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RADENAC

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La commune de Radenac (bzh.gif (80 octets) Radeneg) fait partie du canton de Rohan. Radenac dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de RADENAC

Radenac vient du celte « raden » (fougère) et du latin « acus » (domaine).

Radenac est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois les territoires actuels de Radenac, de Buléon, de Lantillac et de Saint-Allouestre. Radenac est une fondation pré-bretonne d'origine gallo-romaine.

Ville de Radenac (Bretagne).

Au Moyen Age, la paroisse de Radenac dépend du doyenné de Porhoët, du vicomté de Rohan et de la sénéchaussée de Ploërmel. Le village de Saint-Fiacre s'appelait primitivement "bourg de Chateaumabon" (le nom de la chapelle du lieu se substitue peu à peu au XVIIIème siècle à celui du village de Chateaumabon).

Ville de Radenac (Bretagne).

En 1790, Radenec est érigé en commune du canton de Réguiny, puis intègre le canton de Rohan. On rencontre les appellations suivantes : Radenac (en 1427, en 1481, en 1531), Radennac (en 1448), Redennac (en 1448).

Ville de Radenac (Bretagne).

Note : Radenac est borné au nord par Pleugriffet et Réguiny, à l'ouest par Moréac, au sud par Saint-Allouestre, et à l'est par Buléon et Lantillac. En 1891, sa superficie est de 2164 hectares, dont une partie est bien cultivée ; mais il y a des landes considérables au nord et surtout au midi. Ses ruisseaux sont tributaires de l'Evel. Sa population comprend 1072 habitants. Le bourg situé dans la partie nord du territoire, est à 15 kilomètres de Rohan, à 26 de Ploërmel, et à 36 de Vannes. Les Celtes ont dû occuper ce territoire, bien qu'on ne signale plus d'autres traces de leur séjour qu'un dolmen au village de Nespy. Les conquérants Romains l'ont occupé aussi, et c'est à eux qu'on attribue communément les retranchements considérables qui se trouvent au village des Rivières, à 2 kilomètres au sud-est du bourg. Le terrain qu'ils occupent mesure 670 mètres de l'est à l'ouest et presque autant du nord au sud. Les talus, entourés de fossés, mesurent encore en certains endroits de 3 à 6 mètres de hauteur ; il parait même que l'enceinte était double, au moins en partie, car on trouve quelques fossés parallèles. Au nord du village, on voit deux points élevés, couverts de retranchements et séparés par un vallon où coule un ruisseau. On a trouvé dans ces ruines des pierres de construction et des fragments de chaux, et c'est probablement de là que l'endroit a reçu des habitants du village le nom de Ville-Blanche. Y a-t-il eu là une petite ville gallo-romaine, ou seulement un camp destiné à protéger la voie de Vannes à Corseul ? C'est ce qu'il serait intéressant de vérifier au moyen d'une fouille habilement dirigée. Les Bretons succédèrent aux Romains, et y apportèrent leur langue, qui y a été parlée presque jusqu'à nos jours ; on la parle encore en 1891 dans le voisinage, à Saint-Allouestre, à Moréac, etc... On retrouve dans le pays les noms bretons de villages, tels que Keralmont, Kervenalec, Kernazel, Kergario, Penhoet, Kerven, Cosquer, etc... Le nom de Radenac lui-même est purement breton, car Raden signifie fougère, et Radenec un lieu rempli de fougère. Ogée prétend que Maingui, évêque de Vannes, donna en 1067 à l'abbé de Sainte-Croix de Quimperlé tous les revenus qu'il possédait en Radenac. Sans parler de la date, qui n'est pas juste, il y a ici une confusion de noms : il ne s'agit point dans l'acte épiscopal de Radenac, mais de Redené, comme on le verra plus loin (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Radenac (Bretagne).

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PATRIMOINE de RADENAC

l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XVIIIème siècle - 1830 à 1840), édifiée de 1829 à 1835 sur l'emplacement d'un édifice plus ancien, dont on a conservé le clocher qui date de 1767. L'édifice est en forme de croix latine. Le retable du maître-autel date du XVIIème siècle et provient de l'ancien édifice : les niches renferment les statues de saint Pierre, saint Paul, saint Patern et saint Cado. Le reliquaire provenant de la chapelle Saint-Fiacre se compose d'une relique de la Vraie Croix, d'une croix processionnelle et d'une main de cuivre contenant des reliques de saint Guillaume (Saint Guille). La statue de bois représentant Saint-Cado et la pierre tumulaire de Jean-Louis de Lantivy, sieur de Kernazel, décédé en 1514, et provenant de l'ancienne chapelle privée de Kernazel, sont conservées dans l'église paroissiale. Dans un aveu de 1699, il est stipulé que "le seigneur de Lentivy a deux tombes et enfeux prohibitifs à tous autres en l'enclos du choeur et chanceau de Notre-Dame du côté de l'Evangile, banir les escabaux devant l'autel de La Trinité, où sont ses armes et alliances aussi bien que les principales vitres et croisées de la dite église comme d'icelle seigneur fondateur, et unique prééminencier après ledit seigneur Duc de Rohan" ;

Eglise de Radenac (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale, dédiée aux saint apôtres Pierre et Paul, a été rebâtie de 1829 à 1835 par M. Le Breton, recteur ; la première pierre de la tour avait été posée le 12 juillet 1767. Cette église a la forme d'une croix latine ; les autels latéraux sont sous l'invocation, l'un de N. D. du Rosaire, l'autre de la Vraie-Croix. L'ancien maître-autel a été transporté à Saint-Fiacre, le retable seul est resté au bourg. Les chapelles publiques sont : — 1. Notre-Dame, au bourg, servant particulièrement vers 1891 à la Congrégation. — 2. Saint-Fiacre, à un kilomètre vers l'ouest, remarquable sous plusieurs rapports. Le village qui l'entoure s'appelait d'abord Chateaumabon, et ce n'est guère qu'au XVIIIème siècle qu'il a commencé à prendre le nom de Saint-Fiacre. Outre la chapelle il y avait anciennement un hôpital. Les archives de Rohan-Chabot mentionnent en 1460 la « chapelle et l'hospital de Saint-Fiacre, à Châteaumabon en Radenac ». La tradition locale prétend que les Templiers ont eu là un établissement ; mais l'existence d'un hôpital fait plutôt croire qu'il s'agit des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem : le peuple dans ses souvenirs a souvent confondu ces deux ordres. La chapelle de Saint-Fiacre, reconstruite au XVIème siècle, comme l'indique suffisamment le mélange des ogives et des pleins cintres, n'offre qu'un bas côté et un transept au sud. Les vitraux des fenêtres présentent les armes de France et de Bretagne, de Rohan et de Chabot, de Lentivy, de Kervéno, etc... Des peintures murales, découvertes en partie en 1857, sont cachées sous le badigeon. C'est à ces peintures que se rapportent sans doute les inscriptions suivantes en caractères gothiques : Voyez le grand embrasement que Dieu devant le définiment fera l'âme pour tout purger... Au jugement quand procédez, où rien demourora vuydez... Sathan a si bien procuré que enfer... corps et âmes amaine ensemble : croissez leurs tourmens feu et flâmes. On conserve à la sacristie une statuette de saint Fiacre en argent, haute de 0 m. 20 environ, contenant des reliques du saint et portant sur le socle un écusson et l'inscription gothique M. G. de Kerméno. On y garde aussi une main en cuivre, renfermant les reliques de saint Guillaume, avec cette inscription de la fin du XVIème siècle : Saint Guille. On peut voir aussi, à Vannes, au musée archéologique, deux dalmatiques d'un joli travail du XVIème siècle provenant de Saint-Fiacre. Outre ces deux chapelles de Notre-Dame et de Saint-Fiacre, il y avait une chapelle domestique au manoir des Lentivy à Kernazel. Les frairies en 1757 étaient celles du bourg et de Saint-Fiacre. Les chapellenies étaient : — 1° Celle d'Olivier Allanic, fondée le 6 mars 1515 (N. S.) à l'autel du Rosaire et dotée de divers immeubles. — 2° Celle de Kernazel, fondée par Jacques de Lentivy le 22 avril 1541 et dotée de terres et d'une rente. — 3° Celle de missire Julien Le Febvrier, fondée le 6 janvier 1635, dotée de terres à Cassac, et desservie à l'église. — 4° Celle de Louis Samson et de sa femme, fondée le 17 mars 1678, desservie à l'église et à Saint-Fiacre, et dotée d'immeubles à Kerdehel. Il y avait en outre diverses fondations particulières. Les principales étaient : celle de messire Alain de Kermeno et Louise de Rosmadec, seigneur et dame du Garo, en faveur de Saint-Fiacre, consistant en redevances en grains sur la métairie noble de Carascoet en Buléon ; celle de Vincent Gambert et Perinne Le Febvrier, desservie à l'église et dotée de terres aux Rivières. Les autres fondations égalaient à peine les charges, et plusieurs périrent par défaut de paiement ou par remboursement. Le recteur, à la nomination libre du pape ou de l'évêque, levait la dîme sur toute sa paroisse à la 33ème gerbe. En 1757, son revenu net était évalué à 860 livres. Radenac était du doyenné de Porhoet, du vicomté de Rohan et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Réguiny, et du district de Josselin. Son recteur, J. Ropert, refusa le serment en 1791, et fut plus tard interné à Vannes comme sexagénaire. Son vicaire, M. Picard, resta caché dans la paroisse, et en fut nommé recteur en 1802. On vendit nationalement les terres de la chapellenie d'Allanic, un pré et deux vergers appartenant à la fabrique. La paroisse perdit en outre une créance de 1,200 livres sur Saint-Jean-des-Prés, et une autre de 1,300 livres sur les Etats de Bretagne. Elle réussit à sauver une croix de procession en argent, deux calices, et un petit reliquaire de la Vraie-Croix. En 1794 et années suivantes, le pays prit part à l'insurrection des chouans, sous la conduite du capitaine M. Cobigo et le commandement du roi de Bignan. A la suppression des districts en 1800, Radenac passa dans l'arrondissement de Ploërmel, et au remaniement des cantons en 1801 il fit partie de celui de Rohan. Cette situation est encore la même aujourd'hui (J-M. Le Mené - 1891).

Eglise de Radenac (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Radenac (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Radenac et ses recteurs"

la chapelle Saint-Fiacre (XIVème siècle), fondée au village de Saint-Fiacre (autrefois Chateaumabon) par les Templiers ou les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. L'édifice comprend une nef de deux travées et un choeur à chevet plat, avec collatéral au Sud. Le vaisseau principal datant du XIVème siècle, est doublé au sud à la fin du XVème siècle ou au début du XVIème siècle par un collatéral et une chapelle. Sur le collatéral Sud s'ouvre une vaste chapelle dont le mur oriental prolonge le mur du chevet. La nef principale et les grandes arcades en tiers-point reposant sur des colonnes à chapiteaux simples peuvent remonter au XIVème siècle, ainsi que le portail occidental. La porte Ouest (1390-1410) de la nef est surmontée d'un tympan plein cintre qui porte un bas-relief représentant saint Fiacre. Le réseau de la fenêtre du chevet est composé uniquement de quadrilobes. Une flèche en ardoises s'élève sur l'entrée du choeur, au Sud. La chapelle est couverte d'une charpente lambrissée. Le lambris et le mur de la chapelle Sud étaient couverts de peintures malheureusement recouvertes par un badigeon : à ces peintures, se rattache l'inscription peinte, en caractères gothiques, sur la sablière qui en indique assez le sujet "Voyez le grand embrasement que Dieu devant le définiment fera l'ame pour tout purger ... Au jugement quand procédez ou rien demourora vuydez ... Sathan a si bien procuré que enfer ... corps et âmes amaine ensemble : croissez leurs tourmens feu et flâmes". Le retable, avec les statues de saint Fiacre et saint Louis, date du XVIIIème siècle. Des fresques du XVème siècle ont été retrouvées en 1857 par M. de Bréhier sur le pilier à l'entrée du choeur. Aux fenêtres se voient des fragments de vitraux où l'on distingue des écus de Lantivy, Rohan, Rieux, Kerméno, France et Bretagne. La statue de la "Vierge à l'Enfant" date de la fin du XVème siècle. On notera encore une statuette en argent de saint Fiacre, haute de 20 centimètres, donnée à la fin du XVIème siècle par un seigneur de Kerméno, un bras reliquaire de saint Guillaume, en cuivre, du XVIème siècle et une crédence en granit également du XVIème siècle. Dans le transept, fixé au mur, se dresse la pierre tombale d'un seigneur de Lantivy en habit de chevalier ;

Chapelle Saint-Fiacre de Radenac (Bretagne).

la chapelle Notre-Dame, située au bourg de Radenac. Il s'agit d'une construction moderne mentionnée en 1930 ;

le calvaire du cimetière. Son socle ouvragé représente les Rois mages ;

l'ancien manoir de Chateaumabon, ancienne résidence des vicomtes de Rohan, ruiné dès la fin du XVème siècle. Il est probable que cette demeure ait été cédée au XVème siècle à la Maison de Baud. Reconstruit, il est le siège de la seigneurie de Kernazel, qui a un droit de haute justice à Saint-Fiacre. Le manoir appartient successivement à la Maison de Baud, puis à la famille Lantivy (en 1538). En 1538, Jacques de Lantivy, seigneur de Kernazel, réside à Chateaumabon et depuis 1460, les archives signalent l'existence de "la chapelle et l'hôpital de Saint-Fiacre, à Chateaumabon, en Radenac". Jacques de Lantivy y meurt le 18 mai 1627. La famille Lantivy reste propriétaire du lieu jusqu'au début du XVIIIème siècle. Elle rend aveu du fief en 1638 au duc de Rohan, puis à nouveau en 1682 (par écuyer N. de Lantivy, sieur de la Ferrière) et le 8 juillet 1699 (par Louis Anne de Lantivy ou Lentivy, seigneur de Kernazel). La haute justice de la seigneurie de Kernazel s'exerçait jadis dans la maison noble de Chateaumabon "avec son manoir avec chapelle, ses tenues et domaines en Radenac, Réguiny et Moréac". Les anciens affirment qu'un souterrain aurait relié le manoir de Chateaumabon à celui de Kernazel. Le château est démoli en février 1942 et il ne reste aucune trace de l'ancienne construction ;

l'ancien château de Kernazel. La seigneurie de Kerasel, Kernusel ou Kernazel qui avait un droit de haute, moyenne et basse justice, est la propriété de la famille Lantivy dès 1430. On y trouvait autrefois une chapelle privée. Puis, le château devient successivement la propriété des familles Robien et Gourdan (1748-1762). Le château était, dit-on, relié à celui de Chateaumabon, par un souterrain. Simple maison de ferme en 1840, l'édifice a aujourd'hui entièrement disparu ;

la fontaine Saint-Armel (vers Xème-XIème siècle), située au lieu-dit "Les Rivières" ;

Fontaine de Radenac (Bretagne).

la fontaine Saint-Fiacre (fin du XVIIème siècle), construite par Monseigneur Sébastien de Guémadeuc, évêque de Saint-Malo ;

Fontaine de Radenac (Bretagne).

A signaler aussi :

un camp retranché situé au sud-est de la ville de Radenac ;

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ANCIENNE NOBLESSE de RADENAC

Les seigneuries de Radenac étaient :

1° Keralmont, au sud-ouest, aux Trégoet.

KERALMONT. Métairie noble au village de Saint-Fiacre, paroisse de Radenac. Relevait immédiatement de la juridiction de Rohan, aux devoirs de foi et hommage, chambellenage, rachat, lods et ventes, et était possédée en 1682 par Jean-Yves de Lantivy, chevalier, seigneur de la Ferrière (Archives Nationales, P. 1684, p. 323). En 1666, elle était la propriété de Louis de Lavardin, seigneur dudit lieu, demeurant à Vannes ; au XVIIIème siècle, elle appartenait à Julien-Hilarion-Jérôme de Lantivy, reçu conseiller au Parlement de Bretagne en 1750 (Théodore Courtaux, 1899).

2° Kerbasco, au sud, aux Servaude.

KERBASCO ou QUERBASCO. Le lieu, maison et manoir noble de Querbasco en la paroisse de Radenac, avec ses jardins, pourpris, issues, prairies, bois de haute futaie et taillis, métairies, colombier, moulins, étangs, garennes, terres, etc., avait droit de haute, moyenne et basse justice et relevait prochement du duché de Rohan aux devoirs féodaux accoutumés. Il était possédé en 1682 par Jean-Yves de Lantivy, écuyer, seigneur de la Ferrière (Archives Nationales, P. 1684, p. 326). Il appartenait antérieurement à la famille de Servaude dont Jeanne de Servaude épousa 1° Bernard de Lantivy, chevalier de l'ordre du Roi, 2° Isaac-Charles le Maignan, écuyer, seigneur de Karangat et de Kerbasco en 1670 (Théodore Courtaux, 1899).

3° Kernazel, au sud, aux Lantivy dès 1430, moyenne et basse justice, qui s'exerçait à Saint-Fiacre.

LA SEIGNEURIE DE KERNAZEL. Cette ancienne terre et seigneurie, sise en la paroisse de Radenac [Note : Le nom de ce village, qui vient du celtique, raden, fougères, est l'équivalent du nom français la Fougeraie. La tour de l'église de Radenac fut construite en 1767 ; elle est encore ornée des armes de Gourdan, accolées de celles de Lantivy et surmontées d'une couronne de comte, et dans l'église est une statue en bois de saint Cado, provenant de la chapelle domestique du manoir de Kernazel. Etaient recteurs de Radenac : au XVème siècle, Gilles de Lantivy, chanoine de Vannes ; Pierre Nozan en 1658 ; Gilles Pierre en 1670], évêché de Vannes, était exempte de fouage, comme toutes les terres nobles de Bretagne ; et avait droit de haute, moyenne et basse justice [Note : L'opinion de M. le maire de Radenac est que la seigneurie de Kernazel avait droit de haute justice. Nous avons vu en cette commune, un acte du XVIIème siècle où un Lantivy est qualifié seigneur haut justicier de Kernazel. Voir également, le contrat de mariage de Guillaume de Lantivy avec Blanche de Lantivy. Il y est question de la haute justice de Kernazel et des fourches patibulaires sises sur la paroisse de Radenac] laquelle s'exerçait à Saint-Fiacre, village de lad. paroisse, en la maison noble de Châteaumabon. Les Lantivy avaient dans leur manoir de Kernazel une chapelle domestique, aujourd'hui détruite comme le manoir. La seigneurie de Kernazel relevait immédiatement du duché de Rohan à la charge de foi et hommage, rachat, lods et ventes et autres droits seigneuriaux, entre autres une redevance annuelle de 29 sols 6 deniers (Dénombrement du duché de Rohan, rendu au Roi, le 22 décembre 1682, par Marguerite, duchesse de Rohan, veuve, etc. Archives Nationales, P. 1684, p. 305). En relevaient, au XVIIIème siècle, tant à héritage qu'à domaine congéable, différentes tenues et métairies des villages suivants : Bonvallon, Bodnay, Créozo, Cassac, le Cosquer, Couetlais en Réguiny, Drénidan, Saint-Fiacre, Kerdelise, Kervallo, Keriaval, Kergario, Kerauffret, Kergal, Kervenalec (métairie noble), Keropert, Kermillon, la Rivière, le Gastenoué, Kernaliguen en Moréac, la métairie noble du Grand Pinguily, le Petit Pinguily, Penhouet, Porconian, le Roscouet en Réguiny. (Papier original. Archives du comte de Lantivy de Trédion). Furent seigneurs de Kernazel : les de Lantivy, depuis 1335 environ, à la suite du mariage de Pierre Lantivy, chevalier, seigneur dudit lieu, avec Adelice de Baud, dame de Kernazel jusqu'en 1653 au moins, d'après les aveux ; François de Kerméno (1661-1669), qui épousa Jeanne de Larlan, dont Charles de Kerméno (1669-1673) ; Jean de Robien (1674-1715), qui épousa Anne Aubin, dont Jean-Joseph-André de Robien (1715), qui épousa Marie-Anne-Geneviève de Brilhac ; Jean-Louis de Gourdan (1748-1762), qui épousa Marie-Olive-Augustine Le Mintier et en eut : René-Marie-Olivier de Gourdan (1766-1787). D'autre part, les de Lantivy sont qualifiés dans les actes seigneurs de Kernazel, paroisse de Radenac, postérieurement à 1653 et jusqu'à leur alliance avec les Gourdan, ce qui nous donne à penser qu'ils en furent co-seigneurs après 1653, avec les Kerméno et autres. Le 22 avril 1541, Jacques de Lantivy et Jeanne Le Godec, son épouse et compagne, seigneur et dame de Kernazel, de Keraudrénou et du Breil, fondèrent, sous le vocable de Saint Cado, une chapellenie, dite de Kernazel, en la chapelle du village de Saint-Fiacre, autrefois nommé Châteaumabon. Les fondateurs stipulèrent que quatre messes tant à notes chantées que basses seraient célébrées chaque semaine et ils baillèrent aux chapelains une maison avec jardin, au bourg de Saint-Fiacre, une pièce de terre froide près de l'étang du moulin de Kernazel, et de plus une somme annuelle de 20 livres à prélever sur leurs rentes seigneuriales. Les guerres civiles qui désolèrent la Bretagne dans la seconde moitié du XVIème siècle ruinèrent cette chapellenie, et son fondateur, Jacques de Lantivy, reprit la maison du chapelain et la pièce de terre. L'un de ses petits-neveux, Jean-Yves de Lantivy, seigneur de Kernazel, né en 1653, se vit même obligé de réduire les messes à deux par semaine, l'une le lundi et l'autre le samedi, et une par mois sur l'autel de Sainte-Emerence. Aux fenêtres de la chapelle de Saint-Fiacre se voient encore les armes de Lantivy, écartelées de celles de Baud. Les mêmes armes se trouvaient peintes en différents endroits dans l'église paroisse de Radenac, où les seigneurs de Kernazel avaient leur banc et leur enfeu. Cet enfeu se trouve à droite du choeur de cette église, caché par une boiserie. La pierre tombale de Jean-Louis de Lantivy fut enlevée de cet enfeu pendant la Révolution et cachée sous l'ossuaire ; elle a été retrouvée en 1894. Jean-Louis de Lantivy est représenté armé de toutes pièces, tête nue et mains jointes, son casque à sa droite et son épée à sa gauche. Aux quatre coins l'on distingue des écussons aujourd'hui frustes. Le long de la pierre, qui est en granit et artistement gravée, court une légende gothique indéchiffrable. Ce monument semble remonter au XVème siècle. Il ne reste plus rien de l'ancien manoir de Kernazel que des mouvements de terrain et des pierres. On distingue cependant les fondations d'une chapelle domestique qui n'a disparu qu'au commencement du XIXème siècle et était entourée de vieux arbres. La ferme seule qui subsiste encore vers 1899 appartient à cette époque à la famille de Kersauson. Au XVIIIème siècle, un long et curieux procès eut lieu entre les Gourden, seigneurs de Kernazel, et le général des paroissiens de Radenac au sujet des prérogatives féodales appartenant de temps immémorial auxd. seigneurs de Kernazel et de celles acquises par Jacques de Lantivy sur la cure et l'église de cette paroisse pour lui et ses successeurs dans lad. seigneurie, par la fondation, en 1541, de ladite chapelle de Saint-Fiacre-Châteaumabon. Un certain nombre de documents relatifs à ce procès se trouvent aux archives municipales de Radenac. Ils ont été très aimablement communiqués au comte de Lantivy de Trédion par M. Le Breton, maire de Radenac et conseiller général. Nous allons en donner une analyse succincte. Le 4 octobre 1741, Guy Le Guénel et G. Ménager, notaires de la juridiction du duché de Rohan et de celle de Kernazel au même duché, sur l'avis de messire Jean-Louis de Gourden, alors recteur de Radenac, et à la requête de Julien Ménager, trésorier des chapelles de Saint-Fiacre et de Notre-Dame des Anges de Radenac, se transportèrent dans cette dernière chapelle où, assistés dudit trésorier, ils constatèrent qu'une fenêtre de lad. chapelle avait été renversée « tant par la violence et impétuosité des vents que par vétusté, prompte chutte et ruine ». Requis de dire s'il n'avait point connaissance qu'il y avait quelques, prééminences de seigneurie empreintes aux vitrages de lad. fenêtre, ledit trésorier déclara « avoir connoissance que les armes de M. le duc de Rohan se trouvoient apposées supérieurement dans un carreau de vitre, placé au milieu de lad. fenestre vitrière, celles de messieurs de Lentivy inferieurement, à costé droit, et quelques austres de l'austre costé ». En 1759, Jean-Louis de Gourden, seigneur de Kernazel, fit faire différentes bannies pour avertir ses vassaux de lui rendre aveu. Le recteur de Radenac fut mis en demeure par ce seigneur de lui rendre aveu de la partie des église, sacristie et cimetière de Radenac, relevant de Kernazel, et de lui payer tous droits seigneuriaux et féodaux pour ce dus. Le recteur répliqua qu'il n'aurait jamais cru qu'une partie de son église, sacristie et cimetière relevât de la seigneurie de Kernazel, qu'il croyait que M. le duc de Rohan en était le seigneur proche et fondateur. Il fit des recherches exactes dans ses archives et ne trouva aucune pièce favorable aux prétentions de M. de Gourden. « On ne peut rendre aveu au demandeur, répliqua le général (conseil des fabriciens) de Radenac, dans les défenses qu'il fournit en la juridiction de Kernazel, le 18 juillet 1759, de toute l'église, cimetière et sacristie, car il ne paraît prétendre la mouvance que d'une partie de ces objets. Quelle partie donc lui avouer ? Sera-ce celle du nord ou du midi ? Le général pourrait donc dire qu'il ne relève aucunement de la seigneurie de Kernazel. Mais, comme dans cette contestation il y aurait une témérité ingénieuse du demandeur, on ne conteste pas relever en partie de lui, on ne le reconnaît pas non plus. Ce qu'on peut dire affirmativement, c'est qu'on l'ignore. Ce qu'on peut encore assurer, c'est que M. le duc de Rohan prétend que toute l'église, sacristie et cimetière relèvent de lui sans partage ........ Le général n'a qu'un parti à prendre, qui est de mettre en cause M. le duc de Rohan : s'il consent que le général rende aveu au demandeur, les contestations seront décidées et sur le champ M. de Gourden sera satisfait. Le général demande aussi que toutes suites cesseront jusqu'à l'échéance de l'assignation qui leur sera donnée ». Par autre mémoire du 3 août 1759, le recteur de Radenac protesta de son respect et de sa soumission envers Mgr Louis-Marie-Bretagne-Dominique de Rohan-Chabot, duc de Rohan, pair de France, prince de Léon, comte de Porhoët, marquis de Blain, d'Astarac, vicomte du Faou, et déclara qu'il n'avait mis le duc en cause que dans l'intérêt des droits de celui-ci. Une sentence rendue en la juridiction de Kernazel, le 3 avril 1761, condamna le général de Radenac à rendre aveu de l'église, cimetière et presbytère de cette paroisse, et, dans une consultation du 8 juillet 1763, Robin de Paimpoul, avocat au Parlement, estima que, bien qu'on ne soit pas fixé sur la partie de l'église, de la sacristie et du cimetière de Radenac, relevant de Kernazel, le général de Radenac n'était pas pour cela exempt de fournir aveu au seigneur Kernazel, mais que, l'aveu fourni, le seigneur de Kernazel sera tenu de produire ses titres. En conséquence, le 29 septembre 1763, devant Le Heslaye, notaire de la juridiction de Kernazel, Yves Lemay, procureur terrien, faisant et agissant pour le général de la paroisse de Radenac, rendit aveu à messire Jean-Louis de Gourden, chef de nom et d'armes, chevalier, seigneur de Kernazel, de Kerel, de la Villeneuve, de Kervenalet, de Château-Mabon, demeurant en son château de Kerel, paroisse de Crédin, 1° de six pieds en carré dans l'église de Radenac, au-dessous de la table de la communion ; 2° de quatre pieds en carré dans la sacristie ; 3° de douze pieds en carré dans le cimetière de lad. église près de la croix. De plus, led. Lemay déclara avoir rendu le présent aveu sans préjudice des droits d'autrui, être prêt à le réformer si on lui en justifie par titre la défectuosité, et n'avoir aucun titre à communiquer. Signé : Leheslaye et Lorans, notaires. Peu après, une contestation eut lieu entre le général de Radenac et M. de Gourden au sujet de réparations à la tour de l'église ; ce dernier obtint, le 16 octobre 1763, une sentence à son profit de la juridiction de Kernazel. Par suite de cette sentence, un marché fut passé, le 24 mai 1767, entre le général de Radenac et Mathurin Le Barbier, maçon, au sujet de la réédification du clocher de l'église paroisse de Radenac pour la somme de 1.750 livres. — Signé : Kervizo, notaire. Enfin, par acte du 19 août 1770, passé devant Kervizo, notaire, Pierre Guillemin, trésorier de l'église de Radenac, au nom du général de cette paroisse et pour obéir à lad. sentence de la juridiction de Kernazel du 3 août 1761 condamnant le général à rendre aveu, confessa que le général est homme et sujet de messire René-Marie de Gourden, chevalier, seigneur de Kernazel, de Kerel et autres lieux, et tenir de lui, à cause de sa seigneurie de Kernazel : 1° le fond de l'église paroisse de Radenac, long de 75 pieds ; du côté du couchant est une tour nouvellement bâtie sur laquelle se trouvent les armes du seigneur de Gourden (ou Gourdan) et celles du seigneur duc de Rohan, ces dernières en supériorité ; 2° une sacristie attenant à lad. église avec son cimetière entouré de murs. Le notaire ajoute [Note : Nous abrégeons quelque peu cet acte qui présente des longueurs] : « De compagnie, entrés en lad. église, y ayant pris de l'eau bénite et salué le saint Sacrement, led. Guillemin nous a fait voir et remarquer et avons vu et remarqué, dans la vitre du costé de l'épître du maître autel, les armes tant de M. de Lannouan que de messieurs de Lentivy. Dans différents endroits du retable dud. maître autel avons vu et également remarqué les armes desdits seigneurs de Lentivy, au dessus desquelles sont celles de M. le duc de Rohan. De ce costé de l'évangille dud. maître autel se trouve un enfeu au dessus duquel se trouvent empreintes en plusieurs endroits les armes des seigneurs de Lentivy, aujourd'hui représentés par le seigneur de Gourden, mesme au dessus de la porte de lad. sacristie, avec un ban qui accroche led. enfeu et sur lequel sont également empreintes les armes desdits seigneurs de Lentivy. Led. Guillemin, auxdits nom et qualité, nous a égallement déclaré, que led. général de lad. paroisse de Radenac possède une maison presbytérale, construite en pierres et maçonnée, etc.. Tous lesquels dits droits sont sur le fonds de lad. seigneurie de Kernazel, pour lesquels led. Général doit obéissance au seigneur d'icelle ». Ledit Guillemin déclare encore que le général possède la chapelle du bienheureux Saint-Fiacre, située au lieu du même nom, en lad. paroisse de Radenac, le fond de laquelle appartient aud. sieur de Gourden, lequel a droit d'enfeu, banc et escabeaux en icelle ; que les armes des seigneurs de Lentivy sont aux vitres de lad. chapelle, et en supériorité celles du seigneur duc de Rohan ; que pour laquelle chapelle led. général doit obéissance aud. seigneur de Gourden. Pareillement, led. général reconnaît que le recteur de la paroisse de Radenac doit, le jour de Saint-Etienne, une grande messe avec recommandation à la porte commune pour les seigneur et dame de Kernazel et leurs prédécesseurs, fondateurs desd. église, sacristie, presbytère et dépendances. Le général des paroissiens de Radenac doit enfin faire présenter, le jour de Noël, par le dernier épousé, au seigneur de Kernazel ou à un procureur fiscal, une soulle [Note : La soulle est un jeu bien connu en basse Bretagne qui ressemble à celui du ballon. Les joueurs divisés en deux camps, armés de bâtons recourbés en forme de crosse à leur extrémité inférieure, de disputent une sorte de balle de cuir ou soulle de forme rectangulaire. La mesure de beurre dont il est ici question devait être le prix du vainqueur, le jour de Noël] remplie de beurre pour estre soullée le lendemain, à peine de 60 sols un denier d'amende. « Au surplus led. Guillemin pour led. général déclare qu'il n'a connoissance qu'il soit dû autres charges à la seigneurie de Kernazel, suppliant le seigneur d'icelle de recevoir le present dans l'estat, sauff à augmenter ou diminuer, lorsqu'il viendra à sa connoissance ou à celle dud. Général »  (Théodore Courtaux, 1899).

Nous terminerons cette notice sur Kernazel par la reproduction en abrégé d'un terrier de cette seigneurie sur papier dont l'écriture nous paraît être de la première moitié du XVIIIème siècle. NOMS DES TENUES ET MÉTAIRIES TANT A HÉRITAGE QU'A DOMAINE CONGÉABLE RELEVANTES DE LA SEIGNEURIE DE KERNAZEL : BONVALLON : La tenue Gouannic, possédée par Mathurin Bellec, de Kergare en Réguiny, et consorts ; la tenue au Bigo, possédée par les mêmes ; les noes et landes de Quilian, possédées par Jullien Menager et consorts ; autre tenue au Bigo, possédée par Jullien 0llivo, de Saint-Fiacre, et consorts ; la tenue Cagnart, par Jacques le Février, du bourg de Radenac, ladite tenue à domainne congéable, à l'usement de Rohan. BODNAYE : Le clos de la Garenne, possédé par Menés, de Kergof ; le clos Chopier, la Vieille Landette ; le clos au Gat, par Anne 0llivo, femme de Pierre Blandel, de Couillol en Pleugriffet, et consorts ; le clos Jegoux, possédé par les mêmes ; la tenue Rosé, à domainne congéable, possédée par Pierre Fleury, du Bulion (Buléon) ; la tenue Lannouil, par Pierre 0llivo, dud. village, et consorts ; la tenue Livron, par Marie 0llivo, de Keralor en Saint-Allouestre, et consorts ; la pièce de terre du bas de la lande de Bodnaye, possédée par Guillaume Lamour, de la Noe en Pleugriffet, et consorts. CREHOZO : Les tenues Gavaux et Manguin, possédées par Jean Pocart, de Cleguiry, et consorts ; la pièce de terre et lande dépendante de lad. tenue, possédées par Louis Audo, de Kerdehu ; les terres et landes du Pont-Digo. COUEDEVEN : La tenue Autessier, possédée par Jullien Lecan et consorts ; la tenue Jehano, possédée par Bonaventure Lemay, de Keriau en Moréac, et consorts ; la tenue Braridec, à domainne congéable, possédée par François le Douarin ; la tenue Morice, aussi à domaine et possédée par le même. CASSAC : La tenue de la vieille maison, possédée par Pierre Lescuyer, mary de Jeanne Menager, de Kerfourquet, et consorts ; la tenue Lanouil, possédée par Yves 0llivo, de Kervenalec, et consorts ; la tenue Stephant, possédée par Mathurin le May, de Cassac, et consorts ; la tenue Blandel, possédée par Guillaume Hervé, du bourg de Lantillac, et consorts ; la tenue aux Février, par François Bernard, de Kergal, et consorts. LE COSQUER : La tenue Lautrain, possédée par Jean Lebris, de la Noe, et consorts. COUETLAIS EN RÉGUINY : La tenue de Laisir à héritage, à Mathurin Allioux, de Couedrien, et consorts, et Jacques Jouannic. DRENIDAN : La tenue au Guenel, par les mineurs de Mathurin Cobigo, de Porsillet, en main de leur tuteur, Vincent Brien ; la tenue dom Louis Lemeur, possédée par 0llivier Perrotin et consorts, et Mathurin le Jolly, de Coueslant ; la tenue Samson, possédée par Mathurin Jolly ; la tenue Loquet, possédée par 0llivier Perrotin et Guérin Samson ; la tenue Brigonet, possédée par Mathurin le. Jolly et consorts. SAINT-FIACRE : La tenue Blanchart, possédée par Fiacre Menager et sa soeur ; la tenue Gallant, par les mêmes ; la tenue Govic, possédée par Jacques 0lliveuse, de Drenidan, et consorts ; le grand pré dépendant de la même métairie ; la tenue Collic, possédée par le même et consorts (à rendre aveu au plus tôt) ; la tenue Moisan, à domaine congéable, possédée par Jullien Moisan, du bois de Vimenné, sous le curatel de Louis le Dimua ; la tenue Ménager, à domaine congéable, possédée par Jullien Ménager ; la tenue Braredec, à domaine congéable, possédée par Fiacre Ménager. GUIBRIAN : La tenue au Chapellier, possédée par Jean Bourlo, de la Chohanière, et consorts ; la tenue Perrotin, Mathurine le Braridec et consorts ; la tenue Kerleau, Marie Gaillard, veuve de Nicolas Jegoux et consorts. KERDORHIC : La tenue dud. lieu possédée par Renée Moisan et consorts. KERVALLO : La tenue Jégoux, Mathurine le Barbier et consorts ; la tenue Baulieu et celle aux Février, par les mêmes. KERAUFRAY : La tenue dud. lieu, à domaine congéable, possédée par Mathurin Cobigo. KERYAVAL : Le champ de Penhouet, au bout du bois, par Pascal Macé ; la tenue Glar ou Couturel, par Jeanne Haudes et consorts. KERGARIO : La tenue au Bigo, à domaine congéable, possédée par Pierre Cobigo, mineur sous la tutelle de Julienne Audo, sa mère ; la tenue Bouhellec, par les mineurs d'Yves Moisan, du Port ; la pièce du Bloru, aux mêmes ; la tenue Lautrain, à domaine congéable, par Yvonne Lalis, du Resto, et ses frères et soeurs mineurs. KERVEN : La tenue Jégat, à domaine congéable, possédée par le mineur Guillemin ; la tenue Guimar, par Pierre Guillemin et consorts ; la tenue Lautrain, par Anne Launaye, du Resto en Buléon, et consorts ; la tenue Kerbellec, par Pierre Guillemin et consorts ; le clos Moro, relevant de la même tenue ; le landier de la Gaffe, en Kermec et Couderen, par Guillemette Jehaneux et consorts ; le clos Jégoux, par Anne 0llivo, de Couillo ; les Stradués, par Mathurin Maugan, dud. lieu. KERGAL : La tenue Deunmat, à domaine, possédée par François Bernard ; la tenue aux Février, item, par Jean Lamour ; la tenue Rio par Charles Bellec ; la tenue ès Brazédec et heritages, par 0llivier Perrotin, mari de Françoise Deslandes, et consorts ; la pièce du Nusquel, par Mathurin Caro, de Kerchiquant ; le clos Lautrain, par Guillemette Kerrel ; la pièce bois taillif ; la prise faite dans les bois de Kernazel, par Roberde Picaud, du Tertre. KERGOF : La tenue André ; la tenue Lautrain ; la tenue 0lliveux, par Mathurin Nouvel et consorts ; la tenue Kerleau, par le même et consorts ; la pièce de terre nommée la Garenne, par Julien Lecan, de Couederan, et consorts. KERVENALEC : La tenue aux Février, par Michel Gambert et consorts ; la tenue Braridec, à domaine congéable, par Mathurin Pédrono. KEROPERT : La tenue Braridec, par Louis Braridec, de Kerdaniel ; la tenue Kerbar, à domaine congéable, par Jean Menager, sous la tutelle d'Yves le Bouhic, de Keropert. KERMILLON : La tenue Kermillon, sans étages, possédée par Jean Pocart, de Cliviry, et consorts. KERMANY : Les héritages de Kermany, par Mathurin Le Tessier et consorts ; la tenue, à domaine congéable, dud. lieu, par Jean Lalis, du Resto en Buléon. LA RIVIÈRE : La tenue Cobigo, à domaine, possédée par Mathurin Cobigo ; la tenue Dréan, item, par Louis Audo ; la pièce du Croissant, par Mathurin le Braridec, de Buléon. LE GASTENOUÉ : La tenue, à domaine, dud. lieu, possédée par Guérin le Cam, de Tresuerne en Saint-Alouestre, en arrière fief de Kernazel. LA RIVIÈRE : La lande de la Garenne, par Jean Pocart, de Cliviry, et consorts ; la tenue Mauguain, par (en blanc). KERNALEGUENN EN MORÉAC : La tenue le Tessier, à domaine congéable, par Jean Le Tessier. KERBOURNEN EN RÉGUINY : La demie tenue, à domaine, dud. lieu, possédée par (en blanc). LA RIVIÈRE : La pièce du Pouleuc, par Mathurin Bellec ; la tenue Duan, à héritage, par (en blanc) ; la même pièce de la Garenne, par led. Jean Pocart, comme faisant partie de celle cy-dessus. BOURG DE MORÉAC : La tenue, à domaine congéable, du Juennec. GRAND PINGUILY : La métairie noble du Grand Pinguily, possédée par Jullien 0llivo, de Saint-Fiacre, et consorts. PETIT PINGUILY : La tenue, à domaine, dud. lieu, par Hervo. NESPIC : La tenue Rio, possédée par Vincent Presteseil et consorts ; la tenue an Clerc, par Nicolas Le Bouhic et consorts ; la tenue André, item ; la tenue Loquin, item. CLÉRIO LA RIVIÈRE : La tenue Bourlo, à domaine congéable, par Louis Bourlo, de la Chohanière. PENNEHOUET : La tenue Champoing, possédée par (en blanc) ; la pièce du Blozec ; la tenue Jégat, à domaine congéable, par Pierre Jégat ; la tenue Magnan, par (en blanc) ; la tenue Champoign, par Jullien Chevillard, de Couetmeur, et consorts ; le clos de la Croix, par Pascal Macé. PORCONIAN : Les maisons et terres aud. village possédées par 0llivier Jouannic et consorts. BOURG DE RADÉNAC : Le pré du Pont-Ropert, par Mathurin le May ; le Courtil au Feuvre ; le clos Dréan, nommé Herbon, possédé par Jean Colfaure et consorts ; la tenue des Boulas, par Jullien Macé et consorts. LE ROSCOUET EN RÉGUINY : Les héritages dud. village possédés par Guillaume Jean Darené et consorts. Au dos : Relevé du rentier de Kernazel pour les aveux. (Papier original du XVIIIème siècle donné par M. Le Breton, maire de Radenac, au comte de Lantivy de Trédion).

4° Kervenalec, au sud-ouest, aux Lentivy (ou Lantivy).

KERVÉNALEC ou KERVÉNALAY. Maison noble en la paroisse de Radenac, évêché de Vannes. Avec ses vergers, jardins, maisons, prairies, bois, métairies et autres dépendances, relevait prochement, en 1682, du duché de Rohan aux devoirs féodaux accoutumés. (Archives Nationales, P. 1684, p. 324). Venue aux Lantivy pour la seconde fois vers 1560 par le mariage de Jean de Lantivy de la Ferrière avec Jeanne alias Louise Lefebvre, héritière de Kervénalec. Raoul de Lantivy, seigneur de Kernazel, vivant en 1396-1398, est aussi qualifié seigneur de Kervénalec. Cette seigneurie lui appartenait à cause de ses alliances avec les maisons de Baud ou de Lannouan. Kervénalec appartenait : en 1470, à Olivier Le Febvre ; en 1492, à Guillaume Le Febvre ; en 1520-1536, à Marc Le Febvre ; depuis 1560 environ, aux Lantivy ; en 1718-1746, à Louis de Gourden, mari de Julienne-Thérèse de Lantivy. Ensuite aux Le Mintier (Théodore Courtaux, 1899).

Nota : Lantivy ou Lentivy (de), (originaire d'Angleterre), sr. de Kernuzel, en Radenac, — de Saint-Urien, en Noyal-Pontivy, — du Crosco, en Lignol,— de Talhouet, en Stival, — de Kervéno, en Languidic, — de Kerandrenou, en Baud, — de la Haye, — de Kergo, — de Keradreuz, — de Ruillac, en Saint-Avé, — de Pennanec'h, — de Limur, — de Kerlogoden, — de Kerlan, — de Kermainguy, — de la Guittonnière, — de Pergamon, — de Kerascouet, — des Aulnays, — de la Ferrière, en Buléon, — du Rest, en Noyal, — de Larouet, — de Rondrécar, en Treffléan, — de Kermeur, — de Bernac, en Saint-Allouestre, — de la Villeneuve, — de Kerhervé, — du Ster, — vicomte de Trédion, en Elven, — sr. du Breil, — de Kerven, — de Kerdoret, en Lochal-Auray, — de l'Ile-Tizon, — de la Lande, — de Champiré, — de la Vieuville et de Bouchau, en Anjou. Ancienne extraction chevaleresque. — Douze générations en 1668. — Réformes et montres de 1448 à 1536, en Radenac, Noyal-Pontivy, Lignol, Stival, Languidic et Baud, évêché de Vannes. Blason : De gueules, à l'épée d'argent en pal, la pointe en bas ; aliàs : d'azur, à 8 billettes d'or, 3, 1, 2, 1, au franc canton de gueules chargé d'une épée d'argent (Guy Le Borgne). Devise : Qui désire n'a repos (Sceau de 1401). Lantivy a produit : Pierre, marié vers 1350 à Aliénor de Lanvaux, père et mère de Raoul, qui fit hommage au vicomte de Rohan en 1396, et épousa : 1° Alliette de Lannouan ; 2° Aliéner de Kerfau ; 3° Alix de Baud. — Du premier lit : 1 ° Jean, auteur des sires de Talhouët et du Rest ; 2° Olivier, qui ratifia le traité de Guérande en 1381 ; — du troisième lit : Yvon, auteur de la branche du Crosco. — Un gouverneur de Pontivy en 1565. — Plusieurs conseillers au Parlement, depuis 1625. — Bernard, chevalier de l'ordre du Roi, en 1638, époux : 1° de Marie de Coulomb ; 2° de Jeanne de Servaude (Chevaliers bretons de Saint-Michel, par M. de Carné, pp. 226-227). — Un page du Roi en 1738, et trois chevaliers de Malte depuis 1763. — Un membre a fait ses preuves pour les honneurs de la cour en 1789. La branche du Crosco fondue dans Rougé, puis Lorraine-Elbceuf ; — celle de Talhouët dans Le Gras. François-Joseph de Kersauson, sr. de Kerjaouen et de Vieux-Chastel, né à Plouescat, épousa Françoise-Rose de Lantivy. Rose de Lantivy apporta à son mari la terre de la Ferrière, en Buléon, près de Josselin (Morbihan). Rose de Lantivy étant morte, François-Joseph épousa en deuxièmes noces Anne de Bellingant, veuve de François-Gabriel, baron de Penmarc'h (J. de Kersauson).

5° Kerropert, au sud-ouest, aux La Houlle.

6° Saint-Tréhan, au sud-sud-ouest.

7° La Ville-Neuve.

8° Châteaumabon, aux Lentivy (ou Lantivy).

CHATEAUMABON. Maison noble au village de Saint-Fiacre, paroisse de Radenac, évêché de Vannes, où s'exerçait le droit de justice de la seigneurie de Kernazel, l'un des premiers apanages des de Lantivy. Cette maison se voit encore. On montre aussi à Saint-Fiacre une autre maison avec tourelle et qui a été bâtie en partie avec des pierres provenant de l'ancien manoir de Kernazel. Le village de Saint-Fiacre s'appelait d'abord Châteaumabon ; il ne changea de nom qu'au XVIIème siècle, en souvenir d'un ancien hôpital fondé sur son territoire par les chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Théodore Courtaux, 1899).

 

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence d'un seul noble à Radenac : Jehan de Lentivi ou Lantivy.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 2 nobles de Radenac :

Ollivier LE FEVRE (20 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ;

Jehan de LENTIVY (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque) ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Radenac :

Guillaume de LANTIVY (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Ollivier FEBVRE (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan ALLANIC (10 livres de revenu) ;

Jehan de LANVAUX, fils de Guillaume (100 soulz) ;

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