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POCE-LES-BOIS |
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La commune de Pocé-les-Bois ( Pozieg) fait partie du canton de Vitré. Pocé-les-Bois dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de POCE-LES-BOIS
Pocé-les-Bois vient, semble-t-il, du gallo-romain « Cé ».
La paroisse de Pocé existait certainement au XIIème siècle et remonte vraisemblablement au XIème siècle ; dès 1152 les Bénédictins de l'Abbaye de Saint-Melaine de Rennes en étaient les maîtres et ils y avaient fondé un prieuré réuni en 1411 à leur mense abbatiale.
Le recteur de Pocé (Pocé-les-Bois), présenté jusqu'en 1770 par l'abbé de Saint-Melaine, jouissait de la moitié de toutes les dîmes de sa paroisse. Il avait, en outre, le presbytère et son pourpris, composé d'un jardin, d'un champ et de deux prés. M. Rouxel déclara en 1790 que sa cure valait 1 800 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine - Pouillé de Rennes). La paroisse de Pocé-les-Bois dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes.
On rencontre les appellations suivantes : ecclesia de Poceio (en 1158), Poceyum (en 1516).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Pocé-les-Bois : Sylvestre Chohan (vers 1530), Jean de la Motte (en 1538), Jacques Mazure (avant 1588), Guillaume Moreau (avant 1592), Joachim Perrot (en 1595), Julien Jeulland (1609-1638), Jean Couaiscault (en 1638), François Morel (vers 1644 et jusqu'en 1672), Jean-Baptiste Méhaignerye (en 1672), Julien Fournier (1679-1697), Jean-François Fournier (en 1697), Alexandre Le Goffry (1697-1725), Jacques Le Coq (1725-1739), François Morin (1739-1748), Pierre-Marie Chauvière (1748-1762), Georges Saudrais (1762-1783), Julien Rouxel (1783-1789 puis 1803-1820), Pierre-Maurice du Rocher (1820-1824), Toussaint-Pierre Guyard (1824-1835), Charles Hardy (1835-1863), Pierre Julliot (à partir de 1863), ....
Voir " Cahier de doléances de Pocé (aujourd'hui Pocé-les-Bois) en 1789 ".
PATRIMOINE de POCE-LES-BOIS
l'église Notre-Dame (1890-1903), construite par Arthur Regnault. La Nativité de Notre-Dame est la fête patronale de Pocé-les-Bois. L'ancienne église, en partie fort ancienne, se composait d'une nef et d'un choeur à chevet droit, séparés l'un de l'autre par un arc triomphal en ogive. La nef n'avait point de style et semblait des XVIème et XVIIème siècles, mais le choeur était roman et mérite d'être signalé : il était éclairé à l'origine par d'étroites meurtrières, dont une subsistait encore au Nord ; son chevet, soutenu extérieurement par trois contreforts plats, devait aussi avoir deux meurtrières qui ne paraissaient plus. Ce choeur pouvait remonter au XIème siècle, et par suite aux origines mêmes de la paroisse. Au haut de la nef, et de chaque côté de l'arc triomphal, étaient deux petits autels dédiés à la Sainte Vierge et à saint Etienne. On voit que c'est encore le plan complet d'une église du moyen-âge. A l'extérieur apparaissaient les vestiges d'une litre, probablement celle des seigneurs de Gazon. Ces derniers, en effet, se disaient fondateurs de l'église de Pocé-les-Bois et y prétendaient « aux droits d'enfeu prohibitif, bancs à accoudoir, ceintures et écussons tant par dehors que par dedans, et armoiries en toutes les vitres » (E. Frain, Une Terre, 115). La confrérie du Rosaire, fondée de quelques rentes, fut érigée en cette église en 1702 par Julien Huet, prieur des Dominicains de Vitré. On y voyait aussi la fondation de la Cour-Béniste, consistant en une messe matinale tous les dimanches, fondée en 1629 par André Mazure et valant en 1790 environ 100 livres ; — et la fondation du pain bénit, faite en 1596 par Julienne Le Cocq, dame de la Gaulairie (Pouillé de Rennes). La nef et le chœur de l'église actuelle datent de 1890-1903. Cette nouvelle église est construite grâce à l’influence de la famille du Pontavice, propriétaire du château du Bois-Bide. Le maître-autel en bois, oeuvre de l'atelier Piette, date de 1922. L’autel en pierre blanche, oeuvre du sculpteur Cottard, date de 1899. La statue du "Christ en croix" date du XIVème siècle ;
l'ancien prieuré de Pocé, aujourd'hui disparu. Alain et Etienne, évêques de Rennes, en 1152 et 1170, Josse, archevêque de Tours, en 1158, et le pape Luce III en 1185, confirmèrent l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes dans la possession de l'église de Pocé-les-Bois, « ecclesiam de Poceio », ce que fit également le Chapitre de Rennes en 1213. Dès 1157, les moines de ce monastère jouissaient, en effet, d'une partie de Pocé-les-Bois, comme le prouve l'acte de fondation du prieuré de Notre-Dame de Vitré, auquel fut uni tout ce qu'ils avaient en Pocé-les-Bois. En 1300, un nommé Regnauld donna encore des dîmes en Pocé-les-Bois à l'abbé de Saint-Melaine, parce que son petit-fils s'était fait religieux dans son monastère. En 1679, la présentation de la cure de Pocé-les-Bois appartenait toujours à l'abbaye de Saint-Melaine, qui se disait aussi en droit d'y lever les dîmes grosses et menues, à la douzième gerbe. Vers le même temps, Gilles Pichon signait « chapelain du prieuré de Pocé », probablement parce qu'il desservait les messes dues par les religieux en cette paroisse. On voyait encore à la fin du XIXème siècle, dans le bourg, un petit sanctuaire qui avait remplacé l'ancienne chapelle priorale de Pocé (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 129 - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 630 - Pouillé de Rennes) ;
l'ancienne église Notre-Dame-de-la-Nativité (XI-XIIème siècle). Le chœur et la nef dataient du XVI-XVIIème siècle. Les seigneurs de Gazon et ceux de la Rouxière avaient un droit d’enfeu dans l’église ;
la chapelle des Saints-Anges-Gardiens (1843). Cette chapelle, sise à l'entrée du bourg, sur une éminence, a remplacé la précédente. Elle a été bâtie en 1843 par la famille du Bourg et continue d'être entretenue. Elle a été édifiée pour remplacer une ancienne chapelle dédiée à Saint-Michel et dépendant du prieuré de la Cour-Bénite. La Cour-Bénite était habitée par quelques chanoines détachés de la Collégiale de Champeaux. L’autel et le retable, oeuvre des sculpteurs Jean et Michel Langlois, datent de 1659 ;
le calvaire de la chapelle des Saints-Anges-Gardiens (1904). Il s'agit d'une oeuvre du sculpteur Donnard de Landerneau ;
le château du Bois-Bide (1883-1930), reconstruit par la famille du Pontavice. On y trouvait autrefois une chapelle privative qui datait du XVIIème siècle, un cadran solaire, et un colombier du XVIIème siècle. La chapelle Notre-Dame du Bois-Bide fut construite au XVIIème siècle. La cloche en fut bénite le 6 septembre 1684. Par testament du 7 janvier 1739, Charles Picquet, seigneur de Montreuil et greffier en chef au Parlement de Bretagne, fonda une messe en cette chapelle, lui appartenant, pour tous les dimanches et fêtes chômées, et aux fêtes de sainte Anne, sainte Barbe, sainte Appolline, saint Lunaire, saint François d'Assise et saint Charles. Après la mort de ce seigneur, Françoise Onfroy, sa veuve, régularisa cette fondation et la dota de 100 livres de rente le 28 octobre 1742. L'année suivante, René Jarnouen, sieur de Villartay, fut pourvu de cette chapellenie (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 43 - Pouillé de Rennes). L’orangerie date de 1744. On y trouve aussi une ancienne croix : la croix Noblet. Le château est restauré en 1998-1999. Propriété successive des familles l'Espinay, seigneurs de la Rivière (en 1458), Lambaré, seigneurs de la Pageotière (au début du XVIIème siècle), Bigot, seigneurs de Montlevrier, le Clavier (en 1645), Picquet, seigneurs de la Motte (en 1711), le Moyne (en 1756), du Bourg (vers 1782), du Pontavice (au XIXème siècle) ;
6 moulins à eau dont celui de la Courbe, de la Rouxière, des Piles, de Malipasse, de Bressac ;
A signaler aussi :
le menhir de Le Gué-de-Prunelle (époque néolithique) ;
la découverte vers 1880 à l'Angelerie de quelques hachettes en bronze ;
l'ancienne chapelle Saint-Gorgon est une ancienne chapelle frairienne. Elle est mentionnée en 1702, à propos de huit messes qui y furent alors fondées.
l'ancien manoir du Plantis. Propriété successive des familles Busson (en 1427 et 1513), Onfroy et Picquet (en 1747) ;
l'ancien manoir du Châlet. Propriété successive des familles Rabaut (en 1427), Julienne (avant 1553), Faruel (en 1553), le Clavier (à la fin du XVIème siècle), Mazurais (en 1616), le Fort (en 1650), Gardin, seigneurs de Méniboeuf (en 1789) ;
l'ancien manoir du Mesnil. Propriété successive des familles Coësmes (en 1513), le Roy, seigneurs du Plessis-Raffray (en 1527), Billeu (en 1688), Seré (en 1695) ;
l'ancien manoir de Champ-Rousse ou du Champ-Raoul. Propriété de la famille Busson, seigneurs de Gazon en 1475 et en 1513. Il est uni à la seigneurie de Gazon ;
l'ancien manoir du Teilleul. Propriété successive des familles Acigné, seigneurs de Forges (en 1432), Busson, seigneurs de Gazon (en 1475 et 1513). Il est uni à la seigneurie de Gazon ;
l'ancien manoir de Gazon. Il possédait jadis une chapelle privative et un droit de haute justice. La chapelle Notre-Dame de Gazon, voisine de ce manoir, possédé pendant des siècles par la famille Busson, existait au XVIIème siècle ; mais elle fut restaurée et bénite de nouveau le 10 octobre 1753. Reconstruite entièrement plus tard, elle reçut une nouvelle bénédiction le 26 avril 1786 et fut alors dédiée à la Sainte Vierge. Propriété successive des familles Busson (en 1380), Beaumanoir (vers 1527), Matz, seigneurs de Terchampt (vers 1610), Grimaudet, seigneurs de la Lande (en 1650), Huchet, seigneurs de Cintré (en 1763), Provost ;
le manoir de la Gaulairie. Il possédait une chapelle privative. La chapelle de la Gaulairie, également ancienne et dépendant du manoir de ce nom, avait été restaurée en 1880. Propriété successive des familles Tirel (en 1512), Gennes (vers 1569), Frain, seigneurs de la Motte (en 1742) ;
l'ancien manoir du Bois-Jean. Propriété successive des familles Doguet (en 1513), Ravenel (en 1610), le Moyne, sieurs de la Rebourcière (en 1628) ;
l'ancien manoir de la Troussanaye. Propriété successive des familles Lignières (en 1513), Quengo (en 1553), Ringues (en 1595), Laval, sieurs de la Touche (en 1657), Ravenel (vers 1665 et 1740) ;
l'ancien manoir de la Touche. Propriété de la famille Busson, seigneurs de Gazon en 1475 et en 1513 ;
l'ancien manoir de la Rouxière. Il possédait une chapelle privative surnommée la chapelle de la Rouxière ou des Mauviettes, restaurée vers 1840. Saint-Jean de la Rouxière, appelé vulgairement Saint-Jean des Mauviettes et parfois aussi Saint-Michel, était un ancien sanctuaire. En 1534, le roi François Ier fit appeler devant son conseil l'alloué et les officiers de la cour de Vitré, qui avaient arrêté dans cette chapelle Guillaume Samson, dom Julien Villange, dom Geffroy Ernaud et dom Louis Bourges, ces trois derniers prêtres, et les en avaient « arrachés de force, traisnés et conduits en prison, sans égard aux immunités, franchise, sauvegarde et asile des lieux saints » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 G, 2) — Cette chapelle avait été restaurée vers 1840 et l'on s'y rendait en pèlerinage. Le domaine avait un droit de haute justice. Il était uni au Bois-Bide. Propriété successive des familles Domaigné (en 1427 et 1513), la Charonnière (en 1541), Bégassoux (vers 1616), Lefebvre, seigneurs de Laubrière (vers 1680), Picquet, seigneurs de la Motte (en 1710 et 1739), le Moyne, sieurs du Bois-Bide (en 1764) ;
l'ancien manoir de la Courbe. Propriété successive des familles l'Espinay, seigneurs de la Rivière (en 1513), Lambaré, seigneurs de la Pageotière (en 1611), le Bigot, seigneurs de Montlevrier (vers 1627), le Clavier, seigneurs du Bois-Bide (vers 1657), Picquet, seigneurs de la Motte (en 1747) ;
ANCIENNE NOBLESSE de POCE-LES-BOIS
(à compléter)
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