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LES ABBAYES DU PORHOET

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L'Abbaye de Lantenac.
(La Ferrière, près de la Chèze).

L'abbaye de Lantenac, de l'Ordre de Saint-Benoit, fut fondée en l'honneur de Notre-Dame et de tous les Saints par Eudon II, vicomte de Porhoët, vers l'an 1149. Nous avons pu retrouver à la Bibliothèque Nationale (ms. fr. 22.319, f° 225) une copie de la charte même de cette fondation. En voici le texte, traduit du latin :

« Sachent tous, présents et avenir, que je, Eudon, Comte, ai donné et concédé en aumône pour l'amour de Dieu et en l'honneur de la sainte et toujours glorieuse Vierge Marie, et remis pour le salut de mon âme, de celles de mes père et mère et de tous mes ayeux, entre les mains de l'abbé ...... pour y construire une abbaye, toute ma terre de ..... (Lantenac), tant en champs, qu'en bois ; je lui ai donné en outre toute ma terre de Lodeac (Loudéac), et j'ai autorisé les moines habitant l'abbaye à y prendre dans la forêt tout le bois sec et le bois vert et l'herbe dont ils auront besoin pour en faire du foin et pour faire paître le bétail, avec les pâturages de ......... ; je leur ai donné en outre mon droit de past [Note : Le droit de past ou paisson correspond à un droit de pâture. — Viollet, dans ses Institutions, considère le past comme un droit de prendre en un lieu la nourriture des chevaux et bêtes de somme. Nous croyons au moins ici à l'acception plus générale de « parcours » dans la forêt] à Lodeac et en outre mon moulin et mon pré de « Tremusson », la ferme de Judicaël à « Lempigne et Lecluso, » la terre de « Gorchen », l'île de « Trêve », cent quarterons de seigle de la dîme de Menac, la quatrième partie d'une ferme et la moitié d'une autre à Kergu et enfin la moitié de la ferme pour le siège abbatial ; je prends Dieu a témoin, de cette donation ; et sont également témoins Geoffroy, évêque de Saint-Brieuc, Jehan évêque de Saint-Malo ; Joston et Alain frères du Comte ; Alain vicomte de Montfort ; Judicaël de Malestroit, Alain chapelain et plusieurs autres ».

Dans la suite, les successeurs d'Eudon se montrèrent aussi prodigues en vers Lantenac, qu'envers les autres établissements religieux de leur Comté.

Nous ignorons pourquoi la « Gallia Christiana » a avancer que Lantenac fut longtemps un humble monastère. A l'encontre de ceci, qu'il nous suffise de rappeller l'effort que firent les Bénédictins pour introduire dans la vallée de Lié et lancer dans toute cette contrée deshéritée la culture du lin. M. de Geslin nous apprend qu'il a trouvé la preuve que dès le XIIIème siècle, les religieux de Lantenac étaient parvenus dans les plaines avoisinant leur monastère et abritées de la forêt, à produire le lin que nous ne pouvons plus guère obtenir que sur le littoral. Même ils le transformaient en fil et en étoffe. Sans le secours de la mécanique ils obtenaient ces merveilleux tissus que notre industrie moderne n'a pas encore surpassés par la beauté et la durée. A vrai dire, ils ont été les promoteurs de cette industrie des toiles qui fut si longtemps florissante et resta la fortune de Loudéac jusqu'à la fin du XVIIIème siècle.

En l'an 1565, le monastère ayant été envahi par les hordes armées du prince de Rohan, les moines en furent chassés. La Ville Audreu, précepteur du fils d'Isabeau de Navarre, s'y installa et après lui le Comte de la Magnanne. L'intransigeance politique et religieuse entraîna ces deux hommes aux pires vexations vis-à-vis des populations. Celles-ci restèrent inébranlables et eussent été en droit d'espérer la paix définitivement rétablie, après le retour de leurs anciens éducateurs. Il n'en fut rien, les moines avaient encore à essuyer un second désastre, en éprouvant la fureur des confédérés.

En 1615, l'abbaye fut occupée parles Pères de la Société Bretonne et en 1646 par les Bénédictins de Saint-Maure. Le plan, que nous joignons ici et sorti des Archives Nationales (Côtes-du-Nord. N. III, n° 2) se rapporte précisément à l'occupation des bénédictins de Saint-Maur, puisqu'il est daté de 1659. Il nous révèle l'importance du couvent, et la physionomie de l'ensemble de l'abbaye à cette époque. Vraisemblablement les moines durent entreprendre d'importants travaux de restaurations pour réparer l'abandon dont le monastère avait eu à souffrir ; ils songèrent même à créer toute une basse-cour avec les bâtiments nécesaires à une exploitation agricole.

Un autre plan représentant le second étage nous indique qu'au-dessus des salles A et B se trouvaient un fruitier, une bibliothèque, un chauffoir. Les dortoirs étaient situés au-dessus du réfectoire et des cuisines ; en F était l'infirmerie et au-dessus des salles des étrangers, les chambres réservées aux mêmes.

Une galerie surmontait le cloître.

Tout ceci offrait un ensemble très complet.

Huit moines habitaient les bâtiments conventuels l'année 1680 ; mais dans la suite les revenus de l'abbaye furent tellement diminués qu'ils pouvaient à peine suffire à la subsistance de trois moines ; aussi ces derniers furent-ils transférés dans un autre couvent du même ordre par édit de 1767. Toutefois cet édit resta lettre morte, si bien qu'en 1790, il y avait encore deux moines habitant Lantenac [Note : De l’Abbaye, il ne reste plus rien aujourd'hui (sinon : un four, des écuries et des clôtures qui permettent de reconstituer le plan). L'Eglise et la partie ouest du couvent subsistaient encore il y a quelques années ; le propriétaire actuel, après avoir sacrifié ces derniers souvenirs, édifia une petite chapelle destinée à abriter les vieux saints protecteurs de Lantenac].

Il ne nous a pas été possible d'établir la liste complète des abbés de Lantenac, cependant voici un essai que nous avons tenté avec l'aide de la Gallia et du manuscrit 22-319 :

Robert, apparaît en l'an 1248 au chapitre général tenu à Hambye.
Jean Ier conclut un accord avec Alain de Rohan au sujet de différents revenus, le samedi avant les Cendres 1271.
Guillaume Ier Guinon, mentionné le 15 mars 1350. Vivait encore le 27 octobre 1380.
Pierre Ier rend aveu au Vte de Rohan en 1394, 1407 et 1412.
Pierre II conclut une transaction avec Alain de Rohan le 16 octobre 1446.
Geoffroy Guitton, mentionné en 1469. Assista en 1476 au synode de Redon, dans lequel furent fixés les honoraires des recteurs de campagne. Mourut l’année 1495.
Jean II Combe, cité dans un ancien catalogue en 1496. (Selon d'autres auteurs, l'abbé aurait été à cette époque Pierre de Loyre ou de la Grée).
Alain de Lescouet rend aveu en 1508. Disputa l'abbaye à Yvon de Tournenlly et obtint le 21 sept. 1521 des lettres confirmant son élection.
En 1529, Yvon de Tournenlly obtient une sentence et revendique l'abbaye pour son compte. Il n'est pas probable qu'il l'obtint, car Alain conserva jusqu'à sa mort le titre d'Abbé et peut par conséquent être considéré comme le dernier régulier.
Michel de Coëtlogon, premier abbé commendataire, 1534.
César de la Barre, en l'an 1540.
Jean III le Veneur, cardinal, évêque de Lisieux, mentionné en 1542. Mort en 1543.
Louis Ier de Botderu, en 1547.
Renaud Soudan, qui prête serment de fidélité au roi l'année 1558.
Jean IV Fabri, 1561. Chassé en 1565 par la Ville Audren qui lui substitue son fils, Claude de Kerangor. Bientôt après, les moines eux-mêmes sont obligés de fuir.
Rivoir de Kerdesiguen, mentionné le 16 avril 1571.
Antoine Charbonnier, en 1575.
Mathurin Denechaux, mentionné en 1582 et 1600.
De 1601 à 1610, l'administration de l’abbaye est confiée à des procureurs.
Guillaume II Dupont (ou du Pont), en 1612.
Etienne Dupont, chapelain de la Louvière et protonotaire apostolique, succéda à son oncle l'année 1641. On le trouve à l'assemblée de Saint-Brieuc en 1677.
Louis II Fernon, maître de chapelle du roi, succéda à Etienne. Se maria en 1706.
Augustin Giry de Monteliaud, nommé le 1er novemb. 1706. Mourut en février 1730.
Louis III Alexandre Marin de Kerbringal, chanoine de Quimper. Créé abbé sept. 1731. Tint la crosse pendant cinquante- cinq ans.
N. de Barral, archidiacre de Troyes, 1786. Était encore abbé de Lautenac en 1790.

Voir aussi   Abbaye du Porhoët (Bretagne) " Histoire de l'abbaye Notre-Dame de Lantenac. ".

 

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L'Abbaye de Saint-Jean-des-Prés-les-Josselin.

Le Père des Hayes, qui a dressé le catalogue des abbés de Saint-Jean-des-Prés, d'après les mémoires du P. Le Large, commence par ces mots (Biblioth. Nat. ms. fr. 22-358 f°s 55-58) : « Albert, évêque de Saint-Malo, qui autorisa la fondation de Beaulieu et qui donna quelques églises à cette abbaye, ne fut pas moins zélé pour l'ordre canonique établi dans l'abbaye de Josselin ou de Saint-Jean-des-Prés près Josselin, au diocèse de Saint-Malo. Si nous avions pu recouvrer les premiers titres de cette maison, nous rendrions un compte plus exact des motifs de la fondation de cette abbaye, de la qualité de ses différents fondateurs et de ses anciens abbés. Mais il faut nous retrancher aux anciens mémoires et la tradition de Josselin qui disent que Henri II roy d'Angleterre, restaurateur du prieuré de Locmaria, avait fondé ou rétabli l’abbaye de Saint-Jean-des-Prés située au-dessous du château de Josselin ».

Tout porte à croire en effet que Saint-Jean-des-Prés date du XIIème siècle. Mais arrêtons-nous sur cette pensée qu'Henri II ait rétabli seulement l'abbaye, un seigneur de Porhoët en ayant jeté le premier les fondements. S'il est constant qu'en 1159, 1163 et 1172 il y avait des abbés portant le nom d' « abbé de Josselin » et qu'après 1173, ce titre est remplacé par celui d' « abbé de Saint-Jean-des-Prés » il ne paraît pas invraisemblable certainement, qu'après les dévastations de Porhoët et les ruines successives de Josselin (1168-1173), Henri II d'Angleterre ait voulu réparer le tort qu'il avait causé aux églises du Comté et qu'il ait ainsi fait renaître l'abbaye de ses cendres. « Ce prince, dit le P. des Hayes, avait une dévotion particulière à saint Jean l'Évangeliste et estimait beaucoup l'ordre canonique ; c'est pour ces deux motifs qu'il fit dédier sous le titre de l'apôtre saint Jean, les églises de Melinais en Anjou, de l'hôpital d'Angers, de l'hôpital de Caen et de Saint-Jean-des-Prés, toutes de l'ordre des chanoines réguliers ».

A vrai dire l'obscurité s'étend sur Saint-Jean-des-Prés jusqu'au commencement du XIIIème siècle. On y trouve alors des chanoines de l'ordre de Saint-Augustin. Une dizaine de paroisses en dépendaient, malgré cela ce fut toujours un très petit bénéfice. Le faible revenu explique le petit nombre des chanoines qui résidèrent ; Ogée n'en mentionne que deux en 1779.

En juillet 1663, l'abbaye avait reçu la réforme Génovéfaine.

Voici la liste des Abbés d'après l'auteur que nous avons déjà cité, elle correspond à peu de chose près à celle que présente la Gallia.

Jud.., (icaël), abbé du château de Josselin, vivait en 1159. Il était un des huit abbés qui assistèrent de leur conseil, les évêques Jean de la Grille et Guillaume de Passavan, lorsqu'ils jugèrent comme délégués du Pape Adrien IV, la contestation de l'évêque de Nantes et des moines de Tournus.

Guy, abbé du château de Josselin. Fut témoin d'une donation faite en 1163, à l'abbaye de Montfort, par Pierre de Lohéac, et d'une autre faite au monastère de la Trinité de Combourg, par Albert, évêque de Saint-Malo.

A......., mentionné dans une charte de Paimpont, datée de 1199 et qualifié abbé de Saint-Jean-des-Prés.

Lacune importante.

Nicolas, abbé de Saint-Jean-des-Prés, qui donna son adhésion à la sentence portée en 1303 contre Benoît VIII. D'après un ancien nécrologe de Montfort, il mourut le 17 janvier.

Mathieu, abbé de Saint-Jean-des-Prés, mort en 1354.

Pierre Debart (ou Le Bart), abbé de Sainl-Jean-des-Prés; qualifié ainsi dans un ancien acte de cette abbaye, dont la date ne paraît plus. Mentionné également dans des lettres d'Innocent VI (2 mai 1354).

Robert L'Escuyer, abbé de Saint-Jean-des-Prés, en l'an 1400. Fit bâtir le cloître en 1405 et soutint plusieurs procès pour la défense des droits de son abbaye. Il vivait encore en 1447.

Guy de Coëtlogon, abbé en l'année 1450 suivant plusieurs actes et un aveu daté de cette année. Il fut pourvu de l'abbaye de Paimpont, après la mort d'Olivier Guitro, survenue le 25 janvier 1452. Guy de Coëtlogon mourut à Paimpont en 1472.

Jean de la Bouëre, abbé régulier. Succéda à Guy de Coëtlogon en 1452. Il fut grand vicaire de Jean l'Épervier, évêque de Saint-Malo, et vivait encore en 1471.

Robert de Brede, succéda à Jean de la Bouëre, suivant une charte non datée.

Pierre Bihoulier, abbé de Saint-Jean de 1476 à 1492.

Mathurin de Lorme (ou Delorme), chanoine et procureur de Saint-Jean, fut élu abbé par ses confrères, après la mort de Pierre Bihoulier. Mais le Pape Alexandre VI, prétendant que la nomination lui appartenait, y nomma Jean Bohier, natif d'Auvergne. Le procès des deux contendants fut porté à Rome et l'élection des chanoines de Saint-Jean ne fut pas confirmée. Jean Bohier, qui était encore pourvu de l'abbaye de Saint-Gildas de Ruys, céda ses droits sur l'abbaye de Saint-Jean à Gilles de Coëtlogon, qui les fit valoir, comme on va le voir.

Gilles de Coëtlogon, chanoine régulier de Montfort et licencié en droit canon, fut pourvu en Cour de Rome de l'abbaye de Saint-Jean, le 9 novembre 1495. Les bulles d'Alexandre VI lui confèrent tous les droits d'un abbé régulier, mais ne lui donnent cependant l’abbaye qu'en commende. Il reçut du Pape en 1501 le privilège personnel de bénir les églises, de conférer les ordres mineurs, et d'officier avec la mitre et les ornements pontificaux. Gilles de Coëtlogon mourut en 1506.

Désormais tous les abbés furent commendataires.

Guillaume Grimaud, d'une famille ancienne et distinguée en Bretagne, obtint l'abbaye en commende l’an 1507. Jacques, vicomte de Rohan, le désigna en 1526 pour être un de ses exécuteurs testamentaires. Le pape Clément VII, l'an 1532, lui accorda les bulles de coadjuteur en faveur de son neveu, Louis Grimaud.

Louis Grimaud, neveu du précédent, prit possession de l'abbaye de Saint-Jean-des-Prés l'an 1536.

Louis de Pommeleuc, fut abbé commendataire de Saint-Jean en 1540 et 1541, comme nous l'apprennent les statuts de Guillaume Le Gouverneur, évêque de Saint-Malo. Il signait en ces termes : Louis, commendataire.

Antoine de Sénecterre, sorti d'une illustre maison d'Auvergne, était abbé de Saint-Jean en 1545. Il nomma pour son grand vicaire Sébastien Thomé, trésorier de l'église-cathédrale de Rennes et abbé de Rillé. M. de Sénecterre était en même temps abbé d'Aurillac et de Saint-Théoffroy au diocèse du Puy-en-Velay. Il devint évêque du Puy.

Jean de Sénecterre obtint l'abbaye de Saint-Jean par la cession que lui en fit son frère. Il prêta serment de fidélité au roi en 1561.

Martin de Beaune succéda à Jean de Sénecterre et prit pour grand vicaire Pierre Foullé de Marzy. Cet abbé était de la maison de Semblançay et frère de Renaud de Beaune, archevêque de Bourges et de Sens, grand aumônier de France. Il eut la jouissance de cinq abbayes dont il se démit peu à peu. Saint-Jean, lors de sa mort, était occupé par Pierre Foullé.

Pierre Foullé de Marsy aumônier ordinaire de la Reine, fut abbé de Saint-Jean en 1567. On le voit avec ce titre aux Etats de Bretagne de 1577, 1580 et 1588. Il mourut à Paris en 1594 et fut enterré dans l'église Saint-Séverin.

Samuel Cyrano fut nommé par la Reine à l’abbaye de Saint-Jean ; mais il se démit en faveur de son successeur.

Pierre Pigray était de Paris et agent du Clergé. Il prit possession de l’abbaye en 1595, assista aux Etats tenus à Vannes l'an 1600 et à ceux de Rennes en 1608. Pierre Pigray mourut dans son abbaye et y fut enterré en 1619.

Claude Blondeau, agent du Clergé et aumônier ordinaire du Roi, eut la jouissance de Saint-Jean, de 1620 à 1643. Il était encore abbé d'Oigny et doyen de Gage au diocèse de Troyes.

Octave de Blanchefort, archidiacre de Sens, reçut l'économat de l'abbaye de Saint-Jean en l'an 1643, dans l'espérance d'avoir ses bulles de Rome. Il les obtint en 1644, mais céda de bonne heure ses droits à son successeur.

Sébastien de Guémadeuc prit possession de l'abbaye de Saint-Jean en 1650. Il en a joui 52 ans et y établit, en 1663, au mois de juillet, les chanoines réguliers de Sainte–Geneviève, qui depuis leur entrée réparèrent l'église, rétablirent tous les lieux réguliers et mirent l'abbaye en état d'y pouvoir entretenir huit religieux. Cet abbé, depuis évéque de Saint-Malo, mourut à Beignon le 4 mars 1702.

Jean-Ernest, comte de Louveinstein, prince souverain de Chassepierre, chanoine capitulaire de l'église de Strasbourg et de Cologne, neveu du cardinal de Furstemberg, fut nommé par le Roy le 16 avril 1702 et prit possession le 28 novembre 1703. Il mourut en 1731, après avoir été évéque de Tournai (1713).

René de Brissac, fils de messire Pierre de Brissac, premier président du Parlement de Bretagne, fut nommé par le Roi à l'abbaye de Saint-Jean-des-Prés au mois de novembre, l'an 1731. Il la posséda jusqu'en 1784.

Esprit Jacquelot de Boisrouvray, trésorier de l'église de Vannes, fut dépossédé en 1790.

Voir aussi   Abbaye du Porhoët (Bretagne) " Histoire de l'abbaye de Saint-Jean-des-Prés. ".

 

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L'Abbaye du Mont-Cassin, près de Josselin.

Nous ne citerons que pour mémoire l'Abbaye des Bénédictines du Mont-Cassin, sur la fondation de laquelle nous nous sommes suffisamment étendu dans le cours de notre essai sur le Porhoët. Son règne fut de courte durée puisque l'érection en abbaye date de 1682 et elle retomba en prieuré l'année 1739. Mgr Sébastien du Guémadeuc, qui reçut du roi la nomination des deux premières abbesses, choisit d'abord sa sœur Suzanne, la fondatrice de la maison et, pour lui succéder, Eléonore, nièce de celle-ci. La liste ici sera plus facile à compléter que pour les deux autres abbayes.

ABBESSES.
Suzanne du Guémadeuc, 1682-1711.
Eléonore du Guémadeuc, 1711-1716.
Sébastienne de Faramus, 1716-1739.

PRIEURES.
Anne Hervieu, 1739-1779.
... de Vaucouleurs, 1779-1785.
Angélique Honeix, 1785-1790.

(Hervé DU HALGOUET).

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