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LES CHAPELLENIES RÉGULIÈRES DESSERVIES EN L'ÉGLISE ABBATIALE DE REDON.

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A la fin du seizième siècle, ces chapellenies étaient au nombre de treize, à la présentation de l'Abbé. Voici ce que l'on sait de chacune d'elles en puisant tant dans l'aveu Scotti que dans le fonds de l'Abbaye de Redon aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine :

La chapellenie de Saint-Benoit. — A charge d'une messe basse par semaine à l'autel de ce saint ; son temporel consistait en des prés situés en Redon et en Saint-Nicolas et rapportait 60 livres. Ses chapelains furent entre autres dom Yvon de Coisquel en 1505 et dom Jehan Perroteau en 1587.

La chapellenie de la Trinité. — Six messes par semaine à l'autel de la Trinité ; son temporel rapportait 30 livres.

La chapellenie de Saint-Michel. — Une messe chaque jour à l'autel Saint-Michel dans le jubé, du côté de l'Evangile, joignant la porte du chœur. Elle possédait la chapelle Saint-Michel située en haut du faubourg de ce nom, près de la Houssaye, et un curieux droit de dîme en Langon où se trouvait, au milieu d'une lande éloignée, à l'ouest du bourg, une autre chapelle sous le même vocable [Note : En 1685 cette chapelle délabrée ne servait plus qu'à abriter les bestiaux et leurs gardiens ; elle fut « ruinée » par permission de l'Evêque de Vannes]. Là, l'Abbé de Redon percevait la dîme au dixième de tous les fruits décimables de la paroisse, et le chapelain de Saint-Michel percevait le douzième de toute la dîme de l'Abbé. Le revenu temporel de la chapellenie, dans laquel on comptait 30 sous monnaie et la dîme sur le Champ-Martin et 40 sous sur la métairie du Puy-Guérin, valait au XVIIème siècle deux cents livres.

La chapellenie de Saint-Laurent. — Elle avait été fondée au XVème siècle par Pierre de l'Hospital, seigneur de la Rouardais en Bains, juge universel de Bretagne, qui jugea et condamna Gilles de Retz. Elle se desservait de quatre messes par semaine, plus deux anniversaires, dans la chapelle Saint-Laurent, dite aussi chapelle de la Rouardais, où fut enterré Pierre de l'Hospital. Son temporel comprenait : 40 sous de rente sur une maison et jardin au haut des faubourgs Notre-Dame joignant par derrière la terre du Chaffault, 18 sous tournois sur une autre maison au haut du faubourg, 45 sous tournois sur le Clos-Favier à Codilo, 20 sous monnaie sur une vigne près de la chapellenie de la Furetterie, 42 sous tournois sur la vigne de la Guichardaye près de Codilo, 17 sous 6 deniers tournois sur le Clos-Barbé en Codilo, 14 sous monnaie à la mi-août sur une pièce de terre et vigne près du domaine du Parc-Anger ; 18 sous tournois sur le Clos-des-Macé à Codilo, près du Clos-Favier. Ce temporel pouvait rapporter 18 livres au XVIIème siècle.

La chapellenie de Saint-Gilles. — Trois messes par semaine à l'autel de ce saint ; le revenu annuel était de 9 livres 10 sous.

La chapellenie de Saint-Maur. — Fondée par Jean Roland, recteur de Renac, par son testament du 31 décembre 1496 décrété en la cour ecclésiastique de Redon le 14 janvier suivant, et par dom Thomas Le Coutelier, grand vicaire général de l'Abbé, le 1er février 1499. Deux messes par semaine à l'autel du saint. Son bénéfice temporel était situé au Bourneuf en Redon, à l’emplacement de l'Hôpital actuel, et valait au XVIIème siècle 18 livres.

La chapellenie de Saint-Yves. — Deux messes par semaine à l'autel de ce saint ; en 1583 le chapelain était dom Jacques Marquier, procureur de l'abbaye.

La chapellenie de Saint-Samson. — Une messe par semaine ; 4 livres de revenu. Le nom de cette chapellenie s'est conservé au « doué Saint-Samson », ancien Abreuvoir au Duc, situé au haut du faubourg Notre-Dame.

La chapellenie de sainte Marguerite. — Quatre messes par semaine ; revenu : 22 livres, produites par des prés en Redon et quelques rentes sur des maisons voisines de la halle et de la grand'rue.

La chapellenie des Trois Maries. — Deux messes par semaine et un revenu de 5 livres.

La chapellenie de Saint Conwoïon. — Fondée vers 1430 par Raoulet Guéguen, d'une importante famille de Redon, qui s'obligea sur tous ses biens à la doter d'une rente de 6 livres 5 sous. Une messe par semaine.

La chapellenie de Saint-Marcellin. — Fondée vers 1500 par dom Pierre de Broërec, prêtre de Redon. Le revenu en était d'une livre 10 sous. Frère Jean Chemin en était chapelain en 1508.

La chapellenie de Notre-Dame de la Serche. — Fondée en 1364 Par Raoul d'Apremont et Julienne Soual, seigneur et dame de Renac, elle était desservie d'une messe par jour dans la chapelle du même nom qui était « la deuxième du côté de la sacristie ». Les fondateurs avaient obtenu le droit de sépulture en cette chapelle [Note : On appelait « serche » ou « recherche », dit Dom Jausions (Histoire de Redon, p. 138) les collatéraux du chœur : c'était le terme reçu pour désigner cette partie des églises. Aussi croyons-nous qu'on eût mieux fait d'écrire « cerche » du latin « circuitus », terme employé souvent dans le cérémonial local de Redon : « Dirigitur processio per circuitum capellarum. ». Et nous pensons, sauf meilleur avis, que pour désigner cette chapelle de Notre-Dame de la Serche, on eût, mieux fait de dire « Beata Maria de Circuitu (chori) » plutôt que de dire, comme on le faisait, « Beata Maria de Quœrenti ». Littré dit que « cerche » ou « cerce » était une forme du mot « cercle » du latin « circulus », diminutif de « circus », ce qui revient au même].

La chapellenie de la Serche figurait parmi les bénéfices les plus importants de l'abbaye ; son chapelain avait fief, rôle et juridiction en Redon et Bains, s'exerçant en l'auditoire de Redon, avec sénéchal, greffier, etc..., droit de moyenne et basse justice, droit de dîme et droit d'établir tous les ans un sergent baillagé de ses sujets pour recouvrer ses rentes, ledit sergent étant exempté de fouages.

Son temporel, qui nous est connu par de nombreux aveux allant de 1385 à 1637, donnait à cette dernière date un revenu annuel d’environ deux cents livres. [Note : Cette liste est un simple relevé des aveux, de sorte que les biens du temporel y sont reproduits plusieurs fois, comme il est aisé de le voir]. En voici le détail
— 3 journaux de terre à Codilo joignant au chemin de la Pierre qui descent au marais, et 1 journal en ladite frairie joignant le chemin qui va à la métairie raoul Le Gac, le tout à devoir de 22 sols (aveu de 1385).
— Hébergement et terre à Codilo contenant un demi-journal chargé de 4 sols 8 deniers et la dîme à l'onze (aveu de 1394).
— 5 planches de marais à Codilo chargées de 2 deniers (aveu de 1394).
— 3 journaux de terre joignant au chemin de la Croix de Codilo à l'hôtel Philippe Gautier, sujets à l'obéissance et dîme d'onze (aveu de 1432).
— Hébergement et terre de 2 journaux et demi à Codilo, sujets à 2 sols (aveu de 1433).
— 3 planches de marais chargées de 3 deniers (aveu de 1433).
— 2 journaux un quart tant en hébergement, vigne, courtil et terre à Codilo, entre les terres Jehan Gautier, sujets à 4 sols 8 deniers, dîme à l'onze et obéissance (aveu de 1435).
— 1 journal de terre entre les terres de Raoul Le Gac à Codilo, chargé de 12 dieniers, à devoir de dîme à l'onze et obéissance (aveu de 1435).
— 5 planches d'oseraie à Codilo, chargées de 2 deniers (aveu de 1435).
— Une oseraie contenant une hommée à Codilo, chargée de 8 deniers (aveu de 1437).
— 1 journal de terre au Clos Bouloi, un autre audit Clos chargé de 4 sols et un autre au Clos de Pierre chargé aussi de 4 sols avec dîme à l’onze (aveu de 1438).
— Une demi-hommée au marais de Codilo et une hommé et demie de vigne à Beaurepaire à obeissance (aveu de 1438).
— 1 journal au Clos-Bouloi chargé de 4 sols, deux tiers de jounal chargés de 2 sols une planche d’oseraie à Codilo à devoir de 8 deniers et l’obéissance (aveu de 1440).
— 1 journal de vigne et terre à Codilo devant 12 sols 6 deniers et l’obéissance (aveu de 1441).
— Un hôtel et hébergement à Codilo contenant en vigne et terre 2 journaux, joignant au chemin par lequel on va de Saint-Perreuc au marais avec obeissance (aveu de 1442).
— Un journal de terre aboutissant au chemin de l’hôte Beignac, de la Ville-Marion à la Croix de Codilo, devant 7 sols 8 deniers de rente (aveu de 1442).
— 1 journal de terre à Codilo chargé de 6 sols (aveu de 1440).
— Un demi-journal aboutissant au chemin du carrefour de la rivière, sujet à l’obéissance (aveu de 1440).
— Un hébergement nommé Félido, à Codilo, contenant les deux parts d’un journal ; 1 journal et demi de terre aboutissant au chemin Codilo à la fontaine ; 4 journaux aboutissant d'un côté au chemin de Codilo à l'hôtel des Perdriaux, de l'autre au chemin de Codilo à Courée ; 3 hommées de pré de terre, étier et saudres à la fontaine du Vallet, joignant au chemin de ladite fontaine au marais de Codilo ; 1 journal de terre au Châtaignier de la Chaussée, joignant au chemin de Codilo ; une hommée et demie de terre aboutissant au chemin du Châtaignier de la Chaussée à l'hôtel Famblar ; le quart d'une hommée de pré joignant des deux côtés à la Vieille Chaussée ; — le tout à devoir de 35 sols, une demi-mine de grosse avoine, une poule et l'obéissance (aveu de 1448).
— Une hommée de pré en Codilo, à 20 deniers de rente (aveu de 1452).
— 1 journal de terre à Codilo aboutissnt au chemin qui conduit de l'hôtel Cadois à celui de Jehan Gautier, à dîme à l'onze (aven de 1454).
— 1 journal à Codilo, 'entre la terre dudit Cadois d'un côté et de l'autre au chemin de la fontaine de C…. au chemin des Houssieux, à rente de 2 sols et 12 deniers de terrage (aveu de 1554).
— Une hommée de pré ès prés de Lanruas, aboutissant à la Vilaine, devant la quatrième partie de 3 deniers obole (aveu de 1454).
— Le. Olos de la Belesnais en Codilo, devant 5, sols (aveu de 1462).
— Les deux parts d'un journal de terre en Codilo aboutissant au chemin traversin, devant 19 sols, 3 deniers obole (aveu de 1462).
— Certaines terres à Codilo, à la dîme à lonze (aveu de 1462).
— Maison, vigne et jardin contenant un journal et demi en Codilo, aboutissant au chemin de la Croix de Beaumont au Parc Anger, devant 3 sols en solidité de 10 sols de rente d’une part et 2 sols 6 deniers d'autre (aveu de 1478).
— Deux Maisons et appartenances contenant 2 journaux en Codilo aboutissant au chemin des Noës au moulin de Couvée, et d'un côté au chemin de la Croix de Codilo au marais ; une oseraie d'une hommée joignant à la chaussée qui conduit audit marais, aboutissant au chemin desdites Noës audit moulin, et d'autre bout au pré du seigneur de la Rouardaye ; une hommée et demie de pré joignant d'un côté au pré de la Pitance de Redon, d'autre au seigneur de la Rouardaye ; — le tout à devoir de 5 sols et obéissance (aveu de 1497).
— 3 journaux de terre en Codilo contenant maisons, jardin, vigne, joignant d'un côté au chemin de la Gicquelaye aux marais de Codilo, devant 16 sols 8 deniers monnaie, dîme ou terrage d'onze avec attente et sergentise (aveu de 1560).
— Le Clos du Four, 2 journaux et demi de terre, vigne et maison au Crosic en Codilo, joignant d'un côté au chemin du Codilo à la Gicquelaye, d'autre au Clos des Gascarderies, d'un bout au chemin dudit village au Paradet, d'autre à divers ; devant 30 sols monnaie, 4 demés d'avoine, une poule, dîme à l'onze avec attente, droit de sergentise (aveu de 1562).
— Tannerie et deux jardins au faubourg Notre-Dame, joignant le chemin dudit faubourg au Moulinet, à devoir de 13 sols, 6 deniers, foi, hommage et sergentise (aveux de 1405, 1433, 1468, 1565, 1612 et 1614).
— 8 sillons de terre et vigne à la Barre, devant 2 sols monnaie (aveu de 1578).
— Jardins, vignes, oseraies, ès parties de la Grée de la Barre, contenant 4 hommées (aveux depuis le 1er juin 1430 jusqu'en 1637).

Un rentier de la chapellenie de la Serche avait été établi le 7 novembre 1420 par Frère Thomas Guestin, chapelain. On y voit « le fief Guillo Charruel et le fief Tedon que tient Raoul Pollo ».

En 1562, le chapelain de la Serche était Frère René du Plessix.

(R. de Laigue).

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