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L'ABSIDE DE L'ÉGLISE ABBATIALE DE REDON.

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L'abside, qui se dresse magnifiquement dans son intégrité du XIVème siècle, comporte cinq chapelles rayonnées avec contreforts saillants à larmiers et arcs-boutants, hautes fenêtres à meneaux, et toit aigu masqué à sa naissance par une légère balustrade en quatre-feuilles. Ces chapelles sont voûtées en pierre, à nervures saillantes agencées avec un art consommé.

« Le chœur, dit Desmars [Note : « Redon et ses environs », par J. Desmars (ouvrage épuisé)], est d'un fort bel effet ; comme dans toutes les églises importantes, on y retrouve les trois étages superposés : les grandes arcades en ogive lancéolée sur colonnes groupées, n'ayant pour chapiteaux que de simples tores sans ornements ; le triforium, galerie à jour formée sur les murs latéraux, dans chaque travée, de trois baies trilobées correspondant à un nombre égal de fenêtres extérieures, et dans la courbure du fond, de deux baies ; enfin, au-dessus du triforium, le clerestory avec ses grandes fenêtres à meneaux dont quelques-uns n'offrent que des lancettes géminées. Ce chœur est formé d'onze travées... ».

On ne possède aucun renseignement sur l'abside romane qui précéda celle que nous voyons aujourd'hui. Si elle couvrait probablement une surface un peu moindre, le point central en était le même. En effet, lorsqu'en 1874 fut réparé le dallage du chœur, on découvrit juste à l'endroit où se trouve la rosace une cavité maçonnée d'un travail très ancien, ayant environ quatre mètres carrés en surface, et profonde de plus d'un mètre soixante. L'on y distinguait la place d'un tombeau entre deux socles de granit qui pouvaient avoir été des supports de chandeliers.

La première pensée fut que cette sépulture vide avait été celle du grand fondateur Conwoïon. Un manuscrit du XIème siècle (Bibl. nat. ms. nouv. acqu. lat. n° 662., f°s 25 et 26), conservé à la Bibliothèque Nationale, dit que le corps du saint, porté de Maxent à Langon puis à Redon, fut inhumé dans l'église Saint-Sauveur vers l'orient, et y devint l'objet de la vénération publique. Nous traduisons par « vers l'orient » l'expression « ad orientalem plagam », dont la signification exacte est difficile à préciser, mis qui ne saurait désigner le centre de l'abside. Nous reviendrons plus loin sur cette question.

Conwoïon étant écarté, il reste que le tombeau peut avoir été soit celui d'Alain Fergent et d'Hermengarde, ouvert lors de la Révolution, et où l'on trouva, dit-on, un lambeau de pourpre, soit celui du duc François Ier.

(R. de Laigue).

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