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L'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé

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Le comte de Cornouaille, Alain Cainart (978 ? - 1058) étant en son château de Quimperlé, gravement malade, vit, en songe descendre du ciel une croix d'or et pénétrer dans sa bouche. Guéri le lendemain, il envoya son frère Orscand, évêque de Cornouaille et sa propre femme. Judith consulter le pape Jean XIX qui leur conseilla d'inviter le comte Alain à construire une abbaye sur l'emplacement de son château quimperlois. Cette abbaye reçut naturellement le nom de la Sainte Croix.

 

A la date traditionnelle de 1029 recopiée du premier cartulaire vers 1120 par le moine Gurhéden, et reprise par dom Placide Le Duc, historien réputé du XVIIème siècle, certains historiens ont récemment relevé quelques contradictions pour proposer de repousser la date d'une vingtaine d'années. La concordance des témoins (rois, ducs, évêques, abbés...) cités tant dans les chartes de Quimperlé que dans celle d'autres abbayes bretonnes et décédés bien avant 1050, semble pourtant militer en faveur de première hypothèse.

Et avant Sainte-Croix ?

Un premier ermitage aurait été fondé vers 500-550 (?) par un prince de (Grande) Bretagne. Gurthiern (nom que certains historiens ont rapproché de Vortigern Gwrtheyrn en gallois, 430-470 ? le prince breton qui le premier aurait fait appel aux Saxons vers 430). Gurthiern fit escale en Cornwall, puis à l'île de Groix. La protection du souverain local (Grallon ?, Anaurat ?) lui fit obtenir un territoire entre Isole et Ellé, sorte de minihy. Son culte s'étendit peu de Groix à Clohars, d'Hennebont à Langolen. Le monastère qui succéda l'ermitage fut détruit à la fin du IXème siècle par les Vikings.

C'est par le cartulaire qu'est connue la fondation de Sainte-Croix. C'est l'un des plus anciens et des plus intéressants de Bretagne, réalisé vers 1120/1125 par le moine Guerhéden qui recopia les originaux, plus ou moins fidèlement. Un cartulaire est un recueil de chartes de donations de propriétés au monastère. Une charte mentionne souvent le nom du donateur, le détail de la donation, le motif ou l'occasion, le nom des témoins, la date. Un cartulaire est donc une source d'informations de première importance sur le contexte politique, social, économique et sur l'onomastique (noms de lieux et noms de personnes)... Le cartulaire de Sainte-Croix comprend aussi une vie de Sainte Ninnoc.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Des deux manuscrits attestés en 1790, un seul subsiste n°8 (37 x 12 cm). L'histoire de ce cartulaire fut assez mouvementée. Emporté à la Révolution par le cellerier de Sainte-Croix (Pierre Daveau), il fut donné à un médecin quimperlois, puis vendu par le fils du médecin vers 1836 à un bouquiniste parisien. Un lord anglais l'acheta, ce qui explique qu'il est actuellement conservé à Londres à la British Library.

Prieur de Redon, Gurloes fut nomme " avec empressement " à la tête de la nouvelle abbaye, où il s'éteignit en 1057. Sûrs de l'appui du pape Grégoire VII, qui avait pris l'abbaye sous sa protection, les moines tentèrent d'obtenir la canonisation de leur premier abbé et avant même que la décision ne fut prise, ils l'élevèrent de son tombeau, à l'occasion de la restauration de l'église Sainte-Croix en 1083. Mais le pape Urbain II refusa d'apporter son approbation à la célébration publique du bienheureux Gurloes, pour la raison, que, disait-il dans sa bulle, nul ne doit être inscrit au canon des saints " s'il n'y a des témoins pour attester avoir vu de leurs yeux ses miracles et si cela n'est confirmé par le commun consentement d'un synode plénier ". Activée par les moines, la ferveur populaire en fit cependant un saint. Appelé en breton sant Urlou, il devint par homophonie avec le breton urlou " goutte " le saint guérisseur de la goutte, en breton droug sant Urlou " mal de saint Urlou ".

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Les pèlerins en témoignage d'humilité se glissaient sous le gisant, à travers un passage dans un massif primitif qui daterait du XIème siècle, soit lors de l'élévation des reliques. Cette pratique a perduré jusqu'au XXème siècle. La cavité située sous la tête du gisant aurait par la suite concerné les personnes affectées de maux de tête et de folie.

En dépit de ces spécialités, non culte resta limité : seules quatre Chapelles situées à Clohars Carnoët, le Faouët, Languidic, et Lanvénégen lui étaient jadis dédiées.

L'abbaye fut très vite à l'origine d'un noyau urbain.

- par la sécurité du minihy du Cloz Gurthiern (sauveté monacale).

- par la protection assurée par les murailles de l'abbaye, puis à partir du XIIIème siècle, par les fortifications autour de l'île artificielle créée en Basse Ville.

- Par la dépendance directe à regard du pape apte à décourager les agressions des seigneurs voisins.

La diminution des troubles et l'accroissement du pouvoir ducal favorisèrent l'essor de l'artisanat, du commerce et de la population. Quimperlé profita alors pleinement de son port et du droit de " franche foire " accordé par les ducs à Saint Michel, puis au Bourg Neuf (1434).

Outre un faubourg sur la route de Carhaix (le Gorréquer) et un autre sur celle de Vannes (Lovignon), c'est surtout vers l'ouest que se fit l'extension de Quimperlé. La Haute Ville se peupla dès le XIIème, voire le XIème siècle, suscitant la création d'une nouvelle paroisse (Saint Michel).

Pour contrebalancer la puissance de Sainte-Croix, les ducs de Bretagne fondèrent vers 1264 dans l'évêché de Vannes, le monastère des Dominicains, à l'origine du développement d'un Bourgneuf mal relié à la ville jusqu'à la construction tardive d'un pont en 1643.

La cité dépendait entièrement de l'abbé de Sainte-Croix.

Véritable seigneur féodal, il était à la fois l'administrateur, le juge et la force publique.

- Un chambrier sous l'autorité de l'abbé assurait la gestion financière.

- Un avoué aux décisions sans appel assurait la justice, jusqu'à la peine de mort (droit de haute justice).

- Un voyer assurait la perception des impôts.

D'autre part, l'abbé disposait du droit épiscopal, privilège insigne accordé par l'évêque de Quimper, sur les églises possédées dans le diocèse et était curé primitif des 2 paroisses de la ville et de plusieurs autres paroisses rurales.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix (1835)

Note : Malgré la date tardive et certaines maladresses de ce document qui laisse apparaître le clocher du XVIIème siècle de Sainte-Croix et la tour de Notre-Dame, sans sa flèche supprimée pendant la Révolution, l'illustration montre que Quimperlé a peu changé depuis le Moyen Age, la Basse Ville (privée de ses fortifications) est agglomérée dons soit île autour de son abbaye pendant que la Haute Ville escalade le plateau vers l'église Notre Dame. (Gravure de 1835).

Une architecture originale.

Le plan de l'église adopte le dessin d'une croix presque grecque à trois absides arrondies (51 mètres 50 x 44 mètres) autour d'une énorme rotonde de près de 30 mètres de diamètre.

Quimperlé : plan initial de l'église de Sainte-Croix

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Trois éléments peuvent l'expliquer :

L'idée de défense. Située à une frontière comme à un carrefour stratégique, l'abbaye est le siège d'une importante seigneurie ecclésiastique dépourvue de château. L'église se présente à l'arrivant mais aussi au résidant, comme un véritable donjon, qu'il faut imaginer surmonté d'un clocher.

Le souvenir du tombeau de Jésus. L'église quimperloise est un rare témoin du plan centré en usage à l'époque paleochrétienne et qui s'est prolongé au temps des constructions romanes. Nombre d'édifices s'efforcent de reproduire l'Anastasis, église élevée par Constantin au-dessus du Sépulcre du Christ. Reconstruit par les Croisés, ce sanctuaire n'évoque plus que de loin la rotonde primitive. La copie la plus fidèle est l'église romaine Saint-Etienne le Rond, érigée au Vème siècle.

Les variantes sont nombreuses et les grandes constructions rares. Le plan peut être carré, polygonal ou circulaire, les structures très variées coupole sur un volume unique, pilier central, lanterne avec collatéraux annulaires, une ou plusieurs ceintures de colonnes soutenant arcs ou architraves présence parfois d'une galerie.

Des filiations sont évidentes : Saint-Vital de Ravenne a engendré la Palatine d'Aix-la-Chapelle, elle-même mère de Saint-Jean de Liège et d'Ottmarsheim. Le plan de Quimperlé est identique à celui de la plus modeste église du Sépulcre de Villeneuve d'Aveyron.

La glorification de la croix. Comment imaginer que la dénomination même du monastère n'apparaisse pas dans le plan de son église principale.

Celui-ci est composite et associe à la rotonde le vieux triconque, inspiré de la basilique de Bethléem, et sans doute soucieux d'honorer la Trinité de façon équitable.

La porte extérieure de l'abbatiale s'ouvrait sur la rotonde. Le XVème siècle, en avait percé une, sous un pignon ogival, vers la rue du château. Au XVIIIème siècle, on a remplacé un mur aveugle par la façade actuelle.

Il n'existe pas de style roman breton, tout au plus quelques écoles locales 0 la diffusion réduite. Souvent les édifices se rattachent, et de façon fragmentaire, à des tendances venues d'ailleurs. A Sainte-Croix, l'influence poitevine est évidente dans de nombreux domaines.

Une structure d'église-halle. La " coupole " s'élève à 17 mètres 20 au-dessus du sol primitif, les collatéraux à 15 mètres 80, ce qui ne permet aucun éclairage de la partie centrale.

Les quatre grands piliers se décomposent en un faisceau de quinze colonnes Des arcades animent les murs intérieurs : basses et aveugles dans les absides, hautes et éclairées ailleurs.

Au chevet, des colonnes engagées font office de contreforts. La décoration très raffinée de celui-ci rappelle, avec une touche d'originalité, celle du chevet de Saint-Pierre d'Aulnay. Quelques panneaux sculptés sont présents au chevet et surtout au-dessus de l'ancienne porte principale, elle-même en saillie.

Cependant le roman poitevin ignore les tympans, lesquels existent à Quimperlé.

Le chœur des moines, jadis isolé du reste de l'édifice par un surplomb, est une admirable chapelle, longue de 13 mètres, large de 7 mètres 80. Sa voûte en berceau s'élève à 10 mètres 30.

Voûtée d'arêtes, la crypte à trois nefs, trois travées et un rond-point, est sans doute la plus belle de Bretagne. Elle s'ouvrait autrefois dans l'axe de l'abbatiale. Sa décoration respecte une parfaite symétrie. Elle a été conçue pour abriter le tombeau du saint fondateur. Les piliers qui l'annoncent sont différents des autres, ils sont carrés, cantonnés de colonnettes et présentent un évidement sous le chapiteau. Cette crypte a été le lieu de dévotions superstitieuses relevées par plusieurs auteurs parmi lesquels Stendhal.

La moitié des chapiteaux originaux, soit une centaine, sont conservés à l'extérieur, mais surtout à l'intérieur de l'abbatiale. Présentant peu de reliefs, la plupart ont été travaillés au trépan et s'apparentent à ceux de Landévennec et Saint-Gildas de Rhuys. Le professeur Mussat parlait d'une influence mancelle.

Chapiteaux de la crypte :

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Chapiteaux du choeur des moines :

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Les figurations humaines sont très rares. Des représentations animales (salamandres, oiseaux, quadrupèdes) sont plus fréquentes. On relève aussi quelques formes fantastiques. La prédominance est aux motifs végétaux (palmettes, crossettes et rinceaux) et ornementaux (roues, spirales, dents de scie, vannerie. entrelacs damiers, arcades et anneaux croisés) souvent associés.

LE MOBILIER. 

Moyen Age.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Le tombeau de l'abbé de Lespervez.

Henri de Lespervez est le restaurateur de la chapelle Notre-Dame. Il y est inhumé en 1453, devant le maître-autel. Deux siècles plus tard, son gisant devenu indésirable, prend le chemin de la crypte de l'abbatiale. Il y est présenté sur un simple massif de moellons. L'abbé, en costume de cérémonie repose, la tête sur un coussin que domine un dais ouvragé. Le sommet de celui-ci est décoré d'une Vierge à l'enfant, entre deux blasons identiques tenus par des angelots. Les mêmes armoiries familiales se retrouvent entre deux chiens, aux pieds de l'abbé dont un angelot soutient la crosse posée à se gauche. Primitivement jointes, les mains du gisant qui ont été brisées, ont été restituées maladroitement dans le granite subsistant et sont désormais croisées et comme atrophiées.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Le tombeau de Saint Gurloes.

Il se dresse devant l'autel de la crypte et se compose de deux parties :

- un massif creusé d'un paysage, et qui remonte probablement au XIème siècle. Sa face postérieure présente une cavité qui témoigne sans doute de l'existence d'un tronc disparu.

- un gisant très mutilé, lequel a remplacé au XVème siècle une chasse perdue. Gurloës, en costume d'abbé repose la tête sur un coussin et les pieds sur un dragon. Sa main gauche tient un livre. De la droite, il serre à travers une étoffe, une crosse dont la partie supérieure, absente, était tournée vers l'intérieur.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

RENAISSANCE.

La mise au tombeau.

Considérée comme la plus ancienne de Bretagne, elle a été érigée vers 1500 dans l'église, depuis disparue des Dominicains. Chef d'oeuvre longtemps méconnu, ce sépulcre a été abandonné aux intempéries et au vandalisme, des environs de 1882 à 1967, ce qui explique les dégradations trop visibles.

Curieusement la tête de Jésus figure à droite, soutenue par Nicodème. Inspirée par la publication de la légende dorée du Dominicain Jacques de Voragine, on constate la rarissime présence parmi les disciples, du pharisien Gamaliel, le maître de Saint Paul, et de son fils Abibon C'est à ce saint providentiel que sera souvent assimilé, pour des raisons de consonance, le très suspect saint Diboan, invoqué principalement en Cornouaille et dans le Vannetais.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

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Le retable.

Oeuvre majeure de la Renaissance. Il a été placé, face à l'entrée principale de l'église en 1541, au temps du dernier abbé régulier, Daniel de Saint-Alouarn. De décembre 1731 à mai 1732, le sculpteur rennais Julien Morillon doit s'activer à le transporter à son emplacement actuel, mais contrairement à une idée reçue, ne modifie en rien la statuaire.

Les auteurs anonymes ont utilisé le calcaire charentais de Taillebourg. Ce sont des artistes qui maîtrisent parfaitement l'art de la Renaissance italienne et sont peut-être mime originaires de la péninsule.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Le thème développé est celui de l'église enseignante regroupée autour de Jésus. Cinq registres superposent de bas en haut : les bustes de personnages de l'Ancien testament parmi lesquels les grands prophètes, les quatre évangélistes, les statuettes des douze apôtres, celles des vertus (et de la vierge qui en constitue la somme) et les bustes des docteurs de l'Antiquité associés aux grands docteurs d'Occident. La décoration unit, avec beaucoup de virtuosité, une profusion de motifs dans une symétrie qui n'est qu'apparente.

 

Du XVIIème et XVIIIème siècles.

La chaire date des environs de 1700 et est caractéristique de l'art baroque : la cuve s'orne des images des évangélistes, le panneau extérieur de l'escalier de rinceaux et d'objets liturgiques. L'abat-voix surmonté de volutes est soutenu par deux anges qui déploient sur le dos un verset de saint Luc.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Le Christ en robe (début du XVIIème siècle). Issu de la tradition syrienne introduite en Occident au VIIIème siècle, le thème connaît un grand succès au Moyen Age .La Bretagne le découvre tardivement.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

L'adoration des bergers.

1635 - Oeuvre de Bizien, peintre breton talentueux mais oublié, elle porte le blason et le portrait probable du donateur, Jean Auffret, sieur de Torquélennec. Elle illustre l'implantation de la nouvelle religion sur les ruines de l'ancienne, sous un ciel nordique mais dans un paysage italien. La toile s'organise symétriquement par rapport à un axe médian. Cortège des mages et Fuite en Egypte sont représentés dans le lointain.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Les boiseries de la sacristie.

Datées de 1704, ces boiseries remontent à l'abbatial de Guillaume Charrier et sont l'oeuvre du sculpteur Pierre Le Dieu. Les panneaux et le mobilier qui s'y intègre (placards d'angle et confessionnaux) sont sobres et élégants. La frise illustre le renouveau du culte du Sacré-coeur consécutif aux apparitions de Paray-le-monial.

L'ancienne église abbatiale abrite une bonne quinzaine de statues de bois polychrome, des XVème au XVIIIème siècles. Plusieurs d'entre elles appartiennent au patrimoine de l'ancienne église tréviale de Saint-David. Certaines sont visibles dans l'église.

La statue de Sainte Marguerite s'estirpant du dragon et non le terrassant peut remonter à la fin du XVIème siècle. Longtemps déposée à l'évêché de Quimper, elle a rejoint son cadre originel en juillet 1998.

Notre Dame de Vérité est une grande statue du XVIIIème siècle très proche de celles réalisées par les sculpteurs de la marine du Léon, et qui s'apparentent à des figures de proues.

Saint Jacques le majeur est une belle oeuvre du XVIème siècle, malheureusement mutilée d'un bras et de son bourdon. Vêtu comme un pèlerin, le saint provient peut-être du proche couvent des Dominicains ou Jacobins.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

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Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

 

L'apport du XIXème siècle résulte d'achats intervenue après la restauration de 1864-1868.

- Seul le superbe maître-autel née-roman provient d'un don. L'origine de celui-ci demeure inconnue des historiens, mais la tradition l'attribue à la générosité de l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, ce qui est plausible A défaut d'une grande originalité, l'oeuvre est remarquable par la qualité des roches qui la constituent. Le financement d'une série de statues est inscrit au budget de la fabrique des 1867. L'opération est achevée cinq années plus tard. Il s'agit d'oeuvres de plâtre peint, conventionnelles mais d'une belle venue, illustrant des saints de l'église universelle : Hélène. Dominique. François d'Assise. Roch, etc...

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

- Les autels latéraux ont été posés en 1872. Leur table est soutenue à l'avant par deux colonnes. L'une d'elles pour chacun d'entre eux possède un chapiteau historié dont le thème est une fable de la Fontaine.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

- Les confessionnaux ont été achetés en 1885.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

- Vitraux.

Quimperlé : Vitrail de l'abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : Vitrail de l'abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : Vitrail de l'abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : Vitrail de l'abbaye de Sainte-Croix

   

 

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

   

L'abbaye du XVIème au XVIIIème siècle.

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

Plan de l'abbaye médiévale, 1664 (Archives Nationales).

Quimperlé : abbaye de Sainte-Croix

L'abbaye en 1697.

Commémorations récentes.

- Le tombeau de Jean le captif.

L'un des compétiteurs de la Guerre de Succession de Bretagne, Jean de Montfort mort en 1345, est inhumé à Sainte-Croix, puis l'année suivante transféré aux Dominicains du Bourgneuf. Sa sépulture disparaît sous la Révolution mais est retrouvée en 1883. En 1980, la nouvelle chapelle sépulcrale est détruite et les ossements ducaux voués à la fosse commune sont sauvés providentiellement. Depuis 1982, ils reposent dans le croisillon sud de l'église bénédictine.

- La plaque à la mémoire de Claude Lancelot.

Au-dessus de l'endroit ou il fut inhumé en 1695, une plaque rappelle le souvenir de l'éminent solitaire de Port-Royal, helléniste, latiniste, grammairien et pédagogue mort en exil à Quimperlé, et aux pieds duquel Racine, qui fut son élève, a dit qu'il aurait souhaité reposer. 

Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

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