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LA PAROISSE DE RENAC

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Du doyenné de Carentoir et d'origine romaine et militaire, ou fondée sur un territoire qui renfermait un établissement romain considérable, suivant la signification attribuée aux termes plebs condita que le carticutaire de Redon lui applique dans une pièce du IXème siècle, cette petite paroisse de Renac [Note : Formes anciennes de Renac : Rannac, Ranhac, IXème siècle (Cartulaire de Redon). On l'y trouve ainsi désignée : Plebs que nuncupatur Rannac, plebicula Rannac, plebs condita. Le sens de cette dernière appellation ne paraît pas encore parfaitement fixé pour notre région], plus probablement formée au milieu des descendants d'une colonie romaine restée là après l'occupation, fut, au mois d'août 833, sur la recommandation de Nominoë, donnée à l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon par Louis Le Débonnaire, à la prière du saint fondateur de ce Monastère. Quoique confirmée, le 3 août 850, par Charles Le Chauve, fils du donateur, et, plus tard, par le prince bretôn Erispoé, cette concession ne tarda point à échapper aux moines, qui la perdirent vraisemblablement sans retour à l'époque d'une des invasions normandes, puisque Renac ne figure point dans l'énumération qui se fit, en 1238, des biens et des droits de leur abbaye. Il en résulte que, soumise au droit commun du pays, cette paroisse avait pour collateurs le Pape et l'évêque, suivant les mois où elle devenait vacante. Soustraite à la dépendance de Saint-Sauveur, elle était donc gouvernée, au spirituel, non par un vicaire perpétuel, mais bien par un recteur.

Au temporel, elle avait, à l'époque de sa première apparition dans l'histoire, c'est-à-dire en 833, à sa tête un mactiern nommé Bran, qui résidait à Lis-Rannac. Ce chef devait jouir d'une importance assez considérable ; car plusieurs titres du cartulaire de Redon nous montrent les grands seigneurs bretons souvent réunis dans sa cour, dans son château de Renac, comme le comte de Poher, les mactierns Jarnhitin, Ratfred, Hoiarscoet. On y rencontre même Nominoë qui accompagné d'Arganthael, son épouse, y tint un grand plaid. Impossible d'indiquer maintenant avec certitude l'endroit où s'élevait ce château, si l'on ne veut point le placer dans le bourg même, comme sembleraient cependant le marquer les réunions mentionnées plus haut et l'existence, dès cette époque, d'un marché de Renac. Quoi qu'il en soit de ce lieu, il est sûr que Renac fut toujours une importante seigneurie, qui s'étendait même en dehors des limites de la paroisse et jusque sur les paroisses voisines de Saint-Just et de Sixt. Ce fut, sans doute en partie, à cette importance et au souvenir de sa grandeur passée, qu'elle dut de se voir ériger en baronnie, le 13 novembre 1462, par Français II, duc de Bretagne, en faveur de Tanguy du Chastel qui venait de quitter la Cour de France pour prendre du service dans son duché.

L'ancienne église paroissiale de Renac placée sous le vocable de saint André, avait peut-être remplacé l'église de Cunfol devant laquelle se passa, en 833, un acte conservé dans le Cartulaire de Redon, comme elle l'a été elle-même, en 1869, par un nouvel édifice en style ogival. Réconciliée le 10 août 1678, à la suite d'un suicide commis dans son enceinte, elle renfermait deux chapelles seigneuriales prohibitives : celles du Brossay ou de Notre-Dame, et du Petit-Bois dont le titulaire reste inconnu. Les propriétaires des terres nobles de Launay, du Pinel et de Virel y avaient leurs enfeux. En 1640, elle possédait un jubé et les autels de Sainte-Anne, de Saint-Sébastien, de Saint-Jean.

En outre, les neuf chapelles suivantes s'élevaient sur le territoire de la paroisse.

Celle de Notre-Dame de Gavrain, située au lieu dont elle porte le nom, était frairienne et passe, dans la tradition, pour avoir dépendu, à l'origine, d'un établissement régulier inconnu, mais dont on montre encore l'emplacement. Un petit missel franciscain du XVIème siècle, découvert récemment dans cette chapelle par le recteur de Renac, ne paraît pas un titre suffisant pour attribuer aux enfants de Saint-François d'Assise le monastère en question. D'autre part, il ne faudrait pas, de la présence des briques romaines employées dans la construction de cette chapelle, conclure qu'elle remonte à une très haute antiquité ; car leur disposition même, dans les murailles, repousse cette induction et leur présence s'explique facilement par l'existence, dans le village, de nombreux débris gallo-romains, dont une partie aura été utilisée par les constructeurs de cet édifice qui tombe maintenant en ruines. La procession de Renac s'y rendait autrefois, le jour de Saint-Marc. Entourée de son petit cimetière et avoisinée d'une fontaine aux eaux de laquelle s'attribuait la vertu de guérir de la fièvre, cette chapelle avait une petite vigne et une chambre pour le logement du prêtre chargé de la desservir. Considéré comme seigneur et fondateur, le baron de Renac y avait droit de bancs, d'enfeux, de lisière, de ceintures funèbres au-dedans et à l'extérieur.

La chapelle de Saint-Julien, de style ogival et placée sur le bord d'un étang auquel elle avait donné son nom, avait une belle assemblée et une grande foire, le 28 août de chaque année, jour auquel les cultivateurs y apportaient leur grain de semence à bénir et faisaient de généreuses offrandes partagées entre le seigneur de Renac et le recteur, qui bénit maintenant ce grain, à l'église paroissiale, le jour de la fête de saint Julien. La foire continue toujours à se tenir là, mais la chapelle n'existe plus.

Dans l'enceinte même du vieux château du Bois-Raoul, qui fut pendant longtemps le siège de la baronnie, s'élève la chapelle domestique de Notre-Dame. Comme le manoir, elle était en ruine sur la fin du XVIIème siècle, lorsque, à l'encontre des prétentions de la paroisse de Sixt, une ordonnance royale de 1679 déclara que le tout avait toujours fait partie du territoire de Renac. La procession s'y rendait, dans les temps anciens, pour demander la pluie, et l'on raconte même que les fidèles et les prêtres la faisaient pieds nus.

Au village de Trobert, il y en a une autre, placée sous le vocable de saint Fiacre et dans laquelle le baron de Renac jouissait des mêmes privilèges qu'à celle de Gavrain. Dans son voisinage se trouve une fontaine dont les eaux passent pour avoir la vertu de guérir de la dyssenterie.

Devenu siège de la baronnie après la destruction ou l'abandon du château du Bois-Raoul, le manoir de la Touche possédait aussi sa chapelle domestique qui, rebâtie, fut bénite, le 15 octobre 1689, par le recteur de la paroisse. Elle n'existe plus.

Auprès de leur château, les seigneurs du Brossay possédaient, avant les premières années du XVIIème siècle, une chapelle également domestique. Comme elle tombait en ruines, l'évêque de Vannes permit, le 22 septembre 1723, au propriétaire, Champion de Cicé, conseiller au parlement de Bretagne, de la faire rebâtir et même transférer dans l'intérieur du château, de façon à lui donner une tribune avec ouverture sur les appartements de la maison. Le nouvel édifice, qui n'existe plus, fut bénit par le recteur de Renac, le 1er septembre 1731. L'ancienne fondation, faite dans le bâtiment primitif par les seigneurs du Brossay, s'y transporta également.

Les chapelles domestiques du château de Virel et de Coipel, situées auprès de ces manoirs, ont aussi disparu. La dernière avait saint Meen pour titulaire et une fontaine dans son voisinage.

Il y avait enfin la chapelle, également domestique et à vocable inconnu, du château de Pinel, dont il ne reste plus trace et à laquelle, suivant la tradition locale, le recteur de Renac devait se rendre une fois l'an, à un jour déterminé, pour y célébrer la messe. Tel était le droit du seigneur du lieu. Mais à ce privilège correspondait une charge qui parfois était onéreuse ; car, s'il pleuvait ce jour-là et si le recteur se mouillait pendant le trajet, le seigneur de Pinel lui devait un rechange d'habit.

Auprès du bourg, une localité porte encore le nom de Maladrerie et, d'après la tradition, il y eut anciennement un petit hôpital. C'était évidemment une léproserie qui eut, comme toutes les autres, sa chapelle de la Magdelaine ou de Saint-Jean depuis longtemps disparue, sans avoir laissé la moindre trace de son existence.

A côté du rectorat, quelques bénéfices secondaires s'étaient fondés sur cette petite paroisse.

Il y avait d'abord la chapellenie de Launay, à vocable inconnu et à la présentation des seigneurs du manoir de ce nom. Chargée d'une messe basse à célébrer, chaque vendredi, au maître-autel de l'église paroissiale, elle avait, pour dotation, des dîmes perçues à différentes quotités sur neuf tenues situées sous le grand et le petit baillage du fief de Launay. On lui connaît des chapelains à partir de 1680 jusqu'à la Révolution.

Les deux chapellenies de Sainte-Anne et de Beauregard, unies à une date inconnue et présentées par le seigneur du Petit-Bois, se desservaient dans l'église paroissiale. La première, chargée d'une messe chaque vendredi à l'autel de Sainte-Anne, s'appelait aussi chapellenie du Petit-Bois ou de Terrefume ; la seconde, à vocable ignoré, se desservait d'une messe chaque lundi à l'autel de la chapelle dite de Montnouël. Leurs temporels confondus se composaient de la maison de la Fremerie, auprès de l'église paroissiale, avec deux jardins, l'un au nord et l'autre au levant ; d'une seconde maison, avec cour devant, jardin et cellier au midi, vigne à l'ouest de ce jardin ; de deux parcelles de pré, dont une située auprès de la lande du Bas-Coipel. On leur connaît aussi des titulaires pendant toute la durée du siècle dernier ; on en connaît même un, dès 1639, à celle de Beauregard seule, ce qui montre que leur annexion est postérieure à cette date.

Sur celle du Brossay, nous savons uniquement qu'elle eut pour fondateurs les seigneurs de ce château et qu'elle se desservait encore, au milieu du XVIIème siècle, dans sa chapelle domestique mentionnée plus haut.

Quant à la chapellenie de Bogues, elle était présentée par les seigneurs du Manoir de Virel qui, au milieu du siècle dernier, la firent toujours conférer à des membres de leur famille, souvent même à leurs propres enfants. Inconnu, comme son vocable et sa dotation, son service se faisait dans l'église paroissiale.

Dotée d'immeubles situés en la paroisse de Brain et à présentation laïque, la chapellenie dite du Legal du Verger se desservait au maître-autel de l'église de Renac. On lui connaît aussi des titulaires pendant la majeure partie du siècle dernier.

C'était enfin celle de la Planche-Moizan, à la même présentation que la précédente, et chargée d'une messe à célébrer, chaque second vendredi, à l'autel de Sainte-Anne. Son vocable et son temporel demeurent inconnus. Elle se desservait encore en 1790.

Le recteur de Renac dîmait à la 33ème gerbe sur les terres ensemencées et à la même quotité sur les vignes, mais non dans toute l'étendue de sa paroisse ; car d'autres décimateurs venaient partager cette redevance avec lui. La sacristie de Saint-Sauveur de Redon enlevait une partie, et un titre de 1619 explique ce fait, en disant que jadis toutes les dîmes ecclésiastiques de la paroisse avaient été annexées à cet office claustral. Mais l'abbaye ne tarda point encore à perdre ce dernier reste de la donation faite en sa faveur au commencement du IXème siècle ; car, au milieu du XVIIIème siècle, il est certain qu'elle ne percevait plus aucune redevance sur cette paroisse. Différents seigneurs jouissaient du champart sur leurs terrains respectifs. Celui du Petit-Bois avait même le droit de neûmes sur les maisons qui relevaient de lui au bourg de Renac et au village de la Vallette. Mais le plus grand décimateur était incontestablement le seigneur de Renac qui prélevait la dixième partie sur toutes sortes de grains et vins partout où s'étendaient les fiefs de sa seigneurie, et l'on sait qu'ils embrassaient la paroisse presque entière. A cela ne se bornaient point ici ses droits : comme seigneur supérieur et fondateur, il jouissait, en outre, de ceux de bancs, d'enfeux, de lisière, de ceintures funèbres au dedans et au dehors de l'église paroissiale, de prières nominales au prône de la grand'messe, de patronage sur le presbytère ; on pourrait ajouter, et de soule à Noël, fournie par le dernier paroissien marié, sous peine de 60 sols d'amende, qu'il fût son vassal ou non.

Tout cela réduisait le titulaire du rectorat à une condition bien médiocre. Aussi ne doit-on pas être surpris de le voir, en 1611, affermer, pour 300 livres seulement, tout le temporel de son bénéfice, c'est-à-dire ses dîmes, son presbytère et son pré. Du reste, à cette date, le presbytère n'était plus habitable ; car il n'avait ni couverture, ni portes, ni fenêtres, à l'exception des petites portes de la cour qui restaient cependant encore.

Nous en aurons fini avec cette notice, lorsqu'il aura été ajouté que les bouleversements de 1790 ont fait passer pour toujours cette paroisse dans le diocèse de Rennes, et que s'il n'a pas été question plus haut d'une messe fondée, pour être desservie dans la chapelle de Saint-Denis, à Renac, par le testament, de date inconnue, de Perrine de Bossignel, épouse de Guillaume d'Aprémont, seigneur de Renac, au XIIIème ou au XIVème siècle, c'est que nous n'avons plus rencontré ni cette fondation, ni cette chapelle. 

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Recteurs de Renac.

1481-1497. Jean Rolland, précédemment recteur de Bourg-Paul-Muzillac. Malgré cette date de son décès, rencontrée par moi aux archives départementales du Morbihan, registres des annates, M. l'abbé Guillotin de Corson a trouvé, fait en 1498, son testament par lequel il fonde la chapellenie de Saint-Maur dans l'église abbatiale de Redon.
1497-1515. Yves Le Petit, prêtre, fonda, lui aussi, le 15 mai ou le 23 novembre 1515, la chapellenie à double vocable de Notre-Dame de Pitié et de Saint-Vincent, martyr, desservie dans la cathédrale de Vannes.
1529. Guillaume Guillard. Lors de son décès, il était aussi titulaire de la chapellenie de Notre-Dame des Lices, à Vannes.
1529-1536. Pierre Coué, recteur aussi de Pluneret. On lui rencontre bien le titre d'official ; mais, malgré le voisinage, il ne faudrait pas croire qu'il le fût de Redon. Licencié in utroque jure, c'était à Vannes qu'il exerçait cette fonction d'official,
1554. R. Yves Dréano, simultanément recteur de Saint-Gonnery, mourut au mois de décembre, l'année même de sa résignation.
1554-1573. Pierre Bégault, un des archiprêtres de la cathédrale, mourut en janvier 1573.
1578-1597. Pierre du Fresne, de la famille des seigneurs de Virel, manoir et terre nobles de cette paroisse.
1597-1607. Julien Bernard portait le titre de sieur de Maurepart et mourut en février 1607.
1607-1618. Pierre Olivier, prêtre du diocèse de Rennes, pourvu en Cour de Rome, le 5 avril 1607, prit possession le 1er juillet. Ce bénéfice lui fut contesté par Jean Hangollay et Jean Gentil. Le 4 juin 1608, ce dernier résigna entre les mains du Pape ses prétentions en sa faveur, moyennant une pension annuelle de 100 livres sur les gros fruits de la paroisse. Après avoir débouté le premier, il demeura paisible possesseur et mourut en avril 1618.
1618-1620. Jean Mauvoisin, probablement originaire de Renac et pourvu par l'Ordinaire, eut aussi à défendre la possession de ce bénéfice contre le suivant. On ne sait comment finit la lutte ; mais Mauvoisin ne se rencontre plus, après 1620.
...1621.... Louis Janvier, clerc du diocèse de Saint-Malo et d'extraction noble, avait été, le 1er juillet 1618, pourvu par le Pape, quoique la vacance se fût déclarée en un mois de l'évêque parce que celui-ci, absent de son diocèse, était représenté comme n'ayant pas droit de collation. Il était possible, en effet, d'invoquer, contre cet Ordinaire, la perte du privilège de l'alternative accordé par le Saint-Siège aux évêques bretons pour les déterminer à la résidence. Ce Janvier obtint de Tours, le 27 septembre 1619, le visa, refusé à Vannes, et ne prit possession que le 13 octobre suivant. Mais la place était prise par Mauvoisin, qui la garda jusqu'en 1620. Louis Janvier figure encore comme recteur de Renac, en 1621 ; c'est pourquoi j'ai cru devoir les inscrire tous les deux dans ce catalogue, sans savoir au juste s'ils furent l'un et l'autre réellement titulaires du bénéfice.
.....1625.... Etienne Marchand, du diocèse de Vannes et ordonné prêtre en 1620. Pierre Marchand, prêtre originaire de Ruffiac et promu au sacerdoce en 1618, étant mort à Renac, le 18 novembre 1647, et ayant été inhumé dans le chœur de l'église paroissiale, il semble permis d'en inférer qu'Etienne Marchand était de la même famille et de la même paroisse.
1628-1630. Julien Jouneaux, originaire de Vannes et précédemment recteur de Plouay qu'il résigna vers 1628, mourut dans la cité épiscopale, le 14 mars 1630, et fut inhumé dans l'église de Notre-Dame du Mené. Il eut pour exécuteur testamentaire le chanoine Thomas Hary, recteur de Sarzeau.
1630-1668. Louis Saget, originaire du village de Lanée, en la paroisse de Sixt, perdit sa mère à Renac même, le 11 août 1653, comme le constate le registre paroissial des décès pour cette année. Ne pouvant habiter le presbytère qui n'avait point encore été relevé de ses ruines, il demeura pendant plusieurs années à la Bionnais. Vers 1647, il fit bâtir, au bourg, une maison pour lui servir de logement. Décédé, le 25 octobre 1668, en de très hauts sentiments de piété et, pour ainsi dire, en odeur de sainteté, il fut, avec l'autorisation de Joseph Morand, seigneur de la Haye, inhumé, le 27, dans l'enfeu de ce manoir, placé sous les bancs de Launay et sous les cloches de l'église.
1669. R. Yves Le Helleys, docteur en droit, résigna pour permuter avec le suivant contre le rectorat de Saint-Nolff, sans figurer aux registres paroissiaux de Renac.
1669-1684. André Barreau, recteur de Saint-Nolff, pourvu de Renac en Cour de Rome, mourut, le 30 octobre 1684, et fut inhumé dans son église paroissiale, auprès de l'autel du Rosaire.
1687-1689. Gilles Odye, probablement successeur immédiat du précédent, figure encore comme recteur, à la date du 15 octobre 1689.
1690-1691. Guillaume de Kergozou sur lequel tous les renseignements font défaut.
1691-1708. Gervais de Cordé était encore recteur de Brain, lorsqu'il reçut ses provisions pour Renac. Il dut mourir dans le courant de mars 1708.
1708-1748. R. Honoré Lenfent de Louzil, prêtre du diocèse de Nantes, pourvu par le Pape, le 13 août 1708, ne put d'abord obtenir le visa de l'Ordinaire et dut prendre possession civile en vertu d'une sentence du Présidial du 18 février 1709. Ses provisions ayant enfin reçu le visa nécessaire, le 27 juillet, il prit possession canonique le 30. Cette possession lui fut disputée, 9 ans plus tard, par le suivant, en faveur duquel, afin d'éteindre le procès, il finit par résigner en Cour de Rome, le 24 mai 1718, pour permuter avec lui contre un autre bénéfice ignoré de nous.
1718-1726. Jean Guillot, prêtre du diocèse de Poitiers, pourvu par le Souverain Pontife, le 24 mai 1718, prit possession le 9 août. Il ne dut point mourir à Renac, et, malgré la date assignée ici à son décès, je crois l'avoir rencontré encore comme recteur, au commencement de 1727.
1727-1737. R. Jean-Baptiste Poret résigna en Cour de Rome, le 22 avril 1737, pour permuter avec le suivant contre la paroisse de Saint-Julien de Jans, dans le diocèse de Nantes.
1737-1741. R. Louis Audren, originaire de Pontivy et fils d'Olivier Audren, sieur de la Grenouille, pourvu par le Pape, le jour même de la résignation du précédent, prit possession le 20 juillet 1737. Malade, il donna procuration, le 1er décembre 1741, pour résigner purement et simplement entre les mains de l'Ordinaire. Cette forme voilait cependant une resignation in favorem..
1741-1761. Jean-Julien Bouvier, originaire de Saint-Salomon de Vannes, neveu du précédent par sa mère et recteur d'une paroisse dans le diocèse de Dol, se vit conférer Renac par l'évêque, le 5 décembre 1761, el en prit possession le 7. Décédé, à l'âge de 63 ans, il fut inhumé dans le cimetière, le 9 septembre 1761.
1761-1786. Pierre-Noël Pavin, originaire de Redon, gagna, au concours du 22 octobre 1761, cette paroisse qui lui fut conférée en Cour de Rome, le 18 novembre, et dont il ne prit possession que le 19 janvier de l'année suivante. Agé seulement de 56 ans et décédé en odeur de sainteté, le 28 septembre 1786, il fut, par une faveur spéciale due à ses mérites, inhumé, le surlendemain, dans le sanctuaire de son église paroissiale.
1787-1792. Pierre-Joachim Badin, originaire de la paroisse de Saint-Patern et prêtre à Renac, gagna aussi sa paroisse au concours tenu à Vannes, le 14 décembre 1786. En conséquence, il reçut de Rome ses prévisions datées du 20 janvier 1787 et prit possession le 24 mars suivant. Lors de la formation de la nouvelle municipalité Renac, en 1789, ses paroissiens le choisirent pour maire. Ayant refusé de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, il dut s'éloigner de son troupeau, sur la fin du mois de septembre 1792. Comme tant d'autres de ses confrères, il se déporta en Espagne où il mourut.

(Abbé Luco).

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