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La CHANTRERIE de l'église de Rennes

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évêché de Rennes

Il y avait à Rennes cinq dignités : la chantrerie, les archidiaconats de Rennes et du Désert, la scholastique et la trésorerie, qui étaient toutes tenues par des chanoines, au moins dans les derniers temps.

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évêché de Bretagne : évêché de Rennes

 

LES DIGNITES DE L'EGLISE DE RENNES

évêché de Rennes

CHANTRERIE

L'office de chantre (cantor ou prœcentor) fut érigé en dignité par Grégoire IX au commencement du XIIIème siècle, et devint la deuxième des cinq dignités de l'Eglise de Rennes. Faire apprendre le chant aux officiers du bas-choeur, le diriger dans les solennités, dresser un tableau de ce que chacun devait lire ou chanter au choeur pendant la semaine, corriger ceux qui s'acquittaient mal de leurs devoirs aux offices, exercer la police sur le choeur et aux cérémonies religieuses, telles étaient les attributions du chantre. Comme insigne de sa dignité, il avait aux cérémonies la chappe et le bâton cantoral, avec lesquels il se promenait dans le choeur et portait les antiennes aux dignitaires qui devaient les entonner. Sa stalle, au choeur, était la deuxième du côté de l'évangile. Il avait pour coadjuteur et suppléant le sous-chantre (succentor), dont nous parlerons plus loin, ce qui, pour le distinguer, lui fit donner le titre de grand-chantre. Dans les processions, il marchait en tête du Chapitre, seul, derrière les quatre semi-prébendés, « entre ceux-ci et Messieurs » (Déclaration du Chapitre le 2 juin 1662 – Mémorial d'un chanoine – Archives départementales, 5 G, 36). D'après le Livre des Usages de l'Eglise de Rennes, le chantre devait, en outre de ce qui précède, assister à toutes les heures canoniales pour y « gouverner l'état du cueur et du service », aux fêtes solennelles « aler à l'auter enseigner et remembrer gloria et credo à celi qui dit la messe », de concert avec le scholastique « fère relier, repparer et corriger les livres de chant de liglise », et enfin donner, seize fois par an, aux principales fêtes, des « diners à estre honnestement et honnorablement faiz et tenuz au sous-chantre et ès dous bacheliers ». Voici comment s'exprime le Livre des Usages de l'Eglise de Rennes : « Pour savoir à plain que le chantre de Rennes est tenu fere à l'estat du service de liglise de Rennes, entre autres choses : La présence du chantre de Rennes requiert estre à liglise de Rennes pour en governer l'estat du cueur et du service : oultre ce doit celi chantre ès grans festes solempnelles, où il y a rastel de trante et trois cirges, estre au letrin du melieu du cueur ès dous vespres, matines et la messe, et le sourchantre et les dous grants bachelliers y doivent estre ô li ; esquelles houres celi chantre doit commander les anthaines, les respons et à celi qui dit la messe aler à l'anter enseigner et remembrer gloria et credo ; oultre il et ceulx dessus nommez doivent comancer les psaulmes, les hignes et autres choses à ce appartenant. Celi chantre de Rennes est tenu entre autres choses fère relier, repparer et corriger à ses despens les livres de chant de liglise de Rennes tout généralement, et lorsquil y aurait en aucuns livres proses et chant celi chantre et le mestre escolle de Rennes (scholastique) sont tenus ès communs despens les faire reparer, lier, couvrire et amander entièrement sans dissimulation, et est le droit et la possession de liglise de Rennes. Pour savoir qui doit les disners aux servitours de liglise de Rennes : Le chantre de liglise de Rennes doit disners à estre honnestement et honnorablement faiz et tenuz, au sous chantre et ès dous bachelliers de liglise de Rennes par chacun an, ès jours après nommés : à la feste de la Nativité Notre Seigneur, trois disners par trois jours, savoir au jour de la veille de Noël, le jour de Noël et lendemain qui est le jour de Saint Estienne ; au jour de la feste de la Apparition N. S. à disner ; au jour de la purifficacion N. Dame à disner ; à la résurrection N. S. à disner par trois jours : la veille de Pasques, le jour de Pasques et lendemain de Pasques ; au jour de la Ascencion N. S. à disner ; à la Penthecouste par trois jours à disner : le jour de la veille de la feste à disner, le jour de la feste à disner, et lendemain de la feste à disner ; au jour de la feste Saint Pere et Saint Poul à disner ; au jour de la feste de la Assompcion Notre Dame à disner ; au jour de la feste de la Toussains douz disner, l'un à la veille dicelle feste de Toussains et l'autre le jour dicelle feste ». - Archives du Chapitre de Rennes). Les chantres protestèrent souvent contre ces dernières obligations, n'ayant pour revenus que les dîmes des paroisses de Domloup et de Cesson. Cependant, en 1790, la chantrerie rapportait à son titulaire 2.948 livres (Archives départementales, 1 V, 25). 

 

GRANDS-CHANTRES DE RENNES

Raoul vivait vers 1028-1030. 

Main, chantre et chanoine en 1096 et 1108, mourut le 10 avril, d'après le Nécrologe de Saint-Pierre (« APRILIS, IV id. Obiit Maino cantor hujus ecclesie et canonicus »). 

Guithenoc, chantre et chanoine, figure en 1132, 1138 et 1153 ; il mourut le 19 janvier, laissant le souvenir d'un saint prêtre, « felicis memorie » (« JANUARIUS, XIIII Kal. Obiit felicis memorie Gidenocus hujus ecclesie cantor, canonicus et sacerdos » - Nécrologe de Saint-Pierre de Rennes).

Hélye, chantre, nommé dans les chartes de 1162 à 1174, fit en 1168 le voyage de Rome, et légua au Chapitre, d'après le Nécrologe de Saint-Pierre, son antiphonaire et sa maison située près de la cathédrale ; il mourut le 4 avril (« APRILIS, prid. Non. Obiit Helyas hujus ecclesie cantor, qui dedit canonicis Sancti Petri antiphonarium suum et domum suam que est juxta istam ecclesiam, pro redemptione anime sue »).

Hugues était chantre et chanoine en 1197 et 1213. 

Ruellan, chantre en 1260, fit serment en faveur d'un chapelain nommé Durand, et mourut le 18 mars (« MARTIUS, XV Kal. Obiit Ruellanus cantor istius ecclesie, pro quo habemus IX s. super domo Guillelmi Bohuan in vico Sancti Dionysii, et XXIII s.. super domo ubi moratur Yvo cantor, videlicet inter capellam Beate Marie et capellam Beati Martini, et X s. super quadam platea quam Petrus Lebouf tenet in Potiendro et debet solvere dictos X s. in nativitate Beate Marie » - Nécrologe Saint-Pierre de Rennes) 

Durand, fils de Salomon, chantre et chanoine, fut, en 1266, nommé par le Chapitre chapelain du Petit-Saint-Melaine, et fonda en 1272 la chapellenie de Saint-Eloy, dans la cathédrale. Le Nécrologe de Saint-Pierre place sa mort au 2 mars. Il fut aussi chapelain du duc Jean II et administrateur du prieuré de Bécherel (« MARTIUS, VI Non. Obiit Durandus Salomonis, cantor hujus ecclesie, pro cujus anniversario habemus IIII lib. cum persona Sancti Gregorii de quibus canonici et majores capellani habent medietatem, clerici et campane et luminare aliam medietatem »). 

Guyomarc'h ou Guidomar est mentionné vers le même temps comme ayant fondé un anniversaire dans la cathédrale ; le Nécrologe de Saint-Pierre ajoute qu'il mourut le 4 septembre (« SEPTEMBER, prid. Non. Obiit Guidomarus cantor, ad cujus anniversarium habemus XVI s. super domum in qua manet modo Yvo castor frater ipsius, que domus sita est inter capellam Beate Marie et capellam Beati Martini »). 

Yves Guezenoc, seigneur du Parc et de Kerguilley, frère du précédent chantre, lui succéda et vint habiter la maison prébendale, située entre les deux chapelles de Notre-Dame de la Cité et de Saint-Martin ; il était chantre et chanoine lorsque fut écrit le Nécrologe de Saint-Pierre (en 1323), et fonda un anniversaire dans la cathédrale ; il mourut le 18 septembre (« SEPTEMBER, XIV Kal. Obiit Yvo Guezenocus, hujus ecclesie cantor et dominus de Kerguilley et Parco, pro cujus anniversarium habemus decem solidos annui census et unam petiam vinee, etc. » - Adjonctions au Nécrologe de Saint-Pierre). 

Herverius et Gicquel furent chantres avant les précédents, puisque le Nécrologe de Saint-Pierre mentionne leur mort, mais nous ne savons pas à quelle époque précise ils vécurent (« FEBRUARIUS, IV Kal. Obiit Giquellus hujus ecclesie cantor et canonicus »« APRILIS, V id. Obiit Herverius cantor istius ecclesie » - Nécrologe Saint-Pierre de Rennes). 

Guillaume Hequenoille, chanoine et chantre en 1338, et vicaire général en 1341, prieur de Bedée et de Châteaugiron vers 1371, mourut le 12 août, après avoir fondé un anniversaire à la cathédrale, où il avait choisi sa sépulture devant le Crucifix (« AUGUSTUS, II id. Hac die obiit ven. vir mag. Guill. Hequenoille, cantor hujus ecclesie, ad cujus anniversarium hac die faciendum habemus XX sol. redditus » (Adjonctions au Nécrologe de Saint-Pierre). 

Yves de la Roche, chantre de Rennes dès 1374, ratifie le traité de Guérande le 20 avril 1381. 

Régnault Hastelou, chanoine en 1415, fut aussi grand-chantre et fonda un obit à Saint-Pierre. 

Guillaume Brillet, chanoine et chantre de Rennes, fut élu en 1424 évêque de Saint-Brieuc, puis transféré en 1428 sur le siège de Rennes. 

Robert de la Rivière, fils de Jean, seigneur de la Rivière d'Auverné, chantre et chanoine en 1446, devint l'année suivante évêque de Rennes à la place de son oncle Guillaume Brillet. 

Robert Ier d'Espinay, fils de Robert, seigneur d'Espinay, et de Marguerite de la Courbe, chantre et chanoine, devint trésorier vers 1463. 

Robert II d'Espinay, chantre et chanoine en 1477, neveu du précédent, devint évêque de Lescar puis de Nantes, décédé en 1493. 

Robert III d'Espinay, chantre et chanoine en 1526, fut aussi protonotaire apostolique, abbé de Saint-Crespin de Soissons, prieur de Notre-Dame de Dol, Gahart, Bécherel, Vertou, Saint- Cyr de Rennes, etc. ; il mourut en 1547. 

Charles d'Espinay, frère du précédent, nommé son coadjuteur à la chantrerie en 1544, prit possession de cette dignité, après sa mort, le 25 juillet 1547 ; il devint évêque de Dol en 1558. 

Louis d'Espinay, chantre et chanoine, protonotaire apostolique, abbé du Tronchet et prieur de Notre-Dame de Vitré, vivait en 1558. 

Antoine Josses, issu des seigneurs de la Morinière, chantre, chanoine, protonotaire apostolique et recteur de Montauban, se signala en 1566 en voulant, au choeur, recevoir l'encens avant le trésorier, disant que le chantre de Rennes devait être le premier au choeur, comme le trésorier le devait être au Chapitre ; ses prétentions furent repoussées par les autres chanoines. Antoine Josses fonda le 3 décembre 1565 un obit dans la cathédrale, assista en 1573 aux Etats de Rennes, et fut enterré dans cette église, où l'on voyait encore son tombeau en 1630, au bas du choeur, du côté de l'évangile (Mémoire contre les prétentions des Chantres, rédigé en 1768 (Archives. du Chapitre) — Diurnal des Obits de Saint-Pierre. — Cartulaire du Chapitre, déposé aux Archives départementales). 

François de Cahideuc, seigneur de la Boullaye, fils de Raoul de Cahideuc et de Louise de Lescouët, naquit vers 1530, épousa en 1555 Françoise de Coëtlogon, dont il eut trois enfants, et qu'il perdit en 1570. Devenu veuf, il se fit prêtre et devint grand-chantre et chanoine de Rennes, puis prieur de Bécherel et de Saint-Nicolas de Montfort. Par son testament du 24 octobre 1579, il choisit sa sépulture dans l'église d'Iffendic. Il mourut à Rennes très-peu de temps après. Son coeur fut déposé dans l'église des Cordeliers de cette ville, sous une plaque armoriée de ses armes, ornée du collier de l'Ordre de Saint-Michel, et portant cette inscription : « Hic jacent viscera nobilis et potentis domini Francisci de Cahideuc qui obiit 1579 ». Son corps fut inhumé dans l'enfeu de sa famille, à Iffendic (Biographie bretonne par M. Levot, II, p. 234). 

Jean Ier de Lespronnière, chantre en 1596 et chanoine de Rennes, mourut, âgé de soixante ans, le 29 mai 1610. Il fut enterré à Saint-Pierre, dans la chapelle des Guibé ou de Saint-Armel, sous une tombe de cuivre portant cette épitaphe : D. O. M. Joannis de Lesproniere cantoris Redonensis canonici piis manibus et felici memoriœ. — Siste paululum, viator, luge et lege, mane dum moneo nec te moveris donec noveris. -Hic jacet Joannes de Lesproniere, cantor Redonensis et canonicus, pietate et nobilitate clarissimus, cujus in beneficiis successor Joannes de Lesproniere, beneficiorum non immemor, ad perpetuum memoriœ munimentum hoc monumentum gratus poni jussit, et die qua in cœlum migravit sibi preces anniversarias in perpetuum hic fieri curavit. Naturœ debitum exolvit anno œtatis suœ LX salutis nostrœ 1610, 4° calendas junii ; hoc te volebam ne esses nescius. Illius manibus bene precare. Aux cendres du même : Le corps où résidait cette sainte et belle âme, - Qui répandait partout une céleste flamme, - Repose doucement sous ce poudreux tombeau, - Et rien de plus ici ne marque cette cendre, - Sinon pour advertir que son esprit si beau - Fut un depot du Ciel qu'il nous a fallu rendre. Plangebat et Plaugebat S. D. L. (Inventaire de la Cathédrale en 1756) 

Jean II de Lespronnière, chantre et chanoine de Rennes, licencié en droit et prieur de Châteaubourg, fonda, le 2 avril 1618, un obit pour son oncle qu'il remplaçait à la chantrerie ; le 5 octobre 1640, il fit une autre fondation à la cathédrale pour lui-même, et vers 1648 il résigna son canonicat en faveur d'un neveu nommé comme lui, Jean de Lespronnière. Il mourut en 1651, et fut inhumé dans le tombeau qu'il avait élevé à la mémoire de son prédécesseur. Son sceau, ovale et armorial, contient simplement un écu : d'or à trois merlettes de sable, un bâton cantoral posé en pal derrière l'écus (Inventaire de la Cathédrale en 1756 – Cartulaire du Chapitre – Archives départementales, 9 G, 49). 

Pierre Dubuz, nommé à la chantrerie, prit possession de cette dignité, par procureur, le 29 mai 1651. Ce grand-chantre éprouva, paraît-il, de l'opposition, car le Mémorial d'un Chanoine contemporain nous apprend que trois ecclésiastiques voulurent le supplanter : Jean-Urbain de Lespronnière, en 1652, se fondant sur ce que son oncle Jean avait résigné en sa faveur, avant de mourir ; Ruzille vers le même temps, et Lambart en 1653 ; mais Pierre Dubuz conserva sa place malgré leurs efforts. 

Jérôme de la Mothe-Houdancourt fut reçu grand-chantre, par procureur, le 7 décembre 1655 ; l'année suivante, Mathurin Le Liepvre essaya, mais en vain, de se faire recevoir chantre à sa place ; il résigna ses prétentions en faveur du suivant ; mais Jean de Lespronnière revint à la charge et prit possession le 16 décembre 1658. Quant à Jérôme de la Mothe-Houdancourt, lassé de ces poursuites, il résigna lui-même la chantrerie quelques années plus tard.

Gilles de Gain prit donc possession de la chantrerie, d'abord le 7 novembre 1658, puis le 1er février 1661, enfin le 16 mars 1663, sur les désistements successifs de MM. Le Liepvre, de Lespronnière et de la Mothe-Houdancourt. Gilles de Gain était seigneur de Carcé, en Bruz, et par suite prévôt féodé de l'évêque de Rennes, docteur en Sorbonne, protonotaire apostolique, prêtre, conseiller du roi et aumônier de la reine-mère, chanoine et official de Rennes, et il avait été scholastique. Ayant résigné son canonicat en 1680, en faveur de son neveu François Pinczon, il devint chanoine honoraire. Le 28 juillet 1664, il avait fondé un obit à la cathédrale, et une procession le jour Saint-Gilles à la chapelle Saint-Yves et à celle de l'Ecce-Homo. Il mourut le 24 janvier 1683, et fut inhumé dans la cathédrale, dans la chapelle de Cornulier (Inventaire de la Cathédrale en 1756 – Journal d'un Bourgeois de Rennes). 

N... du Bois

N... Deniau

N... du Crévy

N... de Montbourcher

N... Perrin

Tous ces personnages figurent dans, une liste des grands-chantres de Rennes qu'a dressée l'auteur anonyme du Mémorial d'un Chanoine au XVIIème siècle, manuscrit déposé aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine (5 G, 36), et dont nous avons déjà extrait beaucoup de notes. Ce grand nombre de dignitaires dans moins d'une vingtaine d'années prouve qu'il y eut alors beaucoup d'intrigues ourdies pour posséder la chantrerie ; l'absence des Registres capitulaires et des Registres d'insinuations se fait une fois de plus vivement sentir ici, et nous n'avons trouvé ailleurs aucun détail sur tous ces personnages. 

Emmanuel de Montalembert, prêtre et grand-chantre, résigna sa dignité vers 1699, devint vicaire général, official et recteur de Saint-Germain de Rennes. 

Louis Bossart, prêtre du diocèse de Rennes et chanoine de la cathédrale de Léon, prit possession de la chantrerie le 31 octobre 1699 ; comme ses prédécesseurs, Antoine Josses et Gilles de Gain, il prétendit être le premier du Chapitre au chœur. Il mourut le 22 août 1702 et fut enterré dans les recherches (on appelait ainsi les collatéraux du chœur) de la cathédrale, entre le grand-autel et la chapelle de Rillé.

François-Marie Geslin de Trémargat, clerc, pourvu le 3 octobre 1702, prit possession de sa dignité de grand-chantre et la résigna quelque temps après (nota : « Il n'est fait aucune mention de la prise de possession de la dignité de grand-chantre par M. de Trémargat, clerc ; elle avait cependant eu lieu, puisqu'on trouve l'emploi des 36 livres qu'il avait versées à cette occasion à la fabrique » - Note marginale du Registre capitulaire de 1703). Jean-Baptiste de Brilhac fut alors nommé grand-chantre, mais il résigna avant d'avoir pris possession. 

André Drouët, fils d'André Drouët, seigneur de Montgermont, bachelier de Sorbonne, recteur de Montgermont puis de Saint-Aubin de Rennes, prit possession de la chantrerie le 16 février 1708. Il fut reçu chanoine en 1729 et mourut le 22 juillet 1732, âgé de soixante-quinze ans ; il fut inhumé dans la cathédrale, vis-à-vis la chapelle Sainte-Marguerite (Registre des délibérations du Chapitre). 

Guillaume-Marie du Breil de Pontbriand, fils du comte de Pontbriand et de Marie-Angélique de la Garaye, naquit à Dinan. Il devint prêtre, docteur en théologie, chanoine et théologal de Rennes, grand-chantre en 1732 et abbé de Lanvaux en 1735 ; il écrivit plusieurs ouvrages, s'occupa beaucoup des Etats de Bretagne, dont il projeta de faire l'histoire, et mourut à Rennes le 6 avril 1767, âgé de soixante-dix ans ; il fut inhumé solennellement dans le caveau de Saint-Pierre, en présence des Etats assemblés alors à Rennes  (Biographie bretonne, II, voir Pontbriant – Registre des sépultures de Saint-Pierre, Archives du Chapitre). 

Claude de la Corbière de Juvigny, prêtre du diocèse du Mans, licencié en théologie, fut d'abord chanoine, vicaire général de Rennes et archidiacre du Désert ; le 9 juin 1767 il succéda au précédent en qualité de grand-chantre et donna sa démission peu d'années après, en 1770, à l'arrivée de Mgr de Girac.

Olivier-Julien Gibon du Pargo, archidiacre du Désert, chanoine et vicaire général de Rennes, prit possession de la chantrerie le 17 septembre 1770. Il donna sa démission en 1785 pour devenir trésorier.

Louis-Jules-Armand Loaisel de la Villedeneu, prêtre du diocèse de Saint-Malo, licencié en Sorbonne, chanoine et vicaire général de Rennes, fut nommé grand-chantre et prit possession, le 11 mars 1785, de sa dignité, qu'il conserva jusqu'à la Révolution, décédé chanoine, en 1823. 

(extrait du Pouillé de Rennes)

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