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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLESDER

Plesder vient, semble-t-il, du breton "Plou" (paroisse).

Plesder est une ancienne paroisse primitive. Les documents nous manquent pour cette paroisse, qui est pourtant fort ancienne.

En 1251 il en est fait mention à propos d'une donation faite au Tronchet : Jeanne, veuve de Robert Barbe et remariée à Hamon Le Roux, donna, en effet, à cette époque aux Bénédictins du Tronchet sa dîme des Touches, sise en la paroisse de Plesder, « decimam de Toschis in parrochia de Pléeder ». Le village de la Touche se retrouve encore en Plesder. Le recteur de Plesder, nommé par l'ordinaire, payait en 1516 un décime de 4 livres 10 sols (Pouillé de Rennes).

Ses vieux châteaux sont la Motte-Beaumanoir (aujourd'hui en Pleugueneuc), la Buharaye, la Chesnaie (ou Chénaie), le Pré-Morel (ou Prémorel). Au Moyen Age, l'église paroissiale de Plesder est sous l'autorité du seigneur de Châteauneuf et la paroisse dépend de l'ancien archevêché de Dol.

On rencontre les appellations suivantes : Parochia de Pléeder (en 1251), Pléder (en 1516).

Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Plesder : Julien Bigot (1581-1597). Guillaume Cornaille (1597-1629). Guillaume Robert (1629 et 1661). Marin Loppé (en 1679 ; décédé âgé de soixante-treize ans, le 26 mars 1725, et inhumé dans l'église). Georges Couppeaux (il fut pourvu en 1725 ; décédé âgé de soixante ans, le 12 septembre 1739, et inhumé le 13 dans le cimetière). Mathias Ridé (il fut pourvu en 1739 ; décédé âgé de quarante-cinq ans, le 13 janvier 1744, et inhumé le 14 dans le choeur). Louis-Jean-Baptiste Le Forestier du Joncheray (natif de Landéhen, il fut pourvu en 1744 ; décédé âgé de cinquante-six ans, le 7 mars 1772, et inhumé le 8 dans le cimetière). Jean-Baptiste-Jacques Guérin (prêtre de Dol et vicaire à Plesder, il fut pourvu le 5 juillet 1772 et prit possession le 13 ; il gouverna jusqu'à la Révolution). Guillaume-Jean Marie (1803, décédé en 1819). Mathurin-Guillaume Dufeil (1819, décédé en 1825). Pierre-Noël Bourdelais (1825-1826). François-Julien Bertré (1826-1834). Yves Laudrain (1834, décédé en 1843). François de Ferron du Chesne (chanoine honoraire ; en 1843, décédé en 1872). Ange-Marie Rougé (1872-1879). Louis Veillard (à partir de 1879), ...

Voir   " Le cahier de doléances de Plesder en 1789 ".

PATRIMOINE de PLESDER

l'église Saint-Martin-de-Tours (XVI-XVII-1840), oeuvre de l'architecte La Rocheaulion. Dédiée à saint Martin de Tours, l'église de Plesder a la forme d'une simple croix ; la nef seule est un peu ancienne et rappelle les XVIème et XVIIème siècles dans ses portes ogivale et à plein cintre, ornées de colonnettes. Le reste de l'édifice, reconstruit vers 1840, en plein cintre, est dépourvu de style. La confrérie du Rosaire est signalée au XVIIème siècle en cette église. Autrefois le marquis de Châteauneuf était seigneur supérieur et prééminencier dans l'église de Plesder, mais les droits de fondation y appartenaient au seigneur de la Buharaye (nota : Terrier ms. de Châteauneuf. — Il parait toutefois que le seigneur de la Motte-Beaumanoir, en Pleugueneuc, prétendait aussi aux prééminences de Plesder). Le clocher date de 1840. On y voit deux cloches du XVIème et du XVIIème siècles. La porte cochère date du XVIème siècle. On trouve sur le mur-sud, les écussons des seigneurs de La Motte-Beaumanoir en Pleugueneuc et du Pré-Morel. On y trouve de nombreuses pierres tombales ;

le manoir de Prémorel ou du Pré-Morel (XVIIème siècle), situé route d'Evran. On y voit des douves et une tour. Propriété de la famille de Pontual en 1480 (Jehan de Pontual), Guiton en 1513, puis de la famille Frotier de La Messelière ;

le manoir de La Chesnaie (1778), situé route de Saint-Pierre-de-Plesguen à Saint-Solen. Il s'appelait jadis la "Chesnaye-ès-Porcs". Propriété successive des familles le Porc (en 1483), de Beaumont (en 1513) et de la famille de Lys (au XVIIIème siècle). Il a été reconstruit vers 1778. Sa chapelle privée, édifiée en 1810 par l'abbé Jean-Marie Robert de la Mennais, est aujourd'hui abandonnée. Propriété de Pierre Lorin (conseilleur du roi) en 1778, puis de la famille La Mennais (par alliance, suite au mariage, en 1775, de Gratienne Lorin avec Robert de la Mennais) et de Théophile Roger-Marvaise (en 1888).

le manoir de la Buharaye (XVIIème siècle), situé route de Pleugueneuc. On y voit une pierre gravée des écussons de François Blanchart et de Françoise Josse. Propriété de la famille Blanchart en 1480 (Jehan Blanchart) et en 1513 ;

plusieurs croix (XIXème siècle) ;

le moulin à vent (1813) de La Chesnaie et le moulin à eau de Trévert ;

A signaler aussi :

le tumulus de la Motte-Couteux, situé route de Meillac à Saint-Solen ;

l'ancien manoir de l'Oisellerie, situé route de Trévérien ;

l'ancien manoir du Haut-Beaulieu. Propriété de la famille du Quesriez en 1513 ;

ANCIENNE NOBLESSE de PLESDER

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 5 nobles de Plesder :

les héritiers Robert ou Robin AMIOT (50 livres de revenu) : défaillants ;

Jehan BLANCHART de la Buraye (160 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume BLANCHART de Boisbriend (120 livres de revenu), né à Dinan ;

Jehan DE PONTUAL de Prémorel (60 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume DU PLESSEIX de VeilColmbier (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait en partie par Thomas Cornouaille, Jean Heuzé, Jamet Gouaul et Jean Lormelle, élus), sont mentionnées à Plesder les personnes et maisons nobles suivantes :