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PLONEVEZ-DU-FAOU |
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La commune de Plonévez-du-Faou ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLONEVEZ-DU-FAOU
Plonévez-du-Faou vient du breton « ploe » (paroisse) et « nevez » (nouveau). « Faou » se réfère au pays dans lequel elle est située « Pagus en Fou » (XIème siècle).
Plonévez-du-Faou (ou Plounevez-du-Faou) est fondée au détriment de la paroisse de Plouyé sans doute avant le XIIIème siècle. A lorigine, elle englobait les territoires de Collorec, de Landeleau, de Châteauneuf et une partie de Loqueffret. Au XIème siècle, elle nenglobe plus que le territoire de Collorec.
En 1389, des indulgences sont accordées par le Saint-Siège à la chapelle Saint-Herbot de Plonévez-du-Faou : " Cupientes itaque ut capella sancti Erbaudi, Corisopitensis diocesis, congruis honoribus frequentetur et ut Christi fideles eo libentius causa devotionis confluant et ad sustentationem fabrice ipsius manus porrigant adjutrices … Datum Avenione, VI idus martii, anno 11°. Expeditum II nonas aprilis anno XI° (10 mars – 3 avril 1389)" (Archives du Vatican).
Les trèves de Collorec et Loqueffret sont détachées de Plonévez-du-Faou au Concordat et Saint-Herbot est érigée en paroisse par ordonnance épiscopale du 21 septembre 1942. Le 14 décembre 1820, la paroisse du Quilliou avec ses 11 hameaux est rattachée à Plonévez, tandis que Collorec devient une paroisse indépendante. Plonévez-du-Faou dépendait autrefois de l'évêché de Cornouaille et doit son nom additionnel aux anciens vicomtes du Faou. La commune de Plonévez-du-Faou renferme actuellement les paroisses de Plounévez-su-Faou et de Saint-Herbot.
La seigneurie principale de la paroisse de Plonévez-du-Faou était celle de Mezle, passée dès le XIVème siècle à la famille du Chastel. On y voyait aussi les terres nobles de Kernevez (propriété, au XVème siècle, de la famille de Coëtqueveran), de Meros (ancienne propriété de la famille de Rosily) et de Spernen.
On rencontre les appellations suivantes : Plueu Neugued in Pou (XIème siècle), Plebs nova in Fago (en 1234), Ploenevez dou Fou (en 1338).
PATRIMOINE de PLONEVEZ-DU-FAOU
l'église Saint-Pierre (XVI-XVIIème siècle), restaurée
ou reconstruite vers 1838, à l'exception du porche sud qui date du XVIème
siècle et du clocher à dôme et lanternons qui date du XVIIIème siècle.
L'édifice actuel, consacré le 17 juin 1841, comprend précédée d'un
clocher, une nef de sept travées avec bas-côtés. Lautel et le retable datent du XVIIème siècle. Les fonts baptismaux datent
de 1839. Le baldaquin des fonts baptismaux, oeuvre de Nicolas Renard, date
de la fin du XVIIème siècle. La chaire à prêcher date du XVIIIème
siècle. L'autel latéral date du XVIIIème siècle. L'église abrite les
statues de saint Jean-Baptiste, saint Yves, saint Roch, la sainte Vierge,
saint Pierre et la Vierge-Mère surmontés de dais ;
la chapelle ou
l'église Saint-Herbot (XIVème siècle), appelée encore
« capella Sancti Erbaudi » en 1389 (date à laquelle
Urbain VI accorda des indulgences pour sa reconstruction), est édifiée à lendroit où
fut inhumé lermite Saint-Herbot (protecteur du bétail). Saint
Herbot, Herbaud, Herbauld ou Herbod est un des saints les plus honorés en
Cornouaille : il naquit en Grande Bretagne. Il s'agit, semble-t-il, d'un ancien prieuré de l'Abbaye
de Landévennec (ou d'après R. Couffon, un ancien prieuré des
Carmes de Rennes). Détruite pendant la guerre de succession du
duché, la chapelle est reconstruite à la fin du XIVème siècle et
modifiée à la fin du XVème siècle et au milieu du XVIème siècle. La chapelle est de plan rectangulaire à trois
vaisseaux (cinq travées avec bas-côtés) et chevet plat, sans transept. A la fin du XVème
siècle et au début du XVIème siècle, le mécénat d'Anne de Bretagne
permet l'adjonction hors-oeuvre du porche sud en 1498-1509 et du
clocher-porche occidental, ainsi que de la première travée de la chapelle
voisine dédiée à sainte Barbe en 1516-1529. Le porche porte
l'inscription "Messire Jean de Laulnay, Prêtre gouverneur de Céans
fist faire cette portail. commencement le premier jour de juiet Mil Quatre
cents Quatre vingt dix ouit" et la date de 1509. Au niveau des
portes jumelées, se trouve l'inscription qui précise la date de fondation
de la tour "L'an Mil VCXVI (1516) fut cest portal commence, Messire
Cho(rentin) Kerdeffez, gouverneur". Les travaux se
poursuivent par l'agrandissement et le voûtement de la chapelle
Sainte-Barbe en 1545, le remontage du mur du chevet (vers 1550) et la
construction d'un ossuaire, ajouré de quatre baies carrées
séparées par des pilastres ioniques, en 1558. La tour est
accostée au sud d'une grande chapelle construite au milieu du XVIème
siècle, époque où fut reconstruit le chevet. Ce dernier, qui a conservé
l'ancien fenestrage du XVIème siècle, fut remonté en partie au XVIIème
siècle, ainsi que l'indique l'inscription "M. Ma Derien 1615".
Au début du XVIIIème siècle, on édifie vers le flanc nord une sacristie et
un escalier en fer-à-cheval. Le porche Sud (commencé en juillet 1498) date de 1587.
Le mur-pignon oriental reçoit en 1616-1619 des contreforts à lanternons (un contrefort de l'église est daté de
1618). On trouve dans la chapelle, le gisant (dalle en granit) de saint Herbot
(XVème siècle). La poutre de gloire date du premier tiers du XVIème
siècle. Le chancel à sujets sacrés et antiques (couronné par une
Crucifixion de 1659), ainsi que les stalles
datent du dernier tiers du XVIème siècle. La maîtresse vitre (Passion de Jésus) et le
vitrail de saint Yves datent de 1556 (atelier morlaisien de Thomas
Quéméner ou Quemeneur) : on y voit les blasons des familles du Chastel, Le Forestier,
de Keramanac'h, de la Marche, de Rosily et du Rusquec. La restauration
des vitraux due à Claude Le Roux, date de 1716, et celle due à Huchet et fils, du Mans, date de 1886.
Les verrières latérales représentent le Martyre de saint Laurent, et
saint Yves entre le riche et le pauvre. Dans les panneaux du
maître-autel, de chaque côté du tabernacle, sont enchâssés deux
albâtres polychromés qui semblent datés du XVème siècle, du côté de
l'Evangile est représentée l'Annonciation, au dessus se trouve le Père
Eternel, du côté de l'Epitre se trouve Marie couronnée par Dieu le Père
et son fils. La chapelle abrite les statues de la Vierge-Mère (XVIème
siècle), de saint Herbot (XVIème siècle), dans des niches à volets,
saint Corentin, saint Gilles, saint Sébastien, saint Roch et une Pietà (XVIème
siècle) ;
Note 1 : L'an onze vendémiaire, les habitants du village faisaient une pétition pour demander d'utiliser à leur profit la chapelle du Prieuré : "éloignés du chef lieu de notre mairie d'environ deux lieues et demi, nous éprouvons des difficultés insurmontables dans la fréquentation du dit chef lieu relativement aux différents exercices de notre religion, difficultés propres en quelques sorte à nous les faire abandonner. En effet les jours en hyver sont si courts et les chemins que nous avons à fréquenter .... si impraticables que nous ne pourrions nous procurer dans plusieurs occasions le secours des ministres de la religion ....". Ils réclament le droit de continuer à enterrer leurs morts dans le cimetière du prieuré, de faire baptiser leurs enfants dans la chapelle "quoi que cette église soit en très mauvaise réparation et privée de tous les ornements", néanmoins "cette chapelle, une des plus belles du département, est en grande vénération à une infinité de personnes, le grand nombre de pèlerins qui y vient de pais même fort éloignés contribue à fortifier la foi et à réveiller l'attention de personnes qui se laissent aller quelquefois à des égarements". Les vingt et un hommes qui ont signé font confiance à l'évêque pour seconder leur démarche dès lors que "il ne s'agit que de nous procurer les moyens de salut" et ils assurent le sous-préfet de Châteaulin "si vous daignez être favorable à nos désirs nous vous prions d'être persuadé que nous formerons des voeux au ciel pour votre conservation".
Note 2 : Une bulle du 10 Mars 1389 accordant des indulgences aux pèlerins qui aideraient la fabrique de leurs offrandes précise l’époque de la reconstruction de la chapelle, campagne à laquelle remonte la nef actuelle de cinq travées avec bas côtés terminée par un chevet plat remanié. Les piliers octogonaux cantonnés de quatre colonnettes sont extrêmement légers, comme ceux de l’atelier de Pont-Croix. Ils sont couronnés d’un chapiteau à corbeille et tailloir unique de forme lozangé recevant les différentes voussures des archivoltes (R. Couffon).
Voir aussi
"Description
de l'église de Saint-Herbot"
Voir aussi
"Notice
sur la chapelle de Saint-Herbot"
Voir aussi
"L'enclos
paroissial de Saint-Herbot"
la chapelle Saint-Clair (XVIème siècle), restaurée au XXème
siècle. L'édifice est en forme de croix latine avec clocher-mur et date du
XVIème siècle. La chapelle abrite les statues de saint Jean-Baptiste,
sainte Brigitte, saint Eloi, la Vierge-Mère et un Crucifix. A noter que la
statue de saint Clair a été transportée au musée de Quimper ;
la chapelle Saint-Eutrope (XVIème siècle), située à Le Quilliou.
Il sagit de lancienne église paroissiale de la paroisse du Quillou
(prieuré de Locmaria-Quimper). Au XIème
siècle, le comte de Cornouaille Alain Canhiard donne à labbaye bénédictine de
Locmaria-Quimper les terres de Le Quilliou, rattachée à Plonévez-du-Faou
en 1820. Les moines y bâtissent un prieuré et une
chapelle. L'édifice actuel est de plan rectangulaire et date du XVIème
siècle. Le maître-autel, avec des anges adorateurs en bois doré, date du
XVIIIème siècle. On voit un sacraire ancien avec sa porte du XVIème
siècle. Un siège porte l'inscription "Mire Ian Le Jeune recteur
1686". La chapelle abrite les statues de saint Eutrope, saint
Corentin, saint Pierre en pape, saint Herbot, saint Sébastien, saint
Fiacre, saint Diboan et une Vierge-Mère (dans une niche à volets). A noter que deux chapelles aujourdhui disparues, dépendaient de cette
paroisse : la chapelle Saint-André-du-Moustoir et la chapelle
Notre-Dame-du-Vern ;
les
anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle du Vern
(édifiée au début du XVème siècle et détruite au XXème siècle), la
chapelle Saint-Tugdual (située jadis à Rulosquet), la chapelle de
Locquenolé ou Saint-Guénolé (propriété de l'abbaye de Landévennec, et
en 1934, on en montrait encore quelques pierres éparses), la chapelle de Rodezmeur, la chapelle
Saint-André (située jadis au Moustoir Saint-André) et la chapelle de
Launay ;
le calvaire du placitre de la chapelle Saint-Eutrope (XIVème
siècle) ;
le calvaire de la chapelle Saint-Herbot
(1575 ou 1571) ;
le calvaire Le Vern
(XIV-XVème siècle) ;
le calvaire de Cravec (1670) ;
le
calvaire du cimetière de Plonévez-du-Faou (1513), restauré en 1856 ;
le calvaire du carrefour de Kerivarch (1542), restauré au
XXème siècle ;
d'autres
croix ou vestiges de croix : Kernévez-Saint-Clair (vers 1550), Kervriou
(XVIème siècle), Lannunvez (vers 1400), Locquénolé (XIIIème siècle),
Le Moulin-à-Vent (XVIème siècle), Penhoat-Postec (1637), une croix
(XIIIème siècle), Le Quilliou (XIIIème siècle), la croix du cimetière
de Saint-Herbot (1631), la croix de Quistillic ou de la chapelle Saint-Clair
(XVI-XIXème siècle), Trébuon (1620) ;
l'ancienne maison prieurale (XVIème siècle) ;
la maison de chapelain (1757) ;
13 moulins dont le moulin à eau de Rosveur, de Rosbras, de
Canvel, de Pont-an-Aour, de la Haye, de Castelborch, de Loguénolé, du Quilliou, de
Kerladien, du Chapitre,
A signaler aussi :
plusieurs mégalithes et tumuli ;
le camp de Tréambon (âge du fer) ;
la découverte de monnaies osismes (IIIème siècle) à
Créach-Madiec ;
des vestiges dallée couverte (vers 2500 avant
Jésus-Christ) ;
le puits à déversoir de Buzudel (1850) ;
l'ancien
château du Rusquec (XVIème siècle) ;
ANCIENNE NOBLESSE de PLONEVEZ-DU-FAOU
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Plonévez-du-Faou (Plouneves du Faou) étaient présents :
Jehan
Bizien, archer en brigandine ;
Hervet
Vinet, archer en brigandine ;
Mahé
le Forestier, pour Guillaume son fils, archer en brigandine ;
Yvon
Kernech, archer en brigandine ;
Jehan
Kermanach, pour Hervé Bizien, archer en brigandine ;
Guillaume
Roland, en brigandine et javeline.
(à compléter)
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