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LES ORGUES DE L'ÉGLISE ABBATIALE DE REDON.

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L'orgue de l'abbatiale Saint-Sauveur passait pour êtres l'un des plus remarquables et des plus parfaits instruments du royaume. Non seulement sa taille énorme et sa riche ornementation le rendaient digne d'intérêt, mais sa qualité musicale exceptionnelle était connue et admirée, aussi les Bénédictins l'entrenaient-ils de leur mieux et mettaient-ils tout leur soin à choisir les artistes qui le « toucheraient ». Ils les prenaient parmi les représentants les plus cultivés de la bourgeoisie locale et n'hésitaiènt pas, le cas échéant, à en demander à Paris. On sait que le funeste cendie de 1780 eut pour cause une réparation imprudente faite à des tuyaux par l'organiste d'alors... Les noms de plusieurs de ses prédécesseurs nous sont connus ; deux d'entre eux, ayant marqué d'une façon plus particulière dans l'histoire de Redon, méritent une mention spéciale : ce sont François Tayart et Pierre-Antoine Le Dault.

Maître François Tayart est le plus ancien organiste de l'Abbaye que nous connaissions. Il appartenait à une vieille famille redonnaise dont on trouve des représentants dès le début du XVème siècle. Né à Redon vers 1490, il occupait les fonctions de châtelain (administrateur) du territoire de Bains et de notaire-passe à Redon. De sa femme, Françoise Prévayre, il eut de nombreux enfants dont les descendants, anoblis par le Roi en 1599, remplirent des charges importantes. Ils portèrent pour armes : « D'azur au lion d'argent », et ne s'éteignirent qu'à la fin du XVIIIème siècle. Cette famille avait possédé au pays de Redon de nombreuses terres et seigneuries, entre autres le Rozay, la Ville-Happe, la Vieille-Ville, le Châtelet en Redon ; Launay, le Tertre et la Fontaine en Avessac (Saint-Nicolas) ; la Cour de Cournon et le Brossay en Cournon ; la Touche-au-Roux en Carentoir ; l'Orgeraie en Tréal, etc.

Pierre-Antoine Le Dault fut appelé de Paris à Redon par les Bénédictins dans les premiers mois de 1689. C'était un organiste et musicien réputé de la paroisse Saint-Jean-en-Grève, près de l'Hôtel-de-Ville, voisine de celle de Saint-Gervais dont l'école musicale est encore célèbre de nos jours. Il était fils de Pierre Le Dault, bourgeois de Paris, et de Marie Boileau qui semble bien avoir été parente de notre grand classique. Il épousa à Redon le 5 juillet 1689 demoiselle Jacquette Bernard, fille de Jean Bernard, négociant, et de Marie Gérard [Note : Elle appartenait à la famille Gérard, de Bocudon près de Redon, qui apporta plus tard à la seigneurie de Beaumont aux de Mauduit du Plessix]. Les descendants de Pierre-Antoine Le Dault ont depuis lors continué d'habiter Redon et y ont contracté jusqu'à nos jours de nombreuses alliances.

En 1648, l'organiste de l'abbaye recevait par an trois cents livres ; le souffleur était payé douze livres.

(R. de Laigue).

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