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PLECHATEL

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La commune de Pléchâtel (bzh.gif (80 octets) Plegastell) fait partie du canton de Bain-de-Bretagne. Pléchâtel dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLECHATEL

Pléchâtel vient du latin "Plebs castel" (paroisse du château).

La paroisse de Pléchâtel tirait son nom d'un château, ou plutôt d'un castellum vraisemblablement construit au village actuel du Châtellier, sur les hauteurs dominant le cours du Samnon (ou Semnon), ancienne frontière des Redons et des Nannètes. Cette paroisse faisait partie au IXème siècle du domaine royal de Bretagne, peut-être à cause de cette forteresse. Lorsque le roi Salomon donna en juin 875 à l'abbaye de Redon, pour l'expiation de ses crimes, une moitié de Pléchâtel, il dut donner la portion de la paroisse avoisinant la Vilaine, et où les moines construisirent leur prieuré. Quand deux mois plus tard, le 1er août 875, l'assassin de Salomon, le comte Gurwant, devenu maître d'une partie du domaine royal, donna à Redon — par politique, pour être toléré des moines de cette abbaye, grands amis de sa victime, — l'autre moitié de Pléchâtel, il céda la partie opposée de la paroisse et renonça par là même à son castellum, qui était d'ailleurs peut-être ruiné déjà. Nous avons raconté dans la suite la fondation du prieuré de Pléchâtel par les religieux de Redon au IXème siècle. L'abbé de Redon conserva toujours une grande autorité à Pléchâtel. Il y avait même une juridiction spéciale sur quelques fiefs relevant directement de lui ; le sceau de cette juridiction au XVIème siècle existe encore ; il représente, « gravée dans un quinte-feuille, la crosse abbatiale traversant au sommet un lanternon et ayant au pied la lettre P. Autour du sceau se lisent ces mots en gothique : S. DE REDON POUR PLECHASTEL » (Bulletin de l'Association Bretonne, année 1881, p. 268). Il avait personnellement en cette paroisse, chaque année, dans le fief du Val, un « droit de manger » décrit de la manière suivante dans une lettre de l'abbé Yves Le Sénéchal, annonçant à ses vassaux son arrivée à Pléchâtel pour le 26 juin 1453 et leur rappelant qu'ils lui doivent ce jour-là « tous deffrays pour disner, déjeuner, boire sur jour, souper et bancquetter à la manière accoustumée », tant pour lui, sa suite « et autres gens d'honneur » qui l'accompagnent que pour « aulcuns chiens et oiseaux » lui appartenant (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Ce dernier trait prouve que l'abbé profitait de sa visite à Pléchâtel pour se livrer au plaisir de la chasse. Présenté par l'abbé de Redon, le recteur de Pléchâtel ne recevait en 1686 qu'une portion congrue de 300 livres, plus 150 livres pour l'entretien d'un vicaire ; les moines de Redon, ou plutôt le prieur de Pléchâtel, jouissaient alors de toutes les dîmes de la paroisse. De nos jours, Pléchâtel a été érigée en cure de deuxième classe par ordonnance royale datée du 29 janvier 1826, mais une partie de son territoire a été annexée à la paroisse de Bain (Bain-de-Bretagne) en 1883 (Pouillé de Rennes).

Ville de Pléchâtel (Bretagne).

Comme nous l'avons vu précédemment, après l'assassinat du roi Erispoë en novembre 857 par Salomon son cousin, ce dernier donne aux moines de l'abbaye Saint-Melaine de Redon près de la moitié du territoire de Pléchâtel. Le 28 juin 874, Salomon est à son tour assassiné par Pascweten (son gendre), Guignon (son neveu) et Gurwant. Gurwant, qui va lui succéder, donne alors le reste de la paroisse à l'Abbaye de Saint-Sauveur de Redon qui fonde au XIème siècle un prieuré. Avant de dépendre de l'évêché de Rennes, la paroisse de Pléchâtel dépendait originairement de l'évêché de Nantes.

A partir de 1086, des religieux officient dans la chapelle prieurale dédiée à Saint-Martin : les moines occupent le prieuré jusqu'à la fin du XVIIème siècle. On cultive la vigne à Pléchâtel dès le XIème siècle.

On rencontre les appellations suivantes : Plebs Castel (en 875), Ploucastellum (en 1050), Ploicastel (en 1086).

Ville de Pléchâtel (Bretagne).

Note 1 : En 1715, Guillaume Orain, prêtre, demeurant au village de Saint-Saturnin, en Pléchâtel, ayant relevé à ses frais la chapelle de ce village, y fit une fondation de messes tous les dimanches et fêtes. Parmi les obligations que le fondateur imposa au chapelain de Saint-Saturnin figure celle « de tenir l'école aux enfants du canton et à ceux des vassaux de la baronnie de Bain, pour leur apprendre leurs prières, lire et écrire seulement » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 38).

Ville de Pléchâtel (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Pléchâtel. Guillaume du Guiny (fils de Guillaume du Guiny, seigneur de la Garoulaye en 1437). J... Chalmel (1542-1554). Pierre Chardonnay (1554-1564). Jacques Guiton (1567). Jean Jumel (il permuta avec le suivant en 1606). Jean Chérel (sieur de la Touche, en Pléchâtel, précédemment recteur de Guichen, pourvu en 1606, il résigna en 1621 ; décédé le le 10 novembre 1626 et inhumé dans l'église, sous la voûte, entre le maître-autel et l'autel de Notre-Dame). Philippe Pinart (1621-1630). Pierre Legault (1631-1666). Philippe Guillou (il fut pourvu en 1666 ; décédé âgé de soixante-douze ans, le 24 avril 1694, et inhumé dans l'église, proche le marche­pied du grand autel). Jean Bousget (pourvu en 1694, il devint deux ans après recteur de Servon). Guillaume Gandon (pourvu en 1696, il résigna en faveur du suivant). Julien Gandon (prêtre de Saint-Malo, il fut pourvu le 15 juin 1722 ; décédé en 1753 hors de la paroisse). François Orain (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 27 décembre 1753 ; décédé âgé de cinquante-et-un ans, le 27 mars 1766, et inhumé dans le cimetière). Pierre-Joseph Poinctel (vicaire à Pléchâtel, il fut pourvu le 9 avril 1766 ; décédé âgé de quarante ans, le 23 juin 1775). François-Joseph Decombes (prêtre du diocèse, présenté par l'abbé de Redon, il fut pourvu le 26 août 1775 et prit possession le 29 ; enfermé à Saint-Melaine en 1792, il fut réinstallé en 1803 ; décédé âgé de soixante-huit ans, le 21 mars 1806). Julien Lohier (1806, décédé en 1843). Armand-Marie Gavouyère (1843-1851). Jean-Baptiste-Guillaume Bellamy (1851, décédé en 1879). Mathurin Renault (1879-1883). Amand Jollivet (à partir de 1883), ...

Note 3 : liste non exhaustive des maires de Pléchâtel : ...., Romain Jousset (1888-1893), Pierre Jolivet ou Jolivel (1893-1911), Jean Morzel (1911-1919), Henri Duclos (1919-1928), Auguste Dehoux (1928-1929), Henri Duclos (1929-1943), Ange Pilard (1943-1944), Henri Duclos (1944-1945), Louis Migaud (1945-1946), Robert Very (1946-1965), Jean Legaud (1965-1989), Jean Paitel (1989-1995), Joseph Jouaux (1995-2008), Eric Bourasseau (2008-2010), etc ...

Ville de Pléchâtel (Bretagne).

Voir   Ville de Pléchâtel (Bretagne) " Le cahier de doléances de Pléchâtel en 1789 ".

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PATRIMOINE de PLECHATEL

l'église Saint-Pierre (1884 - 1891), oeuvre de l'architecte Henry Mellet. L'église primitive romane est démolie en 1892. Saint Pierre, apôtre, est de temps immémorial patron de l'église de Pléchâtel ; il se tenait jadis dans le bourg, à la fête Saint-Pierre (29 juin), une foire considérable appartenant au prieur ; elle a été remplacée à la fin du XIXème siècle par une assemblée. Cette église primitive est un édifice très ancien composé de trois nefs, d'un choeur à chevet droit et de deux chapelles. La nef principale, évidemment romane, offre sur chaque côté quatre arcades cintrées, grossièrement construites et d'inégales dimensions ; elle se termine par un arc triomphal qu'accompagnent encore deux petits autels, comme au moyen-âge. Toute cette partie de l'église peut bien remonter au XIème siècle. Mais les collatéraux, le choeur et les chapelles sont beaucoup plus modernes et semblent être des XVIème et XVIIème siècles. Les prééminences de cette église appartenaient au prieur de Pléchâtel ; il y avait ses armoiries, son banc à queue et son enfeu dans le chanceau. Le seigneur du Plessix-Bardoul prétendit aux mêmes honneurs au XVIème siècle et éleva dans le choeur, en l'absence des prieurs, un tombeau avec ses armes ; mais en 1580 le prieur François Challot l'obligea à le démolir. Au siècle dernier, le seigneur du Plessix-Bardoul réclamait le droit d'avoir à sa disposition une des chapelles voisines du chanceau pour y placer un banc, un enfeu et ses armoiries. Le 24 août 1633, le recteur, M. Legault, et le prieur Isaac de Marboeuf sollicitèrent des Dominicains de Bonne-Nouvelle l'établissement du Rosaire à Pléchâtel. Ils furent exaucés peu de temps après, car le registre de cette confrérie à Pléchâtel commence à 1642. Parmi les autres fondations existant jadis en cette église, notons celle d'une messe de Requiem, dite avec diacre et sous-diacre à l'autel Sainte-Catherine tous les dimanches, faite en 1602 par François Hurel, sieur de la Boulais ; — celle d'une messe du Saint-Sacrement, tous les jeudis, également chantée avec diacre et sous-diacre, au maître-autel, faite par le prieur Noël de la Régneraye ; — et, enfin, celle d'une messe de la Sainte-Vierge, fondée en 1696 à l'autel de Notre-Dame par Thébaut Chérel, sieur de la Motte (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 38). Devant cette église, dans l'ancien cimetière, se trouve une croix antique fort remarquable : « Au sommet on voit représentée sur une espèce de petit clocheton carré et au-dessus du Christ, une Trinité, le Père-Eternel portant le Saint-Esprit sur la poitrine et son Fils en croix entre ses genoux. Sur les autres faces du clocheton, c'est une image de la Vierge et deux anges. Chaque face est surmontée d'un petit fronton et d'un toit brisé. Cette même forme de croix se répète plus grande au-dessus du Christ et de la croix proprement dite. Les Saintes Femmes et saint Jean environnent le Sauveur, dont la tête porte le nimbe divin. Ces personnages sont en ronde-bosse et reposent sur une espèce de corniche qui sert de couronnement à une colonne carrée ou pilastre qui forme le pied de la croix, et dont les quatre faces sont ornées de petites niches en ogives peu profondes et contenant chacune la figure en bas-relief d'un apôtre. Dans plusieurs des compartiments on aperçoit des inscriptions en caractères gothiques, indiquant les noms des petites figures qui y sont représentées. Le tout repose sur un socle évidé deux fois en doucine et porté sur un large piédestal en moellon » (M. l'abbé Brune, Archéologie religieuse, 175, 176). Nous n'oserions pas faire remonter ce petit monument au-delà du XVème siècle, quoique plusieurs personnes l'aient cru plus ancien (Pouillé de Rennes). Pour résumer l'ancienne église se composait d'une nef romane (un arc triomphal, accosté de deux autels, la séparait du choeur), de deux collatéraux, d'un choeur à chevet droit et de deux chapelles. Le choeur, les collatéraux et les chapelles dataient du XVIème et du XVIIème siècles. Le choeur, qui avait été refait en 1789, renfermait jadis les armes et l'enfeu des Prieurs de Pléchâtel. Au sud du choeur actuel, se voit une fresque de Pierre Galle (1933). Les bas-côtés du porche sont ornés de deux peintures : une Descente de Croix et saint Isidore représenté en laboureur ;

Eglise de Pléchâtel (Bretagne).

l'ancien prieuré Saint-Pierre (XVIIème siècle), aujourd'hui disparu et jadis membre de l'abbaye de Redon. Les moines occupaient le prieuré jusqu'à la fin du XVIIème siècle. L'édifice devient ensuite la propriété de la seigneurie du Plessis-Bardoult. Acheté par Mlle Giffart, il devient la propriété de M. Lohier de La Motte, curé de Pléchâtel, qui le remet aux Sœurs de la Charité de Saint-Louis. L'édifice devient en 1049 une maison de repos et de convalescence. On prétend que sa chapelle privée se trouvait dans un champ voisin appelé la Vigne. Le prieuré possédait jadis un droit de haute justice ;

Nota : Le prieuré Saint-Pierre de Pléchâtel s'étendait dans les paroisses de Pléchâtel et de Bourg-des-Comptes, en l'évêché de Rennes. Dès 866 Salomon, roi de Bretagne, donna à saint Convoyon, abbé de Redon, un lieu nommé Macoer ou le Val-Médon, situé au confluent du Samnon (ou Semnon) et de la Vilaine, en la paroisse de Coms : « Macoer que alio nomine vocatur Valium Medon, sita in pago Redonico, in plebe que vocatur Coms » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 41). C'est vraisemblablement ce qu'on appelle aujourd'hui la Chapelle, en Bourg-des-Comptes. Un peu plus tard, en 871, une femme noble nommée Godildis, et son fils Guntarius, vendirent à Liosic, abbé de Redon, un héritage situé à Maf, dans cette même paroisse de Bourg-des-Comptes, « in loco qui vocatur Maf » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 195). C'est ce qu'on nomme présentement le Maffay. En 875, le roi Salomon, se voyant poursuivi par Gurwant et Pascweten, et voulant apaiser la colère divine attirée sur lui par l'assassinat d'Erispoë, donna au mois de mai ou de juin la moitié de la paroisse de Pléchâtel aux moines de Redon, « dimidiam partem plebis Castel que est sita super fluvium Visnonie » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 194). Ce prince périt toutefois de mort violente le 25 juin de cette année-là, et le 1er août suivant, Gurwant, l'un de ses meurtriers, devenu maître d'une partie de la Bretagne, donna aux mêmes religieux de Redon l'autre moitié de la paroisse de Pléchâtel, qui lui était échue en partage, et leur confirma la donation de Salomon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 194). Ainsi fut fondé au IXème siècle le prieuré de Pléchâtel, qui ne tarda pas à s'agrandir encore. Vers 1052, en effet, Innogwent, dame de Châteaubriant, donna aux moines de Redon le village de la Picornais, situé sur les limites de Bain (Bain-de-Bretagne) et de Pléchâtel (« Villam que nuncupatur Picornensiam sitam inter Baiocum et Ploucastellum » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 253). C'est, semble-t-il, l'Abbaye-des-Landes, en Pléchâtel. En 1086, Marcaire, moine de Redon, acheta d'Even, fils d'Hamon, la terre de Rainalt-Merlet, située au village de Mainténiac, au bord du Samnon (Semnon), et un terrain avoisinant l'église de Saint-Martin et la vigne du Prieuré (« Terram Rainalt Merlet sitam in villa que vocatur Mentiniac super Semenonis fluvium... et terciam partem de fossato sitam juxta ecclesiam Sancti Martini ac juxta monachorum vineam in plebe Ploicastel » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 289). L'acte de vente nous apprend que ces terres avaient été précédemment mises en gage entre les mains des moines Robert et Gautier, qui avaient prêté de l'argent au propriétaire. L'on peut considérer ces différents religieux de Redon, Robert, Gautier et Marcaire, comme ayant été les premiers prieurs de Pléchâtel ; Robert, abbé de Redon, se trouvait lui-même à Pléchâtel en 1086. Probablement en souvenir de la fondation du prieuré de Pléchâtel par les souverains bretons, s'établit un usage que nous trouvons mentionné en 1455 : chaque année, le jour de Noël, le prieur de Pléchâtel devait offrir au duc de Bretagne et déposer entre les mains de son receveur de Rennes, « entre les deux messes du point du jour et de midy, 10 livres de rente amendable, renfermées dans une bourse neuve » (Rentier ducal de Bretagne). Le prieuré de Pléchâtel perdit beaucoup de son importance au XVIème siècle ; à cette époque, il tomba entre les mains de prieurs commendataires étrangers, Italiens comme les abbés de Redon de ce temps ; ces prieurs l'affermèrent aux seigneurs du Plessix-Bardoul, qui tenaient leur manoir de l'abbé de Redon (nota : Aveu rendu à l'abbé de Redon, en 1542, par Renaud de Neufville pour sa terre du Plessix-Bardoul), et qui jalousaient naturellement les droits du prieuré. Les seigneurs du Plessix se crurent donc les maîtres à Pléchâtel en l'absence des prieurs ; ils élevèrent des tombeaux dans le choeur de l'église paroissiale, y posèrent leurs bancs et leurs armoiries, prétendirent même avoir une juridiction seigneuriale en haute justice, etc. De là naquirent de longs procès qui durèrent pendant les XVIIème et XVIIIème siècles entre les prieurs de Pléchâtel et les seigneurs du Plessix-Bardoul, et qui ne relevèrent point l'autorité des moines, affaiblie par la commende. De plus, il fallut vendre une partie du domaine territorial du prieuré pour payer les taxes imposées par le gouvernement au XVIème siècle : ainsi furent aliénés, en 1563, une portion du bois de l'Aubriaye, le fief de la Rue et l'emplacement du moulin actuel du Boschet, le tout en Bourg-des-Comptes ; en 1569 fut vendu le fief de la Roche, en Bourg-des-Comptes, et plus tard les religieux perdirent jusqu'à la mouvance de la terre du Boschet. Il fallut même, en 1570, vendre le fief seigneurial de Pléchâtel, qu'acheta le seigneur du Plessix-Bardoul ; mais l'abbé de Redon parvint à retirer féodalement ce dernier fief, dont le prieur de Pléchâtel reprit possession en 1623 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 2). Voici en quoi consistait le prieuré au XVIIème siècle : « Le manoir et pourpris dudit prieuré de Pléchâtel, siz et situé près le bourg, au-dessous de l'église dudit lieu. Dans laquelle église ledit sieur prieur a droit de banc à queue et prééminences. Iceluy pourpris contient environ 10 journaux de terre joignant ladite église, cimetière et presbytère » (nota : un moulin à eau situé sur la Vilaine, et nommé le Moulin-l'Abbé, dépendait aussi originairement du prieuré ; en 1647, les Etats de Bretagne autorisèrent le prieur à le reconstruire) — « L'hostel et métairie de la Chapelle, siz en la paroisse de Bourg-des-Comptes, contenant 80 journaux de terre, y compris les vallées et prés du Reffoul » ; — « le bois taillis de l'Aubriaye, aussi en Bourg-des-Comptes ; — la totalité des dîmes de la paroisse de Pléchâtel ; — les dîmes de grains, vins et filasses à la dixième gerbe, au dixième pot de vin et à la dixième poignée de lin dans les quatre traits de la Roche, la Grée, Saint-Sauveur et le Vaugouët, en la paroisse de Bourg-des-Comptes ; — le fief de Pléchâtel, valant 25 mines de froment, mesure de Lohéac, et 60 sols de rente ; — le fief de Bourg-des-Comptes, rapportant 7 boisseaux de froment, et le fief de la Grée, aussi en Bourg-des-Comptes, valant 7 livres 5 sols ; — (les fiefs de la Rue et de la Roche, avaient été aliénés comme il a été dit) ; — une haute, moyenne et basse justice s'étendant sur tous les fiefs du prieuré et dans les trois paroisses de Pléchâtel, Bourg-des-Comptes et Poligné ; — le droit de tenir une foire à Pléchâtel le jour et feste Saint-Pierre, avec droit de police, étalonnage et bouteillage en icelle foire ». Terminons en disant que les manoirs du Boschet, du Bois-Tenet et du Plessix-Bardoul, les métairies du Boschet, de la Roche, de la Basse-Roche, du Plessix-de-Haut et de la Moullière, situés en Bourg-des-Comptes et Pléchâtel, relevaient féodalement du prieur de Pléchâtel « à devoir de foy, hommage et rachapt » ; le seigneur du Boschet devait pour son rachapt un florin d'or, et celui du Plessix-Bardoul 40 livres (Déclaration du prieur en 1608 et 1679, du seigneur du Plessix-Bardoul en 1542, du seigneur du Boschet en 1694, etc ...). En 1770, le prieuré de Pléchâtel valait, d'après la déclaration du prieur dom Jehors, 3 180 livres de revenu ; mais ce prieur estimait les charges 2 340 livres, ce qui réduisait le revenu net à 840 livres. Parmi ces charges figuraient les pensions congrues des recteurs et vicaires de Pléchâtel et Bourg-des-Comptes, et les rentes dues à l'abbé de Redon : ces dernières étaient, en 1580, de 40 livres pour fourniment, 10 sols pour charité, 100 sols pour taille d'outre-Samnon et 12 livres pour taille de Pléchâtel. Le prieuré de Pléchâtel, vendu pendant la Révolution, a été donné en 1816 aux religieuses de la Charité de Saint-Louis, qui l'occupent encore à la fin du XIXème siècle. On ne voit plus de trace de l'ancienne chapelle priorale ; la tradition veut qu'elle ait été construite dans un champ voisin du manoir, appelé la Vigne ; cela nous rappelle l'église Saint-Martin et la vigne voisine mentionnées en 1086. Dans le Pouillé de Rennes ms. rédigé sous l'épiscopat de Mgr Turpin de Crissé (1713-1723), il est encore fait mention de « la chapelle de l'ancien prieuré de Pléchâtel ». Liste des prieurs de Pléchâtel : — Dom Yves du Guiny (1423). — Pierre de Quiry, mentionné dans la Réformation de la noblesse, en 1427. — Dom Henry de Pontbriant (1463). — Dom Jehan Drouin (1473). — Jean Tempérani, commendataire (1527). — Dom François Challot, Bénédictin et chantre de Saint-Melaine (1580 et 1592), issu des seigneurs de la Chalousaye, en Bourg-des-Comptes. — Dom Noël Thomas de la Régneraye, fils de N... Thomas, seigneur de la Régneraye, et de N... Chefdemail de la Bétulaye, Bénédictin de Saint-Melaine, puis de Redon, assista aux Etats de 1597 et 1605 avec le titre de prieur de Pléchâtel. Il rendit aveu au roi en 1608, fit rentrer le fief de Pléchâtel aliéné précédemment, fonda la messe du Saint-Sacrement en l'église paroissiale et résigna vers 1630. — Isaac de Marbœuf, commendataire (1633). — Claude de Marbœuf transigea en 1637 avec Louis de Trélan ; il résigna en 1641 en faveur de son frère qui suit, stipulant que ce dernier paierait 800 livres de pension à dom Noël de la Régneraye. — Luc de Marboeuf, seigneur du Verger, en Saint-Germain-sur-Ille, et chanoine de Rennes, fit faire en 1648 un procès-verbal de l'état de son prieuré ; il résigna en 1660. — Claude de la Roche de Kernezne, clerc de Cornouailles, prit possession le 19 août 1660 et rendit aveu au roi le 18 novembre 1679. Il vint habiter son prieuré, où il mourut, âgé de quarante-six ans, le 6 mars 1688 ; son corps fut inhumé dans l'église de Pléchâtel. — Jacques Nelson (1701). — Pierre-Jean Le Chapellier, prêtre de Rennes, docteur en Sorbonne, pénitencier de l'Eglise de Paris et abbé de Boquien, fut pourvu le 10 novembre 1702 ; décédé en 1721. — Charles de Serts, clerc tonsuré de Paris, plus tard chevalier de Malte, prit possession le 13 janvier 1722 ; décédé en 1731. — Etienne de Vaissière, clerc tonsuré de Sisteron, l'un des secrétaires du chancelier d'Aguesseau, prit possession le 27 avril 1731 et résigna en faveur du suivant en 1737. — Dom François Hébert, Bénédictin, fut pourvu en 1737 ; il paraît que l'abbé de Redon ne le reconnut point comme prieur, car en 1745 Etienne de Vaissière étant venu à mourir, l'abbé nomma prieur de Pléchâtel Louis-René prince de Rohan et chanoine de Strasbourg, mais cette nomination ne semble pas avoir eu de suites, et dom Hébert ne résigna Pléchâtel qu'en 1770 ; il était alors moine à Redon. — Dom Pierre-Prigent Jehors, Bénédictin, assistant du général de la Congrégation de Saint-Maur, déjà prieur de Saint-Maurice de Chartenay, au diocèse d'Angers, et de Saint-Laurent de Moulin, au diocèse de Séez, habitant l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, prit possession le 23 octobre 1770 (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancienne chapelle Saint-Martin, située dans le cimetière et démolie en 1845. Il s'agit d'une ancienne dépendance du prieuré ;

l'ancienne chapelle du Marin, située au bourg de Pléchâtel, sur la route de Bain. Elle aurait été édifiée par un marin en exécution d'un voeu ;

l'ancienne chapelle de Bagaron. Cette chapelle frairienne, dédiée à Saint-Eloi, est située au village de Bagaron, au milieu de vastes landes occupées au moyen-âge par des bois et des forges ambulantes dont les traces existent encore. C'est une construction romane du XIème ou XIIème siècle ; elle se compose d'un simple rectangle flanqué de contreforts plats et ajouré de trois portes et de quatre fenêtres en meurtrières. La porte occidentale s'ouvre entre quatre contreforts ornant la façade ; la porte du Sud est garnie d'une archivolte grossière ; celle du Nord conduisait au cimetière, dont on montre encore l'enclos. Le chevet droit, sans ouverture, semble seul plus moderne ; il a dû remplacer une abside primitive (Pouillé de Rennes) ;

la chapelle Notre-Dame-de-la-Salette (1812-1889) ;

la chapelle Saint-Saturnin ou Saint-Saulny (1709-1715). Appelée vulgairement Saint-Saulny, c'est une vieille chapelle frairienne qu'avoisine une fontaine d'eau minérale vénérée par les pèlerins. Ce sanctuaire fut relevé par Guillaume Orain, prêtre, qui y fonda une messe en 1715 pour tous les dimanches et fêtes. Vers le XVIIIème siècle, un prieuré se situait près de la chapelle ;

la chapelle du Plessis-Bardoult, édifiée en 1600 et reconstruite vers 1850 ;

la chapelle (1880 - 1885), située au lieu-dit Le Châtellier et oeuvre de l'architecte Arthur Regnault ;

l'ancienne chapelle Saint-Melaine, aujourd'hui détruite. Il s'agit d'une chapelle ruinée dès la fin du XIXème siècle et qui se trouvait dans une vallée des immenses landes de Bagaron. Elle n'était remarquable qu'à cause de sa fontaine, qui coulait dans la muraille du chevet, au-dessous même de l'ancien autel. Ces ruines n'offraient d'ailleurs aucun intérêt architectural, mais l'on continuait à la fin du XIXème siècle d'y venir en pèlerinage (Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle Saint-Méen, aujourd'hui détruite. Saint-Méen était encore une chapelle frairienne bâtie près du village de la Pèchetais et très fréquentée par les gens atteints de maladies de peau ;

Ville de Pléchâtel (Bretagne).

le calvaire (XIV-XVème siècle). Il s'agit du calvaire qui se dressait jadis dans le cimetière de l'église primitive. Au sommet une Trinité, composée du Père qui porte le Saint-Esprit sur la poitrine et son fils en croix entre ses genoux. Les saintes Femmes et saint Jean entourent un Christ crucifié dont la tête porte le nimbe. De petites niches en ogive creusées dans le fût contiennent l'image en bas-relief de plusieurs apôtres dont, semble-t-il, saint Paul. Les blasons sculptés sur le dé, à la base de la croix, permettent de dater le calvaire entre 1396 et 1419 ;

Calvaire de Pléchâtel (Bretagne).

le château de Mainténiac (XVII-XIXème siècle). Ce château est mentionné dès 1086 dans le cartulaire de l'abbaye de Redon. Propriété successive de Guillaume Guillou (en 1427), puis des familles Challot (en 1544, en 1556), Chéreil (en 1668), Robinault (en 1728), Desclos seigneurs de La Molière (en 1754) et au XIXème siècle, des familles Leveil, Dréo, Simon, Pierre Delaitre, Delahaye et Fabre (en 1975). Le château est remanié au XIXème siècle. La chapelle Saint-Sauveur de Mainténiac dépendait du manoir de ce nom ; elle fut bâtie en 1670 par François Chéreil, sieur de Mainténiac, et Thomase Bussonnais, sa femme. Michel Morel, sieur de la Boustière, y obtint la translation de deux messes hebdomadaires qu'il avait fondées précédemment en Cornouailles. Le 21 août 1671, M. Guillou, recteur de Pléchâtel, bénit la cloche du nouveau sanctuaire, et le 12 juillet 1683 François Chéreil y fonda une troisième messe tous les jeudis en l'honneur du Saint-Sacrement. C'est dans cette chapelle que Jacques des Clos de la Mollière épousa en 1754 Jeanne Robinault, fille du seigneur de Mainténiac (Pouillé de Rennes) ;

Château de Mainténiac à Pléchâtel (Bretagne).

le château du Plessis-Bardoul, récemment restauré. Plessis-Bardoul possédait jadis un droit de haute justice. C'est là, semble-t-il, que naquit Jacques Bardoul, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et défenseur de Rhodes contre Mahomet II en 1480. En 1340, le domaine du Plessis-Bardoult appartient à Pierre de Neufville. Du XIVème au XIXème siècle, le domaine est la propriété successive des familles Bardoult, Neufville (en 1427 et en 1562), le Ménager (en 1570), Tanouarn (vers 1641), Simon et d'Andigné (au milieu du XVIIIème siècle). La chapelle actuelle remplace l'édifice primitif construit en 1600. La chapelle du Plessix-Bardoul avoisinait le manoir de ce nom, possédé successivement par les familles Bardoul, de Neufville et de Tanouarn. Rolland de Neufville, abbé de Montfort et évêque de Léon en 1562, aimait à séjourner en cette maison ; Jean de Tanouarn, abbé de Montfort, y mourut en 1663. Macé Migault en 1672 et Hilaire de Tanouarn en 1710 desservirent cette chapelle, fondée de messes pour tous les dimanches et fêtes. En 1748, René d'Andigné, seigneur de la Châsse, y épousa Marie de Tanouarn, fille du seigneur du Plessix-Bardoul. Ce sanctuaire ayant été détruit, l'on a construit au Plessix­Bardoul vers 1850 une nouvelle chapelle qui est entretenue (Pouillé de Rennes) ;

Château du Plessis-Bardoult à Pléchâtel (Bretagne).

le manoir le Pont-Neuf (II-XVIIIème siècle). On y signale une chapelle datée de 1709 et détruite au XIXème siècle. En 1709, Luc Gesnys, ancien doyen de la Guerche, apprit que François Blérye et Françoise Deshayes, sa femme, demeurant à la Gaudinelaye, en Saint-Malo-de-Phily, se proposaient de bâtir prochainement une chapelle « proche les Ports-Neufs, en la paroisse de Pléchâtel ». Trouvant ce projet très utile à cause de l'éloignement du bourg et voulant le favoriser, Luc Gesnys y fonda une messe avec instruction tous les dimanches, plus deux instructions par semaine durant le carême, et dota cette fondation de 70 livres de rente ; il se réserva la présentation du chapelain pendant sa vie et la laissa après lui à la famille Blérye. Cette chapelle, bâtie peu après, ne subsiste plus (Pouillé de Rennes). Le Pont-Neuf semble avoir été le théâtre de deux batailles, l'une en 578, dans laquelle Guéroch, comte de Vannes, battit les Franks du roi Chilpéric, l'autre en 843, où Erispoë et le comte Lambert furent battus par les Franks de Rainald, comte de Nantes ;

le manoir de La Touche (XVIème siècle). Il possédait une chapelle privée qui était encore fondée de messes au XVIIIème siècle et qui, semble-t-il, a disparu dès la fin du XIXème siècle. Propriété successive des familles Georges Godet seigneur de la Ville-Harel (en 1589), Chereil, sieurs de Minténiac, Chérel (en 1659) et du marquis de Marboeuf ;

le manoir de la Pungerais (XVI-XVIIème siècle). Propriété de la famille Guillemot (fin du XVIème siècle) puis de la famille Chérel en 1679 ;

l'ancien manoir du Perrain ou Perrin (XVIème siècle), situé près de la Pierre Longue. Propriété de la famille Guillemot ;

la maison avec des portes morlaises (1607) ;

le puits du manoir de La Touche (XVIème siècle) ;

le haut-fourneau (XVIII-XIXème siècle), situé au lieu-dit Les Forges. Des forgerons sont signalés dès le XIème siècle. En 1827, le comte Onffroy obtient l'autorisation de construire un haut-fourneau ;

6 moulins dont les moulins à eau de Macaire, de l'Ardouais (1740), de Quénouard, de la Huais, de Rolland ;

Moulin de Pléchâtel (Bretagne).

A signaler aussi :

le menhir de Perrain ou Perrin ou de Pierre-Longue (époque néolithique) ;

les ardoisières de Riadun (XVIII-XIXème siècle) ;

le dolmen ruiné de Pierre-Blanche, situé entre le village du Châtellier et celui de la Guinois ;

la découverte de vestiges préhistoriques (mégalithes, ainsi que villas et thermes gallo-romains) ;

des traces de fortification au Châtellier, à Rochefort, à Riadun et à la Motte-Marlin ;

des restes d'un alignement appelés les Pierres-Blanches et situés dans le Champ des Meules ;

de nombreuses forges existaient autrefois sur la lande de Bagaron (XIIème siècle);

la voie romaine de Nantes à Rennes et celle d'Angers à Carhaix ;

l'ancienne maison des Soeurs de la Charité de Saint-Louis. Cette congrégation des Soeurs de la Charité de Saint-Louis fut fondée à Vannes en 1803 par Mme Molé de Champlâtreux, née Marie-Louise-Elisabeth de Lamoignon. Vers 1815, M. Lohier, recteur de Pléchâtel, se mit en rapport avec la fondatrice des Soeurs de la Charité de Saint-Louis. Il lui fit connaître qu'une âme pieuse, Mlle Giffard, mettait au service de la congrégation une maison avec ses dépendances, située au bourg de Pléchâtel, et offrait encore de subvenir aux frais d'installation des soeurs. Par un heureux effet de la volonté divine, cette maison était l'ancien prieuré des Bénédictins, fondé par les disciples de saint Convoyon au IXème siècle ; le Seigneur semblait ainsi vouloir que ce fût toujours une demeure de paix et de prière. Le 14 septembre 1816, le nouvel établissement fut définitivement constitué. La mère Saint-Louis y conduisit elle-même quatre religieuses, deux soeurs de choeur et deux oblates. La première supérieure de Pléchâtel fut la mère Sainte-Julie, qui succéda plus tard à la fondatrice dans le gouvernement général de la congrégation (Le P. Levé, Vie de Madame Malé de Champlâtreux). Pendant longtemps les soeurs de Pléchâtel se bornèrent à élever, instruire et former au travail de petites filles pauvres, reçues soit comme internes, soit comme externes. Mais en 1864 M. Bellamy, curé de Pléchâtel et supérieur de la communauté, conçut le projet d'y établir des retraites à l'instar de celles de la maison d'Auray. L'établissement fut alors agrandi par les soins et aux frais du bon curé ; une chapelle, ayant pour patronne la Très-Sainte Vierge, sous le titre de l'Immaculée-Conception, fut bâtie par M. Saint-Marc ; enfin, les Missionnaires diocésains vinrent prêcher les premières retraites en 1866. Toutefois, la bénédiction solennelle de la nouvelle chapelle du couvent de Pléchâtel n'eut lieu que le 11 juin 1872 ; elle fut faite par Mgr Bécel, évêque de Vannes, en présence de Mgr Saint-Marc, archevêque de Rennes, d'un nombreux clergé et d'une foule immense. Depuis lors et du moins jusqu'à la fin du XIXème siècle, l'oeuvre des retraites se continue à Pléchâtel ; nulle part ailleurs on ne trouve mieux la solitude profonde et le recueillement parfait que nécessitent ces pieux exercices. Rien de plus beau, par exemple, qu'une procession de retraitants sur l'admirable levée du couvent, promenade sans rivale dans tous les alentours, où la grandeur pittoresque du paysage s'unit aux intéressants travaux d'art entrepris d'abord par le charitable M. Lohier, puis continués par le clergé de Pléchâtel. Là se trouvent de charmantes stations de piété : la grotte de Lourdes, parfaitement imitée, l'oratoire de saint Joseph, et surtout le gracieux édicule de Notre-Dame de la Salette. Tous ces petits monuments, jetés avec art dans les rochers, au-dessus du cours majestueux de la Vilaine, font de la communauté de Pléchâtel et de ses dépendances une de nos plus intéressantes maisons religieuses (Pouillé de Rennes) ;

Ville de Pléchâtel (Bretagne).

l'école libre de garçons, près de l'église, remplace l'ancien Hôtel de la Tonneraye qui appartenait en 1560 à la famille Chérel ;

l'ancien manoir du Bois-Tenet ;

le manoir de Riadan ou Riadun ;

la maison de la Houitière, appelée encore la Ville Rouge et située au village du Châtellier ;

l'ancien manoir de la Motte. Propriété de la famille Trélan en 1660 ;

l'ancien manoir du Perray. Propriété de la famille Chérel en 1689 ;

le manoir de Trélan. Propriété des seigneurs de Trélan en 1375 ;

Château de Trélan à Pléchâtel (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PLECHATEL

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jean le Caorcin et Jamet de Rondin, plusieurs nobles sont mentionnés à Pléchâtel :

Pierre de Noufville (Neufville), noble seigneur du Plesseix Lardoul, « à présent devenu prisonnier par les Anglais » ;

Frère de Pierre du Guivi, « prieur de Plechastel, pour l'église dudit lieu, tenu noblement de l'abbé de Redon » ;

Guillaume Guillou, « avocat et pour ce non contribuant pour son hoste du Mainteniac » ;

Guillaume de Noufville (Neufville) frère juveigneur dudit Pierre ;

Jean de Neufville, « naturel avocat d’assise avoué, fils à feu Jean de Noufville noble lequel Jean fut père du susdit Pierre lequel avoué fut marié avec la fille de feu Guille Alori qui estoit contributif » ;

la femme de feu Jean Guerant, veuve et les enfants mineurs d'elle et dudit défunt.

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Ploechastel les nobles suivants :
" Régnaud de Neuffville seigneur du Plesseix Bardoul a faict remonstrez par Me Jacques de Beauvays comme de présent il est occupé et retenu en arrest de sa personne en la ville de Vennes où de présent est séant le Parlement. A raison de quoy il ne sçauroit à présent soy présentez ny comparoir ny faire le service au Roy et à Monseigneur le Duc qu'il doibt et est tenu faire par raison de ses héritaiges nobles, monstrant ung acte signé de M. Le Forrestier greffier de ladicte court en dabte du quart jour de septembre au présent. Et a supplyé celuy de Beauvays à ceste cause ledict de Neuffville estre excusé. A esté respondu qu'il aura acte de sa remonstrance.

Françoys Mydou pour ledict de Neuffville s'est présenté monté et armé en habillement d'archer. Et a déclaré VIIIxxXV livres comme est contenu par la déclaration dudict de Neuffville cy davant baillée à monseigneur le séneschal. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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