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QUESTEMBERT

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La commune de Questembert (bzh.gif (80 octets) Kistreberzh) est chef lieu de canton. Questembert dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de QUESTEMBERT

Questembert vient du breton « kesten » ou « kisten » (châtaignes) et de « Perz » ou « Perh » (région).

Questembert est une ancienne paroisse primitive. Une colonie franque se serait installée sur son territoire au temps de Childeric et aurait donné à ce territoire les noms de Mons Columbarum et d’Alemania.

Ville de Questembert (Bretagne).

Les Vickings normands sont arrêtés en 890 à Questembert (au lieu-dit Koët-Bihan ou Coëtbihan) par le roi Alain surnommé Le Grand. On raconte que, venus 15 000, ils seraient repartis au nombre de 400.

Ville de Questembert (Bretagne).

Durant la période féodale, Questembert fait partie de la baronnie de Molac et de celle de Rochefort à laquelle est rattaché le château de Coëtbihan. En 1388 des indulgences sont accordées par le Saint-Siège pour la chapelle de Coëtbihan : " Cum itaque, sicut accepimus, capella sancti Salvatoris de Quoetquibihan sita infra limites parrochie ecclesie de Questember, Venetensis diocesis, ad quam populus illarum partium ab multa miracula, que divina clementia ibídem assidue operatur, concurrit, nuper fuerit fulguris tempestate combusta. Datum Avenione, XIV kalendas junii, anno X° (19 mai 1388) " (Archives du Vatican). On y trouve une aumônerie des Hospitaliers dès 1160. Le 3 mars 1418, saint Vincent Ferrier célèbre une messe à Questembert.

On rencontre les appellations suivantes : Questember (en 1388), Kesbenberth (en 1660), Questambert (en 1513).

Ville de Questembert (Bretagne).

Note : Le vaste territoire de Questembert est limité au nord par Molac et Larré, à l'ouest par la Vraie-Croix et Berric, au sud par Noyal-Muzillac, à l'est par Limerzel et Pluherlin. En 1891, sa superficie est de 6497 hectares, dont une grande partie est occupée par des landes ; le reste produit du blé, du sarrasin, des pommes, du foin, etc. En 1891, sa population est de 4102 habitants. Le bourg ou plutôt la petite ville de Questembert est le centre de plusieurs grandes routes et se trouve à 36 kilomètres à l'est de Vannes. Les Celtes ont les premiers occupé ce pays : on y a trouvé jadis des haches en pierre polie ; on a détruit un tumulus à Boquignac vers 1851, et il est probable que plusieurs menhirs et dolmens ont subi le même traitement à diverses époques. Les Romains, à leur tour, ont laissé plusieurs traces. Il y a d'abord la grande voie de Vannes à Rieux, qui se confond presque partout avec la route actuelle de Redon. Sur la lande de Talhoet, on a trouvé des urnes cinéraires en 1859 ; près du château d'Erech, on a découvert, en 1879, des fragments de briques et des poteries, 6,000 monnaies romaines et une redoute de forme carrée (Bull. 1880. p. 4). Ailleurs on a rencontré des monnaies d'Auguste, de Gallien, de Postume, de Maxence. Au Petit-Molac on a trouvé une grande quantité de briques et de poteries romaines. Au village de Boquignac et dans la lande de la Chaussée se trouvent des restes de retranchements, destinés sans doute à protéger la voie romaine. Dans les environs de ces retranchements se rencontre une butte nommée le Bourg-Rouge. Ce nom ne viendrait-il pas des briques rouges dont les maisons étaient bâties ? — C'est tout près de là qu'on a trouvé, en 1863, un souvenir, non plus des vainqueurs mais des vaincus, savoir des fragments d'épées, de haches, de pointes de lances, etc., le tout en bronze gaulois et destiné à la refonte ; une partie était déjà fondue en lingots (Bull. 1863. p. 10). On a dit qu'au Vème siècle une colonie de Germains se serait fixée ici, comme les Francs à Rennes, et aurait apporté d'Allemagne le nom si étrange de Questembert. Il y a effectivement en Autriche une localité de ce nom, et ce mot signifie Montagne des colombes. Malheureusement l'histoire est muette sur une pareille migration, et l'on est réduit à se demander si cette similitude de noms est fondée ou si elle est fortuite. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'à partir du VIème siècle et en continuant dans les siècles suivants, les Bretons se sont graduellement établis dans ce pays. Le château d'Erech conserve le nom d'un comte de Vannes ; les villages de Coetbihan, de Bréhardec, de Kervran, de Kerangat, de Kermenguy, de Talhoet, de Lesnoyal, de Kerjuhel, de Menguen, etc... ont des noms bretons. Du reste la langue bretonne y a été parlée jusqu'aux temps modernes.. C'est sur le territoire de Questembert que le comte de Vannes Alain Ier rencontra les Normands en 888. Il fit vœu de consacrer à Dieu et à Saint-Pierre de Rome la dîme du butin, s'il gagnait la victoire. Ses soldats firent le même voeu, et chargèrent l'ennemi avec tant de vigueur, que de 15,000 pirates, 400 à peine réussirent à regagner leur flotte. La Bretagne, enthousiasmée de ce brillant fait d'armes, accepta la royauté du vainqueur et le salua du nom glorieux d'Alain-le-Grand. La tradition locale rattache à cette victoire plusieurs croix en pierre, et notamment : 1° la croix rochue, présentant en relief une sorte de hallebarde, 2° la croix du Pont-Prieu, offrant le même dessin (elle n'existe plus), 3° la croix Tuaint, chargée de deux petites croix et de cinq têtes de clous, 4° la croix du Pont-à-la-Poèle, offrant d'un côté cinq têtes de clous et de l'autre des dessins analogues aux précédents, 5° la croix du cimetière de Saint-Michel, renouvelée à une date postérieure. Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem eurent ici une aumônerie, mentionnée dès 1160 dans une charte du duc Conan IV, en ces termes : Eleemosina de Kestembert (Pr. I. 638). La chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, suivant l'usage, est située à quelques kilomètres au sud de la ville. Cet établissement fut annexé, à une date inconnue, à l'hôpital de Malansac, uni lui-même au Temple de Carentoir. C'est grâce à cette union que la dénomination de Temple a été si souvent et si improprement donnée aux établisse­ments des Hospitaliers. L'état de la commanderie en 1644 donne les renseignements suivants : « En la paroisse de Questembert, il y a une chapelle ou temple, fondé de M. Saint-Jean-Baptiste, avec un chapitrel au devant de la grande porte, et sur le pignon une cloche, le tout couvert d'ardoise, en bonne réparation. Proche et ès environs d'icelle, il y a quelques maisons et héritages, sur lesquels sont deub quelques rentes par deniers, obéissance et dixmes, qui peuvent valloir environ six livres. Des oblations qui tombent en la dite chapelle, les deux tiers sont employés à l'en­tretien des ornements, du service et des réparations, et l'autre tiers est pris par le commandeur ». A la Révolution le bénéfice a été supprimé, et depuis, la chapelle est devenue paroissiale (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Questembert (Bretagne).

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PATRIMOINE de QUESTEMBERT

l'église Saint-Pierre (1863-1868). Cette église remplace un édifice du XVIème siècle construit par le recteur L. Coëtnours et qui avait subi de nombreuses transformations aux XVIIème et XVIIIème siècles. L'ancienne église était dédiée à saint Martin de Vertou. La première pierre de l'église actuelle est bénite le 19 mai 1863 par l'abbé Gombaud. Le clocher de l'édifice actuel, de style gothique, mesure 55 mètres et date de 1895. Les boiseries du choeur, oeuvre du sculpteur Le Brun, datent de 1867. La chaire à prêcher, oeuvre du sculpteur Le Brun, date de 1875. Le maître-autel, oeuvre du sculpteur Beausoleil, date de 1888. La tribune d'orgues date de 1892 : les orgues ont été fabriquées par les ateliers nantais Debierre ;

Eglise de Questembert (Bretagne).

Nota 1 : Au point de vue religieux, on peut noter deux faits particuliers. Le 4 mars 1418 (N. S.), saint Vincent Ferrier, passant à Questembert, y célébra la messe et y prêcha sous une tente que le peuple lui avait élevée dans la ville, parce que l'église eût été trop petite pour recevoir tous les auditeurs accourus de la contrée entière. Le texte de son instruction : Aqua quam dedero vobis, si quis biberit ex ea, non sitiet amplius, fut tiré de l'évangile de la Samaritaine, indiqué au vendredi de la IIIème semaine de Carême : c'était l'évangile du jour. Le 12 mai 1749, mourut à Questembert, au cours d'une mission, le P. René Mulot, deuxième supérieur des Filles de la Sagesse et des missionnaires de Saint-Laurent. Il avait fortement prêché contre l'abus des inhumations dans les églises, et il avait demandé à être enterré dans le cimetière de Saint-Michel, devant la porte de la chapelle. Grâce à sa réputation de sainteté, son exemple fut plus efficace que sa parole : les tombes se groupèrent désormais autour de la sienne, et le lieu saint fut exclusivement réservé au culte. L'église paroissiale, remplacée de nos jours par une nouvelle construction, était dédiée à l'apôtre saint Pierre. C'était un édifice de forme irrégulière, renfermant des parties de diverses époques. A l'intérieur, on voyait de grandes arcades ogivales, avec des restes de sculptures aux chapiteaux, tels que feuillages, figures humaines, animaux. Les fenêtres étaient également ogivales ; une au nord avait des meneaux en fleur de lys. Une pierre encastrée dans le mur du choeur, au sud, donnait, en caractères gothiques, le nom du recteur : I. Coetnours (1515-1530). Ce choeur avait été refait avec d'autres parties de l'église en 1640, 1644 et 1650. Au siècle suivant, des restaurations avaient été exécutées en 1740, 1752 et 1777, d'après des chiffres marqués à l'extérieur. Les chapelles latérales étaient, au nord, le Rosaire, Sainte-Anne et Saint-Julien ; au sud, Notre-Dame-de-Pitié. Les seigneurs de Château-d'Erech avaient leur chapelle au côté gauche du choeur, ceux de Kerédren avaient aussi la leur, avec droits d'enfeu, banc, etc... La nouvelle église a été bâtie de 1863 à 1866 par les soins de M. Gombaud, curé-doyen de la paroisse, et mise sous le vocable de saint Pierre, comme la précédente. C'est un vaste édifice, sans grand caractère architectural, mais d'un emploi commode pour le culte. Le choeur polygonal est accosté de deux sacristies ; le reste de l'église, de forme rectangulaire, se compose d'une nef principale, de deux bas côtés, et de deux séries de chapelles avec ou sans autels. La tour, actuellement en construction (vers 1891 - 1895), est du style du XIIIème siècle ; sa hauteur doit être de 55 mètres, en sorte qu'elle sera visible d'une trentaine de paroisses des environs. Le maître-autel, en pierre de Poitiers, décoré de marbre est du même style. Les autels latéraux sont dédiés à sainte Anne, à la Vraie-Croix, à la Sainte Vierge et au Sacré-Coeur de Jésus. Les chapelles de la paroisse étaient au nombre de quinze en 1615 ; mais quelques-unes ont disparu depuis ; en voici l'énumération. — 1° Saint-Michel, dans le cimetière, près de la ville, est un édifice en grand et moyen appareil, de forme rectangulaire, avec un seul bras au nord. Le portail de l'ouest est à double baie ; les fenêtres sont ogivales à meneaux flamboyants et trilobes ; à l'intérieur se voit le portrait du P. Mulot, peint par Lhermitais, de Vannes. - Dans le cimetière se trouve un calvaire en pierre assez remarquable; une pompeuse inscription moderne prétend que c'est là que fut livrée la fameuse bataille de Questembert en 888, mentionnée ci-dessus. — 2° Sainte-Noyale, au village de Lesnoyal, à 4 kilomètres vers le nord, régulièrement desservie en 1891. — 3° Saint-André, apôtre, au Petit-Molac, à 3 kilomètres au nord-est : construction moderne, ruinée pendant la Révolution. — 4° Sainte-Suzanne, au village de ce non, à 4 kilomètres vers l'est, existe encore. — 5° Saint-Louis, ou Saint-Jean, au village de Pilaire, à 2 kilomètres vers l'est, détruite pendant la Révolution. — 6° Notre-Dame de l'0, au village de Bréhardec, à 5 kilomètres vers le sud-est. Son nom vient des 0 de l'Avent et se rapporte à l'Expectation. Suivant une inscription, les murs de cette chapelle étant tombés furent relevés en 1651. On y conserve une croix de bois plaquée de cuivre, datant du XIIIème siècle, ornée de rinceaux et des symboles du Sauveur et des évangélistes. Un vieux calice, à large base et à coupe demi-sphérique, en a disparu depuis quelques années. La fenêtre du chevet a été garni en 1882 d'un beau vitrail de Notre-Dame de l'O. — 7° Saint-Barthélemy, au village de Coetbihan, à 6 kilomètres vers le sud-est, sert toujours au culte en 1891. — 8° Notre-Dame, au village du Bodan, à 3 kilomètres au sud-sud-est, n'offre rien de particulier. — 9° Saint-Jean-Baptiste, vers le sud, ancien établissement des Hospitaliers, comme on l'a vu ci-dessus. La chapelle, retouchée au XVIIIème siècle, présente deux bras inégaux et des fenêtres ogivales, dont une à lancette. — 10° Saint-Doué, à 3 kilomètres vers le nord-ouest, dédiée jadis à saint Eutrope et aujourd'hui à saint Vincent, est une construction du XVIème siècle, en grand et moyen appareil, et de forme rectangulaire ; les fenêtres en ogive et la porte en arc surbaissé caractérisent une époque de transition. Tout à côté se voit une croix en pierre, avec quelques bas-reliefs. Faut-il placer à Saint-Doué l'ancien monastère de Saint-Thovi ? — 11° Saint-Martin, à Questembert, a donné son nom à un quartier de la ville. Si à cette liste on ajoute la chapelle privée du Château-d'Erech, aujourd'hui en ruines, celle de Kerédren, également ruinée, et celle de Coetbihan, démolie depuis longtemps, on arrive au total de 14, et il n'en manque plus qu'une pour avoir l'état mentionné en 1615. Les frairies étaient moins nombreuses ; il n'y en avait que neuf, en dehors de la ville, à savoir : Lesnoyal, le Petit-Molac, Sainte-Suzanne, Pilaire, Bréhardec, Coetbihan, Carnély ou Bodan, Saint-Jean-l'Hôpital et Saint-Doué. Les chapellenies étaient les suivantes : — 1° Celle de Sainte-Claire, chargée d'une messe par semaine dans l'église paroissiale. — 2° Celle de Saint-Julien, fondée à l'autel de ce saint, dans la même église, par le prêtre Yves Pédron. — 3° Celle des Maillard, fondée par la famille de ce nom et desservie d'une messe par semaine. — 4° Celle de Jean Tual et de Françoise Le Brun, chargée de 26 messes à dire dans la chapelle de Pilaire. — 5° Celle de Gilles Jégo, chargée de 15 messes par an à l'autel de Saint-Jean dans l'église paroissiale. — 6° Celle de Pierre Eveno, desservie d'une messe chaque samedi à l'autel du Rosaire. — 7° Celle de François Le Cerff, chargée de 25 messes par an à l'autel de Notre-Dame-de-Pitié. — 8° Celle des Cadre. — 9° Celle des Bellino. — 10° Celle des Gal. — 11° Celle de Jean Garnier. Le recteur de Questembert jouissait de la dîme sur toute sa paroisse, et cette dîme, levée encore en 1615 à la 11ème gerbe, était alors affermée au prix de 1100 livres ; il avait en outre son casuel et son logement. Il est vrai qu'il avait une rente de 72 livres par an à fournir à l'évêque, et un traitement à payer à deux curés, qui l'aidaient dans son ministère. En 1757, son revenu net était évalué à la somme ronde de 2,000 livres. Le presbytère, situé à 500 mètres vers le nord, réparé dans sa clôture vers 1690 par Jean de Kerméno, fut brûlé pendant la Révolution. Acheté par un prêtre de Questembert, pour être rendu à sa destination, il a été rebâti en 1824. Questembert était du doyenné de Péaule, de la seigneurie de Rochefort, et de la sénéchaussée de Vannes. En 1790, il fut érigé en commune et en chef-lieu de canton du district de Rochefort, et eut dans sa circonscription : Berric, Larré et Molac. Son recteur, M. René Gabriel, député du clergé à l'Assemblée nationale de 1789, prêta le serment à Paris le 3 janvier 1791, mais il le rétracta peu après. Revenu dans sa paroisse, il dut la quitter en septembre 1792, pour se rendre en Espagne, puis en Angleterre. Pendant la Révolution, on vendit nationalement les biens des chapellenies et divers immeubles appartenant à la fabrique. Questembert passa en 1800 dans l'arrondissement de Vannes, et vit, en 1801, son canton s'agrandir de Péaule, Pleucadeuc, Lauzach, Bohal et Saint-Marcel. Cette dernière commune lui a été retirée en 1865, pour être rattachée au canton de Malestroit. Outre son église, la ville doit encore à M. Gombaud l'établissement des Frères des écoles chrétiennes, et celui des Filles de Saint-Vincent-de-Paul, où se trouvent des écoles, un asile et l'oeuvre des retraites. La chapelle des retraites, de construction défectueuse, vient d'être remplacée par un nouvel édifice. Questembert est très commerçant : des routes y convergent de tous les environs, le chemin de fer passe à 2 kilomètres au nord. La halle, de 1675, est remarquable par sa charpente et couvre une superficie de 1600 mètres carrés. Dans la ville, on voit encore plusieurs maisons du XVIème et du XVIIème siècles. En 1891, derrière la maison de la famille Grayo de Keravenant, où est né Mgr Trousset d'Héricourt, évêque d'Autun, au sommet d'une tour, on remarque deux bustes, appelés Questembert et sa femme (J-M. Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Questembert (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Questembert et ses recteurs"

la chapelle Saint-Michel (1440), située au cimetière Saint-Michel et édifiée par Jean III de Rieux-Rochefort ou par son fils François. Saint Vincent Ferrier y aurait prêché en 1418 lors de son passage à Questembert. Elle comprend une nef à chevet plat avec une chapelle accolée au Nord. Le mur du chevet est percé d'une grande baie coupée en deux par un énorme meneau polygonal surmonté d'un réseau flamboyant comme celui de la fenêtre de la chapelle qui dessine des trilobes. Le pignon occidental, surmonté d'un clocheton en pierre, étayé de contreforts intérieurs, est percé d'un beau portail du XVIème siècle, divisé en deux baies à anse de panier, avec bénitier au trumeau, des colonnettes et des pilastres à pinacles de chaque côté. Les vitraux actuels sont de la fin du XIXème siècle : ils représentent côté Sud l'apparition du Sacré-Coeur à Marguerite Marie, Notre-Dame du Rosaire et saint Michel. On voit sur les sablières des entraits à tête de crocodile et des écussons. On trouve à l'intérieur de la chapelle plusieurs statues, dont un groupe de sainte Marguerite écrasant le dragon daté du XVIème siècle ;

Chapelle de Questembert (Bretagne).

la chapelle Saint-Jean de L'Hôpital ou Saint-Jean-Baptiste (XIIème siècle), fondée par les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui succédèrent aux Templiers. Annexe de l'hôpital de Malansac, puis de la commanderie de Carentoir. Cette chapelle, en forme de croix latine, est remaniée aux XVème, XVIème et XVIIIème siècles. Sur la nef, près du sanctuaire, s'ouvrent deux chapelles non symétriques qui forment croisillons : celle du Nord communique avec le sanctuaire par deux arcades en plein cintre reposant par pénétration au milieu sur une colonne cylindrique, de chaque côté sur des colonnes engagées. A l'intérieur, se voit encore un écusson à croix de Malte portant le nom de François Thomas (avant dernier commandeur de Carentoir) ainsi que la date de 1780. En novembre 1793, une partie de la chapelle a été brûlée par les troupes de François Julien Le Batteux ;

Nota 2 : Cet établissement des Templiers ne semble pas avoir eu une très grande importance, quoique l'annotateur du dictionnaire d'Ogée prétende que le château de Coët-Bihan, dont les ruines sont en Questembert, ait jadis appartenu aux chevaliers du Temple. M. Cayot-Délandre signale "la petite chapelle Saint-Jean ancien membre de la commanderie de Carentoir" sans la décrire, ce qui nous prouve qu'elle n'offre rien de très remarquable. Hâtons-nous donc de voir ce qu'était ce temple vers 1644 : "En la paroisse de Questembert il y a une chapelle ou temple aussy, fondé de Monsieur Saint-Jan-Baptiste, avec un chapitrel au devant de la grande porte et sur le pignon une cloche, le tout couvert d'ardoise, en bonne réparation. Proche et ès environs d'icelle il y a quelques maisons et héritages sur lesquels sont deub quelques rentes par deniers, obéissance et dixmes qui peuvent valloir environ six livres. Des oblations qui tombent en ladite chapelle, les deux tiers sont employés à l'entretien des ornements, du service et des réparations, et l'autre tiers est pris par ledit commandeur". De son côté, l'Etat de la commanderie vers 1740 s'exprime en ces termes : "la chapelle de Saint-Jean du Temple, près Questembert, consiste en un dixmereau d'une seule pièce de terre et le tiers des oblations de la chapelle, le tout affermé onze livres. La chapelle est assez bien réparée mais sans ornements". Enfin, un autre titre nous apprend que depuis longtemps le Temple de Questembert était uni, aussi bien que ceux de Limerzel, à l'hôpital de Malansac. Quant à la déclaration de 1755 elle ne mentionne ni Questembert, ni les temples de Limerzel (l'abbé Guillotin de Corson).

la chapelle Notre-Dame de l'O (1211), située au village de Bréhardec. "O" faisant référence à Noël. Cette chapelle a été fortement transformée entre 1659 et 1678, puis restaurée en 1891. Elle est de forme rectangulaire et aurait appartenu primitivement, dit-on, aux Templiers. La Descente de croix, oeuvre de Hilarin Fraval, date de 1727. Dans un retable Renaissance situé dans la nef, Notre-Dame de l'O est entourée de saint Vincent Ferrier et de saint Cadoc. La chapelle abrite aussi une statue de saint Cornély. On y conserve une belle croix processionnelle en bois, plaquée de cuivre, du XVIème siècle. Il existait autrefois un cimetière autour de la chapelle. En contre-bas, derrière la chapelle se trouve une fontaine ;

la chapelle Saint-Vincent ou chapelle Saint-Doué (XVème siècle), édifiée au village de Saint-Doué par Alain, le seigneur de Botlay. Il s'agit certainement d'une chapelle seigneuriale. Elle est dédiée à saint Vincent Ferrier. De forme rectangulaire, elle a été restaurée au début du XIXème siècle. La décoration extérieure, tant aux contreforts qu'au portail du pignon occidental surmonté d'un clocheton, est assez grossière, mais très variée : gargouilles, animaux, personnages, etc ... Une tourelle accolée au Sud du pignon occidental renferme un escalier conduisant à la cloche. Les fenêtres en tiers-point ont des réseaux dessinant des fleurs de lis. Le mur Nord est percé d'un oculus auprès duquel sont sculptés des animaux en bas-relief. La chapelle est couverte d'une charpente fruste et on peut y remarquer deux piscines flamboyantes. Devant la façade se dresse une croix à personnages ;

la chapelle Sainte-Suzanne (XXème siècle), ayant remplacé en 1903 un ancien sanctuaire situé au village de Sainte-Suzanne. On voit près d'elle une fontaine et une croix à personnages. A l'intérieur de la chapelle se trouve une curieuse statue de sainte Anne ;

la chapelle Notre-Dame-des-Neiges (XVI-XVIIème siècle), située à Bodan. Cette chapelle était dédiée aussi à saint Julien, du début du XVIIème siècle jusqu'à la Révolution. Elle possède d'ailleurs toujours sa statue et deux retables datant du XVIIème siècle ;

la chapelle Sainte-Noyale (XVIIIème siècle et 1833), située au village de Lesnoyal. Le retable semble daté de 1700. Une croix, située à proximité de la chapelle, est ornée de l'emblème des Châteauderec. On mentionne un Guyon de Châteauderec en 1481. Une pierre de pignon de la sacristie porte la date de 1833, époque de sa construction. Elle abrite plusieurs statues : Sainte Noyale, Saint Pierre, Sainte Anne, Saint Antoine de Padoue et Saint Cornély ;

la chapelle Saint-Jean de Célac ;

la croix de la chapelle Sainte-Suzanne ;

la croix Saint-Jean. Cette croix est dite hosannière du fait de l'exclamation "Hosannah Felio David" ;

la croix Roche ou Rochue (XIII-IXème siècle), située sur la route de Péaule. Il s’agit de l’une des quatre croix érigées en souvenir de la victoire du roi Alain Le Grand ;

le calvaire de Saint-Michel (XVI-XVIIème siècle), située au cimetière. Ce calvaire a été restauré après sa destruction par la tempête de 1983. Il est censé commémorer la victoire remportée là par Alain, duc de Bretagne, sur les Normands en 888 ;

le calvaire (XVIIème siècle), situé à Le Congo. Une des inscriptions fait référence à Jacques Le Normand, ancien prêtre ;

le calvaire de la chapelle Notre-Dame-des-Neiges (1700) ;

le calvaire (XVIème, XIXème et XXème siècles), situé près de la chapelle Saint-Vincent. Les macles des Molac sont sculptés à l'arrière du socle ;

la croix de Sandoué ;

la croix Tuin, élevée sur un lieu de combat ;

la croix de Carnély. Une épée y est gravée ;

la croix du Pont-Priée, réplique d'une croix qui a disparu à la suite de travaux sur la route de Kerjego ;

le château de Boquenay (XVII-XVIIIème siècle), édifié par Jean-Baptiste Le Maignan de Kerangat (1668-1717). Il est reconstruit par Aimé Marie (1794-1849) vers 1815. Le château est restauré par son fils Jean (1842-1922) qui vient l'habiter en 1897 ;

l'ancien château de Coëtbihan ou Koët-Bihan, construit sur l'emplacement d'un retranchement romain et dont il ne reste que des ruines, faisait autrefois partie des domaines de la maison de Rochefort. Il possédait autrefois une chapelle privée. La tradition attribue la propriété du château aux Templiers ;

le château de Keredren. Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Keredren, Talhouët et Levier. Propriété de Marie de Kerezren, épouse de Guillaume de Talhouët, en 1427 et de Jehan de Talhouët en 1481. En ruine à la fin du XIXème siècle, le château a été reconstruit en 1908, sur l'emplacement de l'ancien édifice. Il possédait autrefois une chapelle privée ;

le château de Mounouff, ancien manoir rénové et propriété de la famille Elain ;

l'ancien château d'Erech ou des Roches. Un premier château est édifié par le roi Erech (Vème siècle) ou par le comte de Vannes, Erech ou Guerech (au VIème siècle). Le second château a été le siège d'une seigneurie ayant appartenu successivement aux familles Rest, Rays, Châteauderec (aux XVème et XVIème siècles, dont Guillaume de Châteauderec en 1481), Kermeno (en 1562) et Le Mordant (au XVIIème siècle). Le troisième château, édifié vers le XVIIème siècle, est la propriété successive des familles Le Mordant, La Porte, Sanguin et Pontcarré de Viarme. Très délabré en 1845, il a aujourd'hui disparu : ses pierres ont servi à construire la mairie de Ruffiac. Il possédait autrefois une chapelle privée délabrée mais encore visible en 1890 ;

Château de Questembert (Bretagne).

la fontaine de Bréhardec (XVII-XVIIIème siècle) ;

la fontaine et le lavoir du vieux presbytère, situés rue du Chanoine Niol ;

Fontaine de Questembert (Bretagne).

la fontaine Saint-Martin (XVI-XVIIème siècle), située rue Saint-Martin ;

Fontaine de Questembert (Bretagne).

la tombe du père Mulot (XVIIIème siècle), située au cimetière ;

la maison Le Guennego, reconstruite avant 1540 et restaurée au XIXème siècle. On y voit une belle tour d'escalier. Elle appartient à la ville de Questembert depuis 2002 ;

la maison du Tourisme ou Hôtel Belmont (XV-XVI, XVIIIème et XXème siècles), propriété jadis des familles Le Bel et Bellynno (en 1620). La tourelle date du XV-XVIème siècle et elle est coiffée d'une toiture à quatre versants. L'édifice a abrité jadis une boucherie et l'office de tourisme ;

le moulin à eau de Rohan, et les moulins à vent de Kerjuhel, de Lancet ou Lançay (XIVème siècle), de la Beurne (ou Beurgne), de Quilly, de Glano, de Coet-Bihan ;

Ecole de Questembert (Bretagne).

 

Ecole de Questembert (Bretagne).

A signaler aussi :

la découverte de la maison d'un tumulus (au village de Bodquignac) et de l'atelier d'un fondeur (Vème siècle avant Jésus-Christ) ;

la découverte près du château de Coëtbihan de plusieurs monnaies romaines du Moyen Age, des cercueils de pierre (Xème ou XIème siècle), les traces d'un puits et des substructions ;

Château de Questembert (Bretagne).

les Halles (1675), situées au bourg de Questembert et propriété de Jean-Toussaint de Carné (ou Jérôme de Carné), vicomte de Cohignac. Un édifice servant pour les marchés est déjà mentionné dans un aveu daté du 31 mai 1540. Il est alors la propriété de Jérôme de Carné, seigneur de Cohignac en 1552. Les halles actuelles ont été reconstruites en 1675 par Estienne Charpentier. Au niveau de la charpente est inscrite la date de 1675. Au milieu du XVIIIème siècle, l'édifice passe aux mains de la famille Hay des Nétumières. Les halles sont vendues à la commune de Questembert le 13 avril 1845 et restaurées en 1997 ;

Halles de Questembert (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de QUESTEMBERT

Au point de vue féodal, les seigneuries de Questembert étaient :

1° Château-d'Erech, vers le nord, haute justice, aux Kerméno en 1562, puis aux Mordant, la Porte, Sanguin, et Pontcarré de Viarme.

2° Coetbihan, à l'extrémité sud-ouest ; un tertre de forme carrée, de 55 mètres de côté, est tout ce qui reste du château féodal, qui semble avoir succédé lui-même à un retranchement romain. On y a trouvé des substructions de 3 mètres d'épaisseur et les traces d'un puits ; dans les environs on a recueilli des monnaies romaines et du moyen âge ; dans un champ voisin, on a trouvé, au commencement de ce siècle, plusieurs cercueils eu pierre, ayant une place ronde pour la tête et pouvant appartenir au Xème ou XIème siècle. Le château et le village de Coetbihan dépendaient jadis de la seigneurie de Rochefort, et les habitants du lieu prenaient la qualité de « nobles bourgeois de Coetbihan », en vertu d'une charte qui leur avait été anciennement accordée ; ils avaient aussi le droit de port d'armes et de chasse autour de leur village, et celui d'aller, en certaines occasions, prendre une meute au château de Rochefort (Cayot Delandre, 237).

3° Le Congo, au nord-ouest.

4° Le Couédro ou Coédro, à l'est.

5° Carnély, au sud, aux Coléno en 1485.

6° Kerabraham, au nord, aux Beizit, puis aux seigneurs de Château-d'Erech.

7° Kerbourdin, au nord, aux Carné en 1420.

8° Kerédren, au sud-ouest, aux Keresren, Talhoet, Levier.

9° Kerinse, aux Grayo en 1673.

10° Kerjuhel, vers le nord.

11° Kermeilloux, à l'est.

12° Kerojon, près du presbytère, aux Maillard en 1655.

13° Kerrouault, à l'est et près de la ville.

14° Kerviny, à l'est.

15° Malbréha, au sud, à Eon Macé en 1420.

16° Le Petit-Molac, au nord-est.

17° La Renardière, vers l'est.

18° Le Sourd, au sud-est.

19° Talhoet, au nord, aux Talhoet et enfin aux Beauchesne.

20° Tréherman, au nord-est, à P. Peintel en 1420.

21° Tressenay.

Toutes ces terres nobles mouvaient de la seigneurie de Rochefort. Les plaids généraux se tenaient à Questembert le lendemain de la Saint-Pierre (J-M. Le Mené).

Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Questembert : Perrot Chesnot er son fils (ville de Questembert), Guillaume de Lanvaux (Kerboulin, au village de Blocquen), Jehan Mallefault, Jouan Guillousou et Jehan Le Doré (hostel du Sourn, le Sourd), Eon Le Dury et Jehan Boisbic (Malbréhat, en Kerprovost), sire des Ferrieres et Perrot Guidal (Talhouët, en Kerprovost), Jouhan Malefault (Kerlias), Jehan Couederoch et Perrot Le Blouye (le Couédro), Taxin de Colenno et Guillo Celu (Carnély), Marie de Kerezren, épouse de Guillaume de Talhouët, Jehan Le Dibadec et Eon Cochart (Kerédren), Guillaume Lauza et Mahé Ysenest (le Plesque), Macé Pointel et Jehan Le Brun (Tréherman), Pierre Lestez et Jehan Le Bervec (Kerabraham), Hervé de Campson, Jehan Le Jeunehomme, Guillo Meilleuro et Eon Le Medec (Kerrouault), Perrot Le Mau (Tressenay), Guillaume Bellyniro et le sire de Moullac (le Congo).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 4 nobles de Questembert :

Pierre POINTEL : porteur d'un paltoc et d'une salade, comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;

Jehan COLENNO : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une hache et d'une épée ;

François de CAMPSON (200 livres de revenu) : excusé pour maladie ;

Jehan de TALHOUET (200 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Questembert :

François, sieur de KEROUAUD (Kerrouault) (800 livres de revenu) : décédé, remplacé par Jehan de Kerrouaud domestique de Monsieur le Mareschal ;

Jehan de TALHOET, sieur de Kerezren (Kerédren) : excusé ;

Jehan du BOISDELASALLE ;

Pierre du COLENO (40 livres de revenu) ;

les héritiers de Martin LE GUENNEGO (20 livres de revenu) ;

Jehan LE GUENNEGO (10 livres de revenu) : excusé ;

Guyon de CHATEAUDEREC (20 livres de revenu), remplacé par Jehan Richart : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

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