de cette scholastique, qu'il avait obtenue précédemment. Jérôme de Racinoux devint aussi chanoine de Rennes et résigna la scholastique après 1691 ; il mourut le 24 novembre 1703. 

Hyacinthe de la Perche, prêtre, devint scholastique de Rennes et résigna en 1695 ; il fut chanoine, et mourut le 3 octobre de la même année. 

Claude-François Prioul de la Cloustais, prêtre du diocèse, bachelier et chanoine, prit possession de la scholastique le 21 juillet 1695. Il mourut le 11 mars 1712, et fut inhumé à la cathédrale, dans la chapelle de la Vierge, sous les orgues. 

Jean Lescuyer, prêtre du diocèse de Paris, gradué en l'Université de Paris et chanoine de Rennes, fut reçu scholastique le 25 juin 1712 ; il mourut à Ham, en Picardie, le 1er mai 1726. 

Joseph-Jean-Baptiste de Langle, fils du président de Langle, acolyte du diocèse de Rennes, prit possession, le 20 août 1726, de la scholastique et du canonicat possédés par le précédent ; il alla continuer ses études en Sorbonne ; mais devenu diacre, et âgé seulement de vingt-cinq ans, il mourut le 2 août 1730, et fut inhumé à la cathédrale, dans la chapelle Saint-Armel. 

Jean Le Moyne de la Borderie, docteur en théologie, prit possession, le 13 juillet 1731, de la scholastique et du canonicat, vacants par la mort de M. de Langle. Devenu plus tard vicaire général, official de Rennes et archidiacre du Désert, M. de la Borderie donna sa démission de scholastique le 2 novembre 1739. 

Alexis-César de Talhouët de Bonamour, prêtre, docteur en Sorbonne et vicaire général de Saint-Brieuc ; il prit possession, le 6 février 1747, de la scholastique résignée par M. de la Borderie, et du canonicat vacant par la mort de M. Ecolasse. M. de Bonamour, abbé de Saint-Aubin-des-Bois, vicaire général de Rennes et prieur de Martigné, mourut le 24 juillet 1753, âgé de trente-huit ans, et fut inhumé dans la cathédrale, sous le jubé. 

Charles-François de Vendomois de Saint-Aubin, prêtre de Paris, chanoine et vicaire général de Rennes, abbé de Saint-Aubin-des-Bois, puis de Saint-Méen, prit possession seulement le 24 mars 1755 de la scholastique. Le 11 mai 1772, M. de Vendomois résigna cette dignité en faveur du suivant ; il habitait alors Paris, était abbé commendataire de Fémy et chanoine honoraire de Rennes. 

Joseph Razeau de Beauvais, prêtre du diocèse de Langres, licencié ès lois et chanoine honoraire de Rennes, prit possession, le 17 mai 1772, de la scholastique, qu'il posséda jusqu'à la Révolution (Registre des délibérations du Chapitre - Registre des insinuations ecclésiastiques de Rennes).  

(extrait du Pouillé de Rennes)

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