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Il correspond au nom de cette commune l'adjectif ploeuceois (J O, 24 mai 1923).

Les armes de la commune, d'hermines à trois chevrons de gueules, figuraient depuis 1882 dans la salle du Conseil général de l'ancienne préfecture, démolie en novembre 1971. C'étaient les armes de la famille de Ploeuc, éteinte après 1911 [Note : Le dernier marquis de Ploeuc vivait le 27 décembre 1911 et n'avait que des filles (Arch. des C-du-N, coll. de faire-part). Il serait mort en 1938 d'après Illio (Ploeuc, 2ème éd., 1947, p. 23)] et qui avait possédé la terre de Ploeuc jusqu'en 1662. On voit ces armes au manoir de la Corbière (XVIème s.) et sur l'arrêt de la chambre de réformation rendu en faveur de cette famille le 23 mars 1671.

Ploec a le titre de paroisse dès 1274 (Anc. év., I, 376). Le nom est Pleouc en 1426 (Arch. de la L-Atl., B 2978) ou Pleouc-Gausson (pour distinguer cette paroisse de celle de Ploec dans le diocèse de Tréguier, auj. Plouëc-du-Trieux). La paroisse de Ploeuc, dont le nom s'écrit ainsi depuis le XVIIème siècle, appartenait au diocèse de Saint-Brieuc et avait pour succursale celle de Gausson, existant dès 1426. La première municipalité de Ploeuc fut élue au début de 1790.

Par ordonnance du 24 mars 1824, la commune de Ploeuc a fait un échange de territoire avec celle de Plémy, lui cédant deux fractions, l'une à la limite de Plouguenast, l'autre au sud du village de Quimet en Plémy ; en contrepartie, elle a reçu de Plémy deux fractions proches des Rues en Plémy.

Par une autre ordonnance, du 3 janvier 1839, Ploeuc s'est accru de deux enclaves de Plaintel :

1) Celle des Prés-Paillard ;

2) Celle des villages de Caribet et du Petit-Saint-Brieuc.

Enfin, par décret du 3 juin 1965, son nom a été changé en celui de Ploeuc-sur-Lié.

Peu de monuments anciens peuvent être signalés dans cette commune :

1) La chapelle Saint-Just (1681, avec restes du XVème s.) ;

2) Le château de la Corbière (cheminée XVIème s. aux armes de Ploeuc), siège de la seigneurie au comté de Ploeuc ;

3) Le manoir de la Coste (1691) ;

4) Le menhir de La Roche-Bayo (époque néolithique).

Les principaux événements qui ont rapport avec le passé de cette commune sont les suivants :

1) Le 22 février 1664 Yves-Olivier de la Rivière acheta la seigneurie de Ploeuc, saisie en 1662 sur La marquise de Montgaillard, née Mauricette-Renée de Ploeuc (Arch. des C-du-N, 1 E 2541) ;

2) Par lettres patentes du 14 avril 1696 la terre de Ploeuc fut érigée en comté en faveur dudit acquéreur (Arch. des C-du-N, 1 E 658 - D. de Thezan, Hist. généal. de la mais. de Ploeuc, 1873, p. 14) ;

3) Le 20 avril 1781 s'éteignit le titre du comté de Ploeuc par le décès de Charles-Yves-Thibaut de la Rivière, arrière-grand-père de La Fayette (Soc. d'émul., lxxvi, 1946, p. 32) ;

4) Le 5 août 1783, Gilbert de La Fayette et son cousin, le marquis de Lusignan, qui venaient d'hériter des La Rivière, vendirent la seigneurie de Ploeuc à la marquise de la Chasse (1 E 2541) ;

5) le 4 août 1795 un détachement de colonne mobile républicaine sévit à Ploeuc en tuant six habitants (Arch. des C-du-N, Lm 5/92) ;

6) Le 23 octobre 1795 André, maire et curé constitutionnel de Ploeuc, fut tué par des soldats républicains. Son successeur, Yves Jernot, maire de Ploeuc, fut tué par les Chouans le 3 novembre 1795 ou peu après ;

7) Le 22 mars 1885 fut bénie la premiers pierre de la nouvelle église Saint-Pierre. L'édifice fut terminé le 31 octobre 1886 et béni le 25 décembre 1886 ;

8) Le 21 mai 1941 onze hommes furent arrêtés à Ploeuc par les Allemands, à la suite du sabotage d'un câble téléphonique ;

9) Dans la nuit du 3 au 4 août 1944 il y eut un combat à Ploeuc entre des F F I et des soldats allemands ;

10) A partir de janvier 1978 est parue à Ploeuc la revue trimestrielle d'études locales Regards sur la région de Ploeuc, publiée par M. Toinard. C'est l'organe du "Centre d'études et de recherches sur Ploeuc et ses environs" (CERPE).

Les personnages connus ayant rapport avec Ploeuc sont :

1) Yves-Olivier de la Rivière, acquéreur de la seigneurie de Ploeuc (1664). gouverneur de Saint-Brieuc (lettres patentes données à Saint-Germain-en- Laye le 25 avril 1667), comte de Ploeuc (1696), mort en 1708 ;

2) Charles-Yves-Jacques de la Rivière, fils du précédent, né à Plaintel le 1er août 1662 (voir le notice de Plaintel), comte de Ploeuc, mort en 1729 ;

3) Charles-Yves-Thibaut de la Rivière, fils du précédent, troisième et dernier comte de Ploeuc, né en 1691, lieutenant général (1745), gouverneur de Saint-Brieuc et de Rocroy, grand-croix de Saint-Louis, mort le 20 avril 1781. Une de ses filles épousa un La Rivière de la branche de Saint-Quihouët et fut La grand-mère de La Fayette ;

4) Jean-Baptiste Illio, né à Ploeuc le 18 novembre 1873, sténographe du Conseil général (1909-1934), professeur de sténographie (1919-1933). Outre des ouvrages et articles sur le sténographie et son histoire, Illio a écrit : Histoire de Saint-Brieuc (1931, avec un chapitre de prospective : Saint-Brieuc en 1950), Ploufragan autrefois et aujourd'hui (1923 et 1946), Ploeuc autrefois et aujourd'hui (1924 et 1947). Il est mort à Saint-Brieuc le 19 mars 1962. Son nom a été donné à une rue de Saint-Brieuc selon une délibération du 9 avril 1963.

(Bulletin d'informations des maires).

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