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PRINCE

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La commune de Princé (pucenoire.gif (870 octets) Priskieg) fait partie du canton de Vitré. Princé dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PRINCE

Princé vient, semble-t-il, du gallo-romain «  ».

L’église de Princé appartient dès le XIIème siècle à l'Abbaye de Marmoutiers (en Touraine) qui construit non loin de là le prieuré de L'Hôtellerie de Boul-Guigonet (XIIème siècle).

Ville de Princé (Bretagne).

Les Bénédictins de Marmoutiers jouissaient au XIIème siècle de l'église de Princé ; c'est ce que nous apprend une charte de l'évêque Herbert, datée de 1197, et confirmant ces religieux dans la paisible possession de l'église de Princé et de ses dépendances, « ecclesiam de Prisciaco cum pertinenciis suis » (Bulletin archéologique de l'Association bretonne, III, 241).

Ville de Princé (Bretagne).

L'abbaye de Marmoutiers unit ses biens en Princé à son prieuré de Sainte-Croix de Vitré ; aussi voyons-nous en 1751 le prieur de Sainte-Croix lever la plus grande partie des dîmes de Princé et payer au recteur une portion congrue de 450 livres. Quand vint la Révolution, M. Betton, recteur de Princé, avait en outre de sa pension la jouissance du presbytère et d'un pourpris valant 60 livres de rente. A la même époque, les dîmes cueillies à Princé par le prieur de Sainte-Croix de Vitré étaient estimées valoir 1 800 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 28 - Pouillé de Rennes). La paroisse de Princé dépendait de l'ancien évêché de Rennes.

On rencontre les appellations suivantes : ecclesia de Prisciaco (en 1197), Princeyum (en 1516).

Ville de Princé (Bretagne).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Princé : Pierre Chaussière (avant 1578), Eloi Boisguérin (en 1617 et jusqu'en 1626), Gilles Le Liepvre (en 1627 et en 1640), Gilles Bazile (en 1651 et jusqu'en 1661), Jean Cochet (1661-1682), Paul Le Gendre (en 1686), Gilles Le Sourt (avant 1692), François Louvel (1692-1733), Nicolas-Louis Thébault (1733-1738), Pierre Betton (1738-1789), René-Alphonse Michelais (1803-1811), René Bourcier (1811-1816), Joseph-Augustin Deromagné (1816-1857), Julien Maréchal (1857-1865), René Lebreton (1865-1879), Charles Châtel (1879-1882), Jean Marquis (à partir de 1882), ....

Ville de Princé (Bretagne).

Voir   Ville de Princé (Bretagne) " Cahier de doléances de Princé en 1789 ".

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PATRIMOINE de PRINCE

l'église Saint-Martin (1886-1890), oeuvre de l'architecte Aristide Folie. Cette église remplace un sanctuaire qui datait du XVI-XVIIème siècle. Dédiée à saint Martin, évêque de Tours, l'ancienne église de Princé se composait d'une simple nef terminée par un chevet droit et accostée de deux chapelles ; tout cet édifice, sans aucun style, ne semblait pas remonter au-delà des XVIème et XVIIème siècles. Les chapelles ouvraient sur la nef par deux arcades en plein cintre que séparait une colonne octogone. L'une au Nord, dite du Rosaire, fut en partie bâtie en 1669 par Jean de Lespronnière, seigneur dudit lieu, des deniers qu'il devait au recteur de Princé et sur le terrain du presbytère ; elle fut achevée par les charités des paroissiens. Elle fut bénite le 4 mai 1679 par Jean Phelippot, recteur d'Erbrée, et dédiée par Mgr de la Vieuville à la Sainte Vierge et aux deux saints Jean-Baptiste et Jean l'Evangéliste. Anastasie Girard, dame de Lespronnière, ayant fondé par testament une messe hebdomadaire dotée de 50 livres, pour favoriser l'établissement à Princé de la confrérie du Rosaire, fut inhumée la première dans cette chapelle dès le 4 mai 1678. Son mari, Jean de Lespronnière, y fit ensuite construire un autel et sollicita en 1680 l'érection de la confrérie du Rosaire, qui y fut établie par ses soins et ceux du recteur Jean Cochet (Archives paroissiales - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 83). L'autre chapelle, bâtie au Sud et dédiée à sainte Anne, présentait sur une plaque de marbre noir encadrée de tuffeau l'inscription suivante : A la plus grande gloire de Dieu cet autel a esté donné par Mre François Louvel, recteur de Princé, et dessous repose en paix le corps de deffuncte Honorable Perrine Garrault, dame de la Boisardière, qui a fondé deux messes par semaine en cette église à perpétuité, devant Legendre, notaire, le 17 juillet 1695. Priez Dieu pour son âme. En 1790, cette fondation de la Boisardière valait 221 livres de rente et celle du Rosaire 85 livres. Il y avait, en outre, quelques autres fondations moins importantes, notamment celle de la confrérie du Saint-Sacrement (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 28). Les droits de fondation et prééminence appartenaient en l'église de Princé au seigneur de Lespronnière ; c'est ce que déclarèrent en 1680 Jean de Lespronnière et en 1781 Charlotte Le Maire, dame Le Gonidec, qui possédaient alors la seigneurie de Lespronnière. Le confessionnal date de 1890-1900 ;

Eglise de Princé (Bretagne).

 

Eglise de Princé (Bretagne).

l'ancien prieuré Sainte-Catherine de l'Hostellerie, aujourd'hui disparu. La bulle donnée par le pape Eugène III, en faveur de Saint-Sulpice, en 1146, mentionne parmi les dépendances de cette abbaye « in episcopatu Redonensi hospitalitatem quoe vocatur Butulus Guigonet » (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 598). Une charte du même temps, déposée aux archives d'Ille-et-Vilaine, porte les suscriptions suivantes : « Transaction entre l'abbesse et le couvent de Saint-Sulpice, et le prieur de Chastillon, sur le différend des dismes de la terre du Boust-Guignonet, en Chastillon » (écriture du XVème siècle) ; — « pour la disme de Chastillon, année 1165, pour le prieuré de Sainte-Catherine des Quatre-Hostelleries » (écriture du XVIIème siècle). Voici maintenant le contenu de cette charte : En 1165, Etienne, évêque de Rennes, du consentement de l'abbé de Saint-Florent, termine un différend qui s'était élevé entre le prieur de Châtillon-en-Vendelais, dépendant de Saint-Florent de Saumur, et les religieuses de Boul-Guigomet, « moniales de Boule Guigometi », au sujet des dîmes des terres cultivées par ces dames dans la paroisse de Châtillon-en-Vendelais. Il fut convenu que désormais les religieuses et les moines de Boul-Guigomet ou Guignonet, « moniales et fratres de Boulo Guignonet », rassembleraient chez eux toutes les dîmes levées sur les terres qu'ils cultivaient dans la paroisse de Châtillon, « totam decimam de terra quam colunt in parochia de Chastelon apud se in unum coadunent ». Cela fait, on diviserait ces dîmes en trois parts : le prieur de Châtillon et le prêtre ou chapelain de la paroisse se partageraient le premier lot, selon l'ancien usage ; les deux lots restants seraient ensuite partagés également entre le prieur de Châtillon et les frères et sœurs de Boul-Guignonet (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Ainsi, au XIIème siècle, il y avait dans les environs de Châtillon-en-Vendelais une communauté de frères Condonats et de religieuses de Saint-Sulpice occupant un établissement probablement déjà ancien, appelé l'Hôpital ou l'Hôtellerie, « hospitalitatem » de Boul-Guigonet, « Butulus Guigonet, alias de Boulo Guigomet ». Nous ne savons combien de temps exista ce double monastère, et nous ne retrouvons plus ensuite trace de l'établissement des frères de Saint-Sulpice en ce lieu. Il n'est pas probable qu'il ait duré bien longtemps. D. Morice dit dans sa table des Preuves de l'Histoire de Bretagne que le Boul-Guigonet était un prieuré de Nyoiseau ; mais il a confondu l'ancienne abbaye du Nid-de-Merle (Saint-Sulpice) avec celle de Nyoiseau. Il est, au contraire, certain que l'abbaye de Saint-Sulpice continua d'avoir un prieuré de femmes au Boul-Guignonet, en la paroisse de Princé. Le 23 mars 1654 et le 1er juillet 1679, « humbles et devotes dames Perronnelle Le Chauff et Louise de Bertho, religieuses de l'abbaye de Saint-Sulpice », rendirent successivement aveu au roi pour « leur prieuré de Sainte-Catherine de l'Hostellerie du Boul ». A cette époque, voici en quoi consistait ce bénéfice : « La chapelle dudit prieuré, avec son cimetière clos de murs, le tout situé en la paroisse de Princé ; — le fief de l'Hostellerie, s'étendant ès paroisses de Princé et Châtillon-en-Vendelais ; — les fiefs de Cornillet, du Fresnay, de la Beltière, des Hautes et Basses-Mazures, s'étendant dans les deux mêmes paroisses ; — le fief du Rozay, en la paroisse de Luistré ; — une juridiction seigneuriale avec moyenne justice ; — les trois quarts des dîmes de blés dans les paroisses de Princé et Châtillon, les recteurs percevant le dernier quart ; — le droit de tenir quatre plaids généraux, chaque année, au bourg de l'Hostellerie du Boul, etc. ». En revanche, la prieure devait faire dire une messe chaque semaine en sa chapelle de Sainte-Catherine de l'Hostellerie du Boul. Cette chapelle était desservie en 1735 par les Récollets de Vitré, tous les dimanches, mais Mgr de Girac la trouva assez mal tenue en 1781 (Archives Nationales, P. 1708 - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 G, 3 et 27 H, 16)). Elle se trouvait au village de l'Hostellerie, en la paroisse de Princé, village assez considérable maintenant encore (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle de Sainte-Catherine de l'Hostellerie. Sainte-Catherine de l'Hostellerie, dépendant à l'origine du prieuré de l'Hostellerie, était considérée comme chapelle frairienne au siècle dernier. Elle avait pour chapelain Louis Bouillaud, sieur de la Cochardière, en 1714, et fut ensuite desservie par les Récollets de Vitré. A cette époque, on y lançait une soule à certaine fête ; mais ce jeu fut aboli en 1746, à la suite de la mort occasionnée à l'un des combattants. Ce n'était plus à la fin du XIXème siècle qu'une grange en forme de rectangle et sans intérêt ;

la maison ou l'ancien manoir de Courneuve (XVIIème siècle), situé au lieux-dit « La Cour-Neuve » ;

la maison (XVIIème siècle) située au bourg ;

la fontaine (XIXème siècle), située route de Laval-Fougère ;

le moulin à eau de la Cordelière ;

Ville de Princé (Bretagne).

A signaler aussi :

l'ancien prieuré de L'Hôtellerie de Boul-Guigonet (XIIème siècle) ;

l'ancien manoir de la Courdoisie ou des Cours-Doisils. Propriété successive des familles Charon, seigneurs de la Charonnière (en 1432 et 1546), Lancelot, seigneurs de la Charonnière (en 1565), Viel, sieurs de Torbéchet (en 1667), Nos, sieurs de la Feillée (vers 1710), le Maire (en 1767 et 1789) ;

l'ancien manoir de Lespronnière. La chapelle de Lespronnière, voisine du manoir de ce nom, fut construite vers le milieu du XVIIème siècle par Jean de Lespronnière, seigneur dudit lieu. Ayant abjuré le protestantisme, qu'avaient adopté quelques-uns de ses ancêtres, ce seigneur voulut, après sa conversion, faire acte de réparation « au lieu même où l'hérésie avait voulu s'établir » en bâtissant ce sanctuaire près de sa demeure ; puis , en décembre 1665, il y fonda trois messes par semaine pour ses parents défunts, et spécialement pour son aïeule Marie de Mégaudaice, douairière de Lespronnière et dame du Fail, et pour son oncle Guy de Lespronnière, sieur de la Michellière. Cette fondation fut approuvée le 12 juin 1666 par Mgr de la Vieuville. Le premier chapelain de Lespronnière fut Jean Le Meusnier, qui, pourvu en 1666, ne mourut que le 10 décembre 1703 ; il eut pour successeurs Pierre Toureille (1709) et Mathurin Longuesve, décédé en 1734 (Pouillé de Rennes). La chapelle de Lespronnière a aujourd'hui disparu. Propriété successive des familles Lespronnière (au XVIème siècle), Viel, sieurs de Torbéchet (à la fin du XVIIème siècle), Nos, sieurs de la Feillée (vers 1710), Boisgeslin (vers 1725), le Maire (en 1767 et 1789) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de PRINCE

(à compléter)

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