Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA PAROISSE DE PLUMELIN

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Plumelin"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Du doyenné de Porhoët et à collation libre, cette paroisse de Plumelin tire son nom de celui de saint Melaine, patron de la localité et titulaire de son église paroissiale [Note : Forme ancienne de ce nom de Plumelin : Plœmelen, 1422 (chap. de Vannes) c'est-à-dire le Plou ou la paroisse de saint Melaine, évêque de Rennes, mort en 530, date au-delà de laquelle ne saurait remonter la fondation de cette paroisse]. Elle avait, au milieu du XVIIIème siècle, son recteur pour unique gros décimateur à la 33ème gerbe. Cette quotité était probablement plus avantageuse pour lui au commencement du siècle précédent, puisque le titulaire de 1619 déclare avoir affermé toutes ses dimes moyennant une rente annuelle de 80 perrées de seigle, 20 perrées de froment et autant d'avoine. Comme on le voit, les gros fruits de ce bénéfice n'étaient point alors à dédaigner.

L'église paroissiale renfermait, au XVIIème siècle, les chapelles de Saint-Michel et de la Trinité et au moins deux petits autels placés sous les vocables de Notre-Dame et de saint Louis. Le Père Maunoir, célèbre missionnaire jésuite, y donna une grande mission entre 1663 et 1666.

Plusieurs autres édifices religieux s'élevaient sur le territoire de Plumelin.

C'était d'abord la belle chapelle de Notre-Dame de la Fosse, au village de ce nom. Une inscription gravée sur ses sablières fournit approximativement la date de sa construction, en donnant les noms de Jean Denis et Olivier Jossic, deux recteurs successifs du dernier quart du XVIème siècle. Deux fois l'an, le 15 août et la 2ème dimanche après Pâques, on s'y rend en pèlerinage et l'on y conduit les enfants pour demander à la mère de Dieu de vouloir bien les préserver de la fièvre. Comme elle était entourée d'un cimetière muré à neuf peu de temps avant la Révolution, et que, dans son voisinage, il se trouvait une maison convenable, avec un jardin, pour servir de presbytère, elle fut érigée, en 1802, en église paroissiale, pour une population de 823 âmes démembrées de Plumelin. Mais le travail fait, en 1808, par le vicaire général Allain, pour, une nouvelle circonscription des paroisses du diocèse, lui supprima ce titre et la réduisit à son état primitif, sur la réclamation du recteur de Plumelin appuyé par les recteurs voisins, qui craignaient de perdre des parties de leurs paroisses pour l'arrondissement de celle-ci. Ce qu'on détruisit alors a été refait depuis peu par la création de la paroisse de la Chapelle-Neuve qui a cet ancien édifice pour église paroissiale. Elle méritait bien ce privilège auquel semblaient préluder depuis longtemps les faveurs du Saint-Siège. Dès l'an 1613, le Souverain Pontife Paul V y avait, en effet, érigé la confrérie du Saint-Sacrement, qu'il enrichit de plusieurs indulgences considérables et à laquelle, paraît-il, il accorda, par une rare dérogation aux règles liturgiques, la faculté d'avoir continuellement le Saint-Sacrement dans cette chapelle, comme dans une église matrice.

C'étaient ensuite la chapelle frairienne de Saint-Jean, au village de Saint-Jean-du-Poteau ; celles de Saint-Quidy et de Locmaria, situées dans les villages auxquels elles avaient donné leurs noms.

Il y avait enfin la chapelle domestique du château de Kerbourvelec et dont le titulaire est inconnu. Nous la retrouverons bientôt abritant le service d'une chapellenie, pendant plusieurs années.

Il s'était fondé ici plusieurs bénéfices secondaires assez importants.

Ce fut d'abord la chapellenie de Saint-Louis, qui avait été établie, sur la fin du XVIème siècle, par Jean du Botdéru, seigneur de Kergantel et mort sans hoirs de son corps. Présentée par les héritiers du fondateur et conférée par l'Ordinaire, elle se desservait, à l'origine, à l'autel de Saint-Louis, dans l'église paroissiale, de deux messes basses par semaine, le dimanche et le vendredi, à moins qu'il ne se présentât une fête, cas auquel la messe du vendredi y était transférée. Tel était encore l'état des choses, en 1619, suivant la déclaration du recteur, qui en évalue les fruits d'alors à 30 livres environ de revenu annuel ; mais, avant la fin du même siècle, le service s'en trouvait, on ne sait pourquoi, transporté à la chapelle domestique du château de Kerbourvelec, situé sur la paroisse. De là, par une ordonnance épiscopale du 19 février 1756, il passa à la chapelle domestique aussi du manoir de Kerantré, en Crach, oit il resta jusqu'à la Révolution, bien que l'ordonnance précitée eût reconnu et réservé aux seigneurs de Kerbourvelec le droit de le rappeler, quand bon leur semblerait, à la chapelle de leur château. La dotation de ce bénéfice consistait en une belle maison au bourg de Plumelin, dite la maison principale de la chapellenie ; en un verger cerné de ses murs et placé au levant de cette maison ; en trois autres maisons situées au même lieu et dont l’une, avee écurie au pignon du levant, s'appelait la métairie et avait pour dépendances des jardins, des vergers, des terres, des prés et des landes ; enfin en une tenue à domaine congéable au village de Kerbasque, dans la même paroisse.

A la présentation des seigneurs de Clainchap, en Plumelin, et à la collation de l'Ordinaire, la chapellenie. de la Trinité, desservie d'une messe basse célébrée, chaque vendredi, à la chapelle de même vocable, dans l'église paroissiale, valait 12 livres environ de revenu annuel, suivant la déclaration du recteur de 1619. Elle était dotée d'une maison, avec jardins, terres, prés, prairies, landes, situés au village du Cosquer, et de rentes sur quatre ou cinq tenues de la paroisse. Le service en fut continué jusqu'à la Révolution.

La chapellenie de Clestivant, ainsi appelée du nom du hameau où se trouvait située sa dotation, et dite chapellenie de Clestivant de la Fosse de Notre-Dame, parce qu'elle se desservait, dans la chapelle de Notre-Dame de la Fosse, d'une messe basse, chaque dimanche et chaque fête chomée dans le diocèse. Présentée par le seigneur de Kergu, en Plumelin, manoir sous le nom duquel on la trouve aussi parfois désignée, elle était conférée par l'évêque. Sa dotation consistait en une métairie, située à Clestivant et composée d'une maison, avec jardin, courtil, terres, landes et prés. Suivant la déclaration faite en 1791 par le titulaire, ses revenus étaient alors de 100 livres. Tout le temporel de ce benéfice, fondé au commencement du XVIIIème siècle, fut mis à la disposition de la nation et vendu au prix de 2.400 livres. Les archives lui donnent parfois le titre de prieuré de Clestivant.

Il y avait enfin celle des Lorgeoux ; ainsi appelée aussi du nom de ses fondateurs François Lorgeoux et Olive Tanguy, son épouse, qui en réservèrent le patronage à leurs héritiers et en laissèrent la collation à l'évêque. Desservie d'une messe basse, chaque mercredi, à l'autel de Notre-Dame, dans l'église paroissiale, elle eut des titulaires jusqu'en 1790. Sa dotation demeure inconnue.

 

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

Recteurs de Plumelin.

...1455.... Pierre Lé Magré ou Magry.
1464-1477. Olivier de Redoret, pourvu en 1464, fut aussi simultanément chanoine de Vannes et recteur de Plœmel.
1502. Guillaume de Lentivy, chanoine de Vannes et titulaire de plusieurs autres paroisses du diocèse.
1528-1560. Louis du Botdéru, chevalier du Saint-Esprit d'Auray et recteur aussi de plusieurs autres paroisses, mourut au mois de décembre 1560. Dans la chapelle de Saint-Quidy, mentionnée dans la notice, on conserve encore une petite cloche de son temps et portant une inscription sur laquelle se lit la date de 1533, avec les armes de la famille du Botdéru.
1577-1594. R. Bertrand Denis, alias Derien, résigna en Cour de Rome, le 4 février 1594.
1594-1595. R. Jean-Denis, prêtre du diocèse, pourvu par le Souverain Pontife, le jour même de la résignation de son predécesseur, fit lui-même, le 23 février de l'année suivante, cession entre les mains de l'Ordinaire, de son bénéfice dont il venait de prendre possession la veille seulement. Resté titulaire de la chapellenie de Saint-Louis, sur cette paroisse, il mourut en 1596.
1595-1612. R. Olivier Jossic, curé de Plumelin, pourvu par l'évêque, le 23 février 1595, prit possession le 19. Malgré les contestations d'Olivier Audren, qui avait aussi obtenu des provisions pour ce bénéfice, il s'y maintint et administra la paroisse jusqu'en 1612, date à laquelle, par suite d'une transaction, il résigna entre les mains du Pape en faveur de son compétiteur, avec réserve d'une rente annuelle de 150 livres pour le reste de ses jours.
1612-1619. Olivier Audren ou Laudren (il signait de ces deux noms), originaire de Plumelin, pourvu par le Souverain Pontife, le 15 mars 1612, prit possession le 10 juin. On ignore quand et comment finit son rectorat.
1636-1670. Jean Jagu.
1670-1671. Pierre Lorance, sieur de Kersal, en Plougoumelen et recteur du Moustoir-Remungol, ne fit qu'apparaître ici. Il mourut le 24 mars 1671.
1671-1695. R. René de Lentivy. Son prédécesseur étant décédé en un mois de la réserve apostolique, il dut obtenir de Rome ses provisions dont la date précise est ignorée. L'absence de ces lettres ne permet point de savoir ce qu'il était. Atteint d'une maladie qui devait le conduire au tombeau, il donna procuration, le 17 avril 1695, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension annuelle de 400 livres. Il mourut en 1697.
1695. Nicolas-Augustin de Lentivy, neveu du précédent et prêtre du diocèse, pourvu par le Souverain Pontife, en mai 1695, mourut le mois suivant.
1695-1729. R. Jacques Angeneau, recteur de Saint-Caradec-Trégomel et licencié in utroque jure, pourvu par l'évêque, le 16 juin 1695, prit possession le 22. Malade aussi et sentant sa fin prochaine, il résigna, le 7 mars 1729, entre les mains de l'Ordinaire. Décédé à Plumelin, le 15 mai suivant, à l'âge de 70 ans, il fut inhumé, le 16, sous le porchet de l'église paroissiale.
1729-1731. Joseph-Alexis de Kerpaen, originaire de Cléguer, sieur de Kersallo et prêtre à Hennebont, pourvu par l'évêque, le jour même de la cession faite par son prédécesseur, prit possession le surlendemain. fout jeune encore et à peine initié dans ses fonctions curiales, il décéda, le 15 janvier 1731, à l'âge de 30 ans, et fut, lui aussi, inhumé, le lendemain, sous le porchet de la même église.
1731-1743. Clément Le Caudrec, originaire de Plaudren et curé de Loqueltas, pourvu par le Souverain Pontife, le 10 mai 1731, prit possession le 28 août. Ainsi que son prédécesseur, il n'eut pas une grande longévité. Mort, à l'âge de 45 ans, le 27 janvier 1743, il fut enterré, le lendemain, dans le cimetière.
1743-1750. Jacques-Alexis Le Tallec, né dans la partie du bourg de Quimperlé appartenant au diocèse de Vannes, et curé de Brandivy, ayant remporté la victoire au concours du 28 mars 1743, reçut de Rome ses provisions datées du 6 mai suivant, et prit possession le 21 juin. Comme si le climat de cette paroisse avait voulu dévorer tous ses recteurs, celui-ci fut également moissonné à la fleur de l'âge. N'ayant encore que 37 ans, il mourut, le 16 août 1750, et fut inhumé, le lendemain, dans le cimetière. On ne peut ranger parmi les titulaires de ce rectorat Jacques-Henri Poulce, vicaire perpétuel de Redon, qui, pourvu par l'évêque, le 11 septembre, en prit possession le 17 et le résigna au mois de novembre suivant entre les mains de son collateur, pour garder son vicariat de Redon.
1750-1781. Guy Le Masson, originaire de Baud et curé de sa paroisse natale, pourvu par l'Ordinaire, le 17 novembre 1750, prit possession le 20. Plus heureux que ses prédécesseurs ; il eut une vie d'une durée ordinaire et un long rectorat dans cette paroisse. Il avait, en effet, atteint sa 66ème année, lorsque la mort vint le prendre, le 20 juin 1782. Il fut inhumé, le 21, dans le cimetière.
1782-1791. Jean-François Lorent, curé d'Elven, pourvu par l'Ordinaire, le 20 août 1782, prit possession le 3 septembre. Lorsque vinrent les jours mauvais, il resta fidèle à son devoir. On ignore s'il demeura caché au milieu de son troupeau ou dans le voisinage, ou s'il dut, comme tant d'autres de ses confrères, s'éloigner du territoire de la patrie, afin de sauver sa tête, et passer quelques années dans les tristesses de l'exil ; mais on sait que le retour de l'ordre ne le ramena point à Plumelin. Après le Concordat, le nouvel évêque de Vannes le nomma recteur de la paroisse de Noyal-Pontivy, et c'est à ce titre que, le 18 octobre 1802, il préta serment entre les mains du préfet du Morbihan.

(Abbé Luco).

 © Copyright - Tous droits réservés.