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LA PAROISSE DE PLEUGRIFFET

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Du doyenné de Porhoët et, dans les derniers temps, à collation libre, après avoir été probablement présentée par le prieur de Saint-Martin de Josselin ou l'abbé de Marmoutier dont relevait ce prieuré, ainsi qu'on le prétendait encore à la fin du XVIème siècle, cette paroisse de Pleugriffet avait pour seigneur temporel le propriétaire du château et de la terre noble du Griffet, érigée en marquisat, en l'an 1622, et possédée par la famille du Liscoët [Note : Formes anciennes de Pleugriffet : Pleouc, alias Plooc, 1298 (Duché de Rohan-Chabot). — Pleouc Griffet, 1308 (Abbaye de la Joie). — Ploiec, 1387 (Chapître de Vannes). — Ployeucgriffet, 1454 (Canonisation de Saint-Vincent-Ferrier). — Pour l'intelligence de ces formes, il faut remarquer que, dès 1298, il y avait, sur cette paroisse, à deux kilomètres environ du bourg et au fond du vallon traversé par la rivière d'Oust, un château portant le nom du Griffet, entouré, au XIVème siècle, du village de même nom]. Ce propriétaire jouissait d'une grande partie des dîmes de Pleugriffet. Une portion en fut cependant donnée, on ne sait ni à quelle date, ni par qui, au prieuré de Saint-Martin mentionné tout à l'heure. D'autre part, l'abbaye de la Joie ayant, en 1308, cédé le manoir de Kerfouace et ses dépendances auprès de Ploërmel à Olivier, vicomte de Rohan, celui-ci lui attribua, en retour, une rente annuelle de 60 perrées de froment rouge, mesure de Porhoët, sur les dîmes de la terre et seigneurie de Pleugriffet, et cette rente, payable à la Saint-Michel, se percevait encore, au XVIIIème siècle, par ladite abbaye. Le prieur de Saint-Martin passait cependant pour unique gros décimateur ecclésiastique et, par suite, se trouvait seul chargé de fournir sa portion congrue au titulaire du bénéfice paroissial. Vers le milieu du XVIIIème siècle, c'était à la 33ème gerbe qu'il levait cette redevance [Note : En 1617, ce prieur dîmait à la 11ème gerbe et, sur le produit de sa dîme, le recteur prenait la 9ème gerbe pour sa portion congrue]. Plus tard, en vertu d'une transaction entre le seigneur et lui, les dîmes inféodées du premier et les dîmes ecclésiastiques du second se partageaient en trois lots. Celui-là en panaient deux, sur lesquels il fournissait la rente due à l'abbaye de la Joie, et, du sien, celui ci laissait un tiers au recteur, pour lui servir de portion congrue. Aussi ce bénéficier, qui nous apprend lui-même ces détails, se hâta-t-il, en 1779, d'opter pour la pension annuelle de 500 livres, comme les édits royaux lui en accordaient la faculté.

Outre son ancienne église paroissiale, à nef romane et placée sous le double-vocable des saints apôtres Pierre et Paul [Note : Un titre de 1594 ne donne que saint Pierre ; mais l'abbé Cillart mentionne les deux. Cette église renfermait une chapelle du Saint-Sauveur, bénite le 17 septembte 1775], deux chapelles s'élevaient sur le territoire de cette paroisse.

Celle de Saint-Vincent Ferrier, située au village de la Ville-Tual nouvellement bâtie ou réédifiée et bénite le 17 novembre 1724, passait pour être une chapelle particulière ou domestique.

L'autre était frairienne et placée sous le vocable de sainte Marguerite. Mentionnée dès 1478, elle se trouvait au village de la Ville-Jean, que n'existe plus ou dont le nom a été changé. Peut-être faudrait-il mettre l'emplacement de cet ancien édifice au lieu où fut érigée, plus tard, la croix de Sainte-Marguerite qui se voit encore sur cette paroisse.

A notre connaissance, trois chapellenies seulement s'étaient fondées ici.

Connues sous les noms de Diémont et de Jean Le Moine, les deux premières se desservaient dans l'église paroissiale. C'est tout ce qu'il a été donné de recueillir à leur sujet. Comme tout le reste, leurs dotations et leurs charges demeurent ignorées.

La dernière, appelée indifféremment chapellenie de la Ville-Tual, de Saint-Vincent-Ferrier ou de Notre-Dame de la Clarté, avait été fondée, vers 1730, par le prêtre Raoul Le Febvrier, sieur du Racouët, maître ès-arts de l'Université de Paris et ancien recteur de Fontenay-aux-Roses, auprès de la capitale, qui, tout en attribuant la collation à l'Ordinaire, en réserva à ses héritiers le droit de patronage ou de présentation. A l'origine, les charges de ce petit bénéfice étaient de cinq messes basses à célébrer par semaine, dans ladite chapelle domestique de Saint-Vincent-Ferrier, au village de la Ville-Tual ; mais, par suite d'une réduction opérée à une date inconnue, elles n'étaient plus, en 1781, que de deux messes par semaine fixées au dimanche et à un autre jour au choix du titulaire, sauf l'incidence de quelque fête. Située dans le même village et auprès de la chapelle, sa dotation se composait d'une maison à deux étages, avec cour, écuries, celliers, jardin et verger.

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Recteurs de Pleugriffet.

1533. R. Gilles Le Berruyer, originaire de Sixt et frère du seigneur de Bray, dans sa paroisse natale.
1533…. Guillaume Le Berruyer, frère aussi du précédent qui, sans doute, s'était démis de ce bénéfice en sa faveur. Il vivait encore, en 1565, et devint alors recteur de Sixt.
1577-1582. R. Mathieu Desboys ou Duboys.
1594. Jean Millesan.
1594-1617. Alain Guengo, originaire de Pleugriffet, pourvu par l'Ordinaire, le 6 avril 1594, dût résigner en faveur du suivant.
1619-1621. Jean Guengo, de Pleugriffet aussi, pourvu de ce bénéfice, avant d'avoir reçu le sacerdoce, célébra sa première messe, le 27 octobre 1619, dans son église paroissiale. Les anciens registres de l'état civil n'ayant pu être consultés, pour dresser cette liste, force est de laisser ici une lacune de plus d'un demi siècle.
1679-1691. Olivier Bihoueix.
1692-1720. R. Louis Launay résigne entre les mains de l'Ordinaire, le 20 février 1720.
1720-1725. François Launay, originaire de Plumelec, fut pourvu de ce bénéfice et en prit possession, le jour même de la résignation du précédent.
1755. Michel-Augustin Launay, aussi de Plumelec et ordonné prêtre en 1730, dût succéder immédiatement à François.
1755-1771. R. François Bonno, originaire de Quily et recteur de Billiers, pourvu par l'Ordinaire, le 14 juin 1755, prit possession le 16. Déja titulaire du vicariat perpétuel de Ruffiac, il résigna entre les mains de l'évêque, le 20 février 1771.
1771-1795. Pierre Dréan, originaire de Saint-Vincent-sur-Oust et chapelain des Ursulines d'Hennebont, pourvu par l'Ordinaire, le jour de la résignation du précédent, prit possession le 28. On le trouve encore à la tête de sa paroisse, en 1791, sans qu'il soit possible de dire à quelle date il quitta. Déjà plus que septuagénaire, il était à l'abri contre la déportation. Détenu à Vannes comme les autres ecclésiastiques de sa condition, dans la maison de la Retraite des femmes, il y mourut, à l'âge de 78 ans, le 16 janvier 1795.

(Abbé Luco).

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