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LA PAROISSE DE PLUMELEC ET SAINT-AUBIN

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Ces deux paroisses Plumelec et Saint-Aubin, unies à une date inconnue, faisaient partie du doyenné de Porhoët. Au commencement du dernier siècle, la première reconnaissait encore le marquis de Guémadeuc pour seigneur fondateur. Cependant, malgré l'assertion contraire d'Ogée, elle fut toujours soumise à la collation libre [Note : Néanmoins, ce n'est point à ce fondateur, réel ou prétendu, qu'Ogée en attribue la présentation, mais à la prieure de Locmaria]. De bonne heure et probablement dès le XIème siècle, ses dîmes furent annéxées au prieuré bénédictin de Locmaria, membre de l'abbaye de femmes de Saint-Sulpice de Rennes. A partir de cette époque jusqu'à la grande Révolution, la prieure de ce bénéfice conventuel perçut ici toutes les dîmes. Comme partout ailleurs, la quotité de cette redevance subit des variations ; mais, dès le XVIème siècle au moins, elle se fixa définitivement à la 33ème gerbe. Le recteur, qui aurait dû être portionnaire, devint, grâce à un concordat, participant à ces dîmes ; c'est-à-dire que, pour lui tenir lieu de portion congrue, la prieure de Locmaria, unique gros décimateur, lui abandonnait le tiers des dîmes de sa paroisse [Note : Aveu rendu au roi, le 17 octobre 1619, par la prieure de Locmaria. (Archives départementales de la Loire-Inférieure)]. Tel fut l'état des choses pendant les deux siècles derniers.

L'église paroissiale, portant les dates de 1502 et 1554, vit, en 1555, reconstruire une partie de sa nef ou refaire le lambris de sa voûte, réparer son chœur en 1672, et reçut des additions en 1689. Comme l'indique le nom de la localité, dans lequel il est facile de voir le plou de Melec, cette église était placée sous le vocable de saint Melec, Meleuc, Melair ou Meloir, jeune martyr de la Cornouaille armoricaine et massacré tout à la fin du VIIIème siècle [Note : Quoique l'abbé Cillart l'appelle Melocus et le dise prêtre, il est probable que le patron de cette paroisse n'est pas différent du saint Meloir, appelé Melocus, et dont la vie se trouve dans Albert de Morlaix et dom Lobineau]. Elle renfermait une chapelle de Sainte-Marguerite, dépendant du manoir de Penquelen, dont les propriétaires y avaient leur tombe prohibitive [Note : Le bourg de Plumelec fut, en 1790, érigé en chef-lieu de canton ; mais la circonscription nouvelle des paroisses, dressée, en 1802, conformément aux stipulations du Concordat, ramena cette paroisse à son état actuel].

Partagé entre les frairies du bourg, de Callac, de la Chaussée, de Lanvaulx, de Lesnohen (Lénohan), de Lestiernan et de Lignier (Linier), le territoire de Plumelec portait les chapelles suivantes : de la Magdelaine, au village de ce nom ; de la Trinité, au village de Cadoudal ; de Saint-Maudé, en un lieu isolé ; et celles, de vocables inconnus, situées dans les châteaux de Cadoudal, de Callac, de Bréhé et de Talcoëtmeur.

A côté de ses frairies, la paroisse de Plumelec renfermait une autre subdivision qui était religieuse. Je veux parler de l'ancienne trêve de Callac, dont le chef-lieu porte encore, dans des documents du XVIIème siècle, le nom de bourg de Callac (Archives du château de Callac). Comme tout bourg trévial, celui-ci eut aussi sa chapelle dont le vocable reste ignoré. Avec un peu de bonne volonté, et par la même raison, on pourrait trouver une seconde trêve de Plumelec dans le quartier de Cadoudal, dont le principal village est aussi désigné, dans des pièces du XVIème siècle, sous le nom de bourg de Cadoudal (Archives du château de Callac). Mais il est vraisemblable que cette dénomination est impropre et tire son origine de l'existence en ce lieu d'un établissement monastique et du siège d'une juridiction seigneuriale, celle du château de Cadoudal. Du reste, bien que remontant à 1578, les anciens registres des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse ne font aucune mention de ces deux trèves.

Sur la paroisse, il y avait deux établissements monastiques.

C'était d'abord le riche prieuré conventuel de Notre-Dame-de-Locmaria, déjà nommé à l'occasion des dîmes. Quoique son histoire doive trouver sa place ailleurs, il est bon d'en dire un mot ici. Peuplé presque exclusivement de religieuses issues des premières familles de Bretagne, ce petit monastère jouissait du privilège d'admettre à la profession et possédait une juridiction civile qui, pendant le siècle dernier, s'exerçait au bourg même de Plumelec. Pourvue par l'abbesse de Saint-Sulpice de Rennes, la nouvelle prieure prenait possession de ce bénéfice avec de grandes solennités. Parmi les cérémonies usitées à cette occasion, une doit paraître un peu exorbitante. En surplis et avec étole blanche, le recteur de Plumelec devait encenser la prieure auprès de la grande porte d'entrée. Je ne sais si la richesse avait introduit le relâchement dans cette communauté ; mais, lorsque j'en écrirai l'histoire, il me sera facile de prouver combien sont puériles et contraires à la vérité certains récits qui, à son sujet, ont jadis trouvé place dans certains bulletins. Il est parfois des légendes qu'il faut savoir taire, alors surtout qu'on ne peut les asseoir sur aucun fondement et, à plus forte raison encore, quand elles sont positivement contredites par les circonstances mêmes dont l'imagination veut les embellir.

L'autre établissement régulier, mais d'hommes cette fois, n'était autre que le prieuré de Saint-Julien-de-Cadoudal, fondé et présenté par les seigneurs de Cadoudal qui, sous le titre d'hôpital, le faisaient déjà desservir par deux trinitaires, avant l'érection de la ministrerie de Rieux à laquelle, vers le milieu du XIVème siécle, ils en attribuèrent la collation tout en se réservant le droit de patronage ou de présentation. La chapelle prieurale de Saint-Julien, dont il reste encore des ruines, et celle de la Trinité, mentionnée plus haut, étaient presque contiguës et dépendaient l'une et l'autre de ce bénéfice. Il y a quelques années seulement, après avoir fait déblayer un monceau de pierres, j'ai trouvé, dans la première et auprès des marchés de l'autel, la pierre tombale du prieur Édouard le Limonnier, mort le 11 mars 1698 et inhumé là le lendemain. L'inscription était parfaitement lisible. Le dernier titulaire, présenté par Éléonore-Julie de Guémadeuc, dame de Cadoudal, et pourvu par le ministre de Rieux, fut Jean-Marie de La Houssaye, ministre lui-même de la Trinité de Sarzeau et mort au commencement du XIXème siècle, à l'âge de 84 ans au château de la Grationnaye, en la paroisse de Malansac.

D'autres bénéfices secondaires, mais non réguliers, s'étaient fondés sur cette paroisse de Plumelec.

Il y avait la chapellenie de Talcoëtmeur, desservie d'un nombre inconnu de messes dans la chapelle domestique du château, dont elle portait le nom, fondée et présentée par les seigneurs propriétaires de ce manoir et dotée de trois parcelles de terre situées au Clos-Lécho, au Clos-Bras et au Clos-à-Bœufs, auprès du village de la Ville-Audren.

Celle de Jean-Béguet, ainsi appelée du nom de son fondateur, que était prêtre et en avait réservé la présentation à ses héritiers, était chargée de deux messes à célébrer par semaine, le jeudi et le samedi, aux autels du Saint-Sacrement et de Notre-Dame, dans l'église paroissiale. Le pré Béguet, d'une contenance de douze cinquantes, partie sous terre labeur et partie sous prairie, en composait tout le temporel.

La chapellenie de la Magdelaine, chargée aussi d'un nombre inconnu de messes, se desservait dans la chapelle de ce nom. Fondée par un descendant des lépreux et présentée par ses héritiers, elle était conférée par l'Ordinaire et avait encore un chapelain en 1790.

C'était enfin celle de Saint-Yves, dont le service se faisait au maître-autel de l'église paroissiale et dotée d'une maison, au bourg, avec un petit jardin derrière, d'un autre jardin, auprès du même bourg, et du pré de Langarais, situé dans les dépendances du village de ce nom, jadis appelé Guerlangarais.

Quant à la paroisse de Saint-Aubin, improprement désignée, pendant les derniers siècles, sous la dénomination de trêve, elle figure encore au pouillé de 1422, dressé pour les Questaux dus au chapitre et ne comprenant, par suite, que les seuls bénéfices à charge d'âme. Elle se trouve aussi mentionnée, à la date de 1387, dans les archives du même chapitre ; et en 1542, dans celles du château de Callac, avec le titre de Bourg et paroisse de Saint-Aubin ; mais son nom est absent des pouillés de 1516 et 1580. Il convient d'ajouter qu'il ne se rencontre point davantage ni dans les registres des annates remontant au XVème siècle, ni dans les plus anciennes provisions connues pour la paroisse de Plumelec. Mais sa présence au susdit pouillé de 1422, avec la taxe de deux sous, semble un titre suffisant pour en prouver l'existence, appuyée, d'ailleurs, sur ce fait que le recteur de Plumelec dîmait seul et à la 33ème gerbe dans toute l'étendue de cette prétendue trêve [Note : De cette question de dîme, on peut déduire que l'annexion de Saint-Aubin à Plumelec est postérieure à la fondation du prieuré de Locmaria et, probablement la conséquence de la concession des dîmes de Plumelec à ce prieuré.]. Le silence observé par les documents plus modernes démontrerait uniquement la haute antiquité de son annexion à Plumelec. Dans son église placée sous le vocable du saint évêque Aubin, les sablières, situées des deux côtés du chœur, portent une inscription gothique en creux, révélant que cette partie de l'édifice fut refaite, en 1513, par Jean de Callac, seigneur de Rohan et de la Sauldraye, qui y avait son enfeu prohibitif, et que Jacquette de Kermené, son épouse, missire Hervé de Callac, son frère, et Maure de Callac, son fils, avaient déjà été inhumés en ce lieu. Un cimetière, encore planté de vieux ifs, entourait l'édifice, maintenant réduit au rang inférieur de simple chapelle.

La chapellenie de la Ville-Perron, ainsi appelée du nom du hameau dans le voisinage duquel était située sa dotation, se desservait, encore à la fin du siècle dernier, dans cette église, au petit autel placé du côté de l'épître. Son temporel se composait d'une maison, avec jardin, pré doux, fontaine et autre pré, non loin de la croix de Saint-Laurent ; d'un autre petit pré, d'une lande nommée Le Gac prové, d'une pièce de terre dite Les Cotteaux, et enfin de deux autres parcelles de lande.

 

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Recteurs de Plumelec et Saint-Aubin.

1414. Jean Islandre, encore titulaire au mois de novembre 1414.
1414..... Jean Plaudren.
1463-1464. Guillaume ou Golvin de la Houlle, recteur de Bréhan-Loudéac, après l'avoir été de Baden, vint ici, en permutant avec un titulaire dont le nom nous reste inconnu.
1488. Michel James.
1551. François Le Febvre, chanoine de Vannes et recteur de plusieurs autres paroisses.
1552. R. Guillaume du Quirisec, trésorier et chanoine de la cathédrale de Vannes.
1553-1562. Pierre Vaunoise, sous-chantre de la cathédrale, mort, le 24 mai 1562, et inhumé à Saint-Pierre. Il eut, sans doute, pour successeur le prêtre Lantrein qui, après avoir résigné, vécut encore de longues années à Plumelec et, jusqu'en 1580, signait aux registres avec le titre d'ancien recteur de la paroisse.
1569. Claude de Baud mourut au mois de décembre.
1569-1589. Jean Vivian, de famille noble, pourvu par l'évêque, le 16 décembre 1569, prit possession le surlendemain.
1592. R. Jean Nepveu, simultanément vicaire perpétuel de Saint-Pierre, donna procuration, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant et permuter avec lui contre le rectorat de Plœren. Il mourut au mois de décembre de la même année.
1592-1612. Guillaume Gicquel, originaire de Plumelec, pourvu en Cour de Rome, le 30 octobre 1592, ne prit possession que le 20 juin de l'année suivante. Il eut pour compétiteurs Olivier Jouan et Guillaume Jagu, qui s'étaient fait conférer ce bénéfice comme vacant par le décès de Jean Nepveu ; mais il les débouta sans peine et demeura paisible possesseur jusqu'à sa mort, arrivée en juin 1612.
1612-1620. François Gaignous, clerc du diocèse de Saint-Malo, pourvu par l'Ordinaire, le 2 juillet 1612, prit possession le 2 septembre.
1621. R. Olivier Morvan, originaire aussi de cette paroisse et n'étant encore que sous-diacre, résigna ce bénéfice, au mois d'août 1621, pour le permuter avec le suivant contre le rectorat de Saint-Gonnery.
1621-1649. François Chevalier, aumônier de l'évêque et recteur aussi de Berric, pourvu par l'Ordinaire, le 25 août 1624, prit possession le 29. Mais il lui fut prescrit, sous peine de nullité de cette collation, de résigner Berric dans le délai d'un mois à partir de sa prise de possession. Sous son rectorat, l'archidiacre Claude Gouault se permit de faire, sans être accompagné de lui, les obsèques de la veuve du Plessix, morte dans l'enclos du prieuré de Locmaria. Il protesta contre cet empiétement et intenta même, au présidial de Vannes, un procès à ce dignitaire de la cathédrale.
1649-1661. R. Jean Hus. Probablement originaire de Carentoir et décédé au presbytère, après avoir résigné son bénéfice, il fut inhumé, le 21 mars 1662, dans l'église paroissiale, devant le maître-autel.
1661-1667. R. Yves Louaisel résigna aussi, en 1667, et devint plus tard recteur de Loyat et de Mohon.
1667-1676. R. Jean Guihur, dont on ne trouve ni les provisions, ni la prise de possession, résigna en faveur du suivant, resta à Plumelec, y mourut, le 17 mai 1677, et fut inhumé, le surlendemain, dans l'église paroissiale.
1676-1689. François Martin fut aussi inhumé dans son église paroissiale, le 28 février 1689.
1689-1708. R. Rodolphe Pédron, pourvu par l'Ordinaire au commencement de 1689, fit une grave maladie, dont on ignore le dénouement qu'il craignait devoir lui être fatal, et donna procuration, le 24 mai 1708, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1708-1721. Charles Sauvaget, prêtre du diocèse de Saint-Brieuc et déjà malheureux dans ses prétentions sur le rectorat de Plouharnel, obtint du Saint-Siège des provisions pour Plumelec, et en prit possession, le 4 septembre 1708. Décédé, le 16 avril 1721, il fut inhumé, le 18, dans le cimetière.
1721. R. Jérôme-Joseph Huche de la Villechauve, futur chanoine de Vannes, pourvu par l'évêque, le 22 avril 1721, résigna entre les mains de son collateur, le 25 octobre suivant, et devint recteur de Saint-Vincent-sur-Oust.
1721-1729. R. Pierre Hardy, vicaire perpétuel de Sainte-Croix de Josselin, pourvu de Plumelec par l'Ordinaire, le 25 octobre 1721, prit possession le 11 novembre. Pour devenir recteur de Carentoir et déguiser une permutation, il résigna entre les mains de l'évêque, le 26 août 1729.
1729-1733. René Jamoays, recteur de Carentoir, pourvu par l'Ordinaire, le jour même de la précédente résignation, prit possession le 13 septembre. On ne connaît ni le jour, ni le lieu de sa mort arrivée hors de sa paroisse.
1733-1745. Julien François Quatreville, originaire de Taupont, pourvu en Cour de Rome, le 1er septembre 1733, prit possession le 19 décembre. Hors de sa paroisse aussi, il décéda au mois de mai 1745.
1745-1454. Pierre Fraboulet, du diocèse de Cornouailles, prêtre à Molac et nommé curé d'office de Plumelec, à la mort du précédent recteur, fut pourvu de cette paroisse en Cour de Rome, le 23 juin 1745, et en prit possession le 10 août. Il l'avait gagnée au concours du 20 mai. A l'âge de 46 ans, il mourut, le 15 avril 1754, et fut inhumé dans le cimetière.
1754-1760. R. Jean-Marie Renaud, de la paroisse de Saint-Pierre et membre de la communauté des prêtres de Saint-Michel, Vannes, pourvu par l'Ordinaire, le 3 octobre 1754, prit possession le 14 du même mois. Le 1er octobre 1760, il donna procuration, pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, qui était son frère. On ignore ce qu'il devint lui-même par la suite.
1760-1769. Louis-Julien Renaud, curé de Bourg-Paul, pourvu en Cour de Rome, le 4 novembre 1760, prit possession le 28 avril de l'année suivante. N'ayant encore que 39 ans, il mourut, le 16 janvier 1769, et fut inhumé dans le cimetière.
1769-1789. R. Julien Giquello, originaire et curé de Plumelec, vainqueur au concours du 13 avril 1769, reçut de Rome ses provisions datées du 15 juin suivant, et prit possession le 6 août. Pour devenir recteur de Guégon, où nous l'avons-déjà rencontré, il résigna ce bénéfice, en 1789.
1789-1792. Joseph Cudon, originaire de Limerzel et curé de Plumelec, refusa de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, et demeura néanmoins à la tête de sa paroisse jusqu'après le milieu de 1792. Le 9 février de cette année, il réclamait même au directoire du district le paiement de sa portion congrue et celle de son curé, fournies antérieurement, dit-il, par le chapitre. J'ignore s'il obtint gain de cause, comme j'ignore à quel titre ces portions étaient payées par le chapitre. On ne sait ce qu'il devint pendant la Révolution à laquelle il survécut, puisqu'on le rencontre, à la date du 18 octobre 1802, prêtant le serment entre les mains du préfet du Morbihan, comme nouveau recteur de Pleugriffet.

(Abbé Luco).

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