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Institution d'un pénitencier breton dans la basilique de Saint-Pierre-de-Rome.

(22 novembre 1421).

Interrompus par les guerres de partisans qui troublèrent la paix de l'Italie à l'époque du grand Schisme d'Occident, les pèlerinages aux tombeaux des apôtres Pierre et Paul reprirent leur cours après le retour de la Papauté à Rome. De même, par suite de la mainmise du Saint-Siège sur les bénéfices ecclésiastiques, réalisée par les papes français du XIVème siècle et maintenue par Martin V malgré les décisions des pères de Constance, une foule de solliciteurs de toutes sortes, clercs et laïques, procureurs surtout, afflua à la cour romaine ou vint se fixer à sa proximité. Les Bretons se laissèrent entraîner par l'attrait qu'exerçait la Ville éternelle, dans laquelle ils avaient déjà un hôpital ; aussi, Martin V se décida à créer dans la basilique vaticane un pénitencier [Note : Cf. sur la pénitencerie H. Haskins, The sources for the Papal Penitentiary, dans l'American Journal of theology, vol. IX, n. 3 (july 1905), p. 421-450] de langue bretonne. Quelque trente ans plus tard, la colonie bretonne sera assez importante pour obtenir de Calixte III (1455) la cession d'une église qu'elle consacrera à la mémoire de saint Yves [Note : Voir J. de Laurière, L'Eglise Saint-Yves-des-Bretons à Rome, ses dalles funéraires, ses inscriptions. Caen, 1888 ; La Croix, Mémoire historique sur les institutions de la France à Rome. Paris, 1868, p. 55-58].