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LA CHAPELLE DE SAINT-JEAN

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Procès verbal du 21 mars 1730 de la descente en la chapelle de Saint-Jean 

(située près du port de Pont-l'Abbé).

(Archives départementales, B 484).

Nous messire Hervé-Gabriel de Silguy, sénéchal de Quimper et premier magistrat de cornouaille, scavoir faisons qu’en conséquence de la requête à nous présentée et expédiée ce jour 21 mars, avant midi, 1730, en la ville du Pont, où nous nous nous sommes trouvé faisant route pour nous rendre de Lotudy (Loctudy) en notre demeure ordinaire en la ville de Quimper, laquelle requête nous a été présantée par maître Pierre-Jacques Dieuleveut, procureur fiscal du Pont-l’Abbé et faisant pour le seigneur de ladicte juridiction, laditte requête de lui signée et de M. Audouyn, duement scellée led. jour par Mallegol, commis aux droits roïaux, nous nous sommes rendus de compagnie de l’avocat du Roy, aïant pour adjoint le soussigné Ferec, commis juré au greffe, aïant pour huissier Augustin-Corentin Mahieu, jusques à lad. chapelle de Saint-Jean, située près le port et quai de lad. ville, au nort du chateau et près d’icelui, où, étant rendus, s’est présanté led. M. Dieuleveut, procureur fiscal, assisté dud. Audouyn, son procureur, lequel a remontré pour et au nom dud. Seigneur de lad. juridiction du Pont qu’il est seul patron fondateur à raison de lad. terre et baronnie du Pont, de lad. chapelle de St Jean, laquelle chappelle étant tombée en décadence par vétusté, se trouve tellement ruinée, qu’elle ne scauroit estre rétablie sans grande dépense et frais, ce que l'hopital du Pont, auquel lad. chapelle est annexée, ne pouvant faire, sans priver les pauvres de la subsistance, que le révérend évêque au cours de sa dernière visite a estimé raisonnable de l’interdire et d’y défendre tout exercice et toute fonction d’office divin, ce qui a déterminé les habitants de lad. ville, en leur assemblée, de faire supplier led. seigneur de Pont, pour le soulagement de l'hopital, de permettre la démolition de lad. chappelle, mais avant de l’accorder, ledit seigneur a voulu qu’il fut fait un procès-verbal de visite et rapport de l’état ruineux de lad. chapppelle et que le consentement du sieur recteur de Lotudy (Loctudy), dans la paroisse duquel lad. chapelle est située, à laditte démolition, fut préalablement pris, ce qui aiant été ainsi exécuté, comme il conste par les actes joins à la requête, il a donné son propre consentement à lad. démolition, parce que préalablement il en seroit conféré au révérend évêque et pris sur ce ses reglemens et ordonnances, lesquels aïans aussi été rendus il a permis et ordonné la démolition en question, mais avant d’y faire procéder, aïant intéret particulier et personnel d’assurer l’état de lad. chappelle et surtout de faire vérifier qu’il en est le seul patron fondateur, à raison de saditte terre de la baronnie du Pont, led. Dieuleveut, audit nom, nous a requis de dresser procès-verbal tant de l’état ruineux et apparent de lad. chappelle, que des intersignes de préminences, droits honorifiques et de patronages qui y existent, à l’avantage de lad. seigneurie, sans qu’aucun autre y aie aucun signe intérieur ou extérieur d’aucun droit honorifique de quelque nature que ce soit, et a signé avec led. audouyn, DIEULEVEUT. AUDOUYN.

S’est aussi présenté M. Jean-Baptiste Larcher, sindic de la ville et communauté du Pont, et M. Marc le Queneuder, gouverneur dud. hopital, lesquels nous ont déclaré adhérer aux réquisitions ci-dessus concernant led. état, en conséquence desquelles réquisitions, sommes entré dans lad. chappelle, dont nous avons fait faire ouverture par le sieur Queneuder, gouverneur de l'hopital et saisi de la clef, et y étant, après avoir visité et parcouru tous les endroits d’icelle, avons trouvé que laditte chappelle a de longueur 76 pieds et de largeur 24, que la couverture est toute ruinée et absolument mauvaise, ainsi qu’il nous a paru, que le mur donnant sur la rivière, du côté du nort, nous a paru en péril évidant d’ébouler, attandu qu’il est enguillé en plusieurs endroits, et le mur de l’autre côté et ceux des deux bouts nous ont parus assez bon ; que lad. chapppelle est toute nue dans le dedans, à l’exception d’une mauvaise balustrade, qui est presque au milieu, sur laquelle est un crucifix acosté de deux images ; qu’au bout d’icelle, au levant, il y a un hôtel (autel) de pierre avec une mauvaise garniture de bois, et au dessus est un vitrail à verre blanc, parsemé de quelques carraux de couleur, et au couronnement dud. vitrail est un écusson chargé d’une armoirie d’or au lion de gueule, qui est le seul écusson que nous avons trouvé en lad. chapppelle, tant dans les vitres, qu’ailleurs, et après avoir perquis tous les endroits, tant en dedans qu’en dehors de lad. chappelle, ni avons trouvé aucune marque, intersigne, ni vestiges de préminences, ni d’armoiries, de quelque façon que ce soit, à l’exception seulement de l’écusson ci-devant describé ; passé de laquelle vérification, avons fait fermer lad. chapelle et remis la clef audit Queneuder ; lesquels appuremens ci-dessus avons donné audit Dieuleveut, aux qualités qu’il agit, en présence des ci-dessus dénommés, à ses périls, risques et fortunes, à valoir et servir ainsi qu’il appartiendra ; fait et arrêté en laditte chapelle, sous nos seigns, ledit jour et an que devant, et avons ensuite continué notre route pour nous rendre en nos demeures, sous les seigns des sus-nommés, DIEULEVEUT. AUDOUYN. LARCHER, sindic. LEQUENEUDER, gouverneur. FEREC, com. MAHIEU, huiss. Audr. FAGET, adst. du roy, gratis en faveur de l'hopital du Pont. H. DE SILGUY, senechal, a nous vacations huit livres pous une demy journée, gratis en faveur de l'hopital du Pont. H. S. Receu pour garde minutte 3ème, 4ème, et pour les 4ème, pour livre, 6 livres, 13 sols, 4 deniers, à Quimper ce 1er juillet 1730. BILLOART.

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