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Voici le nom de certains recteurs de Saint-Michel-en-Grève :

- M. Nicolas LE BOUBENNEC, donateur du presbytère de St Michel-en-Grève, a été recteur de St.Michel-en-Grève durant 56 ans, de 1676 à 1732. Il décède le 6 décembre 1732, à l’âge de 88 ans.

- Hervé NICALAZIC, ordonné en 1717, devint recteur de St Michel en 1735 et décédé en 1746 ;

- Yves QUEFFEULOU, nommé en 1746 ;

Le 22 octobre 1767, cinq curés, un prêtre ordinaire et le directeur des Ursulines de Lannion s’affrontent pour la paroisse de St Michel-en-Grève.

- Maurice SALAÜN, décédé en 1768 ;

- Noble Jean LE JOLIFF, recteur de 1768 à 1771 (résignation) ;

- Noble Julien LE FROTEC DE KERHINGANT, recteur de 1771 à 1774 (résignation) ;

- Cosme-Marie JOURAND, recteur de 1774 à 1790 (né le 07/09/1734 à Plouguiel et décédé en 1807) ;

A Saint-Michel-en-Grève, le recteur doit loger dans une maison de location en 1774, tandis que l’ancien presbytère, sans doute délabré et en piteux état, est loué par la paroisse pour 12 livres par an. En 1789, le recteur Cosme Marie JOURAND, très autoritaire, s’emporte contre le corps politique de Saint-Michel-en-Grève qui ne se plie pas à ses volontés et qui nomme des fabriques qui ne lui agréent pas. Les relations sont très tendues et le procès-verbal du 15 mars 1789 déclare que : « le recteur de Saint-Michel se plaint mal à propos du corps politique de sa paroisse ; il n’y a qu’humeur de sa part. S’il y a des abus à Saint-Michel, c’est de la part de Monsieur le recteur ; il veut être en tout obéi et ne veut jamais avoir tort. Les délibérants lui demandent pour eux et pour tous les paroissiens cet esprit de charité et d’amitié que le bon pasteur ne cesse jamais d’avoir pour ses ouailles ».(A.D. des C.-du-N. G. Paroisses. Saint-Michel-en-Grève). Que les fidèles en viennent à donner des leçons de morale évangélique à leur recteur en dit long sur l’état des relations entre laïcs et le recteur, à l’époque de la Révolution.

Le premier curé constitutionnel de Saint-Michel-en-Grève fut Jean LE BEAU (Ian ar Béo), né à Ploulec’h en 1750. Il fut élu à Saint-Michel en Juin 1791, puis devint curé de Pleubian en octobre 1793. La paroisse demeura sans prêtre jusqu’en juin 1792, puis elle fut administrée par Joseph-Marie PLUSQUELLEC qui portait le titre de vicaire mais ne resta que quelques semaines.

Une chanson « Ar personet intru » datée de 1793 nous donne une image comique de quelques prêtres assermentés du Trégor, tous accusés de débauche, de goinfrerie, d’avarice, voire de stupidité… On peut lire entre autre :

Le prêtre visé par ce couplet tiré de et daté de 1793, semble être Hervé LE BRUN, vicaire de Locquirec en 1790, installé comme curé constitutionnel de Saint-Michel-en-Grève le 30 juin 1793.

Note : Nomination à la succursale de Saint-Michel-en-Grève en 1803 : le préfet eût désiré voir maintenir Gabriel-Ange Bahic, 58 ans, depuis 8 ans desservant constitutionnel de cette paroisse, « dont les services, dit-il, méritent des égards ». Mais Mgr. Caffarelli lui répond que « M. Le Bahic étant maire de sa commune, il ne peut en disposer », et qu'en conséquence il maintient sa désignation pour desservant de cette paroisse d'Yves Thomas, 66 ans.

La paroisse de Saint-Michel-en-Grève est desservie par le recteur de Trédrez (l’abbé Hervé) à partir du 1er Octobre 1984 jusqu’en 1996 (départ en retraite à Guingamp).